Schwätzmat…mais discuter de quoi exactement ? déi Lénk fait des propositions simples et rapidement réalisables pour les pensions publiques.

Le débat sur une réforme des retraites est en cours depuis plus d’un an. Il est à noter que la discussion reste apolitique et dénuée de contenu. Le gouvernement fait comme s’il ne savait pas ce qu’il veut faire et organise des pseudo-consultations sans inspiration. Les partis de la coalition, tout comme ceux de l’opposition, n’affichent pas la couleur et renvoient sans cesse à des groupes de travail internes, comme si notre système de retraite venait de tomber du ciel et qu’il faudrait en faire la connaissance. Pendant ce temps déi Lénk reste le seul parti qui a sérieusement pris position.

Version luxembourgeoise du Communiqué.

Dans un peu moins de trois semaines, la Chambre des députés tiendra le débat consultatif sur les retraites annoncé par le gouvernement. Ce débat risque de rester sans contours, car ni les partis gouvernementaux ni les partis d’opposition, à l’exception de déi Lénk, n’ont réussi à développer des positions cohérentes et fondées sur notre système de pension.

Depuis quelques mois, le gouvernement tente de faire accepter à la population différentes idées de réforme. A la fin de l’année 2024 les gens ont été invités à partager leurs idées de réforme en format brève sur le site gouvernemental schwätzmat.lu, mais l’intérêt était limité. Il en résultait une collection d’idées, de réflexions et d’opinions plus ou moins bonnes qui en somme donne une image extrêmement diffuse. Dans la deuxième phase actuellement en cours la synthèse de ces idées peut être évaluées par les personnes intéressées jusqu’au 9 mars.

Une partie des 21 affirmations qui peuvent actuellement être évaluées et commentées en ligne transmettent une vision déformée de la réalité, d’autres sont trompeuses ou simplifient tellement  qu’elles masquent la complexité des enjeux qui se cachent derrière. Certaines des affirmations sont d’ailleurs un copier-coller des catalogues des revendications patronales et il est à se demander si le gouvernement tire son inspiration réellement des commentaires laissés par les utilisateurs du site schwätzmat.

Unsere Antworten auf die 21 Fragen.

Nos réponses aux 21 questions.

Déi Lénk veut s’assurer que les gens ne tombent pas dans le piège que le gouvernement leur tend dans ce processus de consultation. Car nous sommes fortement convaincus que le gouvernement connait déjà très bien les réformes qu’il voudra mettre en oeuvre. Et cela risque d’aller clairement dans le sens d’un affaiblissement du système public de retraite et vers une plus grande priorité accordée aux assurances retraite privées et spéculatives. C’est pourquoi nous voulons ramener le débat sur le terrain des faits et fournir aux gens des argumentaires et des explications objectives.

Au vu des faits, il est évident qu’une réforme structurelle des retraites n’est pas nécessaire et qu’il n’y a absolument aucune urgence pour affaiblir une nouvelle fois (après la réforme de 2012) un élément central de notre État social, qui a fait ses preuves depuis 80 ans. Il existe également une grande marge de manoeuvre du côté des recettes de la caisse de pension pour débloquer les moyens nécessaires au maintien de l’équilibre financier à moyen et long terme et même pour pouvoir procéder à diverses améliorations au niveau de la justice sociale.

Les mesures suivantes peuvent être mises en oeuvre à court terme au niveau des recettes :

  1. Déplafonnement des cotisations sans augmentation équivalente des prestations.

Actuellement, les assurés du régime commun perçoivent une pension calculée sur base de leur revenu jusqu’à un montant égal à cinq fois le salaire minimum (13 189 €). Aucune cotisation n’est prélevée au-delà de ce montant. Cela signifie également qu’aucun euro au-delà de ce donne droit à une prestation supplémentaire. Par conséquent, dans le régime commun, aucune pension ne peut être supérieure à 10 875 €.

Environ 5 % des salariés (28.000 salariés) sont concernés parce qu’ils gagnent plus de 5 fois le salaire minimum. Selon les chiffres pour 2022, ces 28.000 salariés gagnent en moyenne environ 21 500 €, soit beaucoup plus que le plafond cotisable ce qui signifie qu’une grande part de leurs revenus n’est pas prise en compte pour financer les retraites.

Nous voulons par conséquent augmenter les cotisations de retraite tout en maintenant le plafonnement des prestations. Ainsi, les salariés dont les revenus sont supérieurs à cinq fois le salaire minimum cotiseraient davantage dans les caisses de pension, mais ne percevraient pas de prestations équivalentes en contrepartie. Cette mesure se justifierait également par le fait que les assurés aux revenus élevés vivent en moyenne plus longtemps que les assurés aux revenus plus modestes, ce qui leur permet de percevoir une pension sur une période plus longue.

Cette mesure permettra de remplir les caisses de la CNAP à hauteur de 706 millions d’euros par an.[1]

  • Introduire le prélèvement sur les heures supplémentaires

Aucune cotisation n’est prélevée sur les heures supplémentaires. Cela signifie que les salariés concernés ne Cela signifie que les personnes concernées ne recevront pas de droits à pension supplémentaires grâce à leurs heures supplémentaires.

81 millions d’euros[2] de recettes supplémentaires seraient versés chaque année (à partir de 2023) aux caisses de retraite si le prélèvement sur les heures supplémentaires était introduit.

  • Revenus provenant d’activités professionnelles au-delà de 65 ans (cumul avec pension)

Les personnes en retraite peuvent continuer à exercer une activité indépendante ou salariée après 65 ans. Mais à partir de cet âge aucune cotisation de retraite ne doit être versée. En 2022, 5,2 % des personnes qui ont cumulé activité professionnelle et retraite étaient concernées.

Nous proposons que les cotisations de retraite soient supprimées à cet âge. Cela représentera un supplément de 28 milliards d’euros par an (à partir de 2023).[3]

Au total, ces trois mesures permettront de générer à court terme 814 millions d’euros (chiffres pour 2023) de recettes pour les caisses de pension.

Du côté des dépenses on constate un potentiel d’économies important, de l’ordre de 221,3 millions d’euros, si les dépenses de la CNAP qui n’ont pas de lien direct avec le versement des pensions sont transférées vers le budget de l’État. Il s’agit de frais administratifs, de diverses prestations pour le Fonds pour l’Emploi (indemnités d’attente et préretraite) ainsi que des dépenses pour les pensions dans le service public.

Les retraites devraient rester stables au cours des dix prochaines années grâce à ces mesures. De cette manière, le déclenchement des mécanismes néfastes introduits avec la réforme de 2012, à savoir la fin de l’ajustement intégral des retraites et de l’allocation de fin d’année, pourrait être évité. La modification ou l’affaiblissement de l’ajustement des retraites aurait des conséquences particulièrement catastrophiques sur le pouvoir d’achat des retraites. C’est pourquoi que déi Lénk demande que ce mécanisme soit supprimé de la loi, tout comme l’abandon de l’allocation de fin d’année en cas d’augmentation des cotisations.

Augmentation de la pension minimale

Ces mesures simples et rapidement réalisables nous permettraient de consolider le système de retraite pour les années à venir et de renforcer la justice sociale du système, et ce sans remettre fondamentalement en cause le système de pension public.

Il nous importe toutefois d’augmenter la pension minimale de manière substantielle. Elle s’élève actuellement à 2 293,55 € et ne permet pas à un retraité de mener une vie décente. La faible pension minimale explique également pourquoi le taux de pauvreté des personnes âgées a explosé au Luxembourg ces dernières années (passant de 3,9 % en 2011 à 10,7 % en 2023).

déi Lénk réclame dans ce contexte l’alignement du montant de la retraite minimum sur le salaire minimum.

Nous disposons de tous les moyens pour préserver et même développer un système de retraite public efficace et stable. Il nous faut juste la volonté politique pour emprunter cette voie. Nous ne voulons pas de réformes brutales qui visent une réducation du niveau de retraite pour les générations futures, ni créer priviléges parallèles au profit de personnes ayant des revenus élevés au détriment des personnes avec des revenus modestes. La justice sociale et intergénérationnelle ne peut être réalisée que par un système de retraite public et solidaire.

Si l’équilibre du système de retraite ne pouvait plus être maintenu dans les années 2030 ou 2040, déi Lénk envisagerait une augmentation du taux de cotisation de 3 fois 8 % actuellement à 3 fois 9 %.


[1] https://www.chd.lu/fr/question/27510

[2] https://www.chd.lu/fr/question/27331

[3] https://www.chd.lu/fr/question/27510

Gemeinsam Pressekonferenz zum Thema Heescheverbuet.

Haut, de 24. Januar hunn déi Lénk zesumme mat der LSAP, déi Gréng an de Piraten eng Pressekonferenz zum Thema Heescheverbuer ofgehalen.


Aujourd’hui, le 24 janvier 2024 déi Lénk a co-organisé une conférence de presse avec le LSAP, déi Gréng et les Pirates sur le sujet de l’interdiction de la mendicité.

déi Lénk présente son « paquet logement »

A la crise du logement, s’ajoute désormais une crise de l’immobilier. Nous en sommes au stade où de nombreuses personnes ayant récemment acquis un logement, croulent sous le poids de l’inflation et de la hausse des intérêts.

C’est la énième preuve que le secteur privé ne peut venir à bout de cette crise et que la politique du logement pratiquée ces dernières années est un échec cuisant. Il est temps de changer radicalement d’approche. L’État doit prendre le problème à bras-le-corps et massivement créer du logement public.

déi Lénk propose donc un « paquet logement » qui montre comment les acteurs publics peuvent activement combattre les crises du logement et de l’immobilier. Pour ce faire, l’État doit donner les moyens nécessaires aux communes, aux associations actives dans le logement et à soi-même.

Il s’agirait:

  • d’acquérir les logements existants. En raison de l’actuelle crise de l’immobilier, les prix baissent. C’est donc le moment d’acheter. Qu’il s’agisse de logements inoccupés, de logements en futur état d’achèvement ou de vieux logements nécessitant un assainissement énergétique, ne joue aucun rôle.
  • Au contraire, en assainissant les logements plus anciens, les acteurs publics et les associations travailleraient également en faveur de la protection du climat.
  • Évidemment, les mêmes acteurs doivent aussi acheter les terrains en friche pour les viabiliser au plus vite.

Pour qu’il n’y ait pas de problèmes au niveau de la construction, déi Lénk propose:

  • La création d’une entreprise de construction avec des capitaux publics.
  • Pour financer notre paquet, il suffirait de doubler durant un an le budget du Fonds spécial de soutien au développement du logement. Ainsi, le fonds pourrait prendre en charge 75% du fonctionnement. Les 25% restants seraient couverts par les communes et les associations
  • Pour aider les communes et les associations, il faudra réduire à un minimum les frais d’inscription et d’enregistrement et fixer la TVA pour le logement abordable à 3%, comme déi Lénk l’avait demandé dans une motion de 2019.

Il ne faut pas non plus oublier le rôle que peut jouer le fonds de pension (Fonds de compensation, FDC). Sa stratégie prévoit un investissement de 5% dans la pierre. Or, dans le rapport 2021, l’on peut lire que le fonds n’investissait cette année-là que 1,5% de ses actifs dans le logement. Ici, l’on refuse d’utiliser un instrument crucial dans la lutte contre les crises de l’immobilier et du logement. Ainsi, en 2021, la non-application de la stratégie du FDC a privé la politique du logement de 865 millions d’euros.


Déi Lénk fuerderen ee Wunnengsbaupak

Nieft der Wunnengskris mécht sech elo och eng Immobiliëkris breet. Well nieft den iwwerdeierte Präisser vun Immobilien, si mer elo och esou wäit, dass Leit déi an der lescht kaf hunn, duerch d’Erhéijung vun den Zënsen an duerch d’Präisdeierecht erdréckt ginn.

Et ass elo nach méi evident ginn, dass de Privatsecteur dës Krise net meeschtert an dass d’Wunnengspolitik, déi bis elo bedriwwe gouf, gescheitert ass. Et ass Zäit fir ee radikaalt Ëmdenken. De Staat muss elo d’Heft an d’Hand huelen a massiv ëffentleche Wunnraum schafen.

déi Lénk proposéieren dofir ee Wunnengsbaupak, dee kloer weist, wéi ëffentlech Acteure proaktiv d’Wunnengs- an Immobiliëkris kënne bekämpfen. Mee dofir muss de Staat sech, de Gemengen an awer och Associatiounen, déi am Beräich Logement aktiv sinn, déi néideg Moyene ginn.

Et géing nämlech drëms groen:

  • bestoend Wunnengen ze kafen. Duerch déi aktuell Immobiliëkris ginn d’Präisser erof. Et ass also elo de Moment fir zouzeschloen. Op dat Wunnenge sinn, déi am Moment eidel Stinn, déi deemnächst fäerdeggestallt solle ginn oder déi mussen energeetesch sanéiert ginn, spillt dobäi keng Roll.
  • Am Géigendeel, andeems déi ëffentlech Acteuren oder Associatiounen al Gebaier sanéieren, maache se natierlech direkt eppes fir de Klimaschutz.
  • Selbstverständlech sollen déi selwecht Acteuren och Terraine kafen fir dës esou séier wéi méiglech ze viabiliséieren.

Fir dass et keng Enkpäss beim Baue ginn proposéieren déi Lénk:

  • d’Schafung vun enger Baufirma mat ëffentlechem Kapital.
  • Fir dëse Wunnengsbaupak ze finanzéieren, géing et duer goen de Budget vum Fonds spécial de soutien au développement du logement ausnamsweis fir ee Joer ze verduebelen. Esou kéint dëse Fong 75% vum Finanzement iwwerhuelen, de Rescht géingen d’Gemengen an d’Associatioune stemmen.
  • Fir Gemengen an Associatiounen kann een zum Beispill d’Frais d’enregistrement an d’Frais d’inscription op ee Minimum reduzéieren an d’TVA fir bezuelbare Wunnraum op 3% erofsetzen, esou wéi déi Lénk dat schonn 2019 an enger Motioun gefuerdert haten.

Et dierf een och d’Roll vum Pensiounsfong (Fonds de compensation, FDC) net vergiessen. D’Strategie vum Fong gesäit vir 5% vun de Fongen a Steen z’investéieren. Am Rapport 2021 vum FDC fënnt een awer raus, dass dat Joer just 1,7% an Immobilien investéiert goufen.  Hei gëtt also refuséiert ee wichtegt Instrument ze benotzen an doduerch hunn der Logementspolitik 2021 865 Millounen Euro gefeelt. Wann den FDC also seng eege Strategie géing ëmsetzen, géing dat vill Suen géint Immobiliëkris mobiliséieren.

Conférence de presse déi Lénk sur le débat autour de la Constitution

Dossier de presse

  1. Chronologie d’un débat voué à l’échec.

La Constitution actuelle date de 1868. Depuis elle a été modifiée à quarante reprises. De ces quarante modifications, pas moins de trente ont été faites depuis 1989. L’accord de coalition de 2004 avait prévu une refonte constitutionnelle. La commission des institutions a donc commencé à travailler. La proposition de révision constitutionnelle 6030 a été déposée en 2009. déi Lénk a accompagné ce processus de manière constructive mais a émis deux critiques fondamentales :

  • La proposition 6030 est un simple toilettage, elle manque ambition et n’est donc pas à la hauteur des défis du XXIe siècle.
  • Le texte a été rédigé à huis clos sans participation citoyenne.

En raison du manque d’ambition, déi Lénk a commencé à plancher sur une Constitution alternative en consultant des experts sur la question. Cette proposition alternative a été déposée à la Chambre en 2016, où elle prend la poussière depuis. En ce qui concerne l’absence de participation citoyenne, de légères ouvertures avaient été concédées :

  • en 2015/2016, les citoyen.ne.s ont pu faire leurs propositions aux député.e.s. Ces propositions n’ont pas été vraiment considérées.
  • l’université avait réuni un panel de 60 personnes représentatives pour discuter, le temps d’un weekend, du texte de révision. Cette démarche n’a pas eu le moindre impact.

En 2018, le rapport de la proposition 6030, qui constitue la dernière étape avant le vote, a été adopté par tous les partis. Seul déi Lénk s’est abstenu. Tous les partis avaient promis à l’époque la tenue d’un référendum. En 2019, le CSV a procédé à un revirement spectaculaire : plus de référendum et le morcellement de la révision en quatre parties. Avec ces 21 sièges, le CSV peut bloquer la révision, la majorité a donc dû accepter ce marchandage. En automne 2021, la première partie de la révision, qui porte sur la justice, a été adoptée par les député.e.s du CSV et de la majorité. déi Lénk s’est encore abstenu.

La rupture de la promesse d’un référendum a été instrumentalisée par l’ADR pour lancer une vaste campagne en faveur d’une consultation. La pétition 2007, qui a recueilli environ 20.000 signatures, en a fait partie. Tout comme l’initiative citoyenne qui consiste à rassembler les 25.000 signatures nécessaires dans les communes. déi Lénk est toujours favorable à un référendum, mais il ne soutient ni la pétition, ni l’initiative citoyenne. La pétition est clairement une initiative de l’ADR, car elle reprend les arguments délirants du parti de Fernand Kartheiser et joue ainsi sur les peurs des citoyen.ne.s: obligation vaccinale, vision du monde ultraconservatrice, xénophobie latente, royalisme moyenâgeux et individualisme néolibéral. L’ADR s’inspire clairement des stratégies du suppôt de l’extrême droite Steve Bannon : propagation de messages mensongers et cultivation de peurs infondées. Quant à l’initiative référendaire, elle n’aboutit qu’à un questionnement binaire peu satisfaisant et surtout illisible.

L’ADR, avec une démagogie plus effrontée que jamais, essaie de capitaliser sur cette situation. En réalité, le parti ne s’est jamais véritablement intéressé à la question constitutionnelle, il était même plutôt favorable à la proposition de révision. Ce n’est qu’avec l’arrivée de Fernand Kartheiser à la Commission des institutions que la position de l’ADR s’est abruptement droitisée. La position du CSV est tout aussi incohérente. Il a voté pour le rapport de la proposition 6030 et il a promis un référendum avant de tout chambouler pour des raisons qui demeurent parfaitement obscures. Le CSV n’a pas de ligne claire dans ce débat et il est le principal responsable pour le bourbier dans lequel s’est enlisé le débat. DP, LSAP et déi Gréng avaient également promis un référendum. Ils peinent désormais à expliquer pourquoi une telle consultation est devenue caduque. Les Pirates ont soutenu la pétition de leur ancien partenaire de groupe parlementaire, ce qui en dit également long.

Le débat sur la Constitution est la victime d’un spectacle politico-politicien indigne. Les quatre grands partis ont chacun rompu leur promesse d’un référendum, ce qui entraîne une perte de confiance en la politique et en les institutions démocratiques. Seul déi Lénk est toujours resté fidèle à ses idées :

  • Sur le fond : rédiger une Constitution à la hauteur des enjeux de notre société.
  • Sur la forme : élaborer le texte en intégrant véritablement les citoyen.ne.s et, désormais, des propositions concrètes pour sortir  de cette crise politique et institutionnelle.
  • La Constitution du XXIe siècle

La Constitution alternative de déi Lénk qui a été présentée une première fois aux médias en avril 2015 et qui a été déposée à la Chambre des députés en 2016, se donne comme objectifs de protéger les droits acquis et de créer de nouveaux droits. Elle se veut donc à la fois défensive et offensive. Cette logique est déclinée en quatre principaux piliers. Le premier consiste en la nécessité d’une Constitution moderne qui tienne compte des réalités du pays. Un État moderne, tel que déi Lénk se l’imagine et tel que notre Constitution le définit, ne peut, bien entendu, qu’être une république laïque et sociale fondée sur le pouvoir des citoyen.ne.s. Notre définition de l’État protège à la fois les citoyen.ne.s contre les abus de l’État et la démocratie contre les assauts incessants des pouvoirs économiques.

Le deuxième pilier consiste à donner davantage de droits fondamentaux et de renforcer activement ceux qui existent en donnant à l’État la mission de combattre les forces qui pourraient porter atteinte à ces droits. Il va sans dire que notre Constitution garantit le droit au travail et au logement.

L’environnement trouve aussi une place de choix dans notre alternative qui érige des barrières efficaces contre la destruction de la nature et des ressources. De plus, elle fixe l’obligation de réduire notre empreinte carbone.

Le troisième pilier est la justice sociale. Pour déi Lénk, l’extension des droits sociaux a toujours fait partie de ses priorités et cela se ressent dans notre Constitution qui garantit une meilleure protection des salariés. L’État se voit attribuer la mission de lutter contre les inégalités sociales.

Le dernier pilier enfin est celui de la démocratie. Il ressort de l’article premier de notre Constitution que la république du Luxembourg est fondée sur le pouvoir des citoyen.ne.s. Or, une démocratie ne vit que grâce à ses citoyen.ne.s. Il est dès lors évident d’agrandir le contingent de votants. Ainsi, notre texte accorde le droit de vote aux étrangers qui résident au Luxembourg depuis 5 ans et il fixe l’âge politique à 16 ans. Enfin, notre proposition alternative prévoit un mécanisme qui permet à un nombre défini de citoyen.ne.s de rédiger des propositions de loi. La participation n’est donc pas un vain mot.

Une modernisation des institutions est indispensable. Le Conseil d’État sera réformé en profondeur. Ses membres, parmi lesquels des représentants de la société civile, seront nommés par la Chambre. Enfin, les mandats ministériels seront limités et les membres du gouvernement devront respecter un code de déontologie digne de ce nom.

La Constitution de déi Lénk vise donc à renforcer les citoyen.ne.s, à donner à l’État un rôle actif dans la défense des droits et à renforcer la démocratie en misant sur une participation réelle des citoyen.ne.s.

  • Comment sortir du bourbier : le préférendum.

Une définition classique de la démocratie dit que les lois doivent être rédigées par celles et ceux à qui elles s’appliquent. Ceci est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit de la constitution, de la loi fondamentale donc. Or, lorsque la Chambre décide de faire adopter sa révision constitutionnelle grâce à une majorité parlementaire, même s’il s’agit d’une majorité de deux tiers, elle ne tient pas compte de cette définition, car à aucun moment les citoyen.ne.s n’ont véritablement participé à l’élaboration du texte.

Un référendum qui ne permettrait que de voter « oui » ou « non » n’est pas la panacée pour sortir de ce bourbier. Le résultat ne serait que difficilement lisible. S’y ajoute que l’actuelle révision n’apporte que de très légères modifications. On ne peut donc pas parler de modernisation. On n’assiste pas à une redéfinition des objectifs de l’État, à une refonte de nos institutions démocratiques ou encore à un renforcement de droits fondamentaux.

Actuellement, seul le chapitre concernant la Justice a été soumis au premier vote constitutionnel. Ce morcèlement factice d’un texte qui doit être d’une cohérence sans faille est le résultat d’un marchandage politico-politicien entre le CSV et les partis de la majorité gouvernementale. A nos yeux, il faudrait commencer par mettre fin à ce saucissonnage indigne et traiter la révision comme un ensemble afin de permettre une meilleure lisibilité du texte. Ensuite, le projet de révision devrait faire l’objet d’un vaste débat public digne de ce nom. Enfin, ces discussions devraient se clore pour un référendum qui poserait trois questions :

  1. Je suis en faveur de l’actuelle Constitution
  2. Je suis en faveur de la nouvelle version
  3. Je ne suis satisfait ni par l’actuelle Constitution ni par sa révision, je veux que les travaux de révision se poursuivent sur un certain nombre de points.

Les citoyens pourraient ensuite préciser ces points, ce qui leur permettrait d’exprimer leurs préférences. En France, ce genre de référendum est appelé « préférendum ». En Islande et en Irlande, de telles consultations ont déjà eu lieu. On pourrait d’ailleurs s’imaginer différentes modalités pour le mettre en place. Dans une tribune parue dans Le Monde du 22 octobre 2021, l’historien David van Reybrouck avait résumé ainsi les avantages du préférendum : « Le préférendum (…) respecte le principe du suffrage universel, valorise le référendum et renforce les réflexions citoyennes. »

  Au lieu de laisser l’ADR phagocyter le débat avec ses mensonges, le préférendum serait un outil pour revivifier la démocratie et pour renforcer la cofinance des citoyen.ne.s en une démocratie qu’elles/ils se seraient vraiment appropriée.

déi Lénk

Pas de profit sur la pandémie!

Le 25 février, Jacques Maréchal du PCF Moselle et le député déi Lénk David Wagner se sont rencontrés à Audun-le-Tiche pour soutenir l’initiative citoyenne européenne #noprofitonpandemic (pas de profit sur la pandémie) dont l’objectif est de faire des vaccins contre le Covid un bien commun. Cela permettrait d’accélérer la production des vaccins et d’en assurer la gratuité. Deux mois seulement après que les premiers vaccins ont été autorisés, il apparaît clairement que la production est à la traîne et que cela risque de compromettre une vaccination globale rapide et de pénaliser surtout les pays en voie de développement. De plus, les recherches ayant mené à la découverte des vaccins en un temps record ont largement été financées par de l’argent public. Il est donc évident que ces vaccins doivent appartenir à tout le monde et non seulement aux entreprises pharmaceutiques qui les ont élaborés grâce à l’argent des contribuables.

Signez donc tous cette pétition. Il faut 1 million de signature jusqu’en novembre 2021:

https://noprofitonpandemic.eu/

Nei Nisch: d’Privatiséierung vum Weltraum

Mam Space Mining setzt d’Regierung net op Innovatioun, mä bleift an der Kontinuitéit: Se schaaft eng Nisch fir Superräicher op d’Käschte vum Rescht vun der Mënschheet.

déi Lénk veruerteelen dëse Projet schaarf: D’Philosophie vum Wuesstëm ouni Grenzen, d’Privatiséierung vu Ressourcen, déi der ganzer Mënschheet gehéieren, de Fokus op Kommerzialiséierung amplaz op Fuerschung, de rechtleche Kader mat deem d’UNO (an domat besonnesch d’Länner vum Globale Süden) ëmgaange soll ginn an d’Deals mat Multimilliardären a Venture-KapitalistInnen.

Kompletten Pressedossier eroflueden (PDF)

déi Lénk hunn op eng Pressekonferenz zum Thema Space Mining gelueden wou den Deputéierten Marc Baum an den Spriecher Gary Diderech sech kritesch mam Projet vun der Regierung ausernaaner gesat hunn. Kuckt hei déi ganz Pressekonferenz.

Politesch Rentrée 2016

Anescht Politik maachen, anstatt se just anescht z’erklären! Mat konkrete fortschrëttlechen Initiativë wëlle mir an den nächste Méint besser Perspektive fir d’Leit opzeechnen. De Fokus leeë mir dobäi weiderhin op d’Logementspolitik, wou mir virun allem op eng Stäerkung vun de Rechter vu Locataire wëllen hischaffen. Donieft wëlle mir eis bei den Themen Léin an Aarbechtskonditiounen – Stéchwuert Aarbechtszäitverkierzung – fir wierklech Verbesserungen zu Gonschte vun de Salarié’en asetzen. Wat eis Spriecher Carole Thoma a Gary Diderich zu weideren Themen, wéi d’Steierreform oder d’Fräihandelsaccord’en TTIP a CETA gesot hunn, kënnt dir hei kucken.

Pressekonferenz mit Fabio di Masi (die LINKE – Mitglied im EP-Sonderausschuss TAXE)

 

Luxemburg Leaks: Keine Antwort ist auch eine Antwort

Gemeinsame Erklärung der Parlamentsfraktion déi Lénk in der Luxemburger Abgeordnetenkammer sowie des Europaabgeordneten  Fabio De Masi (DIE LINKE), Schattenberichterstatter der Linksfraktion GUE/NGL im Sonderausschuss TAXE des EU-Parlaments, zur gestrigen Unterredung einer TAXE-Delegation mit Regierung, Abgeordneten sowie Lobbyisten Luxemburgs.

Fabio De Masi kommentiert: „Der Kampf gegen Steuerdumping richtet sich nicht gegen Luxemburg, sondern gegen die Privilegien internationaler Konzerne. Es schadet auch der Mehrheit der Luxemburger, wenn Multis keine Steuern zahlen. Es ist dabei völlig unbestritten, dass auch  große EU-Staaten wie Deutschland und Frankreich den aggressiven Steuerwettbewerb im Interesse der eigenen Konzerne decken und dieser in den EU-Verträgen angelegt ist.”

David Wagner (déi Lénk) führt aus: “Die Luxemburger Regierung behindert weiter die Aufklärung des aggressiven Steuerwettbewerbs. Sie versteckt sich hinter dem Verwaltungsaufwand, den eine Herausgabe aller Tax Rulings seit 1991 erfordern würde.”

De Masi ergänzt: „Laut einem Rundschreiben der Luxemburger Direktion der Steuerverwaltung von 1989 dürfen Rulings nicht überwiegend der Steueroptimierung dienen. Die Vorsitzende der Rulings-Kommission konnte mir nicht beantworten, ob die früheren Rulings gegen diese Auflage und somit eigenes Luxemburger Recht verstießen. Gleichzeitig will man aber auch nicht die Dokumente vorweisen, um dies zu überprüfen. Rulings mit Auswirkungen auf andere EU-Mitgliedsstaaten unterliegen zudem bereits seit 1977 einer Pflicht zum spontanen Informationsaustausch. Der Luxemburger Finanzminister betonte, dass Luxemburg als Finanzplatz im Steuerwettbewerb stünde und andere EU-Staaten den Informationsaustausch auch nicht praktizierten. Dies bestätigt den Eindruck, dass Luxemburg – wie auch andere EU-Staaten – permanent europäisches Recht brach. TAXE fordert zudem die vollständige Veröffentlichung des “Krecké-Bericht” von 1997 zur Steuerhinterziehung in Luxemburg – einschließlich des Kapitels zu den Rulings. Wenn der Luxemburger Finanzminister nicht liefern will, müssen wir uns eben an Herrn Juncker wenden.“

David Wagner führt fort: „Wenn sich die Regierung weiter weigert umfassende Transparenz herzustellen, wird dies die öffentliche Meinung gegenüber der Luxemburger Ratspräsidentschaft erheblich belasten. Dies gilt auch für die unhaltbaren Anklagen gegen den Whistleblower Antoine Deltour und den Journalisten Edouard Perrin. Der Schutz von Whistleblowern im Bereich Korruption und Geldwäsche reicht nicht, sie müssen grundsätzlich geschützt sein, wenn sie öffentlichen Interessen dienen.”

De Masi abschließend: „Leider will die Luxemburger Regierung weiterhin keine vollständige Veröffentlichung des automatischen Informationsaustausches sowie der Konzernberichterstattung. Der Finanzminister ließ zudem ein eindeutiges Bekenntnis zu einer  breiten und konsolidierten Körperschaftssteuerbemessungsgrundlage unter der im Sommer beginnenden Luxemburger EU-Ratspräsidentschaft vermissen. Weiter bedaure ich, dass wir nicht mit Monsieur Ruling – Marius Kohl – sprechen konnten, weil die Luxemburger Regierung keinen Kontakt herstellen konnte. Nun, Kohl steht im Telefonverzeichnis. Wir werden ihn wie Herrn Juncker ins Europäische Parlament einladen. Herrn Junckers Dienstanschrift müsste bekannt sein: Place Schuman, Brüssel, Sitz der EU-Kommission.”

Kontakt: Büro Fabio De Masi, MdEP DIE LINKE,  Tel.: +33(0)3 881 75667 (Straßburg), fabio.demasi@ep.europa.eu

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