Le nouveau front populaire contre les nouveaux fascismes.

déi Lénk exprime son soutien et son admiration pour le courage dont ont fait preuve nos camarades de la France insoumise en prenant l’initiative de rallier les partis les plus progressistes du spectre politique français au sein du Nouveau Front Populaire (NFP).

Cette décision est clairement nécessaire à un moment charnière de l’histoire de la France et de notre continent. Le Nouveau Front populaire est en effet  la meilleure arme pour faire face aux nouveaux fascismes et pour éviter l’arrivée au pouvoir du RN. Nous espérons que cette union portera ses fruits également sur le long terme et que l’on puisse en tirer des leçons de notre côté de la frontière franco-luxembourgeoise.

La menace d’une extrême-droite au pouvoir est constante en France depuis des décennies. Depuis trop longtemps, de nombreux.ses électeur.ices françaises n’ont eu d’autre choix que de faire de leur vote au second tour des présidentielles, un vote par dépit.

Depuis tout ce temps, iels ont dû voter contre le FN (rebaptisé Rassemblant National) pour empêcher l’arrivée au pouvoir d’un parti antisémite, raciste, colonialiste et clairement anti-social. Avec le NFP, ce vote « contre » pourra enfin se transformer en un vote positif, un vote délibérément en faveur d’une formation politique qui les représente et dont le programme est bien la seule alternative capable de redresser la France et d’en faire le pays de l’égalité, de la solidarité et de la liberté.

Cette époque charnière de l’histoire, que traverse notre pays voisin est celle de tous les maux sociaux et de tous les possibles en politique impliquant une victoire du RN aussi bien que du Nouveau Front populaire.

Les années Macron ont laissé des traces, non seulement sur les visages et corps mutilés des manifestant.e.s Gilets Jaunes victimes de violences policières et d’un Etat autoritaire, mais aussi de dévastation et de division sociales. L’abandon des classes populaires, notamment dans les territoires ruraux, leur maintien dans la pauvreté laborieuse faute d’augmentation des salaires face à l’inflation, les déserts médicaux provoqués par les privatisations poussées du système de santé publique, l’école publique et ses enseignant.e.s laissés aux abois et pour couronner le tout, une réforme de chômage pour pénaliser encore davantage les victimes des délocalisations au profit du grand capital. Face à cette situation la colère gronde parmi le peuple français, les émeutes se multiplient.

Malheureusement cette colère est usurpée par l’extrême-droite, le rassemblant national faisant son beurre avec la misère des gens aveuglés par ses fausses promesses et les médias corrompus qui s’allient pour leur faire croire que leur problème c’est la sécurité. Le gouvernement Macron a pavé la route aux nouveaux fascismes qui ne s’ornent plus d’uniformes ou de postures grandiloquentes, mais qui se roulent dans la farine du centre-droit politique se prétendant ni droite ni gauche, mais au service du petit peuple français blanc méprisé par les élites et les « bobos ». Le plus grand mépris envers ce peuple, c’est bien le rassemblement national qui le manifeste, dont les membres sont les plus grands défenseurs des classes privilégiées au pouvoir.

C’est ce que le Nouveau Front populaire devra démontrer. La tâche est lourde d’autant plus que le vote abstentionniste leur reste également à conquérir. Cependant, l’issue d’une victoire de la Gauche unie est une possibilité réelle qui nous remplit d’espoir.

Au Luxembourg,  déi Lénk s’engage également à faire front à la politique anti-sociale du gouvernement actuel qui favorise la montée de l’ADR proche du RN. Que la France nous serve d’exemple pour ne pas laisser les inégalités sociales se développer au point que la société entière se trouve face au mur et que le vote pour l’extrême-droite devienne la seule alternative possible aux yeux de celles et de ceux qui souffrent le plus de ces inégalités. Pour éviter cela, il faudra que chez nous aussi une opposition forte et unie se mette en place bien avant qu’il ne soit trop tard. Il reste à voir si les partis les plus à gauche dans notre paysage politique pensent de même et qu’ils soient prêts à abandonner l’idée de gouverner avec les forces les moins progressistes, celles qui tablent sur le status quo et celles qui défendent les intérêts des plus privilégiés et du capital.

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