D’Bauere mussen erëm vun hirer Aarbecht liewe kënnen.

An eisen Nopeschlänner streiken d’Bauere säit Wochen. Obwuel all Land seng Eegenheeten huet an d’Situatioun vun de Bauerebetriber an de verschiddene Länner net 1 zu 1 vergläichbar ass, ass de Constat awer iwwerall dee selwechten: d’Bauere komme mat hirer Aarbecht ëmmer manner iwwer d’Ronnen an hunn Existenzängscht. D’Grënn dofir sinn awer net an der Ëmweltpolitik ze sichen, mee am Konkurrenzdrock tëscht Länner, Regiounen a Betriber an engem dereguléierte Marché, deen op Gigantismus setzt a kleng a mëttel Bauerebetriber ruinéiert.

Um EU-Sommet zu Bréissel huet sech dës Erkenntnis awer net duerchgesat. D’Europäesch Kommissioun hat am Virfeld schonn annoncéiert, dass si op den Ëmweltoplage wéilt noginn a virewech den Taux vu 4% bei de broochleiende landwirtschaftleche Flächen a Fro stelle wéilt. Zil soll et sinn, d’Produktioun iwwer dee Wee weider eropzedrécken. Déi Positioun gouf och vun der Agrarministesch Martine Hansen (CSV) ënnerstëtzt. D’Mesure ass säit Ugangs 2023 a Kraaft mee gouf bis elo nach net applizéiert. Zil vun der Mesure ass eng Erhuelung vun de Biedem an eng Stäerkung vun der Biodiversitéit.

Dass dës Reegelung fir ee weidert Joer soll ausgesat ginn, mécht ekonomesch awer guer kee Sënn, wëll um Sommet och de Präisverfall opgrond vu groussen Importer vu landwirtschaftleche Produkter aus der Ukrain thematiséiert gouf. Et gëtt also en Iwwerschoss u Produkter am Marché an d’EU wëll mat nach méi Produktioun dorop reagéieren. De Produktivismus féiert eis mat honnert an der Stonn an d’Mauer an der EU fält näischt besseres a wéi nach eng Zill méi op d’Gaspedall ze geheien. Dat sinn d’Kontradiktioune vun engem landwirtschaftleche Modell, dee säi Verfallsdatum scho längst iwwerschratt huet.

Wann d’Baueren an Europa an och zu Lëtzebuerg erëm anstänneg vun hirer Aarbecht liewe solle kënnen, da brauchen si eng intakt Ëmwelt an eng räich Aartevillfalt. Dat wëssen d’Bauere selwer am allerbeschten. Dat wat an der leschten Deeg zu Bréissel beschloss gouf, lenkt just vun den eigentleche Problemer of a beschert de grousse Betriber a Multinationale méi Profitter. Donieft ass et och déi grouss Distributioun, also d’Supermarchéen, déi hir Margen eropsetzen andeems se de Baueren hir Produkter zu Dumpingspräisser ofkafen.

Wann d’EU an déi national Regierungen de Baueren nohalteg hëllefe wëllen, da mussen se Schluss maache mat de Fräihandelsaccorden, déi ëmmer méi Konkurrenz, Iwwerproduktioun a Präisdrock verursaachen. Mir brauchen erëm Quote fir de Produktiounsvolumen an domat och d’Präisser previsibel a laangfristeg ze stabiliséieren. De permanente Wuesstems- an Intensivéierungszwang fir d’Bauerebetriber géif op dësem Wee och ofgeschwächt ginn. Et muss dofir gesuergt ginn, dass d’Bauere géigeniwwer vun de groussen Distributeure gestäerkt ginn an hinnen en anstännege Präis fir hir Produkter garantéiert gëtt. De Bauere muss wirtschaftlech ënnert d’Äerm gegraff gi mat vill méi héije Subventioune fir Produktiounsweisen déi d’Aartevillfalt an d’Klima schützen an d’Transitioun op Bio muss finanziell fir all Betrib méiglech a rentabel sinn, wann néideg mat geziilten Entschëldungsprogrammer fir d‘Betriber.


Les agriculteurs doivent pouvoir vivre de leur travail.

Dans nos pays voisins, les agriculteurs sont en grève depuis des semaines. Même si chaque pays a ses spécificités et que la situation des exploitations agricoles dans les différents pays n’est pas nécessairement comparable, le constat est le même partout : les agriculteurs n’arrivent plus à vivre de leur travail et ont des craintes existentielles. Les raisons ne résident pas dans la politique environnementale, mais dans la pression de la concurrence entre les pays, les régions et les entreprises sur un marché déréglementé qui s’appuie sur le gigantisme et ruine les petites et moyennes exploitations agricoles.

Mais lors du sommet européen de Bruxelles, ce constat n’a pas prévalu. La Commission européenne avait déjà annoncé par avance qu’elle voudrait revoir les règles environnementales et remettre en question le taux de 4% de terres agricoles en jachère. L’objectif est d’augmenter encore la production de cette manière. Cette position a également été soutenue par la ministre de l’Agriculture Martine Hansen (CSV). La mesure est en vigueur depuis début 2023 mais n’a pas encore été appliquée. L’objectif en est de restaurer les sols et de renforcer la biodiversité.

Le fait que cette réglementation soit reportée d’un an n’a aucun sens économique, car la baisse des prix due aux importations massives de produits agricoles en provenance de l’Ukraine a également été discutée lors du sommet. Il existe donc un excédent de produits sur le marché et l’UE veut y répondre en augmentant encore sa production. Le productivisme nous fait foncer droit dans le mur et l’UE n’a pas trouvé mieux que de poser une brique de plus sur l’accélérateur. Ce sont les contradictions d’un modèle agricole qui a depuis longtemps dépassé sa date d’expiration.

Pour que les agriculteurs européens et luxembourgeois puissent à nouveau vivre décemment de leur travail, ils ont besoin d’un environnement intact et d’une riche diversité d’espèces. Les agriculteurs eux-mêmes le savent mieux que quiconque. Ce qui a été décidé à Bruxelles ces derniers jours ne fait que détourner l’attention des vrais problèmes et rapporter davantage de profits aux grandes entreprises et aux multinationales. À cela s’ajoute la grande distribution, c’est-à-dire les supermarchés, qui augmentent leurs marges en achetant les produits des agriculteurs à des prix de dumping.

Si l’UE et les gouvernements nationaux veulent aider les agriculteurs de manière durable, ils doivent mettre un terme aux accords de libre-échange sans cesse renouvelés, qui provoquent toujours plus de concurrence, de surproduction et de pression sur les prix. Nous avons à nouveau besoin de quotas pour stabiliser le volume de production et donc les prix de manière prévisible et à long terme. La contrainte permanente de croissance et d’intensification pour les exploitations agricoles s’en trouverait également affaiblie. Il faut s’assurer que les agriculteurs soient soutenus par les grands distributeurs et qu’on leur garantisse un prix décent pour leurs produits. L’agriculteur doit être soutenu économiquement par des subventions beaucoup plus élevées pour les méthodes de production qui protègent la biodiversité et le climat et la transition vers le bio doit être financièrement possible et rentable pour toutes les entreprises, si nécessaire avec des programmes d’allègement de la dette ciblés pour les exploitations.

Question parlementaire relative à des contrôles policiers au piquet de grève de Ampacet

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Affaires intérieures.

Depuis le 27 novembre, une grande partie des salarié.e.s de l’entreprise AMPACET Luxembourg sarl à Dudelange est en grève. Un piquet de grève est installé à proximité de l’entrée de l’usine avec une permanence assurée par les salarié.e.s en grève et des membres du syndicat.

Selon mes informations, la police grand-ducale a récemment procédé à la vérification des identités des personnes se trouvant au piquet de grève à l’écart de l’entrée de l’usine, sans que ces personnes ne soient impliquées dans des actions d’obstruction de l’entrée. De tels contrôles n’ont pas été effectués durant les dix premiers jours de la grève et pourraient être interprétés comme des  tentatives d’intimidation.

Dès lors, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre :

1) Pouvez-vous confirmer que des membres de la police grand-ducale ont procédé à des contrôles d’identité de personnes se trouvant au piquet de grève, sans que ces personnes ne soient impliquées dans des actions d’obstruction de l’entrée?

2) Dans l’affirmative de la première question, pouvez-vous m’expliquer la raison de ces contrôles d’identité et me dire s’il s’agit d’un changement de pratique récent, respectivement si vous avez donné des consignes en ce sens?

3) N’êtes-vous pas d’avis que de tels contrôles sont susceptibles d’affaiblir le droit de grève garanti par la Constitution?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum

Député

Demande de mise à l’ordre du jour de la commission parlementaire du Travail

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 23 (3) du règlement de la Chambre des Députés notre sensibilité politique souhaiterait mettre à l’ordre du jour de la prochaine réunion de la Commission parlementaire du Travail la dénonciation unilatérale par l’employeur de la convention collective du personnel de l’entreprise AMPACET et de l’impact que cette décision risquera d’avoir sur la paix sociale au Luxembourg.

Nous vous prions dès lors de bien vouloir transmettre la présente demande à Monsieur le Président de la commission et d’inviter conformément à l’article 23 (4) Monsieur le Ministre du Travail à ladite réunion.

Avec nos salutations respectueuses,

Marc Baum                                                                David Wagner
Député                                                                       Député

déi Lénk est solidaire avec les salarié.e.s d’Ampacet en grève.

Aujourd’hui, les salarié.e.s d’Ampacet sont entré.e.s en grève. Après la tentative des patrons d’Ampacet de casser la convention collective, les salarié.e.s ont décidé de défendre leurs acquis en cessant le travail. Cette attaque effrontée du patronat est aussi une attaque contre le modèle social luxembourgeois qui risque de créer un précédent néfaste pour tou.te.s les salarié.e.s couvert.e.s par une convention collective du travail. Les salarié.e.s d’Ampacet luttent donc pour tou.te.s les salarié.e.s du pays. déi Lénk exprime toute sa solidarité avec les salarié.e.s en lutte.

Un renforcement de la base légale des conventions collectives est plus que jamais impérative afin de protéger les salarié.e.s contre les abus patronaux.


déi Lénk ass solidaresch mat de Salariéen vun Ampacet am Streik.

Säit haut sinn d’Salariéë vun Ampacet am Streik. Nom Versuch vun de Patronen, de Kollektivvertrag ze briechen, hunn d’Salariéen decidéiert hir Acquisen ze verdeedegen andeems se d’Aarbecht néierleeën. Dës brutal Attack vun de Patronen ass och en Ugrëff op de Lëtzebuerger Sozialmodell. Hei riskéiert ee Präzedenzfall geschaaft ze ginn, dee schlëmm Auswierkungen op d’Aarbechtskonditioune vun all de Salariéë kéint hunn, déi an engem Kollektivvertrag sinn. D’Salariéë vun Ampacet kämpfen dofir fir all d‘Salariéen am Land. déi Lénk wëllen hir Solidaritéit mat de streikenden Salariéen zum Ausdrock bréngen.

D’Stäerkung vun der gesetzlecher Basis vu Kollektivverträg ass méi onëmgänglech wéi jee fir d’Salariée géint d‘Abuse vu skrupellose Patronen ze schützen.

Solidaritéit mat Cargolux Mataarbechter!

déi Lénk drécken hir voll Solidaritéit mat de streikende Cargolux-Salarieen aus a fuerderen hir Memberen op, dësen Donneschdeg virum Cargolux-Siège um Piquet deelzehuelen.

No 27 Sëtzunge sinn d’Verhandlunge fir en neien Accord gescheitert well d‘Patronat wesentleche Verbesserunge fir d’Mataarbechter net wollt zoustëmmen. Bei engem statutaresche Vote huet eng grouss Majoritéit vun de Membere vun den zwou Gewerkschaften LCGB an OGB-L déi lescht Propositioun vun der Cargolux formell ofgeleent. Cargolux huet 2022 1,4 Milliarden Euro Beneficer ageschäffelt. Fir déi Lénk ass et evident, dass d’Mataarbechter vun de gudde Resultater, déi duerch hir Aarbecht erreecht goufen, profitéiere sollen.

Mir erënneren drun, dass de Lëtzebuerger Staat Haaptaktionär vun der Cargolux ass. Am Mee huet déi Lénk Deputéiert Myriam Cecchetti den zoustännege Minister François Bausch an der Chamber iwwert d’Verhandlunge gefrot. Hien huet sech hannert dem Statut vun der Privatentreprise verstoppt fir all Verantwortung vu sech ze weisen. Verhandlunge géife vun der Direktioun gefouert ginn an d’Regierung géif sech aus den Diskussiounen eraushalen. déi Lénk refuséieren dëst Argument a behaapte weider, dass d’Regierung fir dësen Echec vum Sozialdialog responsabel ass.

Mir fuerderen all eis Memberen op, dësen Donneschdeg, de 14. September 2023 ab 9.00 Auer virum Cargolux-Siège, um Piquet deelzehuelen.


Solidarité avec les salarié·e·s de Cargolux!

déi Lénk exprime son entière solidarité avec les salarié·e·s en grève de Cargolux et appelle ses membres à rejoindre le piquet des grévistes ce jeudi devant le siège social de Cargolux.

Après 27 sessions, les négociations pour une nouvelle convention ont échoué en raison du refus des dirigeants de consentir à des améliorations conséquentes pour les salarié·e·s. Lors d’un vote statutaire, une grande majorité des membres des deux syndicats LCGB et OGB-L ont formellement rejeté la dernière proposition de Cargolux. La société aérienne de fret a engrangé des profits de 1,4 milliards d’euros en 2022. Pour déi Lénk, il est évident que les salarié·e·s doivent être associé·e·s aux bons résultats réalisés grâce à leur travail. 

Rappelons que Cargolux est majoritairement aux mains de l’État luxembourgeois. En mai, la députée déi Lénk Myriam Cecchetti avait interpellé le ministre responsable François Bausch au parlement au sujet des négociations. Celui-ci s’était caché derrière le statut d’entreprise privée de Cargolux pour récuser toute responsabilité. Les négociations seraient menées par le management et le gouvernement se tiendrait résolument en dehors des discussions. déi Lénk rejette cette argumentation et continue d’affirmer que la responsabilité du gouvernement est engagée dans cet échec du dialogue social.

Nous appelons tous nos membres à se joindre au piquet des grévistes ce jeudi 14 septembre 2023 à partir de 9 heures devant le siège social de Cargolux.

déi Lénk est solidaire avec les salarié.e.s des raffineries en grève.

Ces derniers mois ont été particulièrement fastes pour l’industrie pétrolière qui a engendré des milliards d’euros de bénéfices et redistribué des milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires.

En même temps les salariés de la majorité des raffineries françaises Totalenergies et Esso sont en grève pour des revalorisations salariales et leurs conditions de travail.

C’est bien le travail des salariés-e-s des industries concernées qui a permis au groupe d’obtenir des résultats-records, et de verser plus que 2 milliards d’euro de dividendes aux actionnaires.

La lutte menée par les salarié-e-s et soutenue par la CGT est exemplaire et légitime.

Les seuls responsables d’une situation dégradée qui impacte fortement l’approvisionnement en carburant sont ceux qui par choix, s’accaparent les richesses produites. Au détriment de celles et ceux qui travaillent chaque jour dans des conditions de plus en plus difficiles.

C’est pourquoi déi Lénk Luxembourg adresse tout son soutien aux salarié-e-s qui font le choix légitime d’agir par la grève afin d’obtenir de véritables augmentations salariales.

Communiqué par déi Lénk

Pas de périmètre pour les manifestations.

déi Lénk s’oppose à tout périmètre pour les manifestations. Mais, la bourgmestre de la Ville Lydie Polfer ou le gouvernement – personne ne semble savoir qui en responsable – continuent à fouler aux pieds les droits fondamentaux des citoyen.ne.s en créant une nouvelle norme pour les manifestations. Le fait est que Xavier Bettel a décrété ce périmètre le 7 décembre lors d’une séance publique de la Chambre et il a laissé le soin de le définir à la Ville et à la police.

Il est inacceptable qu’un droit fondamental, comme celui de manifester, soit ainsi limité à cause de quelques manifestants violents. déi Lénk n’est évidemment pas solidaire des manifestants violents, mais un État de droit – et déi Lénk ose espérer que le Luxembourg en est un – doit pouvoir garantir un droit de manifester sans restrictions. Il s’agit d’un droit que les mouvements d’ouvriers et les mouvements sociaux ont arraché de haute lutte. Déjà en décembre 2021, déi Lénk avait souligné dans un communiqué que les droits sociaux et démocratiques ne doivent en aucun cas être violés.

déi Lénk exige que le gouvernement prenne position. Xavier Bettel avait clairement dit à la Chambre le 7 décembre : « La démocratie ne cèdera jamais devant un groupe de gens violents. Nous ne nous laisserons pas intimider. » déi Lénk se demande si la réduction d’un droit fondamental à un petit périmètre, n’est pas déjà la preuve que les tentatives d’intimidation d’une minorité violente ont porté leurs fruits ?

La Ville et le gouvernement, qui essaient d’esquiver leur responsabilité et de se renvoyer sans cesse la patate chaude, offrent un bien triste spectacle. Une question parlementaire urgente de déi Lénk sur le périmètre a été jugée « irrecevable » parce que, argumentait le président de la Chambre du DP, Fernand Etgen, le périmètre relève de l’autorité communale. La bourgmestre DP de la Ville, Lydie Polfer, affirme en revanche, dans une lettre adressée à l’organisation de la grève des femmes, que « le zoning a été décidé au niveau national (…). » déi Lénk a adressé une nouvelle question parlementaire à Xavier Bettel et au ministre de la police, Henri Kox, pour savoir sur quelle base légale repose ce périmètre puisqu’aucune loi n’a jamais été votée. déi Lénk attend cette réponse avec impatience.

déi Lénk exige que la Ville et la police examinent chaque demande de manifestation au cas par cas grâce à des critères objectifs, comme cela a été le cas avant la création du périmètre. Toute autre approche serait une violation de nos droits fondamentaux et de la Constitution.

Communiqué par déi Lénk.


Kee Perimeter fir Maniffen.

déi Lénk si géint ee Manifestatiounsperimeter fir Maniffen. Mee d’Stater Buergermeeschtesch Lydie Polfer oder d’Regierung – wie responsabel ass schéngt net kloer – hu kee Problem weiderhin d’Grondrechter vun de Bierger.inne mat Féiss ze trëppelen andeems se eng nei Norm fir Manifestatioune schafen. Fakt ass, dass de Xavier Bettel de 7. Dezember dee Perimeter an der Chamber dekretéiert huet an der Stad Lëtzebuerg an der Police et iwwerlooss huet en ze definéieren.

Et ass einfach inakzeptabel, dass esou ee fundamentaalt Recht wéi d’Manifestatiounsrecht ageschränkt gëtt, well et an der Vergaangenheet zu gewaltsame Manifestatioune koum. déi Lénk si natierlech net solidaresch mat gewaltsame Manifestanten, mee ee Rechtsstaat, wéi Lëtzebuerg hoffentlech een ass, muss een onageschränkt Manifestatiounsrecht garantéieren. Et ass ee Recht, dat Sozial- an Aarbechterbeweegungen sech haart erkämpft hunn. déi Lénk hate schonn am Dezember an engem Communiqué geschriwwen, dass op kee Fall sozial an demokratesch Rechter dierfe beschnidde ginn.

déi Lénk verlaangen och elo eng kloer Positioun vun der Regierung. De Xavier Bettel huet kloer de 7. Dezember gesot: « Demokratie wäert ni virun enger gewaltbereeter Grupp vu Leit an d’Knéie goen. Mir loossen ons net aschüchteren. » déi Lénk froe sech ob d’Aspäre vun engem Grondrecht an ee Perimeter net de Beweis ass, dass d’Aschüchterungsversich vun enger gewaltsamer Minoritéit hir Friichte gedroen hunn ?

Et ass awer och een Trauerspill wann een nokuckt wéi sech d’Stad an d’Regierung virun hirer Verantwortung drécken a sech géigesäiteg de schwaarze Péiter zouspillen. Eng dréngend parlamentaresch Fro vun déi Lénk zum Perimeter gouf als “irrecevable” deklaréiert, well dee Perimeter an de Kompetenzberäich vun der Stad Lëtzebuerg fält, sou d’Argument vum DP-Chamberspresident Fernand Etgen. D’Stater DP-Buergermeeschterin Lydie Polfer verséchert awer an engem Schreiwes un d’Organisatioun vum Fraestreik, dass de Perimeter um nationalen Niveau decidéiert gouf (« Le zoning a été décidé au niveau national (…) »). déi Lénk hunn awer eng nei Fro un de Xavier Bettel an d’Policeminister Henri Kox gestalt, fir ze wësse wat iwwerhaapt d’legal Basis vun dem Perimeter ass, well jo ni ee Gesetz gestëmmt gouf. Op d’Äntwert si mir gespaant.

déi Lénk fuerderen dass d’Stad Lëtzebuerg mat der Police all ugemellte Maniff “au cas par cas” no objektive Krittären analyséieren, wéi se dat bis elo ëmmer gemaach hunn. Alles anescht wier eng Violatioun vun eise Grondrechter an eiser Verfassung.

Matgedeelt vun déi Lénk.

Question urgente relative au périmètre de manifestation.

Monsieur le Président,

Depuis l’instauration du périmètre de manifestation reposant sur un accord commun conclu début décembre 2021 entre le ministère de la Sécurité Intérieure, la Police Grand-Ducale et la mairie de Luxembourg-Ville, toute manifestation prévue à Luxembourg-Ville est censée se dérouler nécessairement dans le périmètre prévu entre le Glacis et le plateau du Kirchberg. Comme il s’agit d’un accord provisoire et dans la mesure où depuis le mois de décembre les tensions aient pu se calmer, de même que la situation sanitaire évolue positivement, de nombreuses organisations se posent la question si leurs manifestations prévues dans les prochains mois, en l’occurrence le 8 mars 2022 pour la Journée Internationale de la lutte pour les droits des Femmes et le 1er mai pour la fête du Travail, peuvent avoir lieu en-dehors du périmètre prévu.

Leur demande de clarification de la situation se fait urgente, comme tout un travail organisationnel en dépend. L’urgence d’une clarification sur le maintien ou non d’un périmètre se pose alors du point de vue des organisations et de la limitation dans le temps de l’illégalité de manifester en-dehors de l’enclave du périmètre.

En effet, au moment de l’annonce de l’établissement d’un périmètre de manifestation  par Monsieur le Premier ministre à la Chambre des Députés, le 7 décembre 2021, Monsieur le Premier Ministre précisait qu’il s’agissait avant tout d’une mesure de sécurité mise en place pour prévenir les atteintes à l’ordre public de groupes de manifestants ayant saccagé le marché de Noël et souillé des monuments historiques tels que la Gëlle Fra par leurs propos antisémites.

Il indiquait également que le périmètre de manifestation devrait devenir la norme pour toutes les manifestations dans les semaines à suivre sans indiquer précisément la fin provisoire de cette mesure. De même, Monsieur le Premier Ministre a déclaré lors de cette même intervention que toute manifestation ayant lieu en-dehors du périmètre serait à considérer comme illégale.

Partant, nous prions Messieurs les Ministres de bien vouloir répondre aux questions suivantes :

1. Jusqu’à quand l’obligation de manifester à l’intérieur du périmètre sera-t-elle en vigueur ?

2. Quelle est actuellement la base légale de cette obligation?

Veuillez-agréer, Monsieur le Président, nos salutations distinguées,

Myriam Cecchetti         Nathalie Oberweis

Députée                       Députée

Autoriser la “Grève des Femmes” au Centre-Ville!

Pour l’autorisation de la manifestation “Grève des Femmes” de la Gare centrale au Centre-Ville !

Nous, conseillères et conseillers communaux LSAP et déi Lénk à Luxembourg-Ville, plaidons pour autoriser le défilé de la manifestation “Grève des Femmes“ entre la Gare Centrale et le Centre-Ville, tel qu’il est proposé par la plateforme “Journée Internationale des Femmes” (JIF) en date du 8 mars.

Il ne peut être question pour nous d’exclure de manière systématique du centre de notre ville des manifestations organisées en concertation avec la police par des personnes qui en assument la pleine responsabilité. Cela au motif que certains rassemblements du mouvement “antivax” – non déclarées, dont les organisateurs ont refusé de révéler leur identité et de coopérer avec les forces de l’odre – ont dégénéré.

Il est essentiel pour la vie démocratique que le droit de manifester en public puisse être pleinement exercé si les conditions de sécurité sont remplies.

Or les deux manifestations précédentes organisées par la plateforme JIF en 2020 et en 2021 n’avaient occasionné aucun problème, ce qui invalide l’argument d’un “périmètre de sécurité” éloigné du centre-ville.

Notons encore que la manifestation annoncée aura lieu le lundi, 8 mars après 17 heures et qu’elle ne saurait porter préjudice aux commerçant-e-s, déjà malmené-e-s par les séquelles de la pandémie Covid.

Dès lors tout converge pour ouvrir le coeur de notre ville aux revendications de justice salariale, de droit au logement et d’actions conséquentes contre les violences faites aux femmes, défendues par les organisatrices et organisateurs de cette manifestation.

En tant que conseillères/conseillers municipaux, nous exigeons que sur la base d’une concertation avec la police et les organisations de la plateforme JIF,  la bourgmestre autorise le déroulement de cette manifestation sur le parcours proposé.

Luxembourg, le 9 février 2022

Gabriel Boisante

Cathy Fayot

Tom Krieps

Ana Correia Da Veiga

Guy Foetz

Question urgente relative à la grève des femmes*du 08 mars 2022.

Monsieur le Président,

La plateforme JIF (Journée Internationale de lutte pour les droits des Femmes) organise depuis 2020 la grève des femmes qui a lieu le 8 mars, date historique qui représente la journée internationale de la lutte pour les droits des femmes et qui mobilise des centaines de milliers de personnes, femmes, personnes LGBTQI* et hommes solidaires dans les grandes villes du monde entier. Or, il se trouve que cette année la grève des femmes* ne pourra pas avoir lieu dans les conditions habituelles.  La mairie de Luxembourg-Ville a fait entendre aux organisatrices de la grève des femmes* que leur manifestation devrait se dérouler dans le périmètre prévu entre le Glacis et le Kirchberg.

Dans la mesure, où la grève des femmes est prévue dans un mois et que cela implique un important travail organisationnel, les membres de la JIF auront besoin d’une réponse claire concernant leur droit de manifester sur le parcours qui a été indiqué dans leur demande d’autorisation de manifester à la mairie de Luxembourg-Ville, c’est-à-dire avec un départ prévu à la Gare de Luxembourg-Ville à 17h, en passant par l’avenue de la Liberté jusqu’à la Place d’Armes.

Au moment de l’annonce de l’établissement d’un périmètre de manifestation, il s’agissait d’une mesure de sécurité mise en place pour prévenir les atteintes à l’ordre public de groupes de manifestants, pour la plupart des hommes, ayant saccagé le marché de Noël et souillé des monuments historiques tels que la Gëlle Fra par leurs propos antisémites.

Monsieur le Premier Ministre affirmait alors à la Chambre des Députés, nous citons «Il ne faut pas qu’une minorité ne respecte pas le droit de manifester et agisse dans la violence. La démocratie ne se mettra pas à genoux face à un groupe violent!».

Or il se trouve qu’aujourd’hui, la JIF en tant qu’organisation est mis sur le même pied que « (cette) minorité (qui) ne respecte pas le droit de manifester et agi(t) dans la violence. », pour reprendre les paroles de Monsieur le Premier Ministre. De la même manière, le périmètre de manifestation serait devenu la norme pour toutes les manifestations depuis le 7 décembre 2021, date à laquelle cette nouvelle mesure a été annoncée à la Chambre des Députés.

Partant, nous prions Messieurs les Ministres de bien vouloir répondre aux questions suivantes :

1. Considérez-vous que la grève des femmes* et leur manifestant.e.s représentent un danger d’atteinte à l’ordre public ?

2. Dans la négative comment justifiez-vous leur renvoi au périmètre de manifestation ? La possibilité que la grève des femmes* ait lieu cette année sur le parcours de manifestation demandée est-elle totalement exclue ? Veuillez préciser pourquoi.

3. Quelle est actuellement la base légale en vigueur pour déterminer le renvoi de toutes les manifestations déclarées à la mairie de Luxembourg-Ville au périmètre de manifestation? Jusqu’à quand ces règles seront-elles en vigueur ?

4. N’existe-t-il pas un moyen de traiter au cas par cas les demandes d’autorisation de manifester faites auprès de la mairie de Luxembourg-Ville, pour ainsi ne pas compromettre le droit démocratique fondamental de manifester de celles et ceux qui ne sont pas à considérer comme une menace potentielle pour l’ordre public, ni aut.eur.ices de violences ?

Veuillez-agréer, Monsieur le Président, nos salutations distinguées,

Myriam Cecchetti         Nathalie Oberweis

Députée                       Députée

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