Question parlementaire concernant les turbulences auprès de l’Agence luxembourgeoise pour la sécurité aérienne (Alsa) et la Division de l’aviation civile (DAC)

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre du Développement durable et des Infrastructures.

D’après un article publié vendredi dernier, 21 novembre 2014, dans paperjam.lu, la nouvelle directrice de la Direction de l’aviation civile (DAC) se serait fait démettre le 14 novembre dernier de la présidence du conseil d’administration de l’Agence luxembourgeoise pour la sécurité aérienne (Alsa). Rappelons que L’Alsa est en charge de superviser la sécurité de l’aviation civile, notamment de passer en revue la navigabilité des avions, de procéder aux vérifications des licences des pilotes et de s’assurer de la conformité de l’exploitation de l’aéroport. Société de droit privé, mais appartenant à 100% à l’État luxembourgeois, la réglementation aéronautique (donc les textes internationaux) prévoit que cette agence soit sous le contrôle de la DAC, d’où le mandat de sa directrice à la présidence du conseil d’administration.

L’article susmentionné parle d’un «putsch» contre une présidente qui aurait eu la ferme volonté de revoir la gouvernance de l’Alsa. De même, il est question de « flux financiers qui méritent des clarifications». En plus, avant la nomination de la nouvelle directrice et sous la responsabilité d’une direction intermédiaire, les réclamations du personnel quant à la gestion de l’Alsa se sont multipliées. Ainsi, la délégation du personnel avait fait état d’une concertation  avec le personnel quasi inexistante, d’une communication non adéquate, d’accord ignorés, de sous-effectifs, de questions soulevées concernant les heures supplémentaires, les missions de week-end, de formations, … restés sans réponses, etc. Manifestement, la présidence de l’Alsa par une femme jeune et dynamique, ayant fait ses preuves dans l’investigation d’escroqueries financières, n’était pas du goût de tout le monde.

Dans ce contexte, j’aimerais savoir de Monsieur le Ministre du Développement durable et des Infrastructures:

1)    Les conseils d’administrations de structures appartenant à 100% à l’Etat sont-ils autogérés par les administrateurs délégués par l’Etat ou est-ce bien l’Etat lui-même, en l’occurrence le Gouvernement, qui décide de la présidence d’un tel conseil d’administration (d’autant plus que la présidence de ce conseil est étroitement liée à la gestion et à la direction de la DAC)? Les administrateurs se sont-ils concertés au préalable avec vous quant à l’éviction de la directrice de la DAC de son poste de présidente du CA de l’Alsa? Approuvez-vous cette façon d’agir?

2)    Partagez-vous l’appréciation de la délégation du personnel quant à la gestion de l’Alsa antérieurement à la nomination de la nouvelle présidente?

3)    Quelles sont les problèmes soulevés par la nouvelle présidente qui dérangent les administrateurs qui viennent de démettre la présidente de ses fonctions?

4)    De quel droit des administrateurs peuvent-ils forcer – notamment par le biais d’un «sit-in» devant la porte de son bureau – la directrice de la DAC à leur remettre des dossiers en relation avec l’Alsa que celle-ci détient en relation avec ses fonctions au sein de la DAC?

5)    Comme voulez-vous remettre de l’ordre dans la gestion de la DAC sans désavouer une directrice résolue de revoir la gouvernance de l’Alsa? Est-il toujours prévu, comme l’avait proposé le gouvernement précédent, de changer le statut de l’Alsa en celui d’un établissement public? Dans l’affirmative, dans quels délais un tel changement de statut pourrait-il se faire? Sinon, quel sera le statut de l’agence?

6)    Avez-vous prévu des changements au niveau du fonctionnement et de la gestion de la DAC? Est-il vrai qu’une commission d’accompagnement a été mise en place pour accompagner le travail de la nouvelle directrice de la DAC? Dans l’affirmative, quelles sont les raisons exactes pour cette mesure et comment et pour combien de temps cet accompagnement est-il prévu?

7)    Monsieur le Ministre a-t-il eu connaissance du harcèlement subi par des délégués du personnel suite aux événements susmentionnés? Que comptez-vous faire pour y remédier?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

 

Justin Turpel,
Député

-> Réponse

Cargolux: lettre du député Justin Turpel à la présidente de la Commission du développement durable, Mme Josée Lorsché

Madame Josée LORSCHÉ

Présidente de la Commission du développement durable

 

Objet: Dossier Cargolux

Madame la Présidente,

Vous n’êtes pas sans ignorer que la société aérienne Cargolux Airlines International S.A. est frappée d’un certain nombre de démissions au niveau du management. Ces démissions sont en relation directe avec des divergences concernant la stratégie commerciale future de la société, notamment par rapport aux accords conclus entre le gouvernement luxembourgeois et l’investisseur financier chinois HNCA (Henan Civil Aviation Development & Investment Co.). Il est à craindre que le nombre de démissions ne s’arrête pas là et que l’orientation commerciale actuelle auprès de Cargolux ainsi que les divergences y relatives aient un impact négatif sur le bon fonctionnement, les perspectives commerciales  et l’emploi.

Dans ce contexte, je tiens à rappeler également les risques et points critiques soulevés dans une note du service « Avis et études » de la Chambre des Salariés du 20 décembre 2013 que je vous joins à la présente et que l’organisation syndicale OGBL avait également transmise à Monsieur le Ministre du développement durable.

Afin de limiter au maximum les conséquences négatives de ce que je viens de relever ci-dessus, il importe de clarifier certaines choses.

Concrètement, je propose d’inviter, en présence de Monsieur le Ministre du développement durable, les experts de la Chambre des Salariés, auteurs de la note en question, à une des prochaines réunions de la commission du développement durable, afin de discuter de leur avis et des conséquences qui en découlent.

En plus, il y a lieu de voir comment se développera Cargolux, qui constitue non seulement la première compagnie aérienne de fret en Europe, mais également un atout central du nouveau pôle de compétitivité luxembourgeois, à travers une stratégie globale, indépendamment de l’axe chinois. A l’heure actuelle, une telle stratégie globale, visant un développement de la société Cargolux à côté de la coopération avec HCNA n’est pas visible et je vous prie de demander à Monsieur le Ministre du développement durable de nous éclaircir à cet égard. Est-ce qu’un «businessplan» répondant à cette exigence existe, et si oui, pourra-t-il être présenté à la commission du développement durable ?

Finalement, je tiens à rappeler que lors de la réunion de la commission du développement durable du 16 décembre 2014, Monsieur le Ministre du développement durable s’est déclaré d’accord pour fournir à la Chambre et aux membres de la commission une version adaptée du rapport établi par l’informateur Monsieur Robert Schaus, afin qu’ils puissent se faire une idée des options stratégiques retenues. Or, à ce jour ni le rapport en question, ni une version adaptée, n’a été transmise et je vous prie de rappeler cette demande à Monsieur le Ministre du développement durable.

Respectueusement,

Justin Turpel
Député

Question parlementaire concernant la future stratégie commerciale de la société aérienne Cargolux

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre à Monsieur le Ministre du Développement durable et des Infrastructures la question parlementaire suivante:

Par communiqué de presse daté du 23 janvier 2014, la société aérienne Cargolux Airlines International S.A. a fait part de la démission de son directeur commercial, Monsieur Robert van der Weg. Suivant le communiqué, la décision repose sur des divergences considérables entre le concerné et le conseil d’administration de Cargolux, respectivement de la stratégie commerciale future de la société.

Selon nos informations, une démission supplémentaire se prépare, à savoir celle du directeur des opérations et de la maintenance.

Il est connu que le comité de direction de Cargolux a avisé de manière très critique l’accord commercial négocié entre le gouvernement luxembourgeois et l’investisseur financier chinois HNCA (Henan Civil Aviation Development & Investment Co.).

Dans une note du service « Avis et études » de la Chambre des Salariés du 20 décembre 2013, le groupe d’experts chargé du dossier conclut qu’il s’agit, en l’espèce, d’un accord déséquilibré au détriment de Cargolux, voire du secteur logistique luxembourgeois. Le groupe d’experts de la Chambre des Salariés rend attentif sur les conséquences désastreuses que la signature de l’accord commercial avec HNCA pourra avoir pour le pays tout entier.

Toujours selon informations, la convention entre actionnaires (« shareholder agreement »), l’investisseur chinois HNCA qui détient désormais 35% des actions de Cargolux, possèderait de droits exclusifs, entre autres du droit de proposer et de co-décider sur la composition du comité de direction, au même titre que l’ancien actionnaire Qatar Airways.

Dans ce contexte, j’aimerais obtenir les détails suivants de la part de Monsieur le Ministre du Développement durable et des Infrastructures :

– Pouvez-vous confirmer la démission du directeur commercial, Robert van der Weg, de Cargolux ?

– Pouvez-vous confirmer les rumeurs concernant la démission du directeur des opérations et de la maintenance, Peter van der Pas ?

– Ces départs, reposent-ils sur des divergences de vues avec le conseil d’administration concernant la future stratégie commerciale de Cargolux ?

– Le poste du directeur commercial étant une position-clé dans la société, le ministre ne craint-il pas une perte considérable du « know-how » et surtout de la clientèle de Cargolux ?

– Comment le ministre se positionne-t-il par rapport à l’étude réalisée par le groupe d’experts de la Chambre des Salariés et lui transmise, par le biais de l’organisation syndicale OGBL en date du 20 décembre 2013 ?

– Considérant que l’étude réalisée par le groupe d’experts de la Chambre des Salariés rend attentif sur le risque de délocalisation et de perte d’emplois au Luxembourg, le ministre demeure-t-il sur sa position qu’il n’y a aucun danger pour les emplois ?

– Dans le cadre d’une politique de transparence, le ministre me remet-il une copie de l’accord commercial ainsi que de la convention entre actionnaires (« shareholder agreement ») ?

En vous remerciant d’avance, Monsieur le Président, ainsi que Monsieur le Ministre du Développement durable et des Infrastructures, je vous prie de bien vouloir accepter l’expression de ma parfaite considération.

Justin Turpel

Député

-> Réponse

Parts de l’Etat auprès de Cargolux – nos députés écrivent au formateur

Serge Urbany
Justin Turpel

Luxembourg, le 6 novembre 2013

Monsieur Xavier Bettel
Formateur
xbettel@chd.lu

Monsieur Claude Wiseler
Ministre du Développement Durable
info@developpement-durable-infrastructures.public.lu

Lettre ouverte

Conc. : parts de l’Etat auprès de CARGOLUX

Messieurs,

Nous prenons acte de la décision prise par les trois partis engagés dans des négociations pour la formation d’un nouveau gouvernement de mandater un expert en la personne de M. Robert Schaus d’une mission d’information sur la cession projetée des parts de Cargolux actuellement détenues par l’Etat.

Cette mission devrait à notre sens être aussi complète que possible et comprendre non seulement un rapport sur toutes les options actuellement sur la table, mais aussi sur l’option du maintien de la participation actuelle de l’Etat auprès de Cargolux.

Une telle participation dans le sens d’un développement stratégique pérenne des activités de Cargolux et du secteur de la logistique ne serait d’ailleurs à notre avis nullement incompatible avec le droit européen, mais exigerait bien sûr un engagement déterminé du nouveau gouvernement à utiliser toutes les opportunités qu’offrirait une telle option.

Pour déi Lénk, l’engagement pour l’avenir du secteur stratégique de l’aviation n’est pas une question de négociations secrètes, mais exige la transparence la plus complète et un véritable débat public.

Ce dont le pays a besoin, c’est d’un modèle commercial viable pour l’aéroport et le secteur logistique ainsi que de garanties d’emploi et de garanties sociales.

Il faut à notre avis que les conclusions soient clairement tirées du désastre autour de la reprise des actions par Quatar Airways, d’abord en continuant d’instruire, tant au niveau gouvernemental que parlementaire, le dossier sur ce désastre, mais aussi en jouant maintenant cartes sur tables par rapport au devenir des 35% de parts détenues par l’Etat.

Nous sommes prêts à rencontrer M. Schaus ainsi que tout autre interlocuteur, pour lui expliquer plus en détail nos observations et suggestions, et nous vous prions de lui continuer copie de la présente lettre à cet effet.

Finalement, nous voudrions faire observer que la décision finale dans ce dossier d’une très haute importance stratégique ne saurait être prise à notre avis que sur base d’un accord préalable du Parlement suite à un débat en séance plénière et suite à la publication préalable du rapport Schaus.

Veuillez agréer, Messieurs, l’expression de notre parfaite considération.

Pour déi Lénk,
Justin Turpel, député
Serge Urbany, député

Copies à :

  • LSAP: M. Etienne Schneider, lsap@chd.lu
  • déi gréng: M. François Bausch, deigreng@chd.lu
  • M. Robert Schaus, avec prière de lui transmettre

 

La lettre au formateur (pdf – 247 kb)

Aufbruch für die Cargolux

Am Montag dem 14. Oktober trafen sich Vertreter der OGBL-Personaldelegation von Cargolux mit déi Lénk, um über die aktuelle Situation des Betriebes zu reden. Nach einer Besichtigung der Werkstätten und Anlagen wurde intensiv über die Perspektiven dieses für Luxemburg systemischen Unternehmens diskutiert.

Beide Seiten bedauerten, dass keine Lehren aus dem desaströsen Vorgehen der Regierung im Fall Katar gezogen wurden. Die aktuellen Geheimverhandlungen mit einem chinesischen Investor verliefen komplett intransparent und ohne jedwede nachvollziehbare Strategie seitens der Regierung. Die spärlichen Informationen, die an die Öffentlichkeit gelangten, bedeuteten eine nicht hinnehmbare schleichende Delokalisierung der Aktivitäten von Cargolux.

Sowohl die OGBL-Vertreter als auch déi Lénk waren sich in ihren gemeinsamen Schlussfolgerungen größtenteils einig:

–          Es sei inakzeptabel, dass weder die Vertreter des Personals von Cargolux noch die Vertreter des Volkes ausreichend informiert werden über den aktuellen Stand der Verhandlungen und über mögliche Alternativen zu einem Deal, der wieder mal in den dunkelsten Dunkelkammern ausgehandelt wird.

–          Es bedürfe einer Strategie im Sinne der wirtschaftlichen Aktivitäten von Cargolux, die verhindere, dass ein Finanzinvestor eine Sperrminorität im Kapital von Cargolux besitze. Deshalb sollten alle Möglichkeiten ausgelotet werden, um eine öffentliche Lösung für die Unterkapitalisierung von Cargolux zu suchen.

Abschließend betonten die Vertreter des OGBL, dass sie sich weiterhin engagiert und entschieden für den Erhalt dieses wichtigen Standbeins der luxemburgischen Wirtschaft einsetzen werden und den damit verbundenen Arbeitsplätzen. Déi Lénk ihrerseits unterstrichen, dass sie gewillt sind, diesen Kampf im Parlament weiter zu tragen.

Demande de convoquer encore avant les élections la Commission du Développement durable sur l’état actuel du dossier Cargolux.

Monsieur le Président,
L’affaire Cargolux a occupé la Chambre des Députés tout au long de l’année 2012 et encore récemment avec la discussion sur le rapport controversé de PriceWaterhouseCoopers dont un certain nombre de questions restent ouvertes.
J’ai moi-même interpellé le Gouvernement en décembre sur les tenants et aboutissants des relations avec l’émirat du Quatar.
Au 1er janvier 2013 l’Etat a repris les parts de Quatar Airways. Ensuite un nouveau plan stratégique a été adopté, le capital de Cargolux a été augmenté et des négociations ont débuté avec quatre repreneurs potentiels des parts de l’Etat. Un accord salarial a également été conclu avec les syndicats.
(Paperjam 18.9.2013).
Mais ce qui inquiète le plus sont les informations reçues concernant les conséquences possibles d’une telle éventuelle reprise par HCNA des 35% des actions détenues actuellement par l’Etat luxembourgeois.
Ainsi il est question d’une “dual hub strategy” qui, d’après les informations qui me sont parvenues sur les négociations en cours, risquerait d’aboutir à une délocalisation partielle des avions et des activités de maintenance vers la Chine et pourrait mettre en cause une partie des emplois chez Cargolux et, par delà, dans le secteur logistique.
Tout cela remémore bien sûr le triste épisode avec Quatar Airways. D’un autre côté se pose la question de la possibilité d’une stratégie de développement autonome autour de l’actionnariat actuel de Cargolux (Luxair et différents intervenants
publics), se basant sur le potentiel de coopération avec les structures logistiques dans la Grande Région et tenant compte de partenariats éventuels dans le secteur de l’aviation.
Il serait important d’avoir les vues actualisées du Gouvernement sur une telle option qui devrait persister à côté de celle de la reprise par un actionnaire privé.
Je pense qu’il serait donc nécessaire de convoquer encore avant les élections la Commission du Développement durable, le cas échéant conjointement avec la Commission économique, pour entendre les ministres Wiseler et Schneider sur l’état actuel du dossier Cargolux. Je rappelle qu’une entrevue a été demandée à ces ministres par le syndicat OGBL et je pense que la Chambre a le droit d’être également tenue informée.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.

Serge Urbany

 

Katari-Rückzug: Verantwortung der Regierung lückenlos aufdecken.

Eine Stellungnahme von Serge Urbany.

Zum Rückzug der katarischen Luftfahrtgesellschaft aus der Cargolux, der soeben von der Presse bekanntgegeben wurde, meint der Abgeordnete von déi Lénk, Serge Urbany:

“Wenn diese Nachricht stimmt zeigt sie die Berechtigung aller Kritiken die gegen diese Allianz vorgebracht wurden. Gerade jetzt müssen die Verantwortungen auf Regierungsebene lückenlos aufgedeckt und die Konsequenzen gezogen werden.

Da dem Katar inzwischen die BIL und die KBL gehören, und in beiden Banken bereits Personalabbaupläne bekannt wurden, muss die Regierung jetzt sagen, wie sie gedenkt auch hier zu reagieren.

Die Wirtschaftspolitik dieser Regierung ist gescheitert!

Ich bin der Meinung, dass auf jeden Fall verhindert werden muss, dass sich dieses Abenteuer bei der Cargolux mit einem anderen Privatinvestor wiederholt. Der öffentliche Einfluss muss in diesem strategisch wichtigen Betrieb wieder unbegrenzt möglich sein. Es darf in Zukunft keine Sperrminoritäten und andere Vetorechte für einen privaten Aktionär mehr geben.”

PM Katari-Rückzug aus Cargolux – Stellungnahme von Serge Urbany

Regierung muss endlich Verantwortung übernehmen

Kürzlich kamen Vertreter des OGBL-Syndikats „Zivile Luftfahrt” und der Personaldelegation der CARGOLUX mit déi Lénk zusammen, um sich über die aktuell schwierige Lage bei CARGOLUX auszutauschen.

Beide Seiten waren sich einig, dass es sich bei der CARGOLUX um ein systemisches Unternehmen handele, dessen wirtschaftliche Aktivität für den gesamten Transportsektor und besonders für den Flughafen Findel überlebensnotwendig sei. Hubert Hollerich, Sekretär des betroffenen OGBL-Syndikats, schätzte die Zahl der Arbeitsplätze, die im gesamten Transportwesen von einer möglichen Abwanderung des Cargo-Unternehmens nach Katar bedroht sein könnten, auf bis zu 8000. Deshalb dränge sich natürlich auch die Frage nach der Zukunft des Logistikzentrums in Bettembourg auf, das in großem Maße von CARGOLUX abhängig sei.

Die Kündigung des Kollektivvertrags stoße bei den Angestellten auf scharfe Kritik, insbesondere aufgrund der Tatsache, dass, so Ausschussmitglied David Massaro, die Personalkosten in der Kostenstruktur bei CARGOLUX mit 15% eine eher untergeordnete Rolle spielten. Ähnlich sehe es bei der als exemplarisch geltenden CARGOLUX-Maintenance aus, deren Kosten vor allem von den Preisen der Ersatzteile und viel weniger von den Personalkosten bestimmt würden.

Aus diesen Gründen sei es auch abwegig zu behaupten, die finanzielle Schieflage bei CARGOLUX könne durch Einschnitte beim Salariat überwunden werden. Vielmehr sei die Frage erlaubt, ob man sich mit Qatar Airways als internationalen Partner nicht Konkurrenz ins eigene Haus geholt habe, die seither für die mangelnde Auslastung der Ladekapazitäten und die roten Zahlen bei CARGOLUX mitverantwortlich ist.

Vor diesem Hintergrund hinterfragte Serge Urbany von déi Lénk die dubiose Rolle der Regierung, die ohne erkennbare Strategie, den öffentlichen Einfluss über ein derart wichtiges Unternehmen aufzugeben scheint. Der Abgeordnete von déi Lénk verwies dabei auf eine von ihm angefragte Interpellation der Regierung bezüglich der Offenlegung sämtlicher Abmachungen mit dem Emirat Katar.

déi Lénk und die vertretenen CARGOLUX-Angestellten forderten die Regierung deshalb auf, endlich für Transparenz in ihren Beziehungen zu den katarischen Geldgebern zu sorgen, sowie den staatlichen Einfluss im Unternehmen für dessen Verbleib in Sandweiler und den Erhalt sämtlicher Arbeitsplätze ohne Lohneinbußen am Flughafen Findel zu nutzen.

(Mitgeteilt von OGBL und déi Lénk)

PM OGBL déi Lénk – Regierung muss endlich Verantwortung übernehmen

Zu Gast im Land: Demokratischer Souveränitätsverlust

« Mir kënne leider net mat lëtzebuerger Kapital d’Zukunft vun dësem Land, a vun den Entreprisen assuréiren. »

Mit diesem lapidaren Satz hat Finanzminister Frieden auf RTL seine umstrittenen, obskuren Geschäftsbeziehungen mit dem Katar begründet.

Ein Satz, der ein wirkliches Axiom der Luxemburger Politik geworden ist.

Ist der Satz berechtigt, bedeutet er die Perspektivlosigkeit jeglicher nationaler Politik, ja jeder Politik überhaupt, denn das hiesse dann ja, dass jede Politik sich den Wünschen des Kapitals, ob national oder nicht, zu unterwerfen habe.

Herr Frieden hat mit diesem Satz die Ausweglosigkeit der herrschenden Klasse Luxemburgs, deren williger Vollstrecker er ist, zum Ausdruck gebracht. Diese Klasse vertritt weder die Luxemburger, noch die anderen, hier im Land den Reichtum erschaffenden Menschen, die kein Wahlrecht haben.

“Nationale” Politik wird nur mehr gemacht, um von dieser Hilflosigkeit abzulenken.

Derzeit wird eine Hochzeit zu Hofe inszeniert wie sie barocker und verlogener nicht sein könnte. Und als Hochzeitsgeschenk steuert die Regierung eine “Lex de Lannoy” bei. Dabei kann die Braut, wie das Nationalitätengesetz von 2008 es aber vorschreibt, keine erworbenen Verdienste bei der Verleihung der Staatsbürgerschaft vorweisen, da es sie ja noch nicht geben kann. Deshalb enthält das Gesetz auch keine Begründung, weil es eigentlich diesem Rahmengesetz widerspricht.

Da die schreiende Ungleichheit für Unmut gesorgt hat (Normalsterbliche müssen 7 Jahre ununterbrochen in Luxemburg gewohnt haben und luxemburgisch büffeln bevor sie Luxemburger werden können), hat Justizminister Biltgen eine Lockerung der Bedingungen für die Untertanen anlässlich des freudigen Ereignisses bei Hofe in Aussicht gestellt. So soll die Naturalisierung durch die Heirat für die Normalsterblichen wieder eingeführt werden, die man 2008 abgeschafft hatte. Die Frau Schwiegermutter der Eingeheirateten hatte 1981 bei ihrer Heirat mit Erbprinz Henri ohne Spezialgesetz noch hiervon profitiert. Späte Einsicht seitens einer Partei, der CSV, die 2008 ja auf eine generelle Verschärfung der Bedingungen um Luxemburger zu werden gedrängt hatte!

Heute hat der damals für dieses fremdenskeptische Gesetz verantwortliche Justizmister Luc Frieden so gute Beziehungen zum Emir von Katar, dass er ihm über Nacht die BIL anbieten kann. An diesen Beziehungen mitgeholfen haben der Anwalt des Hofes, auch Geschäftsfreund des Emir, und der aktuelle Kronprinz von Luxemburg. Der Scheich braucht natürlich nicht Luxemburger zu werden, denn Geld hat bekanntlich keine Nationalität.

Diese Geschäftsbeziehungen höhlen vor allem die Demokratie in Luxemburg aus. Wenn Abgeordnete immer wieder zu hören bekommen, das was in der Cargolux oder bei der BIL geschehe, sei reine Privatsache, die sie nichts angehe, dann ist das ein Schlag ins Gesicht des Parlamentes, welches diesen aber, in guter christlicher Tradition, meistens dankend hinnimmt. Der Katar-Fall entspricht Wickréng-Léiweng hoch 10!

Gleichzeitig wird unisono akzeptiert, dass die 12 Milliarden der Rentenreserve in der ganzen Welt investiert werden, nur nicht in unserer Gegend. Also auch hier ein unakzeptabler Souveränitätsverzicht, der aber zeigt, dass es in Luxemburg, entgegen dem eingänglichen Zitat Friedens, sehr wohl “Kapital” gibt, auf das die Politik freiwillig verzichtet.

Unter solch miserablen politischen Rahmenbedingungen muss man sich tatsächlich grösste Sorgen um die Zukunft der Demokratie in Luxemburg machen! Von diesem demokratischen Souveränitätsverlust kann auch eine Operetten-Hochzeit nicht ablenken.

Keine Nachtflüge auf Findel!

déi Lénk nehmen zur Kenntnis, dass Minister Wiseler gestern einen Runden Tisch über die weitere Entwicklung des Flughafens auf Findel angekündigt hat. Im Vorfeld wurde dabei auch wiederholt erklärt, das Nachtflugverbot dürfe bei den Diskussionen kein Tabu mehr darstellen. Genau hiergegen wehren sich aber déi Lénk. Eine Verwässerung des aktuellen Nachtflugverbots ist weder ökologisch noch sozial vertretbar: Zehntausende Menschen in der Einflugschneise, die heute schon überdurchschnittlicher Lärmbelastung ausgesetzt sind, wären um den Schlaf gebracht, und auch für das Flughafenpersonal wäre die Nachtarbeit eine große zusätzliche Belastung. Es geht bei diesem Runden Tisch um die weitere Forcierung der Standortpolitik mit all ihren sozialen und ökologischen Folgen. Déi Lénk verweisen abermals darauf, dass eine langfristige Absicherung des Flughafens Findel und der Luftfahrt als wichtiger Wirtschaftsfaktor nur durch grenzüberschreitende Kooperationen zwischen den Flughäfen in der Großregion bewerkstelligt werden kann. Alle Bemühungen müssen daher der Herstellung dieses Paradigmenwechsels gelten. Die Anbindung des Findels an die Bahn – und der Ausbau der Bahnverbindungen nach Belgien und Deutschland – muss ein zentrales Element jedweder Zukunftsstrategie im Personen- und Frachttransport sein.

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