Les 100 premiers jours du gouvernement Frieden-Bettel.

Retour vers le futur avec le nouveau Luc.

Luc Frieden tente de jouer le rôle du patriarche autoritaire du CSV du passé. “Je suis en quelque sorte le patron de tous les gens de ce pays”, a-t-il déclaré dans une interview. Mais non, ce n’est pas lui. C’est pourquoi déi Lénk espère que lui et son gouvernement n’ont pas oublié quelque chose de fondamental : ils ont un patron, à savoir la population et sa représentation démocratique, la Chambre.

Le nouveau Luc veut reprendre là où l’ancien Luc s’était arrêté : un régime autoritaire et néolibéral. Le rêve du CSV d’imposer l’austérité au Luxembourg doit être mis en œuvre. Un rêve pour le CSV et ses amis de l’économie, mais un cauchemar pour la plupart des travailleurs.

Notre société n’a pas besoin d’une cure d’austérité, mais bien de davantage d’investissements dans l’éducation, la santé, le logement, la garde d’enfants, la politique climatique et la lutte contre la pauvreté. Et c’est pourquoi nous avons besoin de l’exact opposé d’une politique fiscale qui favorise les riches et les grandes entreprises. C’est cette politique qui a conduit à la crise du logement. Les terrains à bâtir et les biens immobiliers sont de plus en plus concentrés entre quelques mains. Après tout, ce gouvernement ne fait pas semblant de se soucier des locataires. On l’a vu à la fameuse table nationale du logement (Logementsdësch), qui a à peine duré une journée, car le nouveau Luc discutait exclusivement avec ses copains promoteurs. Pas de représentants des locataires, pas de syndicats, pas de chercheurs. Entre personnes partageant les mêmes idées, il est plus facile de papoter autour d’un café et d’un gâteau.  La politique climatique de la coalition CSV-DP s’annonce aussi catastrophique que la politique du logement. Luc Frieden ne veut pas d’une politique climatique “qui agace”. Il entend par là une politique qui ne dérange pas ses amis de l’économie. Les riches devraient pouvoir se déplacer en toute quiétude en jet privé entre Dubaï et la City de Londres. Les entreprises doivent pouvoir se développer et les critères climatiques constitueraient un frein terrible. Luc Frieden ne semble pas comprendre que les conséquences du changement climatique vont nous coûter très cher. Mais les conséquences seront surtout supportées par les plus pauvres, et ce gouvernement n’a pas beaucoup d’estime pour les pauvres. C’est peut-être ça la quintessence du fameux « esprit de Senningen» invoqué par le Premier ministre. L’esprit de Senningen est celui qui ne s’excuse pas. Ou Léon Gloden s’est-il excusé d’avoir menti à la radio et à la télévision lorsqu’il parlait de grosses limousines avec des gangs de mendiants organisés ? Ou quelqu’un a-t-il entendu des excuses de la part du ministre de l’Éducation après avoir frappé le poing sur la table d’un restaurant, brisant une tasse et agressant une femme, à titre privé et/ou professionnel ? Ou bien les conséquences ont-elles été tirées de l’amalgame de l’exercice privé et professionnel du pouvoir ? L’esprit de Senningen est donc aussi celui du « machisme autoritaire ». Rappelons-nous que ce gouvernement a fait de la lutte contre la pauvreté sa priorité. Mais l’esprit de Senningen combat les pauvres et non la pauvreté. Comment comprendre autrement la réponse du ministre du Travail à une question de déi Lénk sur les travailleurs pauvres : “Il n’y a pas que des gagnants dans le monde du travail, c’est comme ça.” La pauvreté est donc une loi naturelle. Cela signifie probablement : tant pis, passons à autre chose. Le ministre de la Sécurité sociale, qui veut affaiblir le système public de retraites, nous a montré que ce n’est pas une loi naturelle. Parce qu’une attaque cpontre ce système risaue de créer de la pauvreté supplémentaire. Et si tel est l’esprit de Senneng, alors nous devons commencer à résister.


100 Deeg Frieden-Bettel.

Back to the future mam neie Luc.

De Luc Frieden versicht sech an der Roll vum autoritären CSV-Patriarch aus der Vergaangenheet. « Ech sinn e bëssen de Chef vun alle Leit hei am Land », sot en an engem Interview. Mee nee, dat ass hien net. Dofir hoffen déi Lénk datt hien a seng Regierung eppes Fundamentales net vergiess hunn : si hunn e Chef, nämlech d’Bevëlkerung a seng demokratesch Vertriedung, d’Chamber.

Den neie Luc wëllt do wieder maache wou den ale Luc ëmmer opgehalen huet : autoritär an neoliberal regéieren. Der CSV hire fiichten Dram fir Austeritéit hei zu Lëtzebuerg ze bedreiwe soll ëmgesat ginn. En Dram fir d’CSV an hir Amigos aus der Wirtschaft, awer en Albdram fir déi meescht schaffend Leit hei zu Lëtzebuerg.

Eis Gesellschaft brauch keng Austeritéitskur, mee eendeiteg méi Investitiounen an d‘Bildung, an d‘Gesondheet, an de Logement, an d’Kannerbetreiung, an d’Klimapolitik, an an d‘Bekämpfung vun der Aarmut. An dofir brauche mer genau de Géigendeel vun enger Steierpolitik, déi déi Räich an déi grouss Entreprise favoriséiert.

Déi Politik huet och zur Logementskris gefouert. Bauland an Immobilien hunn sech ëmmer méi an e puer Hänn konzentréiert. Ëmmerhi mécht dës Regierung net esou wéi wann se sech ëm d’Locatairë bekëmmere géif. Dat hu mer beim sougenannten nationale Logementsdësch gesinn, dee knapp en Dag gedauert huet, well de neie Luc sech do ausschliisslech mat senge Promoteurscopainen ënnerhalen huet. Kee  Mieterschutz keng Gewerkschafte keng Fuerscher. Ënner Gläichgesënnten ass et méi einfach e bëssen iwwer Kaffi a Kuck ze poteren.

Änlech katastrophal wéi d’Logementspolitik annoncéiert sech d’Klimapolitik vu Schwaarz-Blo. De Luc Frieden wëll keng Klimapolitik „déi nervt“. Domat mengt hien eng Politik, déi seng Kolleegen aus der Wirtschaft net nervt. Déi Räich solle wieder rouege Gewëssens mam Privatjet tëscht Dubai an der Londoner City pendelen. Entreprise musse kënne wuessen, an do stéiere Klimaoploen natierlech terribel. De Luc Frieden schéngt net ze verstoen, datt d’Konsequenze vum Klimawandel eis wäerte ganz vill kaschten. Mee d’Konsequenze wäerten haaptsächlech déi Äermsten droe mussen, a fir déi huet dës Regierung net vill iwwreg.

Dat ass vläicht och d’Quintessenz vun deem berüümte „Geescht vu Senneng“, deen de Premier invoquéiert huet. De Geescht vu Senneng ass een, deen sech net entschëllegt. Oder huet de Léon Gloden sech entschëllegt, datt hien um Radio an op der Tëlee gelunn huet, wéi hie vun décke Limousine mat organiséierten Heescherbande geschwat huet? Oder huet een eng Entschëllegung vum Edukatiounsminister héieren, datt hien an engem Lokal mat der Fauscht op den Dësch geschloen huet, esou datt d’Tasen zerbriechen an eng Fra, privat an/oder professionell aggresséiert? Oder goufe Konsequenze gezunn aus dem Amalgam vu privater a professioneller Muechtausübung? De Geescht vu Senneng ass och dee vum ‘autoritäre Machismus’.

Wann ee bedenkt datt dës Regierung sech d’Aarmutsbekämpfung op de Fändel geschriwwen huet. Mee de Geescht vu Senneng bekämpft Aarmer an net d’Aarmut. Wéi soss soll een dem Aarbechtsminister seng Äntwert op eng Fro vun déi lénk zu de Working poor verstoen: „Datt et an der Aarbechtswelt net nëmme Gewënner gëtt, dat ass eben esou.” D’Aarmut ass also een Naturgesetz. Dat bedeit wuel: pech domm gaangen.

Datt dat keen Naturgesetz ass, dat huet eis d’Ministesch fir sozial Ofsécherung gewisen, déi wëll den ëffentleche Pensiounssystem schwächen. Well esou schaaft een nämlech Aarmut. A wann dat de Geescht vu Senneng ass, da musse mer ufänken eis ze wieren.

Claude Meisch et les privilèges du pouvoir.

Il y a quelques semaines, une jeune femme publie une vidéo éphémère (une story que l’on ne peut consulter que pendant 24 heures) sur les réseaux sociaux. Elle dit avoir vu le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, agresser une femme. Elle est également membre du DP.

Nous savons désormais que la femme qui aurait subi l’agression est une haute fonctionnaire travaillant sous les ordres de Claude Meisch. Nous savons que la police avait été appelée et qu’elle a dressé un procès-verbal. La jeune femme qui avait publié la vidéo explique dans une dernière publication qu’elle ne veut plus avoir affaire à cette histoire et demande aux journalistes de ne plus la contacter. Les mouvements féministes et la vague MeToo nous ont appris que dans le domaine des violences envers les femmes, le système judiciaire protège bien plus souvent l’agresseur que la victime.

Nous ne savons pas ce qui s’est réellement passé dans ce restaurant. Mais il y a un point commun entre les deux femmes à l’origine de cette sombre affaire : un rapport de force défavorable face à une personne politique de premier plan, ministre depuis plus de dix ans et ponte de son parti.

L’une, comme nous l’avons déjà dit, s’est distanciée. L’autre a publié un démenti. Tout comme le ministre d’ailleurs. Or, les explications qu’a fournies Claude Meisch sur cette affaire n’en demeurent pas moins problématiques. Il avoue avoir eu un différend et une discussion houleuse chargée d’émotions avec une haute fonctionnaire dont il est le supérieur hiérarchique direct. Le ton est monté, une tasse a été brisée. Et il y a eu assez de bruit pour qu’un témoin se soit senti obligé d’appeler la police.

Qu’il y ait eu des coups ou non, une telle relation entre un ministre et sa haute fonctionnaire est intolérable. Au-delà du soupçon de la violence psychologique, il s’agit d’un abus de pouvoir d’un homme en position de force par rapport à une femme qui travaille sous ses ordres. Claude Meisch est un personnage public de premier plan depuis des années, cet épisode ne peut donc pas relégué dans le domaine privé.

Aussi, le chef du gouvernement, le premier ministre Luc Frieden ne devrait pas, à notre avis, tolérer un tel comportement de la part d’un membre de son gouvernement. La décence exigerait que Claude Meisch se retire au moins temporairement des affaires publiques jusqu’à ce que toute la lumière soit faite. S’il n’a rien à se reprocher, ni violences, ni abus de pouvoir, c’est d’ailleurs dans son propre intérêt, pour éviter tout soupçon d’ingérence.

CSV : C comme copinage, C comme chasse aux mendiants

25 jours. Il aura suffi de 25 jours pour que le gouvernement CSV-DP commence à revenir sur des décisions de la coalition précédente.

Sans même attendre une décision d’une justice indépendante, on fait connaître au détour d’un conseil communal que le ministre des Affaires intérieures a validé le règlement de police instituant la chasse aux mendiants dans le centre-ville de la capitale, contrairement à la décision d’annulation de la ministre précédente.

Et cette décision interroge :

  • Alors que le règlement de la Ville de Luxembourg interdit la mendicité tout court, la loi luxembourgeoise autorise la mendicité simple. C’est ce que le tribunal de police de Diekirch a confirmé dans sa décision du 08-11-2016. Suivant un autre jugement du tribunal de Diekirch, seule la « mendicité en réunion » est punissable, à moins que la mendicité simple ne s’accompagne de violences.
  • D’après l’article 124 de la nouvelle Constitution, entrée en vigueur le 01-07-2023, les règlements communaux ne peuvent être adoptés qu’en vertu « d’une disposition légale particulière qui fixe l’objectif des mesures d’exécution et le cas échéant les conditions auxquelles elles sont soumises ».  Les règlements communaux doivent aussi être conformes aux lois et aux règlements pris en application de l’article 45 de la nouvelle Constitution.  Et cet article prévoit explicitement la conformité des règlements avec les lois et les textes de l’Union européenne – dont la Convention européenne des droits de l’homme fait partie et que le Luxembourg a signée.
  • Et la mesure projetée est très probablement contraire à cette Convention. Dans un arrêt du 19 janvier 2021, la Cour européenne des droits de l’homme a en effet jugé que la mendicité n’est autre chose que « le fait de s’adresser à autrui pour obtenir de l’aide » et, de ce fait, relève du droit à la vie privée protégé par l’art. 8 de la CEDH. Citant de nombreux rapports d’experts internationaux, la Cour a exprimé ses doutes quant à la capacité de mesures interdisant la mendicité de contribuer à la lutte contre la traite des êtres humains. Elle a surtout jugé que des mesures d’interdiction générales étaient toujours contraires à l’art. 8 de la CEDH. Or en couvrant l’intégralité de la Ville Haute (y compris ses parcs) et la quasi-intégralité du quartier de la Gare, la mesure instituant l’interdiction de la mendicité à Luxembourg-Ville s’apparente à une telle interdiction générale.

Pourquoi ne pas avoir attendu la décision du tribunal administratif, (saisi par la  Ville de Luxembourg d’un recours contre la décision d’annulation du règlement de police en question par la ministre précédente), dont c’est le rôle de juger de ce qui est conforme aux droits ?

Pourquoi continuer à justifier cette mesure par la lutte contre les réseaux organisés alors que les règlements et lois actuelles permettent déjà de lutter contre ces mêmes réseaux ?

La décision de la Ville de Luxembourg et donc celle du ministre Gloden ne méprise pas seulement les pauvres, mais aussi l’État de droit.

Elle n’est pas proportionnée au but poursuivi, elle ne poursuit aucun intérêt général légitime et elle est diamétralement opposée à la défense de la justice sociale dans une société démocratique.

La mendicité est le fruit d’inégalités sociales. L’inégalité est un problème sociétal, auquel il faut des solutions sociétales. Les solutions répressives n’y apporteront aucune solution. Elles risquent tout au plus  de déplacer la mendicité vers d’autres quartiers, notamment Bonnevoie et Hollerich.

Luxembourg, le 12 décembre 2023                                                           Communiqué par déi Lénk Stad

Eng grouss national Logementsdebatt mat der Oppositioun!

RESOLUTION

La Chambre des Députés

  • Considérant que l’accord de coalition 2023-2028 prévoit l’organisation d’une réunion nationale « logement » réunissant l’État, les communes et les représentants des secteurs concernés et dont le but serait  de discuter des mesures pour encourager rapidement les investissements privés et publics dans la création de logements ;

  • Considérant que Monsieur le Premier Ministre a annoncé lors de sa déclaration gouvernementale son intention d’organiser ladite réunion dans les plus brefs délais ;

  • Saluant que le nouveau gouvernement entend mettre en oeuvre une action concertée et immédiate pour lutter contre les crises du logement et de l’immobilier ;

  • Considérant le profond respect du Premier Ministre pour la démocratie parlementaire et donc pour l’institution de la Chambre des Députés ;

  • Considérant que les mesures potentiellement discutées et proposées lors de la réunion nationale « logement » seront d’une grande importance pour la situation socioéconomique du pays et méritent de faire l’objet d’un débat démocratique le plus inclusif possible ;

exige

  • l’invitation de ses membres  à la réunion nationale « logement » annoncée par le gouvernement.

Interessekonflikt ass fir de Staatsrot ee Kavaléiersdelikt.

Nodeems de Lucien Lux sengem eenzege Client, dem Entreprenuer Flavio Becca, den Avis zu engem Gesetzestext zougespillt hat eet dësen Text am Conseil d’Etat zum Vote koum, huet déi héich Kierperschaft haut bekannt ginn dass den eemolegen LSAP-Minister Lux eng « réprimande » kritt.

An anere Länner, wou d’Demokratie ee méi héiche Stellewäert huet, hätt de Lucien Lux wuel missen säin Hutt huelen, zu Lëtzebuerg kritt hien de béise Fanger gewisen. Esou ass dat am Land vun de kuerze Weeër, wou d’Big Four an Affekoten déi wichteg Finanzlegislatioune schreiwen, wou eemoleg Ministere kuerz no hirer Demissioun sech an der Privatwirtrschaft eng gëlle Nues verdéngen, wou eng Ministerin kuerz mol hir Ministerkap ausdoe ka fir e bësse Lobbyaarbecht an eegener Saach ze maachen, wou kuerz virun de Walen de ganze Politgratin sech vun engem Grousspromoteur ob ee Festmol invitéiere léisst.

Et däerf also kee wonneren dass d’Leit zu Lëtzebuerg d’Vertrauen an d’Politik verléieren. Déi Lénk widderhuelen nach ee Mol wat si schon am August dëst Joer gesot hunn, wou dës Affär duerch reporter.lu un d’Luucht koum: „(…) de Staatsrot (ass) eng ontransparent an ondemokratesch Institutioun am Staat(…). D’Interessekonflikter vu ville vu senge Memberen an d’Vetternwirtschaft déi dorausser entsteet sinn net méi tragbar a schueden der demokratescher a pluralistescher politescher Kultur an eisem Land. déi Lénk wëllen de Staatsrot a senger aktueller Form ofschafen an en duerch e gesellschaftlech representatiivt Berodungsgremium fir d’Chamber ersetzen.“[1] déi Lénk bleiwen och der Meenung dass et sech hei ëm ee Fall handelt, deen u Korruptioun grenzt an deen hätt misse viru Geriicht ausgespillt ginn.

An deem Kontext sief och nach ee Mol un d’Recherche vum Wort erënnert, déi gewisen hunn dass den Alain Kinsch, „Managing Partner“ bei EY, den Avis zur Steierreform geschriwwen hat. Fir de Staatsrot hat dat och näischt mat Interessekonflikt ze dinn.

Dës Decisioun, dem Lucien Lux just eng Rüg ze ginn, bestäerkt eis Positioun. De Staatsrot gëtt hei ee ganz schlecht Signal of. Wann ee beim engem Interessekonflikt mat eng bloen A dovu kënnt, wann esou Machenschaften keng weider Froen iwwer d’Fonctionement vun der Institutioun opwerfen, dann ass dat eng demokratesch Failliteerklärung.


[1] https://dei-lenk.lu/2023/08/24/dese-staatsrot-geheiert-ofgeschaaft/


Le conflit d’intérêt est une peccadille pour le Conseil d’État.

Après que Lucien Lux a fait parvenir un avis sur un projet de loi à son unique client, l’entrepreneur Flavio Becca, avant que ce texte n’ait été voté au Conseil d’État, nous apprenons aujourd’hui que la haute corporation a prononcé une réprimande à l’égard de l’ancien ministre LSAP.

Dans d’autres pays, où la démocratie a une plus grande valeur, Lucien Lux aurait probablement dû démissionner, au Luxembourg, on lui donne une légère tape sur la main. C’est ainsi dans notre landerneau où les Big Four et les avocats rédigent les lois qui régissent la Place financière, où d’anciens ministres, peu après leur démission, amassent des fortunes dans l’économie privée, où une ministre peut brièvement retirer sa casquette ministérielle pour faire du lobbying dans le but de promouvoir ses intérêts privés, où, peu avant les élections, l’ensemble du gratin politique est invité à un grand festin par un grand promoteur.

Personne ne devrait donc s’étonner que les Luxembourgeois perdent confiance dans la politique. déi Lénk répète une fois de plus ce qu’il disait déjà en août de cette année, lorsque cette affaire a été révélée par reporter.lu : « (…) le Conseil d’État (est) une institution opaque et antidémocratique au sein de l’État(…). Les conflits d’intérêts de nombre de ses membres et le népotisme qui en découle ne sont plus supportables et nuisent à la culture politique démocratique et pluraliste de notre pays. déi Lénk veut supprimer le Conseil d’État sous sa forme actuelle et le remplacer par un organe consultatif socialement conseillant la Chambre. »[1] déi Lénk reste de l’avis que ce scandale qui frôle la corruption, aurait dû être porté devant un tribunal compétent. Dans ce contexte, rappelons encore une fois les recherches du Wort, qui ont montré qu’Alain Kinsch avait rédigé l’avis sur la réforme fiscale alors qu’il est « managing partner » chez EY. A l’époque le Conseil d’État avait refuser d’y voir un conflit d’intérêt.

Cette décision, de prononcer une simple réprimande, renforce notre position. Le Conseil d’État envoie ici un très mauvais signal. Si l’on ferme les yeux sur un conflit d’intérêts, si de tels actes ne soulèvent pas d’autres questions sur le fonctionnement de l’institution, il s’agit alors d’une déclaration de faillite démocratique.


[1] https://dei-lenk.lu/2023/08/24/dese-staatsrot-geheiert-ofgeschaaft/

Un vol de mandat avec la complicité du LSAP.

Pour les élections communales de 2023, déi Lénk avait pour la première fois réussi à monter une liste à Schifflange. Nos quinze candidat.e.s avaient élaboré un programme et une campagne qui leur avaient permis de glaner pas moins de 9,8% des suffrages et ainsi d’intégrer le conseil communal avec un conseiller.

Aujourd’hui, ce conseiller, M. Admir Civovic, dit être en « désaccord idéologique profond et persistant » avec déi Lénk. Logiquement, il a rendu sa carte de membre. Nous nous permettons toutefois de douter du motif de M. Civovic qui, depuis les élections communales de juin, n’a à aucun moment approché les instances de déi Lénk ou les responsables de la section locale pour leur faire part de ses doutes, hésitations ou désaccords.

Nous savons simplement que M. Civovic refuse de démissionner de son poste de conseiller communal afin que celui-ci revienne à un.e candidat.e de la liste déi Lénk de Schifflange, liste grâce à laquelle M. Civovic a été élu. Certes, le mandat de conseiller est lié à la personne, mais M. Civovic a signé une déclaration sur l’honneur dans laquelle il s’engage à respecter les statuts de déi Lénk. Or, l’article 16 de nos statuts stipule ceci : « Si une personne élue au conseil communal n’est plus d’accord avec les positions programmatiques de base et les principes fondamentaux de déi Lénk (…) elle a l’obligation morale de démissionner du conseil communal. »

Aujourd’hui nous apprenons que le LSAP est disposé à intégrer M. Civovic dans sa fraction au conseil communal. Ce qui était suspect au départ prend les traits assez nets d’un vol de mandat orchestré par le parti socialiste. Le même parti qui avait crié au scandale et qui avait invoqué les principes démocratiques de base lorsque Christine Schweich, tête de liste malheureuse des socialistes à Mondercange, avait rejoint les rangs du DP.

Nous en appelons au sens de l’honneur de M. Civovic et à l’honnêteté intellectuelle du LSAP pour mettre fin à cette farce pathétique. Les règles de base de la démocratie et de la bienséance exigent une démission de M. Civovic et interdisent au LSAP de se faire les complices effrontés d’un vol de mandat honteux.

Communiqué par déi Lénk.

Demokratie ass kee Spill.


Säit Méint a fir verschiddener säit Joren, investéieren eng Rei Parteien a Politiker vill Suen an Zäit fir Walkampf bei sougenannten Neo-Lëtzebuerger a Brasilien an an den USA maachen ze goen. Dës Woch gouf elo bekannt, dass nëmmen eng ganz geréng Zuel Convocatioune fir d’Walen am Oktober a Brasilien an an d’USA geschéckt goufen. De groussen Opwand vu Clement, Wiseler a Wolter huet sech also net bezuelt gemaach. Dat verwonnert eis net, wëll déi Leit meeschtens wéineg bis guer net vu politeschen Decisiounen zu Lëtzebuerg betraff sinn.  déi Lénk hu sech un dësem Walkampf a Brasilien an den USA net bedeelegt. 

Iwwer e Passus am Nationalitéitegesetz hat den deemolege Justizminister an aktuelle Spëtzekandidat vun der CSV, de Luc Frieden, et 2008 méiglech gemaach, dass Leit, déi beleeë kënnen, dass si ee Virfaren hunn deen am Joer 1900 d’Lëtzebuerger Nationalitéit hat, iwwert de „recouvrement“ d’Nationalitéit kënne kréien. Eng vun de politesche Konsequenze vun dëser Reform ass et, dass haut schonn zéngdausende Leit uechter d’Welt d’Lëtzebuerger Nationalitéit hunn a soumat och hei wiele kënnen, obwuel se nach ni hei waren an och vläicht ni plangen heihinner ze kommen.

déi Lénk waren deemols a sinn haut weider géint dës ethnesch Conceptioun vun der Nationalitéit mat där d’Nationalitéit weiderverierft ka ginn. D’Gesetz vum Luc Frieden huet de sougenannten “droit du sang” op d’Spëtzt gedriwwen, wëll et säitdeem duergeet fir en obskure Lien zu Lëtzebuerg iwwert e Stammbaam nozeweisen.

Fir déi Lénk ass et bedenklech, wéi eng Ustrengunge politesch Vertrieder a Vertriederinne vun enger Partie Parteien ënnerholl hunn, fir Wielerstëmmen a Brasilien an an d’USA sichen ze goen. Emsou méi batter stéisst dat op, wëll zu Lëtzebuerg ronn 50% vun den Awunner an Awunnerinnen net wielen dierfen, wëll se d’Nationalitéit net hunn. Si verbënnt mat Lëtzebuerg net just Folklore an e Stammbaam, mee hir alldeeglech Existenz. Se wunnen hei, schaffen hei, engagéieren sech hei, d’selwescht wéi mir alleguer och. Se si vun deem betraff wat zu Lëtzebuerg geschitt an decidéiert gëtt a missten dowéinst och politesch matentscheede kënnen.

Den Echec fir Wieler a Wielerinnen a Brasilien an an d’USA mobiliséieren ze goe misst jidderengem nach eng Kéier kloer maachen, dass Demokratie kee Spill ass.

Vill Parteien a Politiker, déi an de leschte Méint jenseits vum Atlantik op Stëmmefang waren, schéngen dat net verstanen ze hunn. Se wollte bequeem en net-existent Stëmmereservoir unzape goen, ouni sech dobäi mat de Problemer ausernee mussen ze setzen, déi d’Leit zu Lëtzebuerg hunn.


La démocratie n’est pas un jeu.

Depuis des mois, voire des années, certain partis et politiciens investissent beaucoup d’argent et de temps pour faire campagne auprès de néo-Luxembourgeois au Brésil ou aux Etats-Unis. Cette semaine nous avons appris que peu de convocations pour les élections ont été envoyées au Brésil et aux Etats-Unis. La débauche d’énergie des Clement, Wiseler et Wolter a donc été vaine. Ce qui ne nous étonne pas puisque ces néo-Luxembourgeois ne sont pas ou très peu concernés par les décisions politiques prises au Luxembourg. déi Lénk n’a pas participé à cette campagne au Brésil et aux Etats-Unis.

En 2008, Luc Frieden, l’actuelle tête de liste CSV qui était alors ministre de la Justice, a introduit un passage dans la loi sur la nationalité qui permet de recouvrer la nationalité luxembourgeoise si l’on parvient à prouver que l’on avait un ancêtre qui avait la nationalité luxembourgeoise en 1900. Cette procédure s’appelle le « recouvrement ». Une des conséquences est que des dizaines de milliers de personnes à travers le monde ont obtenu la nationalité luxembourgeoise et donc le droit de vote alors qu’elles n’ont jamais été au Luxembourg et qu’elles n’ont probablement pas l’intention d’y venir un jour.

A l’époque déjà, déi Lénk s’était opposé à cette conception ethnique de la nationalité qui permet en quelque sorte de léguer le passeport luxembourgeois. La loi de Luc Frieden a poussé la notion du droit du sang à l’extrême parce qu’il suffit de prouver un lien ténu et obscur au Luxembourg pour acquérir la nationalité.

déi Lénk est préoccupé par l’ampleur des efforts fournis par les représentants de certains partis politiques pour grappiller des voix au Brésil et aux Etats-Unis. Cette démarche est d’autant plus scandaleuse qu’environ 50% des habitants du Luxembourg n’ont pas le droit de vote parce qu’ils n’ont pas la nationalité.  Or le lien de ces habitants dépasse amplement le folklore et la généalogie. Il est forgé au quotidien. Ces personnes auxquelles nous refusons le droit de vote habitent ici, travaillent ici, s’engagent ici, comme nous tous. Elles sont concernées au premier chef par les décisions politiques prises au Luxembourg et pour cette raison elles doivent pouvoir codécider.

déi Lénk espère que l’échec cuisant de la mobilisation d’électeurs au Brésil et aux Etats-Unis aura fait comprendre que la démocratie n’est pas un jeu.

Les partis et les politiciens qui ont essayé ces derniers mois de grappiller des voix outre-Atlantique ne semblent en tout cas pas l’avoir compris. Ils pensaient pouvoir s’approvisionner tranquillement dans un réservoir électoral inexistant sans devoir répondre aux problèmes qu’ont les gens au Luxembourg.

Vetternwirtschaft beim Staatsrot: déi Lénk fuerdere Konsequenzen.

Recherche vu reporter.lu confirméieren eis, dass de Staatsrot eng ontransparent an ondemokratesch Institutioun am Staat ass. D’Interessekonflikter vu ville vu senge Memberen an d’Vetternwirtschaft déi dorausser entsteet sinn net méi tragbar a schueden der demokratescher a pluralistescher politescher Kultur an eisem Land. déi Lénk wëllen de Staatsrot a senger aktueller Form ofschafen an en duerch e gesellschaftlech representatiivt Berodungsgremium fir d’Chamber ersetzen.

Viru manner wéi engem Joer huet den Avis vum Staatsrot iwwer de Gesetzesprojet iwwer de Baulandvertrag kloer gewisen, wéi dem Staatsrot seng Avis’en zustane kommen. Bei dësem Projet wier d’Allmuecht vun de grousse Grondbesëtzer nämlech ageschränkt ginn wat eng wichteg Viraussetzung fir de Kampf géint d’Wunnengsnout ass an de Gemenge méi Poids an der urbanistescher Planung ginn hätt.

De Staatsrot huet dëse Projet a sengem Avis zerrappt a sou de status quo a Saache Bauterrain ënnermauert. En huet domat d’Partikularintresse vun de grousse Promoteuren a Spekulante verdeedegt, déi mir opgrond vun de rezenten Etüde vum Observatoire de l’Habitat jo zum Deel kennen.

Di nei Recherche vu reporter.lu veranschaulechen eis elo ganz gutt wéi eng Prozesser am Hannergrond wierken a wéi mächteg ekonomesch Interessen d’Fiedem zéie kënnen. Déi direkt wirtschaftlech Ofhängegkeet vum Lucien Lux géigeniwwer vum Flavio Becca, erméiglecht et dësem seng wirtschaftlech Interesse mat Hëllef vum Lucien Lux iwwer de Staatsrot duerchzesetzen.

Dëst ass e flagrant Beispill vu Vetternwirtschaft, mee et ass sécherlech just eent vu villen.

déi Lénk hunn net fir näischt am Januar 2023 eng Resolutioun[1] an der Chamber abruecht, déi e gesetzleche Kader verlaangt fir d’Membere vum Staatsrot z’obligéieren eng déclaration d’intérêts ze maachen. Dës Resolutioun gouf an d’Presidentekonferenz verwisen, wou se lo an engem Tirang verstëbst. Kee Wonner, wëll CSV, DP, LSAP, déi Gréng an den ADR hu keen Interesse u souenger Reform, wëll se selwer Memberen an de Staatsrot schécken.

déi Lénk wëllen en anere Staatsrot. E soll e berodend Gremium fir d’Chamber sinn a seng Membere sollen och eleng vun der Chamber nominéiert ginn. Déi gesellschaftlech Representativitéit vun dësem Gremium soll gestäerkt ginn andeem zivilgesellschaftlech Institutiounen an Organisatiounen der Chamber d’Membere virschloen. Esou eng Zesummesetzung vum Staatsrot kéint de schiedlechen Afloss vu mächtege Partikularintressen op de Gesetzgebungsprozess an Zukunft ofschwächen.


[1] https://www.chd.lu/fr/motion_resolution/4060

Une enquête de reporter.lu nous confirme que le Conseil d’Etat est bel et bien une institution opaque et anti-démocratique au sein de l’Etat. Les conflits d’intérêts de beaucoup de ses membres et le népotisme qui en découle ne peuvent plus durer, car ils mettent en péril le pluralisme politique et la culture démocratique dans notre pays. déi Lénk veut abolir le Conseil d’Etat dans sa forme actuelle en le remplaçant par une instance représentative de la société civile qui porte conseil à la Chambre.

Il y a à peine un an, l’avis du conseil d’Etat sur le projet de loi « Baulandvertrag » a donné un aperçu clair de la manière dont le Conseil d’Etat élabore ses avis. De fait, ce projet de loi aurait considérablement contraint le plein pouvoir des propriétaires de multiples terrains, ce qui est une condition requise pour lutter efficacement contre la crise du logement et accorder d’avantage de poids aux communes pour réaliser leurs planifications urbaines.

Le Conseil d’Etat a littéralement déchiré ce projet de loi dans son avis, entérinant ainsi le statu quo en matière de terrains constructibles. Par ce geste, le Conseil d’Etat a défendu les intérêts particuliers de gros promoteurs et spéculateurs de l’immobilier  qu’avait déjà révélés au grand jour l’Observatoire de l’Habitat.

Les nouvelles révélations de reporter.lu exposent à merveille les processus à l’œuvre dans les coulisses du Conseil d’Etat et mettent le doigt sur le pouvoir influent des intérêts économiques qui y tirent les fils. La dépendance financière directe de Lucien Lux par rapport à Flavio Becca permet à ce dernier de faire peser ses intérêts au Conseil d’Etat à travers Lucien Lux.

C’est un exemple flagrant de népotisme, mais ce n’est sûrement qu’un exemple parmi d’autres.

Ce n’est pas pour rien que déi Lénk a déposé une résolution[1] à la Chambre des Députés en janvier 2023 exigeant la mise en place d’un cadre légal pour obliger les membres du Conseil d’Etat de faire une déclaration d’intérêts. Cette résolution a été transférée à la conférence des présidents. Dès lors, elle prend la poussière dans un tiroir.

Et pour cause, car le CSV, le DP, le LSAP, déi Gréng et l’ADR envoient des membres de leurs partis au Conseil d’Etat et n’ont donc aucun intérêt à le réformer.

déi Lénk veut transformer le Conseil d’Etat pour en faire une instance au service de la Chambre et dont les membres sont nommés exclusivement par la Chambre. La représentativité de la société civile au sein de cette instance pourra être renforcée par l’implication des institutions et organisations civiles dans la suggestion de membres potentiels. Une telle constitution du Conseil d’Etat serait en mesure de contrecarrer l’influence nocive d’intérêts particuliers puissants sur le processus de législation.


[1] https://www.chd.lu/fr/motion_resolution/4060

Dëse Staatsrot gehéiert ofgeschaaft!

Recherche vu reporter.lu confirméieren eis, dass de Staatsrot eng ontransparent an ondemokratesch Institutioun am Staat ass. D’Interessekonflikter vu ville vu senge Memberen an d’Vetternwirtschaft déi dorausser entsteet sinn net méi tragbar a schueden der demokratescher a pluralistescher politescher Kultur an eisem Land. déi Lénk wëllen de Staatsrot a senger aktueller Form ofschafen an en duerch e gesellschaftlech representatiivt Berodungsgremium fir d’Chamber ersetzen.

Viru manner wéi engem Joer huet den Avis vum Staatsrot iwwer de Gesetzesprojet iwwer de Baulandvertrag kloer gewisen, wéi dem Staatsrot seng Avis’en zustane kommen. Bei dësem Projet wier d’Allmuecht vun de grousse Grondbesëtzer nämlech ageschränkt ginn wat eng wichteg Viraussetzung fir de Kampf géint d’Wunnengsnout ass an de Gemenge méi Poids an der urbanistescher Planung ginn hätt.

De Staatsrot huet dëse Projet a sengem Avis zerrappt a sou de status quo a Saache Bauterrain ënnermauert. En huet domat d’Partikularintresse vun de grousse Promoteuren a Spekulante verdeedegt, déi mir opgrond vun de rezenten Etüde vum Observatoire de l’Habitat jo zum Deel kennen.

Di nei Recherche vu reporter.lu veranschaulechen eis elo ganz gutt wéi eng Prozesser am Hannergrond wierken a wéi mächteg ekonomesch Interessen d’Fiedem zéie kënnen. Déi direkt wirtschaftlech Ofhängegkeet vum Lucien Lux géigeniwwer vum Flavio Becca, erméiglecht et dësem seng wirtschaftlech Interesse mat Hëllef vum Lucien Lux iwwer de Staatsrot duerchzesetzen.

Dëst ass e flagrant Beispill vu Vetternwirtschaft, mee et ass sécherlech just eent vu villen.

déi Lénk hunn net fir näischt am Januar 2023 eng Resolutioun[1] an der Chamber abruecht, déi e gesetzleche Kader verlaangt fir d’Membere vum Staatsrot z’obligéieren eng déclaration d’intérêts ze maachen. Dës Resolutioun gouf an d’Presidentekonferenz verwisen, wou se lo an engem Tirang verstëbst. Kee Wonner, wëll CSV, DP, LSAP, déi Gréng an den ADR hu keen Interesse u souenger Reform, wëll se selwer Memberen an de Staatsrot schécken.

déi Lénk wëllen en anere Staatsrot. E soll e berodend Gremium fir d’Chamber sinn a seng Membere sollen och eleng vun der Chamber nominéiert ginn. Déi gesellschaftlech Representativitéit vun dësem Gremium soll gestäerkt ginn andeem zivilgesellschaftlech Institutiounen an Organisatiounen der Chamber d’Membere virschloen. Esou eng Zesummesetzung vum Staatsrot kéint de schiedlechen Afloss vu mächtege Partikularintressen op de Gesetzgebungsprozess an Zukunft ofschwächen.


[1] https://www.chd.lu/fr/motion_resolution/4060

Il faut abolir ce Conseil d’Etat !

Une enquête de reporter.lu nous confirme que le Conseil d’Etat est bel et bien une institution opaque et anti-démocratique au sein de l’Etat. Les conflits d’intérêts de beaucoup de ses membres et le népotisme qui en découle ne peuvent plus durer, car ils mettent en péril le pluralisme politique et la culture démocratique dans notre pays. déi Lénk veut abolir le Conseil d’Etat dans sa forme actuelle en le remplaçant par une instance représentative de la société civile qui porte conseil à la Chambre.

Il y a à peine un an, l’avis du conseil d’Etat sur le projet de loi « Baulandvertrag » a donné un aperçu clair de la manière dont le Conseil d’Etat élabore ses avis. De fait, ce projet de loi aurait considérablement contraint le plein pouvoir des propriétaires de multiples terrains, ce qui est une condition requise pour lutter efficacement contre la crise du logement et accorder d’avantage de poids aux communes pour réaliser leurs planifications urbaines.

Le Conseil d’Etat a littéralement déchiré ce projet de loi dans son avis, entérinant ainsi le statu quo en matière de terrains constructibles. Par ce geste, le Conseil d’Etat a défendu les intérêts particuliers de gros promoteurs et spéculateurs de l’immobilier  qu’avait déjà révélés au grand jour l’Observatoire de l’Habitat.

Les nouvelles révélations de reporter.lu exposent à merveille les processus à l’œuvre dans les coulisses du Conseil d’Etat et mettent le doigt sur le pouvoir influent des intérêts économiques qui y tirent les fils. La dépendance financière directe de Lucien Lux par rapport à Flavio Becca permet à ce dernier de faire peser ses intérêts au Conseil d’Etat à travers Lucien Lux.

C’est un exemple flagrant de népotisme, mais ce n’est sûrement qu’un exemple parmi d’autres.

Ce n’est pas pour rien que déi Lénk a déposé une résolution[1] à la Chambre des Députés en janvier 2023 exigeant la mise en place d’un cadre légal pour obliger les membres du Conseil d’Etat de faire une déclaration d’intérêts. Cette résolution a été transférée à la conférence des présidents. Dès lors, elle prend la poussière dans un tiroir.

Et pour cause, car le CSV, le DP, le LSAP, déi Gréng et l’ADR envoient des membres de leurs partis au Conseil d’Etat et n’ont donc aucun intérêt à le réformer.

déi Lénk veut transformer le Conseil d’Etat pour en faire une instance au service de la Chambre et dont les membres sont nommés exclusivement par la Chambre. La représentativité de la société civile au sein de cette instance pourra être renforcée par l’implication des institutions et organisations civiles dans la suggestion de membres potentiels. Une telle constitution du Conseil d’Etat serait en mesure de contrecarrer l’influence nocive d’intérêts particuliers puissants sur le processus de législation.


[1] https://www.chd.lu/fr/motion_resolution/4060

Une vie sans violence

déi Lénk s’engage pour:

  • Egalité des chances et de traitement
  • Un plan d’action contre la violence liée aux genres et le féminicide.

Le constat.

Il n’y a pas assez de statistiques sur les violences faites aux femmes et aux personnes LGBTIQ+.

Une étude récente a montré que 20% des femmes entre 16 et 74 ans ont déjà été victimes de violences psychiques, sexuelles et psychologiques au Luxembourg en 2019/2020. Au Luxembourg il existe un manque d’enquêtes et de données précises sur le contexte et l’étendue des violences liées aux genres. Sans ces informations il es difficile de prendre les bonnes mesures afin de combattre ces violences.

Les victimes de violences domestiques ne sont pas assez protégées.

Puisque les femmes et notamment les mères célibataires sont le plus exposées au risque de pauvreté, il est difficile pour elles de fuir la violence domestique. Où peuvent-elles aller? Il n’y a pas de places aux foyers et les logements sont trop chers. Bien que le Luxembourg ait ratifié la convention d’Istanbul, les revendications de la convention n’ont pas systématiquement été transposée en droit nationl. La protection des victimes de violences domestiques fait notamment partie de ces revendications.

La police et la justice sont elles-mêmes acteurs de violences et de discriminations.

Il ne faut pas se faire d’illusions: au Luxembourg le pouvoir judiciaire est davanatge le garant de l’ordre social et du pouvoir en place que de la justice. Pour la violence domestique et le féminicide une base légale qui souilgnerait la spécificité de ces actes de violence dont les femmes sont les victimes, fait tout simplement défaut. La compétence pour prononcer des jugements respectant les genres fait défaut.

Il n’existe pas de système adéquat pour enregistrer des plaintes.

Mais avant qu’il n’y ait un procès il faut d’abord déposer une plainte et la police doit accepter cette plainte. Et c’est lors de ce premier pas que la plupart des démarches capotent. La police manque de compétences pour prendre en charge les victimes de violences domestiques ou sexuelles, surtout s’il s’agit de femmes. Dans le cas des violences domestiques, beaucoup de plaintes sont classées sans suite.

Lutter pour ses droits coûte cher.

Seuls les bénéficiaires du REVIS ont le droit à une assistance judiciaire. Ce qui veut dire que l’on doit soi-même payer ses avocats et les frais de justice. Par conséquent beaucoup de gens retirent leur plainte ou contractent des dettes. C’est une forme de violence supplémentaire qui émane du système judiciaire. Il est particulièrement important de garantir une assistance judiciaire lorsqu’une victime de violences domestiques veut divorcer. Ainsi elle bénéficiera des conseils et de l’aide nécessaires pour faire avancer le divorce au plus vite.

Les personnes LGBTIQ+ n’ont pas les mêmes droits que les autres.

Ainsi, les couples homosexuels n’ont pas d’accès effectif au congé extraordinaire dont on bénéficie à la naissance d’un enfant. Un des deux partenaires devrait être reconnu comme deuxième parent, mais tant que la loi sur la filiation n’est pas réformée, une des deux partenaires doit adopter l’enfant pour avoir droit au congé extraordinaire.

Notre vision:

Une vie sans violence dans une société qui garantit l’égalité.

Les inégalités sociales et la pauvreté créent des tensions entre les gens et de l’insatisfaction. Au travail, sur le marché du logement, à l’école et au quotiden, beaucoup de personnes se sentent discriminées en raison de leur situation sociale, de leur origine et de la couleur de leur peau, de leur genre, de leur orientation sexuelle, de leur âge et de leur handicap.

déi Lénk veut donner à tout le monde la possibilité de se protéger contre ces discriminations par le biais de la loi. Nous voulons créer une nouvelle base légale qui assurent de nouveaux droits. Des droits qui contribuent à l’égalité et à l’autodétermination de tous les résident.e.s.

Nous voulons accorder aux couples homosexuels le droit à une reconnaissance automatique pour le deuxième parent parce que pour nous une famille ce n’est pas que un père, une mère et des enfants.

Nous voulons mettre un terme aux violences à l’encontre des femmes et des personnes LGBTIQ+ avec un paquet de mesures qui mise sur la prévention, l’accès à des moyens judiciaires et la protection des victimes de violences domestiques. Notre objectif est d’offrir à tout le monde une vie sans violence dans une société où tout le monde a les mêmes droits.

Nos propositions.

Un système judiciaire au service des gens et de la justice.

Tout le monde doit avoir accès aux informations et aux moyens juridiques pour pouvoir revendiquer ses droits devant un tribunal, indépendamment de son statut et de son revenu.

Une loi cadre pour protéger de manière efficace les femmes et les personnes LGBTIQ+ contre la violence.

Notre priorité et d’assurer que les procès des victimes de violences domestiques se déroulent de manière équitable et que les sanctions pour les auteurs des violences permettent de protéger les victimes.

Dans cette loi cadre, nous intégrerons également des moyens pour l’éducation sexuelle et pour des formations obligatoires dans le domaine de l’égalité des genres pour ls enseignants, les agents de l’état civil et les agnets de police.

Inscrire le féminicide au code pénal.

Le Féminicide est le meurtre d’une femme en raison de son sexe, la plupart du temps par son compagnon ou son ex-campagnon. Pour cette raison il ne peut pas être considérée de la même manière qu’un homicide.

En isncrivant le féminicide au code pénal, les inégalités entre genres qui aboutissent à des violences peuvent être thématisées lors du procès. Les auteurs de ces violences et leurs avocats ne pourront dès lors plus se cacher derrière les prétextes de la perte de contrôle et de la jalousie comme ils le font actuellement.

Une co-parentalité de fait pour les couples homosexuels.

déi Lénk veut qu’un des partenaires d’un couple homosexuel soit automatiquement reconnu comme deuxième parent sans devoir passer l’adoption de l’enfant. Nous voulons égalememt remplacer le congé extraordinaire (ex congé de paternité) par un congé de naissance de trois mois.

Violences patriarcales – état d’urgence féministe.

60 % des victimes de violences sexuelles sont des femmes. Partout au monde, des femmes sont tuées par leur partenaire ou leur ex-parteniare. C’est une violence qui cible de manière spécifique les femmes. Le féminicide est l’expression fatale de la misogynie et de la domination masculine. Les violence à l’encontre des femmes et des personnes LGBTIQ+ sont fondées sur le genre et ont la même origine: le patriarcat.

déi Lénk veut un plan d’action pour mettre un terme à ces violences. En font partie:

– une loi cadre contre la violence sexiste;

– un tribunal spécial pour les cas de violences domestiques;

– une simplification du système d’enregistrement et de suivi des plaintes;

– une assistance juridique gratuite;

– un budget spécial pour la création de foyers pour femmes et de logements pour les victimes de violences domestiques.

– l’inscirption du féminicide dans le code pénal.

Voici le lien vers notre brochure.


Ee Leiwen ouni Gewalt.

déi Lénk trieden an fir:

  • Gläichberechtegung an Egalitéit
  • en Aktiounsplang géint Gendergewalt a Feminiziden

De constat.

Gewalt géint Fraen a LGBTIQ+ Persoune gëtt net genuch an Zuele gefaasst.

Eng rezent Etude huet gewisen dass am Joer 2019/2020 zu Lëtzebuerg  20% vun de Fraen tëschent 16 a 74 Joer scho mol Affer vu physescher, sexueller a psychologescher Gewalt waren. Zu Lëtzebuerg gëtt et allgemeng ee Manktem un Enquêten a präzis Donnéeën iwwer de Kontext an den Ausmooss vu genderspezifescher Gewalt. Ouni des Informatiounen ass et schwéier déi richteg Mesuren auszeschaffe fir des Gewalt effikass ze stoppen.

Affer vun haislecher Gewalt ginn net genuch a Schutz geholl.

Doduerch dass Fraen, notamment elengerzéiend Fraen zu Lëtzebuerg am meeschten dem Aarmutsrisiko ausgesat sinn, ass et fir si ëmsou méi schwiereg aus enger Gewaltsituatioun doheem ze flüchten. Wou soll si hin wa keng Plazen an de Foyere fräi an d’Logementspräisser horrend deier sinn?! Obwuel Lëtzebuerg d’Istanbul Konventioun ratifizéiert huet, ginn d’Fuerderungen aus dëser Konventioun net systematesch an d’Lëtzebuergescht Rescht integréiert an ëmgesat. Zu de Fuerderunge gehéiert notamment de Schutz vun Affer vun haislecher Gewalt.

D’Police an d’Justiz si selwer Acteure vu Gewalt an Diskriminatioun.

Mir brauchen eis keng Illusiounen ze maache – zu Lëtzebuerg ass d’Justiz leider méi de Garant vun engem sozialen Uerden an de Verdeedeger vun der Muecht ewéi vu Gerechtegkeet. A Fäll vun haislecher Gewalt oder am Fall vun engem Feminizid feelt et u spezifesche Gesetzeslagen déi des Gewaltdoten déi virun allem Frae betreffen, als eng spezifesch Form vu Gewalt beurteelen. Et feelt hei u Kompetenze fir gendergerecht Urteeler a Sanktiounen ze pellen.

Et gëtt keen anstännege System fir Plainten opzehuelen.

Mee bis et iwwerhaapt zu engem Prozess kënnt, muss fir d’éischt eng Plainte deposéiert ginn bei der Police an da muss déi Plainte och ugeholl ginn. Do scheitert et scho meeschtens beim éischte Schratt. Och d’Police huet d’Kompetenzen net fir mat Affer vu sexueller an oder haislecher Gewalt ëmzegoen, notamment wann d’Plaignant’e Frae sinn. Am Fall vun haislecher Gewalt kréie vill ze vill Plaintë keng Suite.

Fir säi Rescht kämpfen huet en deiere Präis.

Wann ee net just grad de REVIS als Revenu huet, huet een zu Lëtzebuerg kee Rescht op eng Assistance judiciaire. Dat heescht, dass een seng Affekoten a Geriichtskäschten aus eegener Täsch muss bezuelen. Dat féiert dozou, dass Leit hir Plainte entweder fale loossen oder sech verschëlden. Dat ass eng supplementär Form vu Gewalt déi och hei vum Justizsystem ausgeet. Besonnesch a Fäll vu Scheedungen am Kontext vun haislecher Gewalt ass et wichteg dass d’Affer ee Rescht op eng gratis juristesch Berodung a Verdeedegung kritt, fir sech esou schnell wéi méiglech kënnen ze trennen.

Fir LGBTIQ+ Persounen gëllen net déi selwecht Rechter wéi fir jiddereen.

Sou hunn zum Beispill gläichgeschlechtlech Koppelen keen effektiven Zougang zum sougenannten extraordinäre Congé direkt no der Gebuert vum Kand. De Partner oder d’Partnerin misst dofir als zweet Elterendeel unerkannt ginn, mee soulaang dofir d’Filiatiounsgestez net geännert gëtt, musse si wuel weiderhin d’Kand adoptéieren fir Rescht op de Congé extraordinaire ze kréien.

Eis Visioun:

Ee Liewen ouni Gewalt an enger Gesellschaft an där jiddereen.t gläich ass.

Sozial Ongläichheeten an Aarmut suerge fir Spannungen an Onzefriddenheet bei de Leit. Op der Aarbecht, um Wunnengsmarché, an der Schoul am normalen Alldag fillen sech vill Leit ongerecht behandelt an diskriminéiert par Rapport zu hirer finanzieller  a sozialer Situatioun, hirer Hierkonft an hirer Hautfaarf, hirem Geschlecht, hirer sexueller Orientéierung, hirem Alter an hirem Handicap.

déi Lénk wëlle jidderengem d’Méiglechkeet gi rechtlech géint Diskriminatioune virzegoen. Mir wëlle Gesetzer schreiwen déi nei Rechter schafen. Rechter déi zu Gläichberechtegung a Selbstbestëmmung vun allen Awunner.inne féieren.  

Mir wëlle gläichgeschlechtleche Koppelen d’Recht op eng automatesch Unerkennung als zweeten Elterendeel ginn, well eng Famill dat ass net just eng Mamm ee Papp a Kanner.

Mir wëlle Gewalt géint Fraen a LGBTIQ+ Persoune stoppe mat engem Mesurëpak deen op Preventioun, Zougang zu rechtleche Mëttel an d’Aschutzhuele vun Affer vun haislecher Gewalt opbaut. Eist Zil ass jidderengem ee Liewen ouni Gewalt ze erméiglechen an enger Gesellschaft an där jidderee gläich ass.

Eis Virschléi.

Eng Justiz am Déngscht vun de Leit an der Gerechtegkeet.

Jidderee soll onofhängeg vu sengem Statut a sengem Revenu Zougang zu Informatiounen a rechtleche Mëttel kréie fir sech kënne viru Geriicht ze verdeedegen a seng Rechter ukloen.

Ee Kadergesetz fir Fraen a LGBTIQ+ Persounen effikass viru Gewalt ze schützen.

Mir wëlle prioritär dofir suergen dass de rechtleche Prozess fir Affer vun haislecher Gewalt gerecht verleeft an d’Sanktioune fir d‘Täter adaptéiere fir den Affer souvill Schutz wéi méiglech ze bidden.

An dësem Kader Gesetz gesi mir och méi Mëttel fir sexuell Erzéiung fir an obligatoresch Formatiounen am Beräich vun der Genderegalitéit fir Enseignant’en, Beamten um Etat civil a Policebeamte vir.

D’Aschreiwung vum Feminizid an de Code penal.

De Feminizid ass d’geziilt Ermordung vu Fraen, meeschtens duerch hire Partner oder Ex-Partner a kann dowéinst net einfach gläichgestallt gi mat engem Homicide.

Duerch d’Androe vum Feminizid an de Code Penal kënnen d‘Genderinegalitéiten déi zu Gewaltdote féieren am Geriichtsprozess thematiséiert an eescht geholl ginn. D’Täter an hir Affekote kënnen sech da net méi hannert dem Virwand vu Kontrollverloscht a Jalousie verstoppe wéi et elo nach sou oft de Fall ass.

Eng „Co-parentalité de fait“ fir gläichgeschlechtlech Koppelen.

déi Lénk wëllen dass de Partner oder d’Partnerin an enger gläichgeschlechtlecher Koppel automatesch als zweeten Elterendeel unerkannt gëtt an net méi iwwert d’Adoptioun vum Kand muss fuere fir dat Recht ze kréien. Mir wëllen och de Congé extraordinaire (ex-congé de paternité) vun 10 Deeg duerch ee Congé de naissance vun 3 Méint ersetzen.

Patriarchalesch Gewalt – Feministeschen Noutstand

60 % vun den Affer vun haislecher Gewalt si Fraen. Iwwerall op der Welt gi Fraen ëmbruecht vun hirem Partner oder Ex-partner. Des Gewalt ass spezifesch géint Frae geriicht. De Feminizid ass de fatalen Ausdrock vu Fraenhaass a männlecher Dominatioun. Gewalt géint Frae grad ewéi och Aggressioune géint LGBTIQ+ Persoune gëllen als op de Gender baséierend Gewalt a gi vum selwechten Iwwel aus: dem Patriarchat.

déi Lénk gesinn een Aktiounsplang vir, fir des Gewalt ze stoppen. Dorënner falen:

– Ee Kadergesetz géint Genderspezifesch Gewalt

– En Tribunal dat sech just mat haislecher Gewalt befaasst

– Ee vereinfachte System fir d’Ophuelen an de Suivi vu Plainten

– Eng gratis Assistance judiciaire

– Ee spezielle Budget fir d’Schafe vu Fraenhaiser a Wunnenge fir Affer vun haislecher Gewalt

– D’Aschreiwung vum Feminizid an de Code Penal

Hei de Link op eis thematesch Broschür.

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