Question parlementaire relative à la protection du patrimoine industriel du site Arbed Esch/Schifflange

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Madame la ministre de la Culture.

Le site dit Arbed Esch/Schifflange est l’objet d’un vaste projet d’urbanisation. Or, ce site, témoignage du passé industriel du pays, contient de nombreux objets dignes d’être conservés. C’est en tout cas l’avis de l’Institut national pour le patrimoine architectural (anciennement la Commission des sites et monuments) qui recense, dans son avis du 14 juillet 2021, 26 objets dignes d’être conservés.

Le promoteur Agora, issu d’un partenariat entre ArcelorMittal et l’État, et les communes de Schifflange et d’Esch-sur-Alzette ont commandité un avis supplémentaire auprès d’un bureau d’aménagement et de génie civil privé qui ne retient que 18 objets dignes d’être conservés.

La nouvelle loi du 25 février sur la protection du patrimoine culturel établit des critères scientifiques qui déterminent si un objet est digne d’être protégé ou non.

Ainsi, j’aimerais poser les questions suivantes à Madame la ministre:

  1. Lequel de ces deux avis Madame la ministre compte-t-elle suivre ?
  2. Madame la ministre est-t-elle d’avis que les arguments du bureau d’aménagement privé susmentionné sont recevables du point de la protection du patrimoine industriel?

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis

Députée

Question parlementaire relative à l’avenir du château de Sanem

Monsieur le Président,

Depuis l’été 2016, le château de Sanem est inoccupé et son état se dégrade considérablement. A tel point que les visites de l’intérieur sont désormais interdites. La crainte de dommages irréversibles est d’ailleurs réelle. Or, ce château représente un patrimoine unique pour la commune de Sanem et ses habitants ainsi que pour tout le pays. La commune avait d’ailleurs organisé un groupe de travail « Château de Sanem », composé de membres du Conseil Communal, des associations locales et des représentants de l’Administration des Bâtiments publics, qui avait recueilli plusieurs idées pour la future utilisation de ces lieux. Certaines de ces idées pourraient se concrétiser dès maintenant dans la partie du château qui fut occupée par le Centre virtuelle de la connaissance sur l’Europe (CVCE) avant son déménagement à Belval en 2016

Le château est toutefois la propriété de l’Etat et la commune doit par conséquent attendre une décision gouvernementale sur la future utilisation de ce site patrimonial.

Au vu de ce qui précède, je voudrais poser les questions suivantes à Madame la Ministre de la Culture :

  1. Le ministère a-t-il déjà un plan pour le futur du château de Sanem ? Si oui, lequel ?
  2. Le ministère compte-t-il intégrer de façon générale la commune dans la réflexion et l’élaboration d’un plan pour le château ?
  3. Le ministère a-t-il déjà pris connaissance de certaines idées recueillies par le groupe de travail « château de Sanem » ?
  4. Le ministère a-t-il éventuellement envisagé de procéder par étapes pour la rénovation afin que des parties rénovées puissent déjà rouvrir avant la fin complète des travaux de rénovation ?
  5. Etant donné que le château de Sanem est un patrimoine historique protégé, quels sont les moyens financiers respectivement les sources de subsides aux niveaux régional, national et européen qui pourraient être pris en compte pour la rénovation et conservation du château ?
  6. Sachant que les services de la commune de Sanem entretiennent d’ores et déjà les alentours du château et que l’intérêt de conservation et d’utilisation pour le grand public de la part de la Commune de Sanem est réel, le ministère serait-il disposé à désigner la Commune de Sanem comme locataire/gestionnaire sur base d’un contrat et de plans concrets sur une période prolongée (p.ex. 20 ans)  si une telle demande était formulée par la commune de Sanem?
  7. Enfin, le ministère avait-il considéré l’idée de vendre le château à une personne privée physique ou morale ?
  8. Le ministère est-il d’avis que le château doit rester accessible au public ?

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées,

Marc Baum

Député

Question parlementaire: pourquoi les “Keeseminnen” ne sont-ils pas protégés?

M. le Président,

Conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la Ministre de la Culture.

Suite à la réponse de Madame la Ministre de la Culture à la question parlementaire numéro 2406, dans laquelle Madame la Ministre indique avoir entamé la procédure de classement pour les immeubles suivants :

  • La rangée des ateliers mécaniques – Handwierkergaass
  • La centrale des tribunes
  • L’ancien magasin et entrepôt
  • L’ancienne centrale des soufflantes
  • Le poste d’aiguillage
  • Le mur d’enceinte et de soutènement de l’usine ;

je voudrais poser les questions suivants :

  1. Sur la base de quels critères patrimoniaux et en fonction de quelle étude technique et scientifique a été prise la décision de ne pas protéger les accumulateurs à minerais, encore appelés « Keeseminnen » ?
  2. Sur la base de quels critères patrimoniaux et en fonction de quelle étude technique et scientifique a été prise la décision d’entamer la procédure de classement des immeubles susmentionnés.

Veuillez agréer, M. le Président, l’expression de mes sentiments distingués,

Marc Baum

Député

Question parlementaire: pourquoi les bâtiments industriels du site “Rout Lëns” à Esch n’ont-ils pas été jugés dignes d’être protégés?

Concerne : question parlementaire relative à la protection du patrimoine industrielle du site Esch-Terre Rouge, dit « Rout Lëns »


Conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la Ministre de la Culture.


Concernant le projet de reconversion urbanistique de l’ancien site industriel de l’usine sidérurgique d’Esch-Terre Rouge, dit ‘Rout Lëns’, diverses voix se sont élevées dernièrement pour réclamer la protection nationale et la conservation du patrimoine industriel du site, notamment la sauvegarde des bâtiments et installations des accumulateurs à minerais, dits ‘Keeseminnen’. Estimant que cet établissement industriel remplit tous les critères essentiels “sur la base desquels un immeuble est classé comme patrimoine culturel national”, selon la définition de l’actuel projet de loi relatif au patrimoine culturel du Ministère de la Culture, le comité de l’association ‘Industriekultur – Centre national de la culture industrielle’ a rencontré successivement la Ministre de la Culture, le collège des bourgmestre et échevins de la Ville d’Esch-sur-Alzette, ainsi que les responsables du promoteur privé en charge de la reconversion urbanistique du site ‘Rout Lëns’, pour plaider le dossier de la sauvegarde des accumulateurs à minerais. Tant les membres du collège échevinal d’Esch-sur-Alzette que les responsables de la firme IKO Real Estate ont affirmé à l’occasion de ces entrevues que le directeur du Service des sites et monuments nationaux a estimé au printemps 2018 lors d’une visite du site ‘Rout Lëns’, que les accumulateurs à minerais ne mériteraient pas d’être conservés.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Mme la Ministre de la Culture:


1. Sur la base de quels critères patrimoniaux et en fonction de quelle étude technique et scientifique, le directeur du Service des sites et monuments nationaux a-t-il cru devoir estimer que les bâtiments et installations des accumulateurs à minerais d’Esch-Terre Rouge ne mériteraient pas d’être conservés? Est-il loisible aux députés et aux chercheurs intéressés de prendre connaissance de l’étude technique et scientifique y relative?

2. Tel qu’il semble ressortir d’un courrier du ministère de la Culture en date du 26 juin 2018, courrier cité par la responsable en charge du projet Rout Lëns pour IKO Real Estate à l’occasion d’une déclaration faite le 12 mai 2020 au magazine Paperjam, le ministère de la Culture aurait proposé “de classer comme monument national le bâtiment TT situé à l’entrée du site”. Sur la base de quels critères patrimoniaux et en fonction de quelle étude technique et scientifique, seul le bâtiment TT a-t-il été proposé à être classé comme monument national, à l’exclusion des autres bâtiments du patrimoine industriel du site de Terre Rouge / Rout Lëns? Est-il loisible aux députés et aux chercheurs intéressés de prendre connaissance de l’étude technique et scientifique du patrimoine industriel du site de Terre Rouge? Quel a été le sort réservé à la proposition de classement du bâtiment TT?

3. Quelle réponse Mme la Ministre entend-elle réserver à une demande de classement déposée à la date du 10 mars , concernant la protection nationale de différents immeubles sis sur le crassier Terres Rouges et sur le site dit ‘la Lentille Rouge’ à Esch-sur-Alzette, à savoir 1. la rangée d’ateliers appelée communément ‘Handwierkergaass’, 2. l’ancienne halle des soufflantes, 3. les accumulateurs à minerai dits ‘Keeseminnen’ et les vestiges des silos à coke, 4. la centrale des turbines MAN, 5. la station de pompage située près des étangs de refroidissement de l’usine, 6. le poste d’aiguillage situé près de la frontière française, 7. le mur d’enceinte et de soutènement de l’usine, dit ‘Mur Lefèvre’?

Les travaux de démolition de bâtiments relevant du patrimoine industriel luxembourgeois ayant été récemment entamés sur le site de Terre Rouge/Rout Lëns, la question visée est de la plus haute urgence.

Marc Baum

Député

Noch immer kein neues Denkmalschutzgesetz.

Entgegen der Ankündigung des Regierungsprogramms ist in dieser Legislaturperiode kein Denkmalschutzgesetz verabschiedet worden. Ein rezenter Tageblatt – Artikel führt an: “Aus dem Umfeld des Kulturministeriums heißt es, dass das Gesetz bewusst ausgebremst wurde – nicht nur von der DP, sondern von der gesamten Regierung. Auch das Innenministerium soll mit dem Argument der Gemeindeautonomie blockiert haben. Zudem ist von der Immobilienbranche, die strikt gegen die schützende Hand des Staates ist, weiter Druck aufgebaut worden.

Angesichts dieser Behauptungen, die wohl aus führenden Kreisen des Kulturministeriums kommen, sieht sich déi Lénk in ihrer Analyse bestätigt, dass die Bilanz der liberalen Regierung in der Kulturpolitik schlichtweg desaströs ist. Wichtige und angekündigte Reformen wurden nicht in Angriff genommen und das eigene Regierungsprogramm wurde kaum umgesetzt. Stattdessen polterte die DP anfangs wie ein Elefant im Porzellanladen herum und die Ernennung des Premierministers zum Kulturminister, mit dem Kultur- und Selbstverständnis eines Renaissancefürsten, hat nicht zu einer Besserung beigetragen. Der Ausarbeitung eines Kulturentwicklungsplanes – dem einzigen Vorzeigeprojekt – wurde gerade einmal eine Halbtagsstelle zugestanden.

Die Regierung hatte andere Prioritäten. Kultur wurde unter DP-Führung zu einem schmucken Anhängsel von finanzkräftigen Lobbyisten degradiert.

Unser Land und die Menschen, die in ihm leben, haben mehr verdient. Luxemburg hat ein enormes kulturelles Potenzial. Wir müssen es nutzen und zu einer Kraft machen, die allen Menschen zugänglich ist. Kultur könnte in der Tat zu einer strategischen Ressource des Landes werden.

In dieser Zeit des Baubooms, wo in unseren Dörfern und Städten alte Bausubstanz akut in Bedrängnis kommt, ist ein neues Denkmalschutzgesetz unbedingt notwendig. Nachdem das Parlament die Granada-Konvention nach 30 Jahren endlich ratifiziert hat, ist Luxemburg verpflichtet, ein wissenschaftliches Inventar der Baukulturgüter aufzustellen, ein rechtliches Schutzstatut dafür zu schaffen und die Verunstaltung, Beschädigung und Zerstörung geschützter Bauten zu verhindern. Der Meinung von déi Lénk nach müssen die nationalen Instanzen gestärkt und die Gemeinden gegen Partikularinteressen in Schutz genommen werden. Zu viel Zeit wurde bisher in Richtung Denkmalschutz verloren. Dies ist nicht mehr hinnehmbar!

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