D’Recht op Ofdreiwung a Verhütung garantéieren

D’Recht op Verhütung an Ofdreiwung si ganz wichteg Errongenschafte vum feministesche Kampf. Am aktuelle politesche Kontext, stoussen dës haart erkämpfte Rechter op Géigewand vu riets. Dofir ass et noutwenneg se an der Verfassung ze verankeren. Genau dat hunn déi Lénk mat enger Gesetzespropos wëlles, déi den Deputéierte Marc Baum haut an der Chamber deposéiert.   

Dës Rechter an der Verfassung ze verankere géing een zousätzleche Schutz bedeiten, well eng Verfassungsännerung eng zwee Drëttels Majoritéit brauch. Et ass also schwéier d’Rechter op Verhütung an Ofdreiwung unzefechten, wann se bis an der Constitutioun stinn. Et bedeit awer och, datt dës Rechter aklobar ginn, falls se refuséiert ginn.

Virum kuerzem huet Frankräich eis et virgemaach. Eis Franséisch Noperen hu verstanen, datt et wichteg ass, dës haart erkämpfte Rechter géint Konservativer a Rietsradikaler ze schützen. déi Lénk mengen, dass déi aktuell Majoritéit dat bestëmmt änlech gesäit.


Garantir le droit à l’avortement et à la contraception

Le droit à la contraception et à l’avortement sont des acquis très importants de la lutte féministe. Dans le contexte politique actuel, ces droits acquis de haute lutte se heurtent à l’opposition de la droite. Il est donc nécessaire de les inscrire dans la Constitution. C’est exactement ce que déi Lénk compte faire avec la proposition de loi que le député Marc Baum a déposé aujourd’hui à la Chambre des députés.

Inscrire ces droits dans la Constitution signifierait une protection supplémentaire, car un amendement constitutionnel nécessite une majorité des deux tiers. Il est donc difficile de remettre en cause les droits à la contraception et à l’avortement dès qu’ils sont inscrits dans la Constitution. Cependant, cela signifie également que ces droits sont opposables en cas de refus.

Récemment, la France a montré le bon exemple. Nos voisins français ont compris qu’il était important de protéger ces droits contre les conservateurs et les radicaux de droite. déi Lénk estime que la majorité gouvernementale voit certainement les choses de la même manière.

Réitération de la demande de mise à l’ordre du jour de la Commission du Travail de la proposition de loi n°8001 relative au travail fourni par l’intermédiaire d’une plateforme.


Monsieur le Président,

Je vous prie de bien vouloir transmettre la présente demande à Monsieur le Président de la Commission du Travail.

Je souhaite voir figurer à l’ordre du jour de la prochaine réunion de ladite commission parlementaire un point concernant la suite à donner à la proposition de loi n°8001 relative au travail fourni par l’intermédiaire d’une plateforme.

Monsieur le ministre du Travail a annoncé en réponse à la question parlementaire n°152 vouloir légiférer en matière des travailleur.euses de plateforme au cas où la directive européenne ne serait, soit pas validée par les institutions européennes, soit insuffisante par rapport aux attentes formulées dans l’accord de coalition 2023-2028.

Dès lors, il me semble opportun de discuter des initiatives législatives qui s’imposent suite à l’adoption de la directive européenne concernant les travailleur.euses des plateformes, dont la suite que la Chambre des Députés entend donner à la proposition de loi n°8001 déjà déposée en mai 2022. Dans ce contexte, il me semble utile d’inviter Monsieur le ministre du Travail à cette réunion de la commission parlementaire afin de discuter de la position du gouvernement luxembourgeois concernant la directive et des prochaines actions envisagées dans ce domaine.

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum
Député

Il n’y a plus d‘excuses.

Les États membres de l’UE ont enterré la directive visant à réglementer le travail des plateformes. C’est une très mauvaise nouvelle pour les travailleurs.euses des plateformes, qui sont non seulement payé.e.s au lance-pierre, mais souffrent également de conditions de travail déplorables. Il appartient désormais au gouvernement luxembourgeois de prendre les choses en main pour protéger ces travailleurs.euses, du moins au Luxembourg, contre une exploitation inhumaine. Le gouvernement n’a donc pas grand-chose à faire, puisque déi Lénk a déposé une proposition de lo[1]i. Le gouvernement peut agir vite s’il veut. Il n’y a plus d’excuses.

Les grandes plateformes en ligne comme Uber exploitent les travailleur.euses en leur refusant le statut de salarié.é.s et en les laissant travailler comme indépendant.e.s. Cela signifie qu’iels gagnent moins, que les exploitants des plateformes n’ont pas à payer de charges patronales, et donc que les travailleur.euses n’ont droit ni aux congés payés ni aux congés de maladie payés. Iels doivent cotiser ell.eux-mêmes à la caisse de pension. Mais ces travailleur.euses sont-iels aussi indépendant.e.s que le prétendent les opérateurs ? Ici, la réponse est clairement non, car iels ne peuvent ni choisir leurs horaires de travail, ni refuser de travailler s’ils veulent continuer à recevoir des commandes.

Il est donc clair que ces travailleur.euses sont dépendant.e.s des opérateurs pour lesquels ils travaillent. C’est pourquoi la gauche avait déjà déposé en mai 2022 une proposition de loi, élaborée par la Chambre des Salaires, afin de lutter contre le phénomène de l’Uberisation. Au Luxembourg, la société Uber n’existe pas, mais il existe un certain nombre de plateformes de livraison qui travaillent avec les restaurants et s’appuient exactement sur le même modèle qu’Uber. A une question parlementaire de déi Lénk, le ministre du Travail Georges Mischo a répondu[2] que le gouvernement allait désormais plancher sur une loi. Nous disons : il y a un projet, il est prêt, mettez-le en œuvre.

Il s’agit d’empêcher l’émergence d’une classe d’exploité.e.s qui ne peuvent pas se défendre parce qu’iels ne sont pas luxembourgeois.e.s ou parce qu’iels se trouvent dans une situation précaire qui ne leur permet pas de poursuivre un autre emploi. Le gouvernement se doit de produire du concret.


[1] https://dei-lenk.lu/2022/05/04/aarbechtsrecht-dei-lenk-deposeieren-eng-gesetzespropos-geint-duberisatioun/

[2] https://wdocs-pub.chd.lu/docs/exped/0144/188/289884.pdf


Schluss mat den Ausrieden.

D’EU-Memberstaaten hunn d’Direktiv fir d’Plattformaarbecht ze reegelen, begruewen. Dat si ganz schlecht Norichte fir déi sëllege Plattformaarbechter.innen, déi net nëmme fir en Apel an e Stéck Brout schaffe ginn, mee och nach ënner bal onvirstellbaren Aarbechtskonditioune leiden.Et ass elo un der Lëtzebuerger Regierung fir d’Saach an d’Hand ze huelen an dës Aarbechter.innen op d’mannst zu Lëtzebuerg virun enger onmënschlecher Ausbeutung ze schützen. An dofir muss d’Regierung net vill maachen, well déi Lénk scho méi laang eng Gesetzespropos deposéiert hunn[1]. Hei kënnen also séier Neel mat Käpp gemaach ginn. Schluss also mat den Ausrieden.

Déi grouss Onlineplattforme wéi Uber, beuten Aarbechter.innen aus andeems se hinnen net de Salariésstatut unerkennen, mee se als Onofhängeger schaffe loossen. Dat heescht dass se manner verdéngen, dass d’Bedreiwer vun de Plattforme keng Charges patronales ze bezuelen hunn, an also dass d’Aarbechter.innen weder Recht op bezuelten Congé, nach op bezuelte Krankeschäin hunn. An d’Pensiounskeess mussen se selwer abezuelen. Mee sinn dës Aarbechter.innen sou onofhängeg wéi d’Bedreiwer dat soen? Hei ass d’Äntwert kloer nee, well si kënne weder hir Aarbechtszäiten eraussichen, nach kënne se, wann se weider wëllen Opträg kréien, Aarbecht ofleenen. 

Et ass also kloer dass dës Aarbechter.innen ofhängeg si vun de Bedreiwer fir déi se schaffen. Well dat esou ass, haten déi Lénk schonn am Mee 2022 eng Gesetzespropos deposéiert, déi vun der Chambre des salariés ausgeschafft gouf, fir d’Phenomen vun der Uberisatioun ze bekämpfen. Zu Lëtzebuerg gëtt et zwar d’Firma Uber net, mee et ginn eng Rei Liwwerplattformen, déi mat Restauranten zesummeschaffe an op genau dee selwechte Modell wéi Uber opbauen. Op eng parlamentaresch Fro vun déi Lénk, huet den Aarbechtsminister Georges Mischo geäntwert[2], dass d’Regierung elo selwer géing ee Gesetz ausschaffen. Mir soen: et läit ee Projet do, deen ass prett, setzt en ëm.

Et geet drëms d’Entstoe vun enger Klass vun Ausgebeuten ze verhënneren, déi sech net wiere kënnen, well se net Lëtzebuerger sinn, oder well se an enger prekärer Situatioun sinn, déi hinnen et net erlaabt enger anerer Aarbecht nozegoen. D’Regierung muss elo konkret ginn.


[1] https://dei-lenk.lu/2022/05/04/aarbechtsrecht-dei-lenk-deposeieren-eng-gesetzespropos-geint-duberisatioun/

[2] https://wdocs-pub.chd.lu/docs/exped/0144/188/289884.pdf

L’intérêt supérieur de l’enfant doit primer

Ce 14 juillet 2023, déi lénk ont présenté en commission parlementaire sa proposition de loi relative à l’interdiction du placement en rétention des personnes mineures (numéro 7633). En effet, le gouvernement continue à maintenir l’option du placement des mineurs alors que les experts des droits de l’enfant disent tous que le placement en rétention d’un mineur est contraire à ses droits, contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant et nocif pour sa santé mentale et émotionnelle. Pire, le gouvernement planifie un nouveau centre de rétention pour familles à côté de l’ancien centre de rétention au lieu de développer des vraies alternatives.

Il y a un an, déi lénk a soumis une autre proposition de loi facilitant le regroupement familial de bénéficiaires de protection internationale et de leurs enfants dits « à charge » (numéro 8028). Il existe en effet une discrimination dans le regroupement familial entre les enfants biologiques et les enfants à charge. Dans l’esprit de l’intérêt supérieur de l’enfant et du droit à la vie familiale, et sachant que dans certaines régions du monde où sévissent des guerres les enfants à charge ne sont pas rares, déi lénk a soumis une proposition de loi facilitant et clarifiant le regroupement familial. 

Cette semaine encore, déi lénk ont initié un débat sur le placement des enfants au Luxembourg. Le Luxembourg continue en effet de placer beaucoup plus d’enfants dans des institutions (60%) que dans des familles d’accueil (40%). Alors que là aussi, les experts en droits de l’enfant disent que le modèle du placement en famille d’accueil est meilleur pour le développement de l’enfant, le gouvernement continue là aussi, tout en affirmant l’importance du modèle de la famille d’accueil, sur la voie de la priorisation du placement dans les institutions, un modèle du XXe siècle.

Nous constatons que les droits des enfants et notamment l’intérêt supérieur de l’enfant, inscrits dans la nouvelle Constitution, ne prime pas vraiment dans la législation ni dans les pratiques actuelles au Luxembourg.

Voici un lien vers notre proposition de loi.

Géint d’Ausbeutung vun de Plattformaarbechter. An zwar elo!

Hei fannt Dir esi Demande de mise à l’ordre du jour.

Am Mee 2022 hunn déi Lénk eng Gesetzespropos géint déi sougenannten Uberisatioun deposéiert. Et ass awer nach net driwwer diskutéiert ginn. Dofir froen déi Lénk, dass hir Propos elo op den Ordre du jour vun der Aarbechtskommissioun kënnt an den LSAP-Aarbechtsminister Georges Engel Faarw bekennt.

Hei geet et drëms d’Plattformaarbechter virun der Ausbeutung ze schützen. Och wann déi grouss Plattformen wéi Uber oder Deliveroo hei zu Lëtzebuerg nach net Fouss gefaasst hunn, sou ginn et awer méi kleng Plattformen bei deenen d’Aarbechter an d’Aarbechterinnen ënner schlechte Bedéngunge leiden, well dës Form vun Aarbecht berout op enger Lacune am Aarbechtsrecht. Déi Leit, déi fir déi Plattforme schaffen hunn nämlech keen Aarbechtsvertrag, sinn ginn als fräischaffend ungesinn. Et handelt sech hei oft ëm eng wéineg qualifizéiert Aarbechtskraaft, déi op déi Plattformaarbecht ugewisen ass fir z’iwwerliewen. Wat se natierlech der Willkür vun de Patronen aussetzt.

An eiser Gesetzespropos fuerdere mir, dass déi Aarbechter an Aarbechetrinnen als Salariée sollen unerkannt ginn an also vum Schutz profitéieren, deen all de Salariéen duerch d’Aarbechtsrecht zousteet. Den LSAP Aarbechtsminister Georges Engel hat ugekënnegt, dass hien nach ee Projet géing op den Instanzewee bréngen, mee bis elo läit näischt Konkretes vir. D’EU-Kommissioun schafft och un enger Directive, mee deen Text ass par rapport zu senger Ufanksversioun scho staark ofgeschwächt ginn. Dat läit och dodrun, dass d’Definitioun vun den digitale Plattformen, déi d’Kommissioun proposéiert, exklusiv ass. Dat heescht, dass eng Plattform all d’Krittäre vun der Directive erfëlle muss, fir als digital Plattform ugesinn ze ginn. Do ass de Risiko, dass vill Plattformen duerch d’Raster falen natierlech grouss.

Elo ass et awer sou, dass de Minister Engel op déi Directive waart, fir se dann trei ëmzesetzen. Sou ass deene ville Plattformaarbechter an -aarbechterinnen awer net gehollef. D’Gesetzespropos vun déi Lénk geet do ee gudde Krack méi wäit. A verschidde Länner, wéi zum Beispill Spuenien, hu Geriichter schonn zum Virdeel vun den Aarbechter decidéiert, dass déi Plattformaarbechter an -aarbechterinnen de Statut vum Salarié mussen unerkannt kréien. Firwat also op eng Directive waarden, déi net vill wäert bréngen? D’Regierung muss elo Faarw bekennen, an éierlech soen, dass an dëser Legislaturperiod näischt vun hir wäert kommen. Eis Gesetzespropos läit um Dësch.


Contre l’exploitation des travailleurs des plateformes. Maintenant!

En mai 2022, déi Lénk avait déposé une proposition de loi contre l’ubérisation. Cette proposition n’a pas encore fait l’objet d’un débat. Pour cette raison, déi Lénk a demandé que cette proposition soit mise à l’ordre du jour de la commission du travail et que le ministre du Travail, le socialiste Goerges Engel, prenne position.

Il s’agit de protéger les travailleurs.euses des plateformes contre l’exploitation. Bien que les grandes plateformes comme Uber ou  Deliveroo ne soient pas encore implantées au Luxembourg, il en existe d‘autres, moins connues, où les travailleurs.euses sont soumis.es à des conditions difficiles, voire indignes. Le travail de plateforme profite en fait d’une lacune dans le droit du travail. Car ces travailleurs.euses ne disposent pas d’un contrat de travail et sont considéré.e.s comme des indépendants. Or, ils s’agit souvent d’une main-d’oeuvre peu qualifiée qui dépend des plateformes pour survivre.

La proposition de loi de déi Lénk exige que ces travailleurs.euses soient considéré.e.s comme des salarié.e.s pour bénéficier de la protection de ce statut. Le ministre socialiste du Travail, Georges Engel, a annoncé qu’il déposerait encore un projet de loi durant cette période de législature, mais jusqu’à présent il n’y a rien de concret. La commission européenne travaille également sur une directive, mais, par rapport à sa version initiale, le texte a déjà été considérablement édulcoré. Ainsi, la définition de la plateforme digitale que propose la commission est exclusive. Une plateforme doit donc remplir tous les critères énumérés par la directive pour être considérée comme plateforme digitale. Évidemment, le risque que certaines plateformes ne tombent pas sous le champ d’action de la directive, est grand.

Mais le ministre attend cette directive pour ensuite la transposer fidèlement en droit national. Ce qui n’est pas d’un grand secours pour les travailleurs.euses concerné.e.s. La proposition de déi Lénk va nettement plus loin et serait une protection efficace. Dans certains pays, comme l’Espagne par exemple, la justice a déjà tranché et forcé les plateformes à accorder le statut de salarié.e aux travailleurs.euses des plateformes. Pourquoi attendons-nous une directive européenne qui ne changera pas grand-chose à la situation actuelle ? Le gouvernement doit prendre position et reconnaître qu’il n’y aura plus d’initiative cette année. La proposition de loi de déi Lénk est toujours sur la table.

Ici vous trouverez la demande de mise à l’ordre du jour.

Gesetz géint d‘Uberisatioun

Hei fannt Dir ee Communiqué an eis Propsoition de loi.

déi Lénk hunn e Gesetz géint d’Uberisatioun vun der Aarbechtswelt agereecht. D’Deputéiert Myriam Cecchetti erkläert wourëm et eis mat dësem Gesetz geet.

Plattforme? Wat ass domat gemengt?

Et gi vill verschidden Zorte vu Plattformen. Am Kader vun eiser Gesetzespropose sinn zwou Zorte vu Plattforme viséiert. Éischtens Plattforme wéi Uber oder Deliveroo, wou Aarbechter an Aarbechterinne kleng Servicer à la demande fir Client’en verriichten, wéi z.B. Iessen ausliwweren oder e Client mam Auto vun A op B bréngen.  Zweetens Plattforme wéi Amazon Mechanical Turk, wou Betriber oder och Privatpersounen kleng Aarbechten proposéieren, déi da vun Aarbechter an Aarbechterinne weltwäit op Distanz gemaach an online agereecht ginn.

Sou Plattforme ginn et awer net zu Lëtzebuerg, oder?

Dach. Déi bekannt Plattforme wéi Uber ginn et zu Lëtzebuerg effektiv nach net, mee dofir ginn et méi klenger, wéi wedely oder Goosty, iwwer déi Restaurant’en d’Ausliwwerung vun Iessen organiséieren an déi nom selwechte Schema fonctionéiere wéi déi Grouss. Donieft operéieren zu Lëtzebuerg och aner Plattformen, beispillsweis fir den Nettoyage oder natirlech AirBnB. Fir iwwer Amazon Mechanical Turk oder Clickworker ze schaffe brauch ee just e Computer an Internetzougang. Des Plattforme gi soumat amfong weltwäit genotzt.

An déi Leit déi iwwer des Plattforme schaffe sinn also dann d’Plateformeaarbechter?

Genee. Zu Lëtzebuerg sinn dat der aktuell nach net esou vill, mee sécher e puer honnert, vläicht awer och schon däitlech méi. Richteg wësse kann een dat net an dat ass och e Problem. Hir Aarbecht ass ganz oft onsiichtbar. Et gesäit een se zwar mat Uniformen oder Kierf mam Numm vun der Plattforme drop ronderëm lafen oder fueren, mee se beweegen sech an enger Grozone. Se sinn net vun der Plattforme agestallt, hunn also keen Aarbechtsvertrag an hunn dowéinst och net de Schutz an d’Rechter, den en Aarbechtsvertrag mat sech bréngt. Et sinn awer och keng Independant’en, wëll se total ofhängeg si vun der Plattforme, wat Revenu an Organisatioun vun der Aarbecht ugeet. Déi Leit sinn an enger immens prekärer Situatioun: se hu guer keng sozial Sécherheet, mussen enorm flexibel schaffen a sinn der Plattforme ausgeliwwert.

Dee Phänomen, deen’s du do beschreifs, gëtt jo och als Uberisatioun bezeechent?

Natierlech gouf et d’Flexibiliséierung a prekär Aarbecht och scho virun dem Optauche vu Plattformen: CDD’en, Interim, Auto-Entrepreneuriat et j’en passe. D’Uberisatioun beschreift éischter déi systematesch Aushiewelung an Ënnerwanderung vun den Aarbechtsgesetzer, déi de Salarié virun enger eklatanter Ausbeutung schützen, wéi z.B. dass e sozial ofgeséchert ass am Krankheetsfall, dass en de gesetzleche Congé huet oder Iwwerstonne bezuelt krit. An dës Ausbeutung geschitt iwwer des digital Plattformen an d’Form wéi se Aarbecht organiséieren. Dat ass eng nei Qualitéit, déi duerch d’Digitalisatioun an d’Automatisatioun an der Aarbechtswelt mee och an anere Gesellschaftsberäicher erméiglecht gëtt.

A fir dogéint virzegoen, hu dir e Gesetz eraginn? Wat steet dann do dran?

Mir hunn en Anti-Uberisatiounsgesetz eraginn. D’CSL huet dëst Gesetz geschriwwen a mir als déi Lénk wëllen dat zum Thema maachen. D’Zil vum Gesetz ass et, dass Aarbechter an Aarbechterinnen op den digitale Plattformen als Salarié musse consideréiert ginn a soumat all Rechter kréie wéi all anere Salarié zu Lëtzebuerg. Dëst soll fir all Leit gëllen, déi am Reegelfall zu Lëtzebuerg hir Aarbechte verriichten an och fir déijéineg, déi à distance en Optrag vun enger Entreprise oder personne physique mat Sëtz zu Lëtzebuerg entgéint huelen. Am Gesetz ass do d’Notioun vum détachement virtuel virgesinn, wat mir ganz pertinent fanne fir eng digitaliséiert Aarbechtswelt, wou villes net méi op der Plaz mee op Distanz gemaach gëtt.

An du mengs dass dat Gesetz gestëmmt gëtt?

Wa mir realistesch sinn, da gi mir net dovunner aus, wëll d’Majoritéitsparteien aus Prinzip alles verwerfen, wat net vun der Regierung kënnt. Mee besonnesch eng LSAP misst sensibel sinn op der Fro an dowéinst geet et eis elo mol drëm, fir d’Diskussioun ze lancéieren. Lëtzebuerg wäert fréier oder spéider awer mussen e Gesetz maachen, wëll op EU-Niveau eng Direktiv soll kommen. Et gesäit awer dono aus, wéi wann déi vill Lacune wäert hunn, sou dass Plattformen derlaanscht komme kënnen, fir d’Aarbechter an Aarbechterinnen als Salarié anzestufen. Mat dem Gesetz, dat mir elo eraginn hunn, ass dat am Fong onméiglech. Dowéinst fuerdere mir, dass eist Gesetz eeschthaft soll gekuckt ginn, fir dass Lëtzebuerg sech e legale Kader gëtt, fir d’Uberisatioun direkt am Keim z’erstécken.


Loi Anti-Ubérisation

Ici vous trouverez notre communiqué de presse et notre proposition de loi.

déi Lénk a déposé une proposition de loi contre l’uberisation du monde du travail. Notre députée Myriam Cecchetti explique ce qu’il en est.

Les plateformes, c’est quoi ?

Il y a beaucoup de sortes de plateformes différents. Notre proposition de loi vise deux catégories essentiellement. Premièrement, les plateformes comme Uber ou Deliveroo pour lesquelles des travailleu.ses.rs effectuent des petits services à la demande d’un.e client.e, comme la livraison de nourriture ou le transport de personnes. Deuxièmement, les plateformes comme Amazon Mechanical Turk sur lesquelles des entreprises ou des personnes privées proposent des petits travaux exécutés par des travailleu.ses.rs n’importe où sur le globe par le biais d’internet.

Ces plateformes n’existent quand même pas au Luxembourg ?

Si. Certes, les plus connues, comme Uber par exemple, ne sont pas encore implantées au Luxembourg, mais il en des plus petites comme Wedely ou Goosty qui se chargent pour les restaurants des livraisons à domicile. Elles fonctionnent selon le même schéma que les plateformes connues. Parallèlement, il existe aussi des plateformes de nettoyage et, bien entendu, AirBnB. Pour effectuer des travaux par l’intermédiaire d’Amazon Mechanical Turks ou de Clickworker, il suffit d’un ordinateur et d’une connexion à internet. Ces deux plateformes sont donc utilisées partout au monde.

Et les personnes travaillant pour ces plateformes s’appellent les travailleu.ses.rs des plateformes ?

Exactement. Au Luxembourg, il n’y en pas encore beaucoup, mais il s’agit d’une bonne centaine quand même. Mais on ne peut pas vraiment le savoir et c’est un problème. Leur travail est souvent. Invisible. Oui, on les voit avec leur uniforme ou leur boîte sur le dos parcourir les villes au nom d’une de ces plateformes, mais en ce qui concerne le droit du travail, ils et elles se trouvent dans une zone grise. Elles et ils ne sont pas embauché.e.s par la plateforme et n’ont par conséquent pas de contrat de travail, ni la protection, ni les droits qui découlent d’un contrat. Mais il ne s’agit pas d’indépendant.e.s non plus parce que justement il y a une dépendance vis-à-vis de la plateforme en ce qui concerne le revenu et l’organisation du travail. Ces travailleu.ses.rs sont dans une situation extrêmement précaire : Ils et elles n’ont pas de sécurité sociale, doivent être extrêmement flexibles et sont livré.e.s aux plateformes.

Le phénomène que tu décrits, c’est ce qu’on appelle l’ubérisation ?

Bien sûr, le travail flexible et précaire a existé avant la création de ces plateformes : les CDD, le travail intérimaire, l’auto-entrepreneuriat et j’en passe. L’ubérisation décrit le démantèlement systématique du droit du travail censé protéger les salarié.e.s contre l’exploitation. Ces mécanismes de protection sont par exemple les assurances maladie, les congés payés ou encore les heures supplémentaires payées. Les plateformes organisent l’exploitation des travailleu.ses.rs par la manière dont elles organisent le travail. C’est une nouvelle tendance rendue possible par la digitalisation et l’automatisation du travail et d’autres domaines de la société.

Aarbechtsrecht : déi Lénk deposéieren eng Gesetzespropos géint d’Uberisatioun.

Duerch déi séier Digitalisatioun verbreet sech déi sougenannte Plattformsaarbecht ëmmer méi. Och zu Lëtzebuerg. Wann d’Rise vun dëser onreguléierter Wirtschaft (wéi Uber oder Deliveroo) zwar nach net hei Fouss gefaasst hunn, sou si Plattforme wéi Wedely oder Goosty scho gutt vertrueden. A se respektéieren d’Aarbechtsrecht net oder se benotzen déi klengsten Nisch am Gesetz fir eng prekär well ofhängeg Aarbechtskraaft auszenotzen. Fir déi Lénk besteet keen Zweiwel : et muss séier ee Gesetz komme fir dës Arbechter.innen ze schützen

Aus deem Grond hunn déi lénk haut, de Mëttwoch 4. Mee 2022, eng Gesetzespropos géint d’Uberisatioun deposéiert, déi vun der Chambre des salariés ausgeschafft gouf. Och wann d’europäesch Unioun eng Direktiv versprach huet fir géint dëst Phenomen unzegoen, sinn déi Lénk der Meenung dass et héich Zäit gëtt eppes z’ënnerhuele fir dësen Aarbechter.innen de Statut vum Salarié an de legale Schutz deen domat zesummenhänkt endlech ze ginn.

A Spuenien ginn haut scho Leit, déi Aarbechte fir Plattforme maachen als Salariéen ugesinn. Et ass also méiglech. d’Gesetzespropos, déi déi Lénk haut deposéiert hunn, huet als Zil honnerte vun Aarbechter.innen, déi schwéier schaffen an ënnert onwierdege Konditioune leiden, ze schützen, an eng Wirtschaft, déi am Moment boomt, ze reguléieren. Et muss onbedéngt verhënnert ginn, dass d’Verléierer vun der Digitalisatioun zu de Lakaie vun deenen anere Leit a vu skrupellose Patrone ginn.

Matgedeelt vun der lénker Fraktioun.

Hei geet et bei d’Gesetzespropos.


Droit du travail : déi Lénk dépose une proposition de loi anti-uberisation.

Avec la digitalisation galopante, le travail sur plateforme gagne de plus en plus de terrain. Aussi au Luxembourg. Si les mastodontes de cette économie peu régulée (comme Uber ou Deliveroo) n’y ont pas encore pris pied, d’autres plateformes comme Wedely ou Goosty sont en revanche bien établies. Et elles ne respectent pas le droit du travail ou profitent des moindres niches pour s’y engouffrer et ainsi exploiter une force de travail précaire car dépendante. Pour déi Lénk, il ne fait pas de doute : il est grand temps de légiférer pour protéger ces travailleu.ses.rs.

Pour cette raison, déi Lénk a déposé aujourd’hui, mercredi 4 mai 2022, une proposition de loi anti-uberisation rédigée par la Chambre des salariés. Bien que l’Union européenne ait promis une directive pour contrer ce phénomène, déi Lénk est d’avis qu’il est temps d’agir rapidement afin que ces travilleu.ses.rs bénéficient au plus vite du statut de salarié.e et de la protection légale qui en découle.

Emboîtons le pas à l’Espagne qui accorde déjà le statut de salarié.e à celles et ceux qui effectuent un travail sur plateforme. La proposition de loi que déi Lénk a déposée a comme objectif de protéger des centaines de travailleu.ses.rs trimant actuellement sous des conditions indignes et de réguler une économie en plein essor. Il faut à tout prix éviter que les perdants de la digitalisation ne deviennent un « larbinat » sans droits ni protection au service de classes plus aisées et de patrons sans scrupules.

Communiqué par la sensibilité politique déi Lénk.

Voici le lien vers la proposition de loi.

Proposition de loi pour une revalorisation immédiate des prestations familiales.

déi Lénk souhaite revaloriser dans l’immédiat les prestations familiales de 10,38%. A cet effet, une proposition de loi a été déposée à la Chambre des Députés, aujourd’hui même. Initialement conçue par la Chambre des Salariés, cette proposition de loi a également pour objectif de garantir une fois pour toute l’indexation automatique des prestations familiales.

Les prestations familiales ont perdu 10,38% de valeur depuis 2014. 2014, c’est aussi l’année de l’accord conclu entre les syndicats et le gouvernement pour la réindexation des prestations familiales qui avaient été désindexées en 2006. Pour garantir la pérennité de l’indexation des prestations familiales, cet accord prévoyait aussi un mécanisme d’adaptation automatique des prestations au coût de la vie. En 2021, aucun élément de cet accord n’a encore été honoré.

Entretemps, le taux de risque de pauvreté au Luxembourg a atteint de nouveaux sommets avec 17,5% en 2019 et 17,4% en 2020 et ne semble pas prêt à décroître. Les ménages avec plusieurs enfants à charge sont particulièrement exposés à ce risque de pauvreté. Les derniers chiffres du rapport « Travail et cohésion sociale » du STATEC, avertissent sur le fait que ce sont les familles monoparentales qui occupent la première marche du triste podium de la précarité. 39% des ménages monoparentaux avec plus d’un enfant à charge sont exposés au risque de pauvreté. Dans 85% des cas, il s’agit d’une femme élevant seule ses enfants. Précaires, les femmes deviennent plus facilement pauvres lorsqu’elles deviennent mères célibataires. On voit clairement que face aux aléas de la vie économique – comme l’explosion des prix du logement et de l’énergie – et face à la crise sanitaire, fonder une famille peut devenir synonyme de pauvreté si l’État ne contribue pas ou pas assez au budget des ménages. Les transferts sociaux tels que les prestations familiales sont devenus indispensables à l’équilibre des budgets familiaux et constituent une source importante de pouvoir d’achat.

Une revalorisation immédiate de 10,38% des prestations familiales n’est pas seulement largement due, mais elle est le minimum acceptable pour sortir de nombreuses familles de l’embarras. C’est une concession que le gouvernement pourrait et devrait faire facilement, faute d’avoir d’autres ambitions et projets de loi pour lutter durablement contre la pauvreté de la population dans son ensemble.

déi Lénk souhaite revaloriser dans l’immédiat les prestations familiales de 10,38%. A cet effet, une proposition de loi a été déposée à la Chambre des Députés, aujourd’hui même. Initialement conçue par la Chambre des Salariés, cette proposition de loi a également pour objectif de garantir une fois pour toute l’indexation automatique des prestations familiales.

Les prestations familiales ont perdu 10,38% de valeur depuis 2014. 2014, c’est aussi l’année de l’accord conclu entre les syndicats et le gouvernement pour la réindexation des prestations familiales qui avaient été désindexées en 2006. Pour garantir la pérennité de l’indexation des prestations familiales, cet accord prévoyait aussi un mécanisme d’adaptation automatique des prestations au coût de la vie. En 2021, aucun élément de cet accord n’a encore été honoré.

Entretemps, le taux de risque de pauvreté au Luxembourg a atteint de nouveaux sommets avec 17,5% en 2019 et 17,4% en 2020 et ne semble pas prêt à décroître. Les ménages avec plusieurs enfants à charge sont particulièrement exposés à ce risque de pauvreté. Les derniers chiffres du rapport « Travail et cohésion sociale » du STATEC, avertissent sur le fait que ce sont les familles monoparentales qui occupent la première marche du triste podium de la précarité. 39% des ménages monoparentaux avec plus d’un enfant à charge sont exposés au risque de pauvreté. Dans 85% des cas, il s’agit d’une femme élevant seule ses enfants. Précaires, les femmes deviennent plus facilement pauvres lorsqu’elles deviennent mères célibataires. On voit clairement que face aux aléas de la vie économique – comme l’explosion des prix du logement et de l’énergie – et face à la crise sanitaire, fonder une famille peut devenir synonyme de pauvreté si l’État ne contribue pas ou pas assez au budget des ménages. Les transferts sociaux tels que les prestations familiales sont devenus indispensables à l’équilibre des budgets familiaux et constituent une source importante de pouvoir d’achat.

Une revalorisation immédiate de 10,38% des prestations familiales n’est pas seulement largement due, mais elle est le minimum acceptable pour sortir de nombreuses familles de l’embarras. C’est une concession que le gouvernement pourrait et devrait faire facilement, faute d’avoir d’autres ambitions et projets de loi pour lutter durablement contre la pauvreté de la population dans son ensemble.

La réforme du bail à loyer: un coup d’épée dans l’eau

Malgré la crise de la Covid, le logement reste une des plus importantes préoccupations des gens, comme l’indique un récent sondage. Car la crise du logement s’est clairement aggravée et elle est devenue la crise sociale la plus grave du pays qui touche les classes populaires mais aussi les classes moyennes. En effet, un salaire qu’on pourrait qualifier de « correct » est désormais insuffisant sur le marché de l’immobilier au Luxembourg.

Malgré d’importantes annonces et la volonté affichée du gouvernement de prendre à bras-le-corps ce problème, la politique gouvernementale est un échec cuisant aussi parce que les différents ministères, au lieu de collaborer, tricotent des petites mesurettes chacun dans son coin et se délestent ainsi d’une partie de la responsabilité. Cette approche stérile se cristallise dans la réforme du bail à loyer.

Le ministre du logement, Henri Kox, avait clamé haut et fort vouloir réformer de fond en comble le texte de loi pour permettre enfin de revoir à la baisse les prix exorbitants des loyers. Il n’en est rien. Le projet de réforme se cantonne à quelques adaptations insignifiantes qui ne changeront pas la donne, voire qui pourraient encore aggraver la situation. Le nouveau dispositif concernant la cession à titre gratuit en est un exemple flagrant. Ainsi, le prix d’anciens logements cédés ou transmis à titre gratuit pourra, du jour au lendemain, être adapté aux prix actuels du marché. Il va de soi qu’il s’agira d’une hausse conséquente puisque les prix ne font que flamber depuis plusieurs années. Ce nouveau dispositif ouvre grand la porte à toutes sortes de spéculations juteuses dans le cadre de la gestion des patrimoines immobiliers familiaux par exemple et transforme un peu plus le marché de l’immobilier en un casino truqué où les gains des bailleurs se multiplient comme par enchantement !

La disposition de la réforme obligeant le bailleur à insérer dans le contrat de bail des informations sur la limitation du loyer maximal, est-elle aussi purement cosmétique puisque le texte ne prévoit pas la moindre sanction pour l’inobservation de la disposition. C’est donc comme si elle n’existait pas ! Enfin, toujours d’après la réforme, les fantomatiques commissions des loyers sont censées traiter les demandes de réduction des loyers…

Or, ces commissions n’existent pas partout ou bien elles ne fonctionnent pas correctement. Et ce constat est vrai depuis qu’elles ont été créées. S’y ajoutent qu’elles ne sont pas outillées pour trancher des questions difficiles en se basant sur un texte de loi flou. D’ailleurs les commissions attendent toujours le fameux vadémécum du ministère qui devrait les aider à interpréter le texte de loi. Encore une promesse non tenue ! Henri Kox avait d’ailleurs annoncé une réforme des commissions de loyers. La réforme du bail à loyer était l’occasion pour s’atteler enfin à cette tâche importante. C’est encore raté !

La réforme des frais d’agence et de la garantie locative va certes dans la bonne direction, mais elle y va d’un pas timide et mal assuré. Le seul point positif est la réglementation des colocations. Notons au passage qu’elle est issue du programme électoral de déi Lénk !

déi Lénk ne fait pas que pointer du doigt les errements et les inepties du gouvernement, mais est force de proposition et d’action. Nous n’avons eu de cesse de susciter des débats de fond au Parlement sur toutes les questions qui ont trait au logement (assainissement énergétique, activité des fonds et sociétés immobiliers, réforme de l’expropriation etc.) ou de proposer nos idées de réformes. En 2016, déi lénk a ainsi déposé une proposition de loi (n°7094) pour réformer les frais d’agence et la garantie locative. L’actuelle réforme du ministre Kox ne s’en inspire malheureusement qu’à moitié. En 2018, déi Lénk a déposé une autre proposition de loi (n°7257) pour réformer le calcul du capital investi et les commissions de loyers et pour introduire des sanctions en cas de non-respect des dispositions de loi. Ces deux textes, qui apportent des réponses efficaces à la crise du logement, moisissent depuis 5 respectivement 3 ans dans les tiroirs de la commission du logement. Si le gouvernement veut véritablement agir pour défendre l’intérêt de toutes les personnes mises à mal par un marché de l’immobilier déconnecté de toute réalité, déi Lénk l’invite chaudement à reconsidérer ses propositions de loi.

Communiqué par déi Lénk

Mietgesetzreform: ein Schlag ins Leere !

Trotz der Covid-Krise bleibt das Wohnen eine der größten Sorgen der Menschen, wie eine aktuelle Umfrage zeigt. Denn die Wohnungskrise hat sich deutlich verschärft und ist zur schwersten sozialen Krise des Landes geworden, von der nicht nur die Arbeiterklasse, sondern auch die Mittelschichten betroffen sind. In der Tat ist ein Gehalt, das man als “korrekt” bezeichnen könnte, auf dem luxemburgischen Immobilienmarkt nicht mehr ausreichend.

Trotz wichtiger Ankündigungen und der erklärten Bereitschaft der Regierung, dieses Problem anzugehen, ist die Regierungspolitik auch deshalb ein herber Fehlschlag, weil die verschiedenen Ministerien, anstatt zusammenzuarbeiten, jedes für sich an kleinen Maßnahmen stricken und sich so von einem Teil der Verantwortung entlasten. Dieser sterile Ansatz kristallisiert sich in der Mietrechtsreform heraus.

Der Wohnungsbauminister Henri Kox hatte laut und deutlich erklärt, dass er das Gesetz von Grund auf reformieren wolle, damit die exorbitanten Mietpreise endlich gesenkt werden können. Dies ist nicht der Fall. Das Reformprojekt beschränkt sich auf einige unbedeutende Anpassungen, die an der Situation nichts ändern werden und sie sogar noch verschlimmern könnten. Ein deutliches Beispiel dafür ist das neue System der unentgeltlichen Übertragung. So kann der Preis von alten Wohnungen, die kostenlos übertragen  werden, über Nacht an die aktuellen Marktpreise angepasst werden. Es versteht sich von selbst, dass dies eine erhebliche Preissteigerung mit sich bringen wird, da die Preise seit mehreren Jahren stark ansteigen. Dieses neue System öffnet Tür und Tor für allerlei saftige Spekulationen z.B. bei der Verwaltung vom Familienimmobilienbesitz und verwandelt den Immobilienmarkt in ein Casino, in dem sich die Gewinne der Vermieter wie von Geisterhand vervielfachen!

Die Bestimmung der Reform, die den Vermieter verpflichtet, in den Mietvertrag Informationen über die Begrenzung der Höchstmiete aufzunehmen, ist rein kosmetischer Natur, da der Text nicht die geringste Bestrafung für die Nichteinhaltung der Bestimmung vorsieht. Es ist also so, als gäbe es sie nicht! Schließlich sollen sich die geisterhaften Mietkommissionen mit Mietminderungsanträgen befassen.

Allerdings gibt es diese Kommissionen nicht überall oder sie funktionieren nicht richtig. Und das gilt, seit sie geschaffen wurden. Außerdem sind sie nicht in der Lage, schwierige Fragen auf der Grundlage einer unklaren Gesetzgebung zu entscheiden. Und die Kommissionen warten immer noch auf das berühmte Vademekum vom Wohnungsministerium, das ihnen bei der Auslegung des Gesetzestextes helfen soll. Ein weiteres gebrochenes Versprechen! Henri Kox hatte darüber hinaus eine Reform der Mietkommisssionen angekündigt. Die Reform des Mietgesetzes ist eine Chance, diese wichtige Aufgabe endlich anzugehen. Der Minister nimmt diese Chance bisher nicht wahr.

Die Reform der Vermittlungsgebühren und der Mietgarantie geht sicherlich in die richtige Richtung, aber sie ist zu zaghaft. Der einzige positive Punkt ist die Regelung der Wohngemeinschaften. Am Rande sei bemerkt, dass diese Regelung aus dem Wahlprogramm von déi Lénk stammt!

déi Lénk weisen nicht nur auf die Fehler und die Ungereimtheiten der Regierung hin, sondern ist Vorschlags- und Aktionskraft. Wir haben nicht aufgehört, im Parlament inhaltliche Debatten zu den verschiedensten Themen der Wohnungspolitik anzukurbeln (energetische Sanierung, Tätigkeit von Immobilienfonds und -gesellschaften, Reform der Enteignung usw.), und unsere Ideen für Reformen vorzuschlagen. So haben déi Lénk 2016 einen Gesetzentwurf zur Reform der Vermittlungsgebühren und Mietgarantien eingebracht. Leider hat sich die aktuelle Reform von Minister Kox nur zur Hälfte an unserem Entwurf inspiriert. Im Jahr 2018 haben déi Lénk einen weiteren Gesetzentwurf zur Reform der Berechnung des investierten Kapitals und der Mietprovisionen sowie zur Einführung von Strafen für die Nichteinhaltung der Bestimmungen des Gesetzes vorgelegt. Diese beiden Texte, die wirksame Antworten auf die Wohnungskrise geben, schlummern seit 5 bzw. 3 Jahren in den Schubladen der Wohnungskommission. Wenn die Regierung wirklich handeln will, um die Interessen aller Menschen zu verteidigen, die durch einen realitätsfernen Immobilienmarkt geschädigt werden, laden déi Lénk sie herzlich ein, diese Gesetzesvorschläge aus den Schubladen herauszunehmen.

Mitgeteilt von déi Lénk

Une proposition de loi pour des investissements responsables !

A l’occasion de l’interpellation sur la politique d’investissement du fonds de pension et du fonds souverain, déi Lénk a déposé une proposition de loi dont le but est d’assurer que les investissements du fonds de pension soient à l’avenir davantage écologiquement et socialement responsables. En effet, une partie des 20 milliards du fonds, qui constituent les réserves du système de pension, est investie dans des entreprises qui ne respectent pas les droits humains ou dont les activités nuisent à l’environnement.

Cette politique d’investissement est non seulement irresponsable, mais elle va à l’encontre des objectifs affichés du gouvernement en matière de politique de l’environnement, de la coopération et des affaires étrangères en général. déi Lénk a tiré la sonnette d’alarme depuis longtemps, il est grand temps d’agir.

déi Lénk propose donc un texte de loi qui intègre l’obligation d’investir de manière responsable tant sur le plan écologique que sur le plan social. En effet, l’actuelle loi du fonds de pension ne mentionne pas une telle obligation. L’autre nouveauté consiste à rédiger une deuxième liste d’exclusion. Actuellement, il n’existe qu’une liste qui cite les entreprises dans lesquelles le fonds n’a pas le droit d’investir. déi Lénk veut également une liste thématique sur laquelle figureraient les secteurs d’activité (p.ex. énergie fossile, nucléaire…) qui ne doivent pas bénéficier de l’argent du fonds. Enfin, déi Lénk propose la création d’un comité d’éthique composé d’experts dans les domaines de l’environnement, des droits de l’homme, du droit du travail et de la coopération. Ce comité doit conseiller les responsables du fonds en la matière, rédiger des rapports thématiques et annuels ou encore tisser des liens avec d’autres experts et les ONG.

La proposition de loi de déi Lénk est un pas vers une politique plus juste, plus responsable et plus cohérente. déi Lénk est conscient qu’une politique d’investissement fondée sur des critères d’exclusion n’est pas idéale, mais notre proposition permet à la fois de corriger les faiblesse de l’actuelle loi et de mener un débat sur une stratégie d’investissement positive qui consisterait à investir dans l’économie locale ou dans la construction de logements publics.

Il est grand temps que le gouvernement cesse de spéculer avec notre argent sur les marchés internationaux et qu’il adopte une politique d’investissement responsable qui ne bafoue pas les droits humains et qui ne détruit pas notre planète.

Communiqué par déi Lénk

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