Question parlementaire relative aux postes de direction dans les lycées

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de l’Education nationale.

Selon mes informations, un grand nombre de directeurs et, surtout, de directeurs adjoints de lycées et de services du MENJE ont démissionné de leurs postes ces dernières années. Il s’agirait, entre autres, des :

Directeurs du SCRIPT et du Lycée Hôtelier Alexis Heck ainsi que des directeurs adjoints des lycées et écoles suivants :

– Lycée de Garçons de Luxembourg (LGL)

– Lycée Technique d’Esch-sur-Alzette

– Atert Lycée Réiden (ALR)

– Lënster Lycée International School (LLIS)

– Ecole Nationale pour Adultes (ENAD)

– Lycée Michel Rodange Luxembourg (LMRL)

– Lycée des Arts et Métiers (LAM)

– Lycée Technique de Bonnevoie (LTB)

– Lycée Michel Lucius (LML)

D’autres, tels les directeurs adjoints de l’Ecole de Commerce et de Gestion et du Lycée Classique d’Echternach ont été intégrés dans les services du MENJE, sans pour autant avoir démissionné de leur poste.

De plus, le service de la formation professionnelle a connu 3 directeurs différents en un espace de temps assez court avec en plus au moins un directeur adjoint qui a démissionné de son poste et une directrice adjointe dont le mandat n’aurait pas été prolongé par le gouvernement.

Ce nombre important de démissions et de changements de service de membres de direction depuis 2014 m’interpelle. Par conséquent, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

1) Monsieur le Ministre peut-il confirmer les démissions et changements de service énumérés ci-dessus?

2) Peut-il me fournir les causes qui ont mené à ces démissions et changements de service ?

3) Monsieur le Ministre peut-il me fournir une liste détaillée de toutes les démissions de directeurs et de directeurs adjoints et des chargés de direction depuis 2014, comprenant tous les lycées, écoles et services concernés (donc également les directions de l’enseignement fondamental et celles des centres de compétences) avec une énumération des causes qui ont mené à ces démissions ?

4) Monsieur le Ministre peut-il me fournir la même liste pour la période de 2004 à 2013 ? 

Il m’a également été rapporté que certains de ces fonctionnaires ont réintégré d’autres directions de lycées, tel par exemple l’ancienne directrice adjointe du LTB qui est devenue attachée à la direction au LLIS, ou l’ancien directeur adjoint du AR qui lui aussi a intégré la direction du LLIS.

5) Etant donné que Monsieur le Ministre affirme ne plus trouver de personnel adéquat pour occuper les postes de direction dans ses services et les lycées, j’aimerais savoir s’il n’aurait pas considéré de procéder à une politique volontariste et de contacter les fonctionnaires démissionnaires mais disposant manifestement d’une grande expérience en la matière, pour, à l’instar de ce qui se passe au LLIS, les intégrer dans des directions d’autres lycées et services ?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

Motion sur le projet de loi controversé du ministre de l’Éducation

Considérant,

que le projet de loi 7662 a pour motif d’ouvrir les postes de directions de quatre lycées spécialisés à des candidat.e.s issu.e.s du secteur privé ;

que le projet de loi 7662 prévoit des modifications concernant l’éligibilité des candidat.e.s aux postes de directions des lycées spécialisés en question qui impliquent l’abrogation pour les candidat.e.s des obligations de formation et d’expérience professionnelle incombant normalement au personnel de la carrière supérieure de l’enseignement ou de la carrière supérieure de l’administration ;

que Monsieur le Ministre de l’Education Nationale justifie les modifications sus-mentionnées par la nécessité d’obtenir davantage de candidatures aux profils variés susceptibles d’apporter des compétences et avis scientifiques expérimentés ;

que les candidat.e.s issu.e.s de la fonction publique ont dû suivre des formations en partie obligatoires dans le cadre de l’IFEN et de l’INAP et qu’ils peuvent à titre bénévole suivre des formations universitaires tel que le master « Management und Coaching im Bildungs- und Sozialwesen » proposé à l’université du Luxembourg;

que ces formations devraient apporter aux candidat.e.s de la fonction publique des compétences nécessaires à occuper des postes de direction dans les lycées et autres institutions et services de l’Education nationale ;

que les compétences requises pour diriger une entreprise ne sont pas applicables de la même façon pour la direction d’une école publique ;

que l’école publique a une mission de service public qui consiste à instruire obligatoirement tous les jeunes en âge de fréquenter l’école de manière à lutter contre les inégalités sociales et économiques et de promouvoir l’égalité des chances ;

la résistance qu’ont manifesté les enseignant.e.s et leurs syndicats respectifs au projet de loi 7662;

que le projet de loi 7662 se trouve en suspens et qu’il nécessite des clarifications ;

Invite le Ministre :

– à présenter à la Commission de l’éducation un rapport précis du programme de formation en vigueur dans la fonction publique pour les carrières supérieures de l’administration ainsi que les possibilités et programmes obligatoires de formation pour les enseignant.e.s de la carrière supérieure de l’enseignement.

– à présenter à la Commission de l’éducation les critères précis d’éligibilité aux postes de directions des lycées en termes de compétences et de formations requises ;

– à présenter à la Commission de l’éducation en huis-clos la liste des candidat.e.s et de leurs qualifications ayant d’ores et déjà postulé.e.s aux postes en question.

Für eine pädagogisch sinnvolle und kindgerechte Wiedereröffnung der Schule.

déi Lénk teilen die Bedenken und Reserven der Gewerkschaften aus dem Bildungs- und Erziehungsbereich. Minister Meisch hat in einer „diktatorischen“ Art und Weise seinen „Hofstaat“ zusammengerufen und dekretiert, dass die Grundschulen und Betreuungseinrichtungen eine Woche vor den Pfingstferien wieder ihren Betrieb aufnehmen sollen.

Wir hätten uns gewünscht, dass Minister Meisch, im Dialog mit dem betroffenen Personal und den Gemeinden, die Bedingungen für eine Wiedereröffnung der Bildungs- und Erziehungsstätten auf Augenhöhe diskutiert und alle Möglichkeiten erläutert hätte, um dann, kohärent und einheitlich, eine Lösung zu finden, die pädagogisch sinnvoll und den Bedürfnissen der Kinder gerecht gewesen wäre.

Stattdessen hat der Minister dekretiert und sogar dem Schulpersonal vorgeschrieben, wie es den Unterricht zu gestalten habe. Unter dem Motto „Back to basics“ werden die sogenannten Hauptfächer wieder in den Mittelpunkt gestellt, als Frontalunterricht in der A-Woche, und als „Drummen“ von Übungen in der B-Woche. In Zeiten von großer allgemeiner Verunsicherung stellen Kinder sich andere, existentielle Fragen. Das geschulte Personal kennt die Bedürfnisse seiner Kinder und diese sollten im Mittelpunkt stehen.

LehrerInnen und ErzieherInnen sowie auch Eltern befürchten, dass durch all die ungewöhnlichen Verhaltensregeln, die Einteilung des Schulgebäudes und des Schulhofs in Sektoren, die Distanzregeln im sozialen Umgang mit den Klassenkameraden und dem Personal, viele Kinder trotz der Vorfreude wieder zur Schule gehen zu dürfen, ängstlich und verunsichert sind.

Das Betreuungspersonal wurde angewiesen, so oft wie möglich mit den Kindern „nach draußen“ in die Natur zu gehen. Im Abstand von 2 Metern, ohne Kontakt? Minister Meisch sollte selbst einmal eine Kleinkindgruppe von 5 Kindern betreuen und einen erfrischenden Waldspaziergang machen.

Die im Stundenrhythmus wechselnden Anweisungen, zig Abweichungen, die in der einen Schule genehmigt werden, in einer anderen nicht, haben in den 2 letzten Wochen zum totalen Chaos und Unmut beim Personal und bei den Direktionen geführt und zur Verunsicherung der Eltern. Schlechte und widersprüchliche Kommunikation, fehlerhafte Formulare, extrem kurze Deadlines, enormer Zeitdruck; dies alles ist das Resultat einer schlecht durchdachten Aktion. Fakt ist, dass in Krisenzeiten vor allem der Dialog, der Austausch und eine intelligente Kooperation nötig sind und autoritäres Machtgehabe fehl am Platzt ist. Wer allein herrscht, muss auch allein die Konsequenzen tragen. In diesem konkreten Fall finden wir das Verhalten von Minister Meisch unannehmbar!

déi Lénk verlangen, dass bis zum 8. Juni 2020, dem Tag der Wiederaufnahme des Unterrichts nach den Pfingtsferien, zusammen mit allen Beteiligten – Bildungs- und Erziehungspersonal aus den Schulen und den Maisons Relais, sowie mit den Elternvereinigungen – eine Bilanz gezogen wird. Dann muss, auf Grund der gesammelten Erfahrungen und neuen wissenschaftlichen Erkenntnissen, was Ansteckungsgefahr und Verbreitung des Virus bei Kindern angeht, klare Entscheidungen in Bezug auf eine pädagogisch sinnvolle und kindgerechte Weiterführung eines normalen Schulbetriebs getroffen werden !

Dem Bildungs- und Erziehungspersonal wünschen wir viel Kraft, Ausdauer und Verständnis für die kommenden Wochen. Passen Sie auf sich auf und folgen Sie ihrem gesunden Menschenverstand in der Ausübung ihres wichtigen Berufes!

Konterbont: d’Lëtzebuerger Sprooch an eise Schoulen

Konterbont

(journal électronique en luxembourgeois – projet de Autisme Luxembourg asbl)

1) Wann ee sech de Programm vun eise Schoulen ukuckt, huet en den Androck, datt déi Lëtzebuerger Sprooch keng grouss Roll spillt. Dobäi ass déi Lëtzebuerger Sprooch dach e wichtegen Integratiounsfacteur fir eis auslännesch Matbierger a grad Kanner hunn et méi liicht Neies ze léieren. Oder ass eis Sprooch éischter eng Barrière, ewéi eng Integratiounshëllef??

2) Ass et Ärer Meenung no wichteg, datt an eise Schoule geléiert gëtt, ewéi ee richteg Lëtzebuergesch schreift? Firwat jo / Firwat nee?

3) Wat sinn Är konkret Virschléi fir d’Lëtzebuerger Sprooch an de Schoule weider ze stäerken?

De Léierplang (Plan d’études) vum „Fondamental“ gesäit vir, dass am Zyklus 1 (Kanner vun 3-6 Joer) d’Lëtzebuergescht als Ëmgangssprooch soll benotzt ginn. Zu engem Moment also wou sech esouwuel dat phonologescht Bewosstsinn, d’Erkenne vun enger Struktur, vun enger Sprooch (Syntaxe a Grammaire) an d’Uneegne vun engem fundamentale Wuertschatz ufänken ze maachen. Zu dësem Moment geschitt och déi natierlech Sozialiséierung duerch d’Interaktioun iwwert d’Sprooch. Dräi Joer laang spillt d’Lëtzebuergescht eng wichteg Roll als Integratiounsfacteur esouwuel am abstrakte Sënn (den Ufank vun engem Bildungswee) wéi am konkrete Sënn (Sozialiséiereung an Interaktioun tëschent de Kanner selwer an tëschent den Erwuessenen an de Kanner). An der Praxis funktionéiert d’Lëtzebuerger Sprooch oft als „Schoulhaffsprooch“, als spontan Ëmgangssprooch ausserhalb vun engem fixe Kader. Hier Roll als „Integratiounshëllef“, als Verbindungsfacteur erfëllt eis Sprooch also voll a ganz, virausgesat si gëtt och konsequent a systematesch benotzt.

De Stellewäert vun der Lëtzebuerger Sprooch gëtt nom Zyklus 1 zréckgestallt wëll déi sougenannten „Alphabetiséierung“ an enger anerer, oft neier Sprooch (meeschtens Däitsch, awer och Franséisch) geschitt. An der Hypotheese, dass d’Lëtzebuergescht als Integratiounsprooch weider hire Stellewäert soll behalen, ass et kloer, dass d’Lëtzebuerger Sprooch da konsequent och als Bildungssprooch genotzt soll ginn, an also d’Kanner geléiert ginn se korrekt ze schreiwen.

Mir sinn eis bewosst, dass d’Lëtzebuerger Sprooch op Grond vun hirem dach limitéierte Wuertschatz, wat jo historesch bedéngt ass, an verschiddene Beräicher wuel kaum déi gebräichlech Ëmgangssprooche kann adequat ersetzen, wéi z.Bsp. d’Franséisch an der Juristerei oder d’Englesch an der Informatik.

D’Lëtzebuerger Sprooch ass eng „kleng“ Sprooch, geographesch gesinn (et ass keng Weltsprooch) an et ass och eng jonk Sprooch déi sech an deene leschte Joerzéngte vun engem „Dialekt“ (virun allem geschwate Sprooch) zu enger Bildungsprooch (Grammaire, Litteratur…) weiderentwéckelt huet. Si ass eng grouss an exzellent Sprooch fir d’Zesummeliewen an d’Zesummeschaffen hei bei eis zu Lëtzebuerg z’organiséieren an eng zolidd Basis fir weider Sproochen ze léieren. D’Weiderentwécklung vun eiser Sprooch – als eng modern a jonk Sprooch –  op der UNI Lëtzebuerg an och op auslänneschen Unie spillen hei eng wichteg Roll a sollte genotzt gi fir an déi Richtung weiderzedenken. déi Lénk sinn der Meenung, dass een duerchaus op Lëtzebuergesch „Alphabetiséiere“ kann. D‘Aféierung vum Schrëftlechen, fir d’éischt am Franséischen dann am Däitschen, sollt méi spéit statt fannen. Dat ass kee Widdersproch, wëll mir natierlech och der Meenung sinn, dass d’Méisproochegkeet an d‘Sproochevielfalt déi mir hei zu Lëtzebuerg hunn eng Beräicherung sinn a wichteg vir d’Entwéckelen an d’Weiderentwéckele vun Allgemengwëssen an Empathie bei de Kanner, de Jonken, an och den Erwuessenen ass.

déi Lénk

Question parlementaire relative aux critères de reconnaissance comme formation continue par l’IFEN et à l’insertion d’événements dans le Courrier de l’Education nationale

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, nous vous prions de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de l’Education nationale.

En décembre 2016, l’Institut de Formation l’Education nationale avait dans un premier temps accepté d’inscrire dans son catalogue de formation continue en ligne, la conférence-débat de l’historien israélien mondialement reconnu Ilan Pappé, conférence intitulée «L’art du marketing en politique – « The Idea of Israël : a History of Power and Knowledge » (20.1.2017).

Alors que plusieurs enseignants s’étaient déjà inscrits sur le site de l’IFEN, le directeur est revenu sur sa décision antérieure et a retiré ladite conférence du catalogue, informant les organisateurs que : “A la relecture du descriptif de formation qui a été publié sur notre site, je dois vous annoncer que l’IFEN revient sur la décision de publier la conférence comme formation continue. En effet, il me semble que l’angle de vue est biaisé et qu’à ce titre nous n’intégrons pas la conférence dans notre offre de formation.”

En mars 2017, les organisateurs de la conférence “Quel développement durable pour la Palestine?” avaient également proposé à l’IFEN d’inscrire dans son catalogue cette conférence dans le cadre de l’Education au Développement durable (EDD). Il leur a été répondu par le directeur de l’IFEN: “Suite vun Ärer Demande wollt ech Iech matdeelen, dat mer d’Konferenz vum 16. Mee 2017 nët an de Programm vun der Formation continue ophuelen. De Lien mat schouleschen Themen ass minimal, well d’Thema ganz spezifesch ass.” (26.03.2017)

En octobre 2017, les organisateurs de l’exposition photos-vidéos “Photography as protest in Israel-Palestine” du collectif de photographes palestiniens et israéliens (11.11 – 18.11.2017) se sont adressés au service communication du ministère de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, afin qu’une annonce sur l’exposition, qui s’adresse à un public à partir de 13 ans, soit insérée dans le Courrier de l’Education nationale à l’attention des enseignants du secondaire.

Cette exposition peut en effet être abordée sous de nombreux angles pédagogiques : l’histoire contemporaine, la citoyenneté, l’esprit critique, l’art photographique, l’éducation aux médias, le langage des médias, etc. L’insertion de l’annonce leur a été refusée avec l’explication suivante : “Je regrette de vous informer que nous ne pouvons pas donner suite à votre demande étant donné que l’annonce de l’événement en question ne se prête à une publication dans le Courrier de l’Éducation nationale.”

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre:

1) Existe-t-il des critères objectifs déterminant la publication d’un évènement dans le Courrier de l’Education nationale?

2) Existe-t-il des critères conditionnant la reconnaissance d’une conférence dans le programme de formation continue de l’IFEN?

3) Dans l’affirmative, pouvez-vous nous énumérer ces critères pour les points 1) et 2) et nous indiquer comment ils ont été fixés, quand, par qui et où ils ont été consignés?

4) Dans la négative, quelle est la procédure en vigueur déterminant le choix du Ministère de publier ou non un événement dans le Courrier de l’Education nationale, ainsi que de la reconnaissance d’une conférence dans le programme de formation continue de l’IFEN?

5) Concernant l’exposition susmentionnée, quelles sont les raisons précises qui ont motivé le Ministère à refuser sa publication dans le Courrier de l’Education nationale et en quel sens celle-ci ne se conformerait-elle pas à d’éventuels critères?

Avec mes salutations respectueuses,                                                  

David Wagner                                                                                                    

Député                                                                             

PdL 7074 – Reform vum Enseignement secondaire

Em wat geet ët am Gesetz ?

Mat dësem Gesetz wëll d’Regierung en gesetzlechen Kader schafen fir d’Autonomie vun de Lycéeën anzeféieren an fir eng gréisser Diversifizéierung vun der schoulescher Offer ze fuerderen. D’Lycéeën sollen also lues an lues  finanziell, organisatoresch an pedagogesch onofhängeg gemaach ginn vum Staat. D’Aféierung vun dëser Autonomie gëtt ugedriwwen vum Opbau vun engem spezifeschen Profil den all eenzelen Lycée fir sech muss bestëmmen, am Kader vun sengem “plan de développement scolaire” den d’schoulesch Offer definéiert.

Wat sinn eis Haaptkritikpunkten?

(-) D’Autonomie vun de Lycéeën ass net garantéiert am Sënn vun enger demokratescher Ausriichtung vun den finanziellen, organisatoreschen an pedagogeschen Aspekter:

1. D’staatlech Subventiounen sinn kompetenzorientéiert an bewäerten sech ausschliisslech op d’Resultater déi en Lycée opweist, an net op d’Besoin’en un Personal, Material an Methoden fir des Resultater ze erzielen.

2. An der Organisatiounsform vun de Lycéeën steet den Direkter un der Spëtzt, den vum Minister ernimmt gëtt. Domat behält déi zoustänneg Regierung eng Kontroll iwwer d’Schoulentwécklung.

3. Den Conseil d’Educatioun, dat heescht d’Representanten vun de Schüler, den Elteren an de Proffen, gëtt entmuecht am Prozess iwwer d’Entwécklung an d’Ofstëmmung vum Plan de développement scolaire den d’pedagogesch Orientéierung an Matière vum Lycée bestëmmt. Den Direkter stellt “seng” Mataarbechter an déi den plan de développement scolaire elaboréieren, an hien behëlt d’Schlusswuert beim Ëmsetzen vun dem Plang,

(-) Et ass net ausgeschloss dat um Wee vun der finanzieller Onofhängegkeet vum Staat, d’Lycéeën sech vun der Betribswelt ofhängeg maachen an deem se em Drëttmëttel werben. Wuel gemierkt, wann den Staat sech finanziell desengagéiert, dann bleift just nach des Alternativ, an déi huet beträchtlech Konsequenzen, engersäits op den Inhalt vum Enseignement an aanerersäits  op seng Qualitéit. En plus wäerten d’Schoulen enk an Konkurrenz zesummestoen an nëmmen déi mat der beschter Reputatioun an deenen gréissten finanziellen Reserven wäerten an dem Kampf kënnen iwwerliewen.

Wéi hunn déi Lénk gestëmmt ?

déi Lénk hun géint dëst Gesetz gestëmmt, well et d’Weichen fir eng Zerstéierung vun der ëffentlecher Schoul stellt! Et mëscht Dieren grouss op fir d’Konkurrenz tëschent den Etablissementer vum Enseignement Secondaire, an féiert zu enger Oppositioun tëschent Elteschoulen an “Pubellsschoulen”. déi Lénk fannen dat d’schoulesch Ausbildung sollt demokratesch gereegelt sinn an d’Qualitéit vum Enseignement misst an allen Lycéeën , souwuel am Technique général ewéi am Classique deenen nämmlechten héijen Standarden gerecht ginn. Och d’Eenheetlechkeet vum Ofschlossdiplom muss preservéiert bleiwen an den nämmlechten Wäert unerkannt kréien…Diversifizéierung vun der schoulescher Offer entspriechend den diversifizéierten Lycéesprofiler, stellt déi gläichgestallten Unerkennung vum Diplom awer an Fro.

Question parlementaire concernant la mise en oeuvre de la formation professionnelle

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre à Madame la Ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle la question parlementaire suivante :

Selon les dispositions de la loi du 19 décembre 2008 portant réforme de la formation professionnelle (Art. 31), des équipes curriculaires sont appelées à définir à partir de profils professionnels et de formation des programmes directeurs, sur la base desquels les commissions nationales respectives auront à élaborer des programmes de formation théorique et pratique pour l’obtention du diplôme d’aptitude professionnelle (DAP) et du diplôme de technicien (DT). Or, selon mes informations, notamment pour les formations administratives et commerciales, les profils professionnels et de formation ne sont pas encore disponibles – ou du moins pas avec la précision requise, et les programmes directeurs se réduisent actuellement à l’énoncé de quelques compétences très vagues, limitées aux classes de 10e. Concrètement, le programme directeur pour le DAP-Agent administratif et commercial se limite à une dizaine de lignes.

La mise en œuvre de la réforme dès l’année scolaire 2011/2012 constituerait sous ces conditions une vraie gageure et mettrait en péril la qualité de l’enseignement et la formation des élèves. J’apprends aussi que le Collège des Directeurs de l’EST vient de dénoncer les graves problèmes liés à la mise en place précipitée des formations dites « phares » à la rentrée 2010/2011 et qu’il propose notamment le report des formations commerciales à la rentrée 2012/2013. En fait, la loi du 26 juillet 2010 modifiant la loi du 19 décembre 2008 prévoit explicitement l’entrée en vigueur pour l’année scolaire 2012/2013 seulement (Art. 75 modifié).

Par ailleurs, je constate

– que les classes de BTS de l’Ecole de Commerce et de Gestion comptent actuellement jusqu’à 30 % d’étudiants provenant de la formation actuelle du technicien administratif et commercial, formation destinée à être remplacée par celle du DT-Technicien administratif et commercial ;

– que les grilles des matières pour cette formation de remplacement prévoient une réduction sensible de l’enseignement des langues et des mathématiques ;

– que pour accéder à un BTS, les futurs techniciens devront accomplir en dehors de l’horaire normal des modules préparatoires, les confrontant à des semaines totalement surchargées de l’ordre de 36 leçons.

On se demande

– si une telle réduction de l’enseignement des langues et des mathématiques est compatible avec l’accent mis par ailleurs – et à raison – sur l’importance des compétences linguistiques et sur une bonne formation générale à la fois pour la vie professionnelle et pour la compétence citoyenne ;

– en raison du faible niveau prévisible en langues et en mathématiques, des futurs techniciens administratifs et commerciaux, combien d’entre eux disposeront des moyens nécessaires pour poursuivre des études supérieures spécialisées du genre BTS ou autre et combien, en raison des programmes surchargés par des modules préparatoires, seront découragés à suivre cette voie.

Je voudrais donc prier Madame la Ministre de bien vouloir répondre aux questions suivantes :

1. Face au faible niveau d’avancement des travaux préparatoires à l’élaboration des programmes, Madame la Ministre est-elle disposée à reporter la mise en oeuvre des nouvelles formations insuffisamment préparées, dont notamment celles de l’« Agent administratif et commercial » (DAP) et du « Technicien administratif et commercial » (DT), à l’année 2012/2013 comme le lui permet expressément la loi du 26 juillet 2010 ?

2. Madame la Ministre juge-t-elle opportune une réduction de l’enseignement des langues et des mathématiques dans la formation prévue « Technicien administratif et commercial » (DT) , conduisant à une véritable dévalorisation par rapport à la formation actuelle du Technicien administratif et commercial, et risquant de couper les futurs diplômés de l’accès à une formation supérieure du genre BTS notamment ?

3. Comment Madame la Ministre entend-elle justifier une telle politique de dévalorisation devant les parents de nos élèves et devant l’opinion publique en général, alors que plus de 50 % des emplois créés au Luxembourg sont actuellement des emplois qui exigent une formation au-delà de la fin d’études ES ou EST (« Bac + n »).

En vous remerciant d’avance, Monsieur le Président, ainsi que Madame la Ministre, je vous prie d’accepter l’expression de ma très haute considération.

André Hoffmann

-> Réponse

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