Communiqué: Déi Lénk salue la victoire de la démocratie et du candidat de la gauche en Bolivie

Nous félicitons le « Mouvement pour le socialisme » (MAS) de Bolivie et son candidat Luis Alberto Arce Catacora de sa victoire claire et nette au premier tour des élections présidentielles avec 55,1% des voix contre la droite néolibérale (28,8%) et l’ultra-droite (14%). Le mérite en revient aux couches populaires et indigènes de Bolivie qui ont mené le combat durant les derniers mois pour la préservation renouvelée des acquis de la démocratie d’en bas et de la justice redistributive de l’époque d’Evo Morales.

Ces élections ont montré la position dominante de la gauche qui a toujours su gagner des élections dans le passé. Elles sont une gifle pour les tentatives putschistes, racistes de droite qui ont imprégné et terrorisé la vie politique depuis novembre 2019 et qui n’ont pas pu faire revenir l’histoire en arrière, malgré le support dont elles ont profité auprès des gouvernements US et de l’UE.

Déi Lénk saluda la victoria de la democracia y el candidato de la izquierda en Bolivia

Felicitamos el «Movimiento Al Socialismo» (MAS) de Bolivia y su candidato Luis Alberto Arce Catacora por su victoria clara y neta en la primera vuelta de la elección presidencial con el 55,1% de los votos contra la derecha neoliberal (28,8%) y la ultraderecha (14%). El mérito corresponde a los sectores populares e indígenas de Bolivia que lideraron la lucha durante los últimos meses por la preservación renovada de los logros de la democracia de abajo y de la justicia redistributiva de la época de Evo Morales.

Esas elecciones han mostrado la posición dominante de la izquierda que siempre ha sabido ganar elecciones en el pasado. Son una paliza para las tentativas golpistas, racistas de derecha que han impregnado y aterrorizado la vida política desde noviembre de 2019 y que no han podido hacer volver la historia atrás, pese al apoyo cuyo han gozado ante los gobiernos US y de la UE.

Question parlementaire: Comment la reconnaissance par le Luxembourg de la tentative de coup d’Etat en République bolivarienne du Venezuela se justifie-t-elle?

Monsieur le Président,

 

Conformément à l’article 84 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes et vu le déroulement très rapide des événements, je vous prie de bien vouloir en reconnaître le caractère urgent.

En date du 4 février, Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes a affirmé que le Luxembourg reconnaissait Monsieur Juan Guaidó, auteur d’une tentative de coup d’Etat, comme nouveau Président de la République bolivarienne du Venezuela en lieu et place du Président constitutionnellement légal et légitime, Monsieur Nicolás Maduro.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes:

1) Contrairement à la pratique bien établie consistant à reconnaître (ou non) un État étranger, celle consistant à reconnaître des gouvernements étrangers (ou de ne plus les reconnaître) ne relève pas des usages établis de la diplomatie luxembourgeoise. Il est vrai que ce type de reconnaissance a été souvent utilisée par le passé par des grandes puissances pour déstabiliser des États de plus petite taille. Faut-il en conclure que le Luxembourg a définitivement rompu avec sa politique antérieure, et reconnaît désormais des gouvernements ?

2) Dans l’affirmative, quels sont les critères utilisés par le Luxembourg pour reconnaître un gouvernement étranger, ou pour ne plus le reconnaître? 

3) Cette pratique est-elle conforme au droit international en général, et du principe de non intervention dans les affaires relevant de l’ordre constitutionnel interne des États en particulier ? 

4) Quelles sont les conséquences juridiques de la non-reconnaissance par le Luxembourg du gouvernement Maduro sur les relations entre le Luxembourg et le Venezuela ? Quel est d’après le Gouvernement luxembourgeois le statut juridique des représentants nommés par le président Maduro ? 

5) Quelles seront les conséquences de cette décision sur les obligations du Luxembourg en tant qu’État membre d’organisations internationales qui reconnaissent toujours le Gouvernement nommé par le président Maduro comme constituant le représentant légal du Venezuela, en premier lieu l’ONU ? Le Gouvernement luxembourgeois demandera-t-il ainsi le retrait de l’accréditation des représentants venezuéliens au sein de ces organisations ?

6) Quelles sont les conséquences de cette décision sur les ressortissants et compagnies luxembourgeoises, y compris des banques et fonds luxembourgeois, entretenant des relations avec le Gouvernement nommé par le président Maduro et les entreprises publiques contrôlées par ce Gouvernement ?

7) Le Luxembourg a-t-il agi de concert avec le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, dont il est de notoriété publique qu’il s’applique à déstabiliser la République bolivarienne du Venezuela? Des échanges téléphoniques, électroniques, épistolaires ou de toute autre nature ont-ils eu lieu à ce sujet?

8) Le Luxembourg a-t-il agi de concert avec le nouveau Gouvernement de la République fédérative du Brésil? Des échanges téléphoniques, électroniques, épistolaires ou de toute autre nature ont-ils eu lieu à ce sujet?

9) Puisque le Gouvernement luxembourgeois semble s’intéresser de près à la situation des droits humains en Amérique latine et dans le monde en général, compte-t-il désormais entreprendre des démarches officielles auprès d’Etats dont il met en doute la légalité et/ou la légitimité démocratique de leurs gouvernements respectifs? 

 

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

 

Venezuela – Halte au coup d’Etat et aux ingérences – Solidarité avec la population

L’administration Trump, avec l’appui du néofasciste brésilien Bolsonaro et d’autres gouvernements d’Amérique latine, tente actuellement un coup de force contre le gouvernement Maduro au Venezuela en reconnaissant, contre la Constitution de cet Etat, le président auto-proclamé Guaido et en refusant de payer la facture du pétrole importé du Venezuela au gouvernement légitime du président Maduro, réélu en 2018 suite à une élection reconnue internationalement.

Si ce n’est pas un coup d’Etat, qu’est-ce que c’est qu’un coup d’Etat ? Si ce n’est pas une ingérence, qu’est-ce que c’est qu’une ingérence ? Il faut donc appeler un chat un chat.

Nous condamnons de la façon la plus claire ce coup de force au Venezuela qui vise à rétablir non pas la démocratie, mais la dictature du grand capital. Il n’est donc pas étonnant que les gouvernements français, espagnol, allemand ou britannique s’engagent à leur tour sur la voie du chantage pour reconnaître à leur tour l’usurpateur Guaido comme président putschiste du Venezuela.

On peut penser des chavistes et de Maduro en particulier ce que l’on veut (et leur gouvernement, basé sur la rente pétrolière, engagé aussi dans des compromissions avec la bourgeoisie locale, peut certainement être critiqué de gauche), mais ils ne sont pas venus au pouvoir ni par un putsch, ni par l’immixtion d’une puissance étrangère, mais par des élections libres. Et leur base électorale est certainement à trouver dans les nombreuses classes laborieuses et pauvres de ce pays en faveur desquelles ils ont obtenu une redistribution certaine des richesses.

Nous faisons donc la part des choses en étant sans ambiguïté du côté des classes laborieuses au Venezuela.

Et notre position dans ce conflit de classe international est claire aussi :

(-) Non au coup d’Etat de la bourgeoisie au Venezuela, avec l’appui de Trump et Bolsonaro.

(-) Non à l’ingérence des Etats-Unis et de l’Europe – et du Luxembourg – dans les affaires internes du Venezuela.

(-) Solidarité avec toutes celles et ceux, qui, au Venezuela, luttent pour un approfondissement des conquêtes sociales et démocratiques de la Révolution bolivarienne.

Nous appelons le gouvernement luxembourgeois à s’engager internationalement pour éviter un bain de sang au Venezuela et de dire Non à Trump, Bolosonaro et Cie.

(Communiqué par déi Lénk, 30.01.2019)

 

Le Brésil et nous

Zu Gast am Land

Je ne vais pas m’attarder sur les déclarations du président élu du Brésil, Jair “Messias” (sic!) Bolsonaro. Ses saillies racistes, mysogynes et homophobes ont été largement commentées et relayées et feraient passer Donald Trump pour un militant LGTB. Si les médias mainstream s’offusquent à juste titre de ses déclarations, ils se font, comme souvent, beaucoup plus discrets sur l’autre volet de la politique que Bolsonaro envisage.

Tout d’abord, ce dernier est clairement le candidat de l’oligarchie brésilienne, et par le truchement de son futur ministre de l’économie, Paulo Guedes, un “chicago boy”, de l’oligarchie internationale. Il faut toutefois savoir qu’à l’origine, il n’était pas leur “premier choix”. Ils lui auraient largement préféré des caciques de la politique brésilienne bourgeoise, installés depuis des lustres, à l’instar de Geraldo Alckmin ou d’Henrique Meirelles.

Mais ces derniers, incolores et empêtrés dans l’ancien “système”, ne rameutaient pas les foules. Bolsonaro, qui n’a jamais vraiment été pris au sérieux tout au long de sa carrière de député fédéral depuis 1991, n’est pas non plus le premier choix de l’armée brésilienne. Pour preuve, son vice-président (et son aile dure!), le général Hamilton Mourão, a déjà déclaré qu’il n’allait pas être un vice-président de témoignage. Et n’oublions pas qu’en cas de démission de Bolsonaro (ce qui n’est pas impossible), il lui succéderait.

Cette colonne ne me permet pas de m’éterniser sur les raisons de la déroute du PT et de son candidat, Fernando Haddad. Malgré des débuts prometteurs, comme le programme “Faim zéro” des débuts de la présidence Lula, qui a permi à des millions de Brésiliens de sortir de la misère crasse, le tournant “libéral” ne s’est pas trop fait attendre.

L’illusoire “alliance” avec les classes supérieures nationales s’est finalement – et comme si souvent dans l’histoire – retournée contre le PT: suite à la crise financière de 2008 qui a durement frappé le pays, ils se sont détourné du PT. Le problème, c’est que les classes populaires déçues ont fait de même, même si les raisons étaient diamétralement opposées.

Le Brésil n’échappe pas à la loi d’airain du capitalisme en crise: afin de se prémunir d’éventuelles révoltes sociales, les oligarchies de tous les pays mettent en place des roues de secours de natures et de rhétoriques différentes afin de préserver et de reconquérir leurs privilèges.

Et le Luxembourg dans tout cela?

Ce n’est un secret pour personne, le géant brésilien et le lutin luxembourgeois entretiennent des relations, notamment économiques, très étroites depuis 1911. S’y rajoute une communauté brésilienne établie au Luxembourg qui gagne en importance. Récemment, le bureau d’audit KPMG a publié une étude vantant les mérites de la coopération économique luxo-brésilienne (ArcelorMittal, Wurth SA, SES, etc…) ainsi que le rôle de la Place financière dans la gestion de fortunes et de fonds brésiliens. La question qui se pose est la suivante: jusqu’où l’argent n’a-t-il pas d’odeur?

Les acteurs économiques luxembourgeois et leurs gestionnaires de fortune de la “Place” réagiront-ils à l’élection d’un président dont le programme consiste à établir un régime autoritaire afin de prendre aux pauvres pour donner aux riches tout en déviant leur colère vers les Noirs, les Indigènes, les homosexuels, les transgenres et les femmes? Ou bien continueront-ils à apprécier les douceurs tropicales en compagnie de leur homologues enfin libérés de toutes sortes d'”entraves” au marché libre?

David Wagner, député de déi Lénk

 

 

 

 

 

Projet de Loi 7129 – Convention 169 de l’OIT

Ëm wat geet et bei dësem Gesetz?

Mat dësem Gesetz ratifizéiert Lëtzebuerg d’Konventioun 169 vun der Organisation Internationale du Travail (OIT) zum Schutz vun den indigene Vëlker (peuples indigènes et tribaux). Dorënner versteet een d’Ureinwohner an engem Land oder traditionell Communautéiten, déi sech vun dem Rëscht vun der Bevëlkerung duerch hir Traditiounen ënnerscheeden a sech selwer och als Communautéit gesinn.

D’UNO schätzt, datt et an der Welt ronn 370 Milliounen Indigener gëtt. Oft ginn se diskriminéiert oder vun hirem Land verjot, zum Beispill wéinst dem Ofholze vun de Bëscher, grousse Projete fir den Ofbau vu Ressourcen oder beim Bau vu Staudämm.

Dës Konventioun stäerkt hir Rechter an erkennt ënnert anerem hiert Recht op Land un. En zentrale Punkt ass déi sougenannten „consultation préalable“. Wa staatlech Instanzen oder privat Entreprisen e Projet op dem Territoire vun enger indigener Communautéit plangen, muss déi virdrunner informéiert an hir Zoustëmmung ginn.

Wat ass wichteg bei dësem Gesetz?

D’ILO-Konventioun 169 aus dem Joer 1989 ass eng erfollegräich Initiativ, déi zemools am latäinamerikanesche Raum ganz wichteg Repercussiounen huet. De Bäitrag, deen se do fir d’Unerkennung a fir de Schutz vun indigene Communautéite geleescht huet, kann ee net genuch ervir sträichen. Virun allem d’consultation préalable ass mëttlerweil zu engem zentralen Instrument gi fir hir Emanzipatioun.

Lëtzebuerg huet zwar selwer keng indigen Bevëlkerung, stäerkt awer mat der Ratifikatioun dës Konventioun op internationalem Niveau an hëlleft dobäi, hir Prinzipien zu engem globale Standard ze maachen. Wat méi Länner bäitrieden, wat dës Konventioun méi unerkannt gëtt. Dofir hunn eng ganz Rei vu Lëtzebuerger ONGen och säit Jore Campagne gemaach, fir datt mir dës Konventioun adoptéieren.

Donieft däerf dës Ratifikatioun awer net just e symboleschen Akt bleiwen. Si muss eis engersäits zum Nodenke bréngen, iwwert den Impakt, dee mir iwwert onsere Konsum op déi Communautéiten hunn an anerersäits awer och konkret Auswierkungen op ons Politik hunn. Datt betrëfft natierlech an éischter Linn ons Aussen- a Kooperatiounspolitik, respektiv ons Wirtschaftspolitik.

Wéi hunn déi Lénk gestëmmt ?

Dofir! Dëse Projet ass dann och eestëmmeg ugeholl ginn. déi Lénk huet bei dëser Geleeënheet och nach eng Motioun deposéiert, fir datt Lëtzebuerg och nach aner wichteg Konventioune vun der OIT ratifizéiert. Dës Motioun ass schlussendlech un déi zoustänneg Kommissioun weider geleet ginn.

All d’Dokumenter iwwer dëst Gesetz sinn hei ze fannen

 

 

 

 

Les leçons de la victoire de Hugo Chávez

Au nom de déi Lénk, nous félicitons le peuple vénézuélien d’avoir choisi le chemin de la démocratie et du progrès social en élisant Hugo Chavez. Cette victoire est très importante car elle donne un nouveau mandat pour approfondir – il faut l’espérer – le processus de démocratisation du Venezuela et de renforcer des droits sociaux des travailleuses et travailleurs du Venezuela.

Cette campagne a été âprement menée, d’autant plus que les secteurs réactionnaires de l’oligarchie étaient présentés, avec leur candidat unique, comme pouvant reprendre le pouvoir. La victoire de Capriles-Radonski aurait signifié un retour en arrière avec la privatisation du secteur pétrolier et l’abolition des conquêtes démocratiques et sociales obtenues depuis 1998.

La victoire de Hugo Chávez est certes importante pour le Venezuela et sa population. Mais elle l’est aussi pour l’ensemble du continent d’Amérique du Sud car elle renforce les autres tentatives de dépassement du capitalisme. Nous sommes conscients que ces luttes sont difficiles à mener, sont pleines de contradictions et que la réaction et les oligarchies nationales sont soutenues en sous-main par le grand voisin que sont les Etats-Unis d’Amérique. Mais tant qu’elles existent, elles donnent l’espoir à toutes les personnes de progrès à travers la planète qu’il est possible d’avancer vers plus d’humanité et le socialisme démocratique du 21e siècle.

Elle nous donnent aussi de l’espoir ici en Europe, en proie aux attaques du capital qui abolit peu à peu la démocratie et les droits sociaux. Déjà, de nombreux Européens, à travers les pays les plus touchés comme la Grèce, l’Espagne, le Portugal ou l’Italie, mais aussi dans tous les autres pays, se révoltent et résistent à l’ordre ultralibéral et autoritaire que les gouvernements nationaux et les instances européennes tentent d’établir.

L’Amérique latine est déjà passée par là et elle a su résister. Nous nous sommes engagés dans la même lutte.

Pour déi Lénk,

Fabienne Lentz et David Wagner
Co-Porte-Parole

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