Question parlementaire concernant certains refus de versement de primes Klimabonus

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable.

Plusieurs personnes m’ont récemment témoigné d’un problème concernant les subsides Klimabonus accordés pour des installations techniques telles que les pompes à chaleur.

En effet, des demandeurs d’un tel subside se verraient refuser le versement de l’aide sur la base de formulaires incorrectement remplis par les entreprises ayant réalisé les travaux en question.

Dans ce contexte je voudrais poser à Madame la Ministre les questions suivantes :

  1. Madame la Ministre peut-elle confirmer que des demandeurs d’une subvention Klimabonus se voient refuser le subside à cause de formulaires incorrectement remplis par une entreprise ? Dans l’affirmative, combien de demandes ont été refusées sur cette base depuis l’entrée en vigueur du programme Klimabonus ?
  2. Quelles sont concrètement les raisons pour ces refus ? Dans combien de cas ce refus est-il justifié par le non-respect des conditions techniques pour ces installations techniques telles que spécifiées dans le règlement grand-ducal ?
  3. Dans combien de cas le refus est-il effectivement motivé par des formulaires erronés ? Pour ces cas, vos services sont-ils en mesure de remédier à ces problèmes et aider les demandeurs d’un subside concernés par un refus qui n’est pas de leur responsabilité ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

Question parlementaire relative à la subvention d’intérêt pour prêt climatique

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, nous vous prions de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre du Logement et à Madame la Ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable :

La loi du 8 juin 2022 relative aux aides à des prêts climatiques prévoit une subvention d’intérêt à hauteur de 1,5% pour les prêts climatiques afin de favoriser les assainissements énergétiques realisés par des entreprises et des particuliers.

Dans la réponse à la question parlementaire 7560 vous indiquiez que depuis l’entrée en vigueur du nouveau dispositif en matière de prêt climatique à taux réduit en juillet 2022, 64 demandes en obtention d’une subvention d’intérêt auraient été introduites auprès de vos services (chiffres disponibles en février 2023), donc 8 demandes en moyenne par mois. Cette moyenne de demandes par mois est restée plus ou moins stable depuis janvier 2020.

Déjà impactés par les hausses des prix de la construction et de la rénovation, les projets d’assainissement énergétique ont également renchéri par l’augmentation sensible des taux d’intérêt. Tandis que la subvention d’intérêt accordée pour un prêt climatique a permis de couvrir la quasi-totalité du taux d’intérêt d’un prêt contracté il y a plus d’un an, l’augmentation récente des taux d’intérêt a rendu la subvention d’intérêt accordée par votre Ministère nettement moins intéressante. Une réduction du nombre de projets d’assainissement énergétique pourrait en être la conséquence.

Partant nous voudrions poser les questions suivantes à Monsieur et Madame les Ministres :

  1. Monsieur et Madame les Ministres s’attendent-ils à une baisse des demandes en obtention d’une subvention d’intérêt pour prêts climatiques suite à la hausse des taux d’intérêt ?
  2. Dans l’affirmative Monsieur et Madame les Ministres envisagent-ils des modifications au dispositif de la subvention d’intérêt en place pour contrer la baisse ?
  3. Dans la réponse précitée vous précisiez que « (…) ladite subvention ne peut ainsi être accordée par le ministère du Logement uniquement après l’accord de l’aide « PRIMe House / Klimabonus » par le ministre ayant l’Environnement dans ses attributions, donc en principe après achèvement des travaux d’assainissement du logement. » Tout en supposant qu’il ne s’agit pas d’une erreur matérielle, ce système n’est-il pas en défaveur des demandeurs d’une subvention d’intérêt dont la marge de manoeuvre financière est la plus réduite notamment avec la hausse des taux d’intérêt ?
  4. De manière générale, Monsieur et Madame les Ministres redoutent-ils un ralentissement généralisé au niveau des investissements dans le cadre de la transition énérgétique au vu des taux d’intérêt élevés et de la durée de rentablisation importante de ce genre d’investissements (énergies renouvelables, assainissements énergétiques etc.) ?
  5. Monsieur et Madame les Ministres n’estiment-ils pas qu’un dispositif de tiers financement public serait plus adapté pour limiter l’influence des marchés sur les choix d’investissements écologiques des entreprises et des particuliers ?

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments distingués,

Nathalie Oberweis                              Myriam Cecchetti

Députée                                               Députée

Grondbesoine fir all Mënsch garantéieren a Ressourcë schounen!

Zu Lëtzebuerg ass bal all 5. Persoun dem Aarmutsrisiko ausgesat. Gläichzäiteg ënnergrieft de Klimawandel an de Verloscht u Biodiversitéit ëmmer weider eis Liewensgrondlagen. 

Dofir musse mir onbedéngt eis natierlech Ressourcë schounen. Mee vill Leit hunn elo scho Problemer sech Waasser, Stroum an Hëtzen ze leeschten. Mir mussen also déi sozial Fro zesumme mat der ekologescher Fro denken.

Als Lénk proposéiere mir dofir d’Aféiere vu gestaffelte Präisser op Grondbesoine wéi Waasser, Stroum a Gas. Dës Präisser gi gerechent opgrond vun der Unzuel vu Persounen, déi an engem Stot liewen. 

De Grondverbrauch, ouni deen e Mënsch net Liewe kann, soll gratis ginn. Fir de Bedarf, deen doriwwer eraus geet, gëlle méi héich Präisser. Esou gëtt d’Grondrecht geséchert a grouss Verbraucher kréien en Ureiz gesat fir manner Ressourcen ze verbrauchen.

Sozial an ekologesch Politik mussen Hand an Hand goen.


Garantir les besoins élémentaires et protéger les ressources !

Au Luxembourg, une personne sur cinq est menacée de pauvreté. En même temps, le changement climatique et la perte de biodiversité sont en train détruire la planète.

Pour cette raison il est indispensable de protéger nos ressources naturelles. Or beaucoup de gens ont du mal à payer leurs factures d’électricité, d’eau et de chauffage. Il faut donc traiter ensemble les questions sociale et écologique.  

déi Lénk propose l’introduction de prix échelonnés pour l’eau, l’électricité et le gaz. Les prix seront calculés en fonction de la taille du ménage.

Le besoin élémentaire, sans lequel une personne ne peut vivre, doit être gratuit. La consommation dépassant ce besoin sera facturée de manière progressive. Ainsi le droit fondamentale de l’accès à l’eau et à l’énergie est assuré et les grands consommateurs seront incités à gaspiller moins de ressources.

Les politiques sociale et écologique doivent aller main dans la main.

Question parlementaire concernant les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur résidentiel au Luxembourg

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, à Monsieur le ministre de l’Energie et de l’Aménagement du territoire et à Monsieur le ministre du Logement.

Selon les données publiées par Eurostat pour l’année 2021, le Luxembourg émettrait 1,6 tonnes de gaz à effet de serre par personne pour chauffer et refroidir les bâtiments  résidentiels. Le Luxembourg se situerait ainsi à la dernière place parmi les pays membres de l’Union Européenne avec un écart très net par rapport à la Belgique qui se situerait à l’avant-dernière place avec 0,2 tonnes de gaz à effet de serre émises.

Vu que le gouvernement prévoit dans ses objectifs sectoriels en matière de lutte contre le réchauffement climatique une réduction des émissions dans le secteur des bâtiments résidentiels et tertiaires de -64% d’ici 2030 par rapport à 2019, je voudrais poser les questions suivantes à Messieurs et Madame les Ministres :

  1. Comment Madame et Messieurs les Ministres expliquent-ils ce mauvais bilan du parc immobilier résidentiel luxembourgeois ?
  2. A quel point la faible proportion des énergies renouvelables (13% en 2021) dans le mix énergétique pour le chauffage et le refroidissement des bâtiments résidentiels explique-t-elle ce mauvais résultat du Luxembourg ?
  3. Madame et Messieurs les Ministres diposent-ils de données sur les niveaux moyens d’émissions de gaz à effet de serre du parc immobilier résidentiel en fonction de la classe énergétique des bâtiments ? Dans l’affirmative, Madame et Messieurs les Ministres peuvent-ils me les fournir ?
  4. Vos Ministères font-ils des efforts visant spécifiquement la rénovation énergétique des immeubles résidentiels avec une performance énergétique faible ? Si oui, lesquels ?
  5. Dans quelle mesure une réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des bâtiments résidentiels et tertiaires a-t-elle été réalisée entre 2019 et 2022 ?
  6. La réforme de la législation sur la subvention d’intérêt pour prêt climatique a-t-elle porté des fruits ? Madame et Messieurs les Ministres peuvent-ils m’indiquer le nombre de demandes pour une telle subvention introduites pendant l’année 2022 ainsi que l’évolution du nombre de demandes par rapport aux années précédentes ?
  7. Madame et Messieurs les Ministres jugent-ils réaliste la réalisation de l’objectif sectoriel cité ci-avant à politique inchangée ? Dans la négative, quelles mesures entendez-vous mettre en oeuvre pour y parvenir ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

Question parlementaire relative au retrait annoncé de la France du TCE

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre de l’Énergie.

Le vendredi 21 octobre 2022, en marge d’un sommet du Conseil européen, le Président de la République française a annoncé que la France se retirera du Traité sur la charte de l’énergie (TCE).

Quelques jours auparavant, le Haut Conseil pour le climat avait publié un avis sur la question. Selon cet organisme français, la modernisation du TCE conclue le 23 juin 2022 n’est pas à la hauteur des enjeux : « […] le TCE, y compris dans une forme modernisée, n’est pas compatible avec le rythme de décarbonation du secteur de l’énergie et l’intensité des efforts de réduction d’émissions nécessaires pour le secteur à l’horizon 2030. » Aussi, il note que les délais de ratification nécessaires risquent de prolonger les dispositions actuelles du TCE et sa clause de survie bien au-delà de sa durée réduite à 10 ans par le nouveau mécanisme de flexibilité proposé. Le Haut Conseil pour le climat conclut que : « […] le retrait coordonné du TCE par la France et les États membres de l’UE apparaît comme l’option la moins risquée pour permettre l’atteinte des objectifs climatiques et le respect des rythmes de décarbonation nécessaires à l’horizon 2030 ».

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre :

1) Quelle est votre appréciation des amendements proposés pour la modernisation du TCE, ainsi que des risques qui se dégagent d’un processus de ratification prolongé ? Est-ce que le Luxembourg entend toujours ratifier les modifications au TCE décidées en juin 2022 ? 

2) Est-ce que le Luxembourg envisage, à l’instar de la France, un retrait du TCE ? Dans la négative, pouvez-vous m’en donner les raisons?

Avec mes salutations respectueuses,

Myriam Cecchetti

Députée

Question parlementaire concernant les inégalités en matière de consommation énergétique entre les ménages.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre de l’Energie.

Dans un article récemment publié par le journal allemand Sueddeutsche Zeitung[1] il est question de la consommation énergétique des ménages en fonction de leur situation économique. Un chercheur cité dans l’article montre dans ces travaux que la consommation d’énergie augmente en fonction du revenu d’un ménage et explose pour les 10% des ménages les plus fortunés. Ainsi, en Allemagne, les 10% des ménages les plus fortunés consomment 4 fois plus d’énergie que les ménages les moins fortunés.

Les experts cités par les auteurs de l’article soulignent en outre que les ménages les plus fortunés pourraient facilement réaliser des économies d’énergie importantes tandis que les ménages aux revenus faibles n’auraient plus de marge de manoeuvre pour réduire leur consommation énergétique.

Même si les chiffres en question se réfèrent à l’exemple allemand, on peut admettre que les inégalités en matière de consommation énergétique et de capacités d’économiser de l’énergie sont semblables au Luxembourg.

Vu l’importance des inégalités en matière de consommation énergétique et de la lutte contre la surconsommation énergétique dans un contexte de crise énergétique, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre de l’Energie.

  1. Monsieur le Ministre dispose-t-il de chiffres mettant en lien la consommation énergétique et la situation financière des ménages au Luxembourg ? Dans l’affirmative, de quels chiffres s’agit-il ?
  2. L’Institut de régulation luxembourgeois (ILR) dispose-t-il de données montrant la répartition de la consommation énergétique des ménages permettant de diviser les ménages en déciles ou en quintiles en fonction de leur consommation énergétique tout en sachant que l’ILR dispose d’informations suffisantes pour chiffrer la consommation moyenne d’électricité et de gaz des ménages ? Dans l’affirmative, Monsieur le Ministre peut-il nous fournir ces données ?
  3. Dans l’affirmative encore, comment se présente la consommation de gaz et d’électricité d’un ménage figurant parmi les 10% des ménages affichant la consommation la plus élevée par rapport à celle d’un ménage faisant partie des 10 % des ménages affichant la consommation la moins élévée respectivement faisant partie des 50% des ménages affichant la consommation la moins élévée ?
  4. Monsieur le Ministre peut-il indiquer les mesures visant la réduction de la consommation énergétique des ménages affichant la consommation la plus élevée qui vont au-delà des consignes adressées à tous les ménages dans le cadre de la campagne Energie spueren ?
  5. Monsieur le Ministre n’est -il pas d’avis que la quantité d’énergie consommée pour satisfaire des besoins vitaux et nécessaires n’est pas seulement incompressible mais devrait connaitre une tarification différente de celle appliquée à des consommations pour satisfaire des besoins  super-flus ou même nuisibles ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée


[1] https://www.sueddeutsche.de/projekte/artikel/wirtschaft/energie-energiekrise-strom-gas-oel-e670572/

déi Lénk est solidaire avec les salarié.e.s des raffineries en grève.

Ces derniers mois ont été particulièrement fastes pour l’industrie pétrolière qui a engendré des milliards d’euros de bénéfices et redistribué des milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires.

En même temps les salariés de la majorité des raffineries françaises Totalenergies et Esso sont en grève pour des revalorisations salariales et leurs conditions de travail.

C’est bien le travail des salariés-e-s des industries concernées qui a permis au groupe d’obtenir des résultats-records, et de verser plus que 2 milliards d’euro de dividendes aux actionnaires.

La lutte menée par les salarié-e-s et soutenue par la CGT est exemplaire et légitime.

Les seuls responsables d’une situation dégradée qui impacte fortement l’approvisionnement en carburant sont ceux qui par choix, s’accaparent les richesses produites. Au détriment de celles et ceux qui travaillent chaque jour dans des conditions de plus en plus difficiles.

C’est pourquoi déi Lénk Luxembourg adresse tout son soutien aux salarié-e-s qui font le choix légitime d’agir par la grève afin d’obtenir de véritables augmentations salariales.

Communiqué par déi Lénk

Question parlementaire concernant le bois utilisé dans les chaudières à granulés

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la ministre de l’Environnement et à Monsieur le ministre de l’Energie.

Parallèlement à l’augmentation de prix de l’énergie observée depuis un an environ, le prix des copeaux de bois utilisés dans les chaudières à granulés/pellets connait également une forte hausse. Ainsi les coûts de chauffage pour les ménages ayant opté pour ce type de chaudières a facilement doublé depuis plusieurs mois.


Bien que cette hausse n’est pas comparable à l’explosion des prix du mazout et du gaz, elle reste néanmoins significative pour les ménages concernés tout en rappelant que l’installations de chaudières à pellets constitue une des pistes privilégiées du gouvernement pour faire avancer la transition énergétique.

Partant je voudrais poser les questions suivantes à Madame la ministre de l’Environnement et à Monsieur le ministre de l’Energie :

  1. Combien d’aides pour l’installation d’une chaudière à pellets ont jusqu’à présent été accordées par vos services ? Comment ce chiffre a-t-il été impacté par l’augmentation des aides décidées lors de la pandémie de la Covid19 respectivement suite au déclenchement de la guerre en Ukraine ?
  2. Comment Madame et Monsieur les Ministres expliquent-ils la hausse des prix du bois-énergie en question ? Est-elle due à l’augmentation des prix de transport du bois ou y a-t-il d’autres raisons ?
  3. Existe-t-il une production de copeaux de bois pour les chaudières à granulés au Luxembourg ? Dans l’affirmative quelles quantités sont produites et quelle est la part de la demande intérieure satisfaite par la production autochtone ?
  4. D’où provient la majorité du bois respectivement des copeaux de bois pour lesdites chaudières commercialisées au Luxembourg ? Quelle est la distance de transport généralement parcourue pour l’importation des produits en question et par quels moyens de transports sont-ils acheminés vers le Luxembourg ?
  5. Le gouvernement fait-il des efforts pour augmenter la production de bois-énergie au Luxembourg ? Si oui, lesquels ?
  6. Monsieur et Madame les Ministres ne craignent-ils pas que l’augmentation du prix des copeaux de bois pourraient décourager de nombreux ménages à remplacer leur ancienne chaudière à mazout ou à gaz par une chaudière à granulés freinant ainsi la transition énergétique ?
  7. Monsieur et Madame les Ministres prévoient-ils des mesures supplémentaires pour soutenir les ménages et surtout les ménages à revenu modeste dans l’acquisition d’une chaudière à granulés ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

Question parlementaire concernant la prime énergie pour l’année 2022.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la ministre de la Famille.

Le gouvernement en conseil a décidé en date du 16 septembre 2022 de prolonger la date limite d’introduction de la demande de l’allocation de vie chère et de la prime énergie jusqu’au 31 octobre 2022.

Partant je voudrais poser les questions suivantes à Madame la ministre de la Famille :

  1. Combien de demandes pour l’obtention de la prime énergie ont entretemps été introduites auprès du Fonds National de Solidarité (FNS) ?
  2. Quel est actuellement le taux d’éligibilité pour la prime énergie parmi les ménages ayant introduit une demande ?
  3. Quelle est la part des ménages bénéficiant d’une prime énergie tout en ne remplissant pas les critères de revenu pour l’allocation de vie-chère parmi la totalité des bénéficiares de la prime énergie ?
  4. Quelle est la durée d’attente moyenne pour le versement de la prime énergie à partir de la date d’introduction de la demande ?
  5. Vos services prévoient-ils des mesures d’information et de sensibilisation supplémentaires auprès de la population éligible pour la prime énergie afin de toucher un maximum de ménages ? Dans l’affirmative, quelles mesures Madame la Ministre prévoit-elle ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

Solidaritéit ass kee Slogan mee e politesche Programm – De sozial-ökologesche Mesurëpak géint d’Kris.

D’Präisdeierecht huet sech an de leschte Méint weider verschäerft an déi fir den Hierscht ugekënnegt Verdueblung bei de Gaspräisser riskéiert vill Leit an eng ganz uerg Lag ze bréngen, wann net direkt déi néideg Krisemossnamen ergraff ginn. déi Lénk maachen dofir konkret Virschléi fir de Leit an dëser Kris ze hëllefen déi souwuel sozial gerecht ewéi ökologesch sënnvoll sinn.

Kloer ass fir déi Lénk, dass eng weider Manipulatioun vum Index net méi dierf zougelooss ginn. D’Indexéierung vun de Salairen weider no hannen ze réckele bedeit e Kafkraaftverloscht fir déi schaffend Leit an d’RentnerInnen an e Kaddo un d’Patronat. Déi nächst Indextranche mussen op alle Fall ausbezuelt ginn! D’Leit brauchen déi Suen méi wéi jee. Betriber, an hei besonnesch déi kleng, déi opgrond vun der Deierecht a Problemer geroden, sollen geziilt Hëllefe vum Staat kréien.

Zousätzlech brauchen d’Leit staatlech Ënnerstëtzung fir duerch d’Krise ze kommen. Mir brauchen Hëllefen déi direkt wierken an ouni bürokrateschen Opwand ausbezuelt ginn. Dofir fuerdere mir zënter Februar schon en Krisegeld mat engem Basismontant vu minimum 200€ pro Mount fir ee Stot an e Supplement vu 50€ fir all weider Persoun am Stot. Dëst Krisegeld muss elo un déi aktuell Zuelen vum Statec ugepasst ginn a soll progressiv gestaffelt sinn, wouduerch Leit mat manner Akommes méi kréien.

Donieft wëlle mir eng Deckelung vum Präis fir de Basisbedarf bei Gas a Stroum aféieren. De Verbrauch, dee vum gedeckelte Präis ofgedeckt ass, gëtt opgrond vu der Wunnfläch an der Zuel vun de Persounen am Stot festgeluecht. Fir de Bedarf deen doriwwer eraus geet, gëlle méi héisch Präisser je no Verbrauch. Esou eng Deckelung respektiv Stafflung vu Präisser gesinn déi Lénk och als Energiespuermesure, wëll grouss Verbraucher en Ureiz gesat kréie fir manner Energie ze verbrauchen.

Wichteg ass fir eis och, datt d’Déconnexioune vu Gas a Stroum gesetzlech ausgesat ginn fir en Ustuerm op d’Offices sociaux ze verhënneren. Parallell sollen d’Expulsiounen aus Wunnengen erëm verbuede ginn, fir ze verhënneren, dass Locatairen opgrond vun héijen Niewekäschte gekënnegt kréien.

Mëttelfristeg brauche mir awer nach ganz aner Léisungen, fir aus der aktueller Krise eraus ze kommen. D’Renovatioun vu Wunngebaier muss prioritär beschleunegt ginn fir datt souvill Stéit wéi méiglech aus der Energiefal befreit ginn. déi Lénk hunn e Modell entwéckelt, dee genee dësem Problem géif Rechnung droen: méi sozial gestaffelt Aiden, ëffentlech Kreditter, déi opgrond vun de reellen Energieerspuernisser géife rembourséiert ginn a virun allem awer eng vill méi aktiv Roll vun de Gemenge vun der Energieberodung bis zur Gestioun vun den Renovatiounsaarbechte selwer. Fir dat z’ennerstëtzen, muss an Zukunft och den energeteschen Zoustand vun enger Wunneng an der Locatioun en Afloss op de maximale Loyer hunn.

Verhënnert gi muss och, datt déi klammend Zënsen dozou féieren, dass Propriétairen, déi en Immobiliëkredit fir hir Residence principale hunn, hir Wunneng ouni eegent Verschëlde mussen opginn. Mir schloen dofir eng nei Mutuelle vir, déi virum Verloscht vun der Wunneng opgrond vu klammenden Zënsen schützt. Dëss Mutuelle soll gréisstendeels mat Hëllef vun de Garanties locatives an duerch Beiträg vun de Banken an de Bailleure gespeist ginn. Am Fall wou e Stot ouni eegent Verschëlden a finanziell Problemer geréit, soll des Mutuelle iwwer eng gewëssen Zäit eng finanziell Ënnerstëtzung liwweren.

Desweideren muss den Accès zum ëffentlechen Transport flächendeckend verbessert ginn fir der sougenannter mobilité subie – also der Ofhängegkeet vun ëmmer méi deiere Privatauto’en – en Enn setzen. Fir de Grondbesoin u Mobilitéit fir jiddereen ze garantéiere, brauche mer och e flächendeckende Ruffbus a Carsharing-System an ëffentlecher Hand.


La solidarité n’est pas un slogan, mais un programme politique – un paquet de mesures éco-sociales pour contrer la crise.

L’inflation s’est encore accentuée ces derniers mois et sans mesures d’urgence, le dédoublement des prix du gaz annoncée pour l’automne risque de mettre de nombreux ménages dans de sérieuses difficultés. Pour cette raison, déi Lénk fait une série de revendications concrètes pour aider les gens à surmonter la crise qui sont socialement équitables et qui font du sens d’un point de vue écologique.

Il est évident pour déi Lénk que l’index ne doit subir plus aucune manipulation. Décaler encore une fois l’indexation automatique des salaires signifie une perte du pouvoir d’achat pour les salariés et retraités. La prochaine tranche indiciaire doit en tout cas être déclenchée comme prévu ! Les gens ont besoin de cet argent plus que jamais. Les petites entreprises qui ont des difficultés à cause de l’inflation doivent pouvoir compter sur des aides étatiques ciblées pour surmonter ces temps difficiles.

En complément, les citoyennes et citoyens ont besoin d’une aide étatique pour affronter la crise. Nous plaidons pour des aides qui produisent un effet immédiat et qui sont accessibles sans démarches bureaucratiques. Ainsi, nous revendiquons depuis le mois de février une aide de crise avec un montant de base de 200€ par mois pour chaque ménage et 50€ supplémentaires pour chaque personne dans le ménage. Le montant de cette aide de crise doit être adapté avec les nouvelles chiffres du Statec et être échelonnée de manière progressive pour que les revenus faibles reçoivent d’avantage d’argent.

Aussi, nous avons besoin d’un gel des prix pour la consommation de base en gaz et en électricité. La quantité de gaz et électricité qui est couverte par le gel des prix est fixé en fonction de la surface habitable et du nombre de personnes dans le ménage. Pour la consommation au-delà de ce seuil, des prix plus élevés sont facturés selon la hauteur de la consommation. Ce modèle est également une mesure pour économiser de l’énergie, puisque la consommation abusive est pénalisée.

Pour déi Lénk, il est également important d’interdire temporairement les déconnexions de l’approvisionnement en gaz et en électricité pour éviter une ruée sur les offices sociaux. En parallèle, les expulsions doivent à nouveau être suspendues pour éviter que les locataires soient expulsés à cause des charges locatives qui explosent.

A moyen terme, d’autres solutions sont encore nécessaires pour sortir de la crise. Il est ainsi prioritaire d’accélérer considérablement la rénovation énergétique des logements pour extirper le plus de gens possible du piège énergétique. déi Lénk a développé un modèle pour affronter ce défi : des aides qui sont échelonnés selon le revenu des bénéficiaires, des crédits publics qui sont remboursés selon les économies réelles en énergie et surtout un rôle beaucoup plus actif pour les communes qui doivent s’impliquer depuis le conseil énergétique jusqu’à la gestion des travaux de rénovation. Pour soutenir cette offensive, nous plaidons également pour que l’état énergétique d’un logement soit un critère pour déterminer la hauteur du loyer maximal

Il est également nécessaire d’éviter que les propriétaires perdent leur logement parce qu’ils ne peuvent plus honorer leur crédit immobilier à cause de la hausse des taux d’intérêt. Dans ce contexte, nous proposons la mise en place d’une mutuelle qui protège contre le risque de la hausse des taux d’intérêts et qui serait financé par les garanties locatives, ainsi que par des contributions des banques et des bailleurs. Dans le cas où un ménage se retrouve dans des difficultés financières sans faute de sa part, cette mutuelle pourrait fournir des aides temporaires.

Finalement, l’accès au transports publics doit être amélioré sur tout le territoire national pour en finir avec la mobilité subie, c’est-à-dire la dépendance vis-à-vis des voitures individuelles de plus en plus chères. Pour couvrir les besoins de base en matière de mobilité, nous avons également besoin d’un système public de bus sur demande et d’un système public de Carsharing.

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