Fir e staarken, fairen an nohaltege Pensiounssystem.

D’Ukënnegung vun der Regierung, eng grouss Debatt iwwert d’Zukunft vun eisem Pensiounssystem ze féieren, berout vun Ufank un op schwaache Fundamenter. Ouni Detailer oder zouverlässeg Informatioune riskéiert dës Debatt eng geféierlech Richtung ze huelen. An zwee ganz schlecht Weeër schéngen och schonn ze ofzezeechnen: Entweder méi an déi 2. an 3. Pilier investéieren (d.h. Zousazversécherunge vun Employeuren a privat Pensiounsversécherungen) an eng Verschlechterung vum aktuelle System akzeptéieren, deen op Solidaritéit berout; oder déi schlëmm Auswierkunge vun der Reform vun 2012 acceleréieren, wat enger Beschleunegung vum sozialen Ofbau entsprécht.

Dës politesch Orientéierung baséiert op katastrophale Projektiounen, déi sech ëmmer als falsch erausstellen.  Amplaz d’Ausgabe weider ze reduzéieren, ass et héich Zäit un eng bedeitend Erhéijung vun de Recetten ze denken. Et schéngt eis offensichtlech ze sinn, datt an enger Gesellschaft, déi ëmmer méi al gëtt, e méi groussen Deel vum geschafene Räichtum un déi Pensionéiert goe muss. Dobäi kënnt, datt d’Aarmut bei de Rentner an de leschten 10 Joer explodéiert ass. Et geet also drëms, Leit an der Pensioun géint dës Tendenz ze schützen.

Eise Verdeelungssystem ass universell, solidaresch, intergenerationell, flexibel an demokratesch, wärend de Kapitaliséierungssystem (3. Pilier) dat alles net ass. Am Géigendeel, en ass héich spekulativ a geféierlech. Loosst eis drun erënnere wat wärend der Finanz- a Wirtschaftskris vun 2008 geschitt ass, duerch déi Zéngdausende vu Leit, besonnesch an den USA, hir ganz Altersvirsuerg iwwer Nuecht verluer hunn.

déi Lénk ass déi éischt Partei, déi kuerz- a mëttelfristeg konkret Propositioune mécht, fir d’Nohaltegkeet vum ëffentleche System ze garantéieren an och adequat Pensiounen ze garantéieren, déi géint Aarmut schützen

  1. de Cotisatiounsdeckel (5 mol de soziale Mindestloun) ofschafen, fir datt déi héchst Léin hiren Deel bäidroen;
  2. op all Elementer vun der Aarbecht cotiséieren (d‘Mesuren a) a b) bréngen zousätzlech Recette vu ronn 800 Milliounen Euro)
  3. d’Ausgabe vun der Pensiounskeess reduzéieren, déi keen direkten Zesummenhang mam Ausbezuele vun de Pensiounen hunn. Hei kënne ronn 220 Milliounen Euro agespuert ginn;
  4. déi schiedlech Mechanisme vun der Di Bartolomeo-Reform vun 2012 ofschafen: d‘Erhale vun „Allocation de fin d’année“ an d’Bäibehale vun der Upassung vun de Pensiounen un d‘Gehälter.
  5. de Montant vun der Mindestpensioun op den Niveau vum soziale Mindestloun setzen.
  6. mëttelfristeg (ongeféier 2040): d‘Erhéijung vun der Cotisatiouns vun 3×8 op 3×9%.

Dës Propositioune garantéieren déi finanziell Zouverlässegkeet vum System fir déi nächst 2 oder 3 Joerzéngten a bidde strukturelle Schutz géint d‘Altersaarmut. Géint dat üblecht Liddche vun der Kierzung vun den Depensen, sinn déi Lénk decidéiert fir d’Argument vun der Erhéijung vun de Recetten ze verdeedegen, fir esouwuel d’Nohaltegkeet vum ëffentleche System wéi Pensiounen ze garantéieren, déi géint Aarmut schützen.


Pour un régime de pension fort, juste et durable

L’annonce du gouvernement de vouloir mener un grand débat sur l’avenir de notre système de pension repose dès le début sur des bases fragiles. En l’absence de détails et d’informations fiables, ce débat risque de prendre une direction dangereuse. Et deux pistes très mauvaises sont déjà en train de se dessiner : soit investir davantage dans les 2ème  et 3ème piliers (c’est-à-dire les régimes d’assurance complémentaires mis en place par les employeurs et les assurances pension privées) et accepter une dégradation de l’actuel système solidaire par répartition ; soit accélérer les effets néfastes de la réforme de 2012 – dont les premiers effets négatifs commencent déjà à se ressentir –, ce qui correspond à une accélération du démantèlement social en cours.

Cette orientation politique se base sur des projections catastrophiques, qui se sont toujours relevées fausses.  Au lieu de baisser davantage les dépenses du système, il est grand temps de penser à une augmentation significative des recettes. Il nous semble évident que dans une société vieillissante, une plus grande part de la richesse créée devrait revenir aux retraités. S’y ajoute que le taux de pauvreté des retraités a explosé ces 10 dernières années. Par conséquent il s’agit de les protéger contre cette tendance catastrophique.

Le système par répartition est universel, solidaire, intergénérationnel, flexible et démocratique tandis que le système par capitalisation (3ième pilier) ne l’est pas. Il est hautement spéculatif et dangereux. Rappelons ce qu’il s’est produit avec la crise financière et économique de 2008 lors de laquelle des dizaines de milliers de personnes, surtout aux Etats-Unis, ont perdu du jour au lendemain l’intégralité de leur épargne vieillesse.

déi Lénk est le premier parti qui fait des propositions concrètes à court et à moyen terme pour assurer la longévité du système tout en garantissant des montants adéquats pour se protéger contre la pauvreté :

  1. supprimer le plafond de cotisation (cinq fois le salaire social minimum) afin que les salaires les plus élevés contribuent leur juste part  ;
  2. cotiser sur tous éléments du travail (les mesures a) et b) apportent de recettes supplémentaires d’environ 800 millions d’euros) ;
  3. réduire les dépenses de la CNAP (Caisse nationale d’assurance pension), qui n’ont pas de lien direct avec le paiement des pensions. Il s’agit d’environ 220 millions d’euros ;
  4. abroger les mécanismes néfastes de la réforme Di Bartolomeo de 2012 : maintien de l’allocation de fin d’année et maintien intégral de l’ajustement des pensions à l’évolution des salaires.
  5. augmenter le montant de la pension minimum au niveau du salaire social minimum.
  6. à moyen terme (vers 2040) : relever le taux de cotisation de 3×8 à 3×9%.

Ces propositions garantissent une fiabilité financière pour le système pour les 2 ou 3 décennies à venir tout en protégeant structurellement les retraités de l’exposition au risque de pauvreté. Face à la traditionnelle rengaine d’une réduction des dépenses, déi Lénk est déterminé à défendre l’argument d’une hausse des recettes afin de garantir à la fois la durabilité du système public et des pensions qui protègent contre le fléau de la pauvreté.

Les 100 premiers jours du gouvernement Frieden-Bettel.

Retour vers le futur avec le nouveau Luc.

Luc Frieden tente de jouer le rôle du patriarche autoritaire du CSV du passé. « Je suis en quelque sorte le patron de tous les gens de ce pays », a-t-il déclaré dans une interview. Mais non, ce n’est pas lui. C’est pourquoi déi Lénk espère que lui et son gouvernement n’ont pas oublié quelque chose de fondamental : ils ont un patron, à savoir la population et sa représentation démocratique, la Chambre.

Le nouveau Luc veut reprendre là où l’ancien Luc s’était arrêté : un régime autoritaire et néolibéral. Le rêve du CSV d’imposer l’austérité au Luxembourg doit être mis en œuvre. Un rêve pour le CSV et ses amis de l’économie, mais un cauchemar pour la plupart des travailleurs.

Notre société n’a pas besoin d’une cure d’austérité, mais bien de davantage d’investissements dans l’éducation, la santé, le logement, la garde d’enfants, la politique climatique et la lutte contre la pauvreté. Et c’est pourquoi nous avons besoin de l’exact opposé d’une politique fiscale qui favorise les riches et les grandes entreprises. C’est cette politique qui a conduit à la crise du logement. Les terrains à bâtir et les biens immobiliers sont de plus en plus concentrés entre quelques mains. Après tout, ce gouvernement ne fait pas semblant de se soucier des locataires. On l’a vu à la fameuse table nationale du logement (Logementsdësch), qui a à peine duré une journée, car le nouveau Luc discutait exclusivement avec ses copains promoteurs. Pas de représentants des locataires, pas de syndicats, pas de chercheurs. Entre personnes partageant les mêmes idées, il est plus facile de papoter autour d’un café et d’un gâteau.  La politique climatique de la coalition CSV-DP s’annonce aussi catastrophique que la politique du logement. Luc Frieden ne veut pas d’une politique climatique « qui agace ». Il entend par là une politique qui ne dérange pas ses amis de l’économie. Les riches devraient pouvoir se déplacer en toute quiétude en jet privé entre Dubaï et la City de Londres. Les entreprises doivent pouvoir se développer et les critères climatiques constitueraient un frein terrible. Luc Frieden ne semble pas comprendre que les conséquences du changement climatique vont nous coûter très cher. Mais les conséquences seront surtout supportées par les plus pauvres, et ce gouvernement n’a pas beaucoup d’estime pour les pauvres. C’est peut-être ça la quintessence du fameux « esprit de Senningen» invoqué par le Premier ministre. L’esprit de Senningen est celui qui ne s’excuse pas. Ou Léon Gloden s’est-il excusé d’avoir menti à la radio et à la télévision lorsqu’il parlait de grosses limousines avec des gangs de mendiants organisés ? Ou quelqu’un a-t-il entendu des excuses de la part du ministre de l’Éducation après avoir frappé le poing sur la table d’un restaurant, brisant une tasse et agressant une femme, à titre privé et/ou professionnel ? Ou bien les conséquences ont-elles été tirées de l’amalgame de l’exercice privé et professionnel du pouvoir ? L’esprit de Senningen est donc aussi celui du « machisme autoritaire ». Rappelons-nous que ce gouvernement a fait de la lutte contre la pauvreté sa priorité. Mais l’esprit de Senningen combat les pauvres et non la pauvreté. Comment comprendre autrement la réponse du ministre du Travail à une question de déi Lénk sur les travailleurs pauvres : « Il n’y a pas que des gagnants dans le monde du travail, c’est comme ça. » La pauvreté est donc une loi naturelle. Cela signifie probablement : tant pis, passons à autre chose. Le ministre de la Sécurité sociale, qui veut affaiblir le système public de retraites, nous a montré que ce n’est pas une loi naturelle. Parce qu’une attaque cpontre ce système risaue de créer de la pauvreté supplémentaire. Et si tel est l’esprit de Senneng, alors nous devons commencer à résister.


100 Deeg Frieden-Bettel.

Back to the future mam neie Luc.

De Luc Frieden versicht sech an der Roll vum autoritären CSV-Patriarch aus der Vergaangenheet. « Ech sinn e bëssen de Chef vun alle Leit hei am Land », sot en an engem Interview. Mee nee, dat ass hien net. Dofir hoffen déi Lénk datt hien a seng Regierung eppes Fundamentales net vergiess hunn : si hunn e Chef, nämlech d’Bevëlkerung a seng demokratesch Vertriedung, d’Chamber.

Den neie Luc wëllt do wieder maache wou den ale Luc ëmmer opgehalen huet : autoritär an neoliberal regéieren. Der CSV hire fiichten Dram fir Austeritéit hei zu Lëtzebuerg ze bedreiwe soll ëmgesat ginn. En Dram fir d’CSV an hir Amigos aus der Wirtschaft, awer en Albdram fir déi meescht schaffend Leit hei zu Lëtzebuerg.

Eis Gesellschaft brauch keng Austeritéitskur, mee eendeiteg méi Investitiounen an d‘Bildung, an d‘Gesondheet, an de Logement, an d’Kannerbetreiung, an d’Klimapolitik, an an d‘Bekämpfung vun der Aarmut. An dofir brauche mer genau de Géigendeel vun enger Steierpolitik, déi déi Räich an déi grouss Entreprise favoriséiert.

Déi Politik huet och zur Logementskris gefouert. Bauland an Immobilien hunn sech ëmmer méi an e puer Hänn konzentréiert. Ëmmerhi mécht dës Regierung net esou wéi wann se sech ëm d’Locatairë bekëmmere géif. Dat hu mer beim sougenannten nationale Logementsdësch gesinn, dee knapp en Dag gedauert huet, well de neie Luc sech do ausschliisslech mat senge Promoteurscopainen ënnerhalen huet. Kee  Mieterschutz keng Gewerkschafte keng Fuerscher. Ënner Gläichgesënnten ass et méi einfach e bëssen iwwer Kaffi a Kuck ze poteren.

Änlech katastrophal wéi d’Logementspolitik annoncéiert sech d’Klimapolitik vu Schwaarz-Blo. De Luc Frieden wëll keng Klimapolitik „déi nervt“. Domat mengt hien eng Politik, déi seng Kolleegen aus der Wirtschaft net nervt. Déi Räich solle wieder rouege Gewëssens mam Privatjet tëscht Dubai an der Londoner City pendelen. Entreprise musse kënne wuessen, an do stéiere Klimaoploen natierlech terribel. De Luc Frieden schéngt net ze verstoen, datt d’Konsequenze vum Klimawandel eis wäerte ganz vill kaschten. Mee d’Konsequenze wäerten haaptsächlech déi Äermsten droe mussen, a fir déi huet dës Regierung net vill iwwreg.

Dat ass vläicht och d’Quintessenz vun deem berüümte „Geescht vu Senneng“, deen de Premier invoquéiert huet. De Geescht vu Senneng ass een, deen sech net entschëllegt. Oder huet de Léon Gloden sech entschëllegt, datt hien um Radio an op der Tëlee gelunn huet, wéi hie vun décke Limousine mat organiséierten Heescherbande geschwat huet? Oder huet een eng Entschëllegung vum Edukatiounsminister héieren, datt hien an engem Lokal mat der Fauscht op den Dësch geschloen huet, esou datt d’Tasen zerbriechen an eng Fra, privat an/oder professionell aggresséiert? Oder goufe Konsequenze gezunn aus dem Amalgam vu privater a professioneller Muechtausübung? De Geescht vu Senneng ass och dee vum ‘autoritäre Machismus’.

Wann ee bedenkt datt dës Regierung sech d’Aarmutsbekämpfung op de Fändel geschriwwen huet. Mee de Geescht vu Senneng bekämpft Aarmer an net d’Aarmut. Wéi soss soll een dem Aarbechtsminister seng Äntwert op eng Fro vun déi lénk zu de Working poor verstoen: „Datt et an der Aarbechtswelt net nëmme Gewënner gëtt, dat ass eben esou.” D’Aarmut ass also een Naturgesetz. Dat bedeit wuel: pech domm gaangen.

Datt dat keen Naturgesetz ass, dat huet eis d’Ministesch fir sozial Ofsécherung gewisen, déi wëll den ëffentleche Pensiounssystem schwächen. Well esou schaaft een nämlech Aarmut. A wann dat de Geescht vu Senneng ass, da musse mer ufänken eis ze wieren.

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