[Dossier] Pour une paix juste au Proche-Orient

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Document de positionnement de déi Lénk par rapport au conflit israélo-palestinien

[…] En conclusion, déi Lénk exige / exige que :
1) la création et la reconnaissance pleine et entière de l’État palestinien dans les frontières conformes aux résolutions de l’ONU ;
2) l’arrêt de la colonisation et le démantèlement des colonies sur les territoires occupés ;
3) le retrait des forces israéliennes de Cisjordanie ;
4) la démolition du mur ;
5) la levée complète et définitive du blocus de Gaza ;
6) la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens ;
7) la reconnaissance par toutes les parties au conflit du droit au retour de tous les réfugiés palestiniens et une mise en œuvre de ce droit juste et appropriée ;
8) les Palestiniens d’Israël soient traités de manière juste et égale, sans discrimination ni persécution de la part de l’État d’Israël ;
9) les États européens, dont le Luxembourg, refusent de cautionner le « caractère juif » de l’État d’Israël, sous peine de favoriser que ce dernier soit un État d’apartheid, ethnique et théocratique, non démocratique, et n’exigent pas une telle reconnaissance de la part des Palestiniens (ceux de Palestine et ceux d’Israël) sous peine de favoriser leur exclusion, leur minorisation et leur discrimination ;
10) l’arrêt du soutien de la politique israélienne par les États-Unis ;
11) le soutien à l’État de Palestine et à toutes les victimes palestiniennes dans l’accès à la Cour pénal international pour qu’y soient jugés et sanctionnés les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés par Israël à leur égard ;
12) des interventions plus nettes et plus déterminées de l’Union européenne pour les droits du peuple palestinien et pour une paix juste entre les deux peuples, par des mesures et des sanctions semblables à celles qui ont été prises récemment dans le cadre d’autres conflits, telles que :
a. l’embargo sur toutes livraisons vers Israël d’armes, de composants d’armes ou de technologies à usage militaire ;
b. la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël jusqu’à ce que le gouvernement israélien se conforme au droit international ;
13) de faire appel aux entreprises luxembourgeoises de ne plus acquérir de produits israéliens fabriqués dans les territoires illégalement occupés.

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[Dossier] Pour un véritable renouveau constitutionnel

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Sommaire:

I. Nos prises de positions au sujet de:

1. Questions du référendum: critique des questions retenues; propositions de
questions supplémentaires
2. Question de la monarchie
3. Réforme du Conseil d’Etat

II. Pour une véritable avancée constitutionnelle :

1. Un nouvel agencement des droits et des institutions
2. Une définition substantielle d’un Etat social, laïque, démocratique
3. Une avancée en matière des droits fondamentaux
4. De nouveaux droits sociaux

III. Une procédure démocratique pour le renouveau constitutionnel

IV. Une constitution alternative pour relancer le débat

[Dossier] Crise de l’Etat et Constitution: quel Etat pour demain?

La coordination nationale de déi Lénk, 25 juin 2013.
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L’adoption d’une constitution révisée, a fortiori d’une « nouvelle constitution », n’est pas un acte législatif comme un autre, et moins que jamais au moment où le pays est secoué par une profonde crise politique et institutionnelle, dans un contexte européen et mondial de crises économiques, sociales et écologiques. Le choix d’une constitution a été historiquement et doit être un choix de société, qui nécessite un large débat public, incluant activement toute la « société civile ».

Le projet dans sa forme actuelle ne répond pas aux défis d’un véritable renouvellement démocratique et social de notre pays. Des avis comme celui de la Chambre des Salariés et de la Commission Consultative des Droits de l’Homme, de même que les commentaires de certains spécialistes du droit constitutionnel ont déjà soulevé ces insuffisances. En plus, le projet est dépassé par la crise institutionnelle actuelle, car il n’apporte guère de réponse aux questions que cette crise soulève.

Les graves dérives au sein d’institutions publiques comme le SREL, le mépris de la liberté citoyenne révélée par l’espionnage politique, les glissements dans la séparation des pouvoirs (intimidation de la justice, interventions douteuses dans la rédaction de textes législatifs…), le mépris affiché à l’égard du pouvoir législatif qui se laisse faire, la mise en cause de la liberté de presse, tout cela exige une très sérieuse réflexion sur les garanties constitutionnelles de l’Etat de droit.
L’Etat social qui a émergé au 20e siècle n’a pas vraiment trouvé son expression dans une constitution encore fortement marquée par la conquête de certaines libertés publiques au 19e siècle. L’exercice de ces libertés par toute la population, l’égalité qui fonde la démocratie exige des droits sociaux forts. Le projet de révision – en l’état actuel – ne répond guère à ce défi non plus. La menace croissante qui pèse aujourd’hui sur ces droits sociaux exigerait une affirmation bien plus forte et précise de leur valeur constitutionnelle.

Il n’est pas acceptable qu’un projet élaboré en commission soit simplement soumis pour oui ou non à la Chambre des Députés ni même à un référendum. Un large débat public, pluriel et contradictoire, sur les questions constitutionnelles essentielles, ouvert aux nouvelles propositions, devrait précéder une consultation populaire.

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[Dossier] Citoyenneté et Nationalité: Pour une prise en compte de la réalité

La coordination nationale de déi Lénk, 20 février 2013.
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Résumé

Le Luxemburg connaît depuis quelques décennies de profonds changements économiques, sociologiques, linguistiques. Ces changements ébranlent, comme dans aucun autre pays européen, les façons anciennes de concevoir les notions de citoyenneté et de nationalité. On peut avoir diverses approches théoriques qui donnent un autre contenu à ces notions. Toujours est-il que les nationaux luxembourgeois, tout comme le peuple électoral qu’ils constituent en matière d’élections législatives, tendent à devenir minoritaires dans le pays réel tel qu’il existe.

43% de la population sont des nonnationaux et des non-votants. Il s’y ajoute que, vu la composition du salariat, une forte majorité des ouvriers du secteur privé se voit ainsi exclue des droits citoyens. Nous ne sommes donc déjà plus en régime de démocratie universelle et au Luxembourg la « nation luxembourgeoise », du moins si on la voit au sens traditionnel, n’en est plus qu’une parmi plusieurs!
Il faudra donc agir conjointement dans deux directions afin de tenir compte de la réalité:

(A) Nous pensons qu’il faut commencer par la question de la démocratie en accordant le droit de vote également en matière d’élections législatives aux résidents nonluxembourgeois. Nous préconisons donc avant tout la citoyenneté de résidence en matière de l’exercice du droit de vote à tous les niveaux. Il faut que droit de vote et nationalité soient clairement dissociés.

(B) La nationalité continuera de régir e.a. le droit de la famille. Dans le but de rapprocher le peuple légal (existant surtout d’après la filiation) du peuple réel (habitant au pays), nous préconisons un véritable droit du sol en ce qui concerne l’accès à la nationalité. Tous les enfants nés ou grandissant dans ce pays devront pouvoir accéder sans problème à la nationalité luxembourgeoise. Nous préconisons aussi d’autres facilitations de l’accès à la nationalité.

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[Dossier] La politique économique en Europe et au Luxembourg

Extrait du Dossier « La politique économique en Europe et au Luxembourg ». Auteurs: Groupe de Travail « Economie » – déi Lénk
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[…]

III. Les alternatives de la gauche à la politique néolibérale en Union Européenne et au Luxembourg

Le 8e plan d’austérité imposé au parlement et aux travailleurs grecs montre jusqu’où les dirigeants de l’Europe sont prêts à aller pour imposer leurs dogmes de politique économique: ni la récession dramatique, ni la misère sociale ne les font reculer devant la cruelle mise sous tutelle de la Grèce. La Grèce devient le laboratoire pour les pires contreréformes qui annulent les acquis du monde ouvrier du XXe siècle et bien des acquis de souveraineté démocratique. Il faudra désormais une mobilisation radicale et unitaire des travailleurs d’Europe pour inverser le cours du continent. Les orientations à prendre sont forcément des orientations de rupture.

Au niveau européen il faudra:
· Inverser la politique d’austérité qui mène à la récession et à l’appauvrissement massif et la remplacer par des plans de relance.
· Faire des réformes fiscales radicales harmonisées pour inverser la répartition des richesses produites, pour empêcher la course au dumping fiscal et assurer un contrôle strict des capitaux entre autre par une taxe substantielle européenne sur les flux.
· Nationaliser les banques et installer un contrôle démocratique sur leur orientation en affaires.
· Faire dans tous les pays un audit de la dette sous contrôle démocratique afin de connaître les créanciers principaux et de détecter les dettes qui peuvent être considérées comme illégitimes.
· Recréer le plein emploi par un partage du travail sur toutes les mains et une réduction continentale et massive du temps de travail.

L’application de cette alternative radicale doit encore être différenciée suivant les situations nationales:
· Les pays lourdement endettés de la zone euro, qui n’ont plus de variables d’ajustement devraient – selon les cas – annuler, réaménager ou renégocier la dette (comme l’Argentine face au FMI).
· Dans les pays largement exportateurs comme l’Allemagne une augmentation conséquente des salaires s’impose. Elle réduirait à la fois les inégalités sociales dans le pays concerné et les inégalités d’échange au sein de l’Union.
· La nationalisation des banques dans des pays comme le Luxembourg ou l’Irlande ne donne un sens que pour les banques qui ont un rôle structurant dans l’économie nationale. La levée du secret bancaire reste un objectif d’intérêt général. Le rôle de la banque centrale européenne doit être redéfini e.a. pour lui permettre d’intervenir directement dans les pays et les banques centrales nationales doivent revenir sous contrôle public.
· Il faut créer un Fonds européen de développement social et solidaire, une sorte de banque publique européenne destinée à faciliter les investissements publics en faveur du développement social et écologique. Il s’agit d’en arriver à un développement harmonieux des différents pays dans une logique égalitaire et de redéveloppement d’une production et d’une économie réelle durable.

Au Luxembourg, les priorités économiques à insérer dans une dynamique européenne de refondation sociale, démocratique et économique seront:
· La redistribution de la richesse créée du capital vers les salaires et les services publics.
· Le développement économique doit se faire sous une influence politique grandissante pouvant assurer une orientation diversifiée et durable au lieu du monolithisme actuel autour de la place financière. Cette orientation doit comporter une lutte contre le démantèlement industriel de la Grande Région et une ré-industrialisation dans l’ensemble du domaine du marché de travail national et transfrontalier suivant des critères de développement des technologies hautes, écologiques et durables.
· Pour le financement du développement il faudra créer un pôle de financement public englobant les banques Dexia-BIL et KBL à nationaliser.
· Le fonds de réserve des pensions doit être investi d’une façon sûre et stable dans des fonds publics opérant notamment dans le domaine de l’urbanisme et de construction massive de logements sociaux. Le fonds doit rester la propriété des retraité(e)s et des salarié(e)s.
· Le système d’éducation doit être développé dans un sens juste et efficace offrant la meilleure formation aux jeunes tant qu’aux adultes en déficit de formation sans négliger les connaissances générales approfondies qui sont à la base de toute réorientation
ultérieure.

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[DOSSIER] Pour une vraie réforme de l’école

Dossier de déi Lénk sur la réforme de l’école.
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Résumé

I. Le débat sur la réforme de l’école est nécessairement un débat sur la société. Les nouvelles logiques marchandes, l’extension de la précarité, l’environnement culturel, les conditions de travail et de vie des parents, leurs pratiques éducatives – autant de facteurs qui ont une forte influence sur le développement des enfants. L’école n’intervient qu’à un moment déjà tardif de ce développement. Il faut donc thématiser les évolutions sociales qui favorisent la réussite ou l’échec de et à l’école et agir en conséquence.

II. L’école aujourd’hui tend à aggraver les inégalités socio-culturelles au lieu de les réduire. Or, les projets gouvernementaux semblent plus orientés sur un utilitarisme économiste, sur « l’employabilité » que sur une stratégie d’émancipation égalitaire. Celle-ci exigerait d’abandonner les préjugés idéologiques sur de prétendues aptitudes « innées » et/ou irréversibles, le tabou de la ségrégation des filières à l’âge de 12 ans, l’accent excessif sur la « bonne » orientation, et de développer de nouvelles pratiques d’apprentissage en commun.

III. Le débat scolaire souffre d’imprécisions et de malentendus qui exigent une clarification critique des concepts : cela vaut pour les « compétences », pour « l’évaluation », pour la « culture générale » (versus la spécialisation). IV. L’objectif de la réduction des inégalités autant que la promotion d’une citoyenneté solidaire exige la construction d’une « école pour tous », c’est-à-dire d’un apprentissage commun jusqu’à la fin de l’obligation scolaire. Un tel projet nécessite une préparation sérieuse, c’est pourquoi nous proposons une loi cadre avec les grands objectifs et un calendrier. Dans ce contexte surtout, il est indispensable de réformer les méthodes d’apprentissage ET d’évaluation.

V. La question des langues est décisive – et difficile. Nous plaidons pour le maintien du multilinguisme, avec une revalorisation du luxembourgeois, une autre hiérarchie entre le français et l’allemand, et une nouvelle approche des langues véhiculaires. D’où : alphabétisation en Luxembourgeois (langue « fédératrice ») ; 1e langue étrangère (pour beaucoup d’enfants déjà la 2e voire la 3e) : le français ; 2e l’allemand ; enfin l’anglais. Nous proposons que ces pistes soient ouvertement débattues.

VI. La réforme du lycée : a notre avis, au lieu d’un nouvel agencement des sections (les « dominantes »), il faudrait commencer par une analyse et une révision profonde des contenus et des méthodes, dans toutes les branches, notamment sous l’aspect de l’interdisciplinarité, mais aussi des formes d’apprentissage. Le tutorat et le travail personnel sont des mesures positives, mais leur succès dépend des méthodes et des moyens.

VII. « Cours unique » : A l’école fondamentale comme au lycée, la ségrégation entre les actuels cours de « Fomos » et d’instructions religieuse doit être dépassée par un cours unique de « philosophie pratique ».

VIII. L’accueil pré- et extrascolaire doit se distinguer de la logique scolaire et préserver explicitement pour les enfants et les jeunes des espaces de liberté et de jeu.

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