Am Virfeld vun der COP30: D’Regierung mécht am Dossier Klimaschutz näischt!

De Mëttwoch den 29. Oktober huet an der Chamber, op Initiativ vun déi Lénk, eng Debatt stattfonnt iwwer d’COP30 Zu Belém a Brasilien. Dës Debatt war absolutt néideg well Klimapolitik fir déi schwaarz-blo Regierung keng Prioritéit ass, fir et léif ze soen. D’Zuele sinn alarméierend, d’Naturkatastrophen heefen sech, all d’Indicateure weisen an déi falsch Richtung.

déi Lénk hunn zwou Motiounen deposéiert:

  • déi éischt huet ënnert anerem eng Erhéijung vun der Lëtzebuerger Contributioun am Kampf géint de Klimawandel gefuerdert;
  • déi zweet huet gefuerdert datt d’Regierung sech verstäerkt géint Deforestatioun asetzt.

D’LSAP an déi Gréng hunn eis Motioune matgedroen, d’Regierung huet se alle béid verworf.


À l’approche de la COP30 : le gouvernement ne fait rien en matière de protection du climat !

Le mercredi 29 octobre, un débat a eu lieu à la Chambre des députés, à l’initiative de déi Lénk, sur la COP30 qui se tiendra à Belém, au Brésil.
Ce débat était absolument nécessaire, car la politique climatique n’est clairement pas une priorité pour le gouvernement noir-bleu — pour le dire gentiment.
Les chiffres sont alarmants, les catastrophes naturelles se multiplient, et tous les indicateurs pointent dans la mauvaise direction.

déi Lénk ont déposé deux motions :

  • La première demandait, entre autres, une augmentation de la contribution du Luxembourg à la lutte contre le changement climatique.
  • La seconde exigeait que le gouvernement renforce son engagement contre la déforestation.

Le LSAP et les Verts ont soutenu nos motions, mais le gouvernement les a toutes deux rejetées.

Question parlementaire relative à une entreprise luxembourgeoise active dans les Territoires palestiniens occupés

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Affaires étrangères.

Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a récemment mis à jour sa liste des sociétés liées au développement des colonies israéliennes, considérées comme illégales par le droit international. Une entreprise luxembourgeoise continue à figurer sur cette liste.

Dans sa réponse à la question parlementaire n°1245 des députés Franz Fayot et Yves Cruchten datant du 28 octobre 2024, Monsieur le ministre des Affaires étrangères a indiqué avoir contacté l’entreprise en question par courrier « exprimant ses préoccupations quant aux activités de l’entreprise dans le Territoire palestinien occupé et rappelant ses obligations en vertu des principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme ». Monsieur le ministre avait également expliqué dans cette réponse que le ministère assurait le suivi de cette lettre et qu’il continuerait à suivre de près les évolutions en la matière.

Rappelons à cet endroit que les relations commerciales et les investissements vers les Territoires palestiniens occupés sont explicitement interdits par la Cour internationale de justice.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre :

1) Quelles suites ont été données à la lettre mentionnée plus haut et quelles évolutions ont pu être constatées dans ce dossier depuis octobre 2024 ?

2) Quelle est la réaction de Monsieur le ministre face au constat que ladite entreprise continue à figurer sur la liste de l’ONU ? Monsieur le ministre est-il d’accord pour dire que cette situation est inacceptable ?

3) Quelles mesures le gouvernement entend-il entreprendre afin de faire en sorte qu’aucune société luxembourgeoise ne figure sur la liste de l’ONU lors de la prochaine mise à jour ?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

D’Prioritéit bleift de Genozid ze stoppen

déi Lénk begréissen ausdrécklech, datt d’Regierung sech endlech dozou duerchgeronge krut, de Staat Palästina formal unzeerkennen. Mee déi éischt Prioritéit bleift, de Genozid ze stoppen.

Gëschter huet de Premier Luc Frieden op enger Konferenz zu New York offiziell ugekënnegt, datt Lëtzebuerg de Staat Palästina formal unerkennt an dat an de Grenze vun 1967 gemäss der Resolutioun 2334 vum UN-Sécherheetsrot. déi Lénk begréissen ausdrécklech dëse Schratt, deen an eisen Ae scho laang iwwerfälleg ass. Mir erënneren drun, datt d’Chamber op Initiativ vun déi Lénk dës Unerkennung scho säit 2014 fuerdert.

D’Unerkennung vu Palästina ass politesch immens wichteg, mee d’Urgence ass a bleift am Moment de Genozid an der Gaza-Sträif ze stoppen. D’Regierung Netanjahu muss dozou gezwonge ginn déi militäresch Operatiounen ze stoppen, onageschränkt humanitär Hëllef an d’Gaza-Sträif ze loossen, d’Annexiounsbestriewungen opzeginn an un de Verhandlungsdësch zeréck ze kommen. A fir dat z’erreeche féiert aktuell kee Wee laanscht international Sanktiounen.

Mir fuerderen dofir d’Regierung weiderhin op, sech aktiv fir staark international Sanktioune géint de Staat Israel anzesetzen, bis datt déi israeelesch Regierung nees dat internationaalt Recht anhält an sech eeschthaft u Friddensverhandlunge bedeelegt. Donieft erwaarde mir, datt d’Regierung an Tëschenzäit och ambitionéiert bilateral Sanktiounen decidéiert, sou wéi d’Belsch an och Spuenien dat ugekënnegt hunn. Mir fuerderen ënnert anerem, datt d’Regierung direkt de Lëtzebuerger Handelsbüro zu Tel Aviv zou mécht an d’Autorisatioun vun der CSSF fir déi israeelesch Staatsobligatiounen zeréckzitt.


La priorité reste de mettre fin au génocide dans la bande de Gaza.

La gauche salue expressément que le gouvernement ait enfin trouvé le courage de reconnaître formellement l’État de Palestine. Mais la première priorité reste de mettre fin au génocide.

Hier, le Premier ministre Luc Frieden a officiellement annoncé lors d’une conférence à New York que le Luxembourg reconnaît formellement l’État de Palestine, et ce dans les frontières de 1967 conformément à la résolution 2334 du Conseil de sécurité de l’ONU. déi Lénk salue expressément cette décision, que nous considérons depuis longtemps comme largement tardive. Nous rappelons que la Chambre, à l’initiative de déi Lénk, réclame cette reconnaissance depuis 2014.

La reconnaissance de la Palestine est politiquement très importante, mais l’urgence est et reste aujourd’hui de mettre fin au génocide dans la bande de Gaza. Le gouvernement Netanyahou doit être contraint d’arrêter les opérations militaires, de laisser entrer une aide humanitaire sans restriction dans la bande de Gaza, d’abandonner les projets d’annexion et de revenir à la table des négociations. Et pour atteindre cet objectif, il n’existe actuellement aucune alternative aux sanctions internationales. Nous appelons donc le gouvernement à continuer de s’engager activement en faveur de sanctions internationales fortes contre l’État d’Israël, jusqu’à ce que le gouvernement israélien respecte à nouveau le droit international et participe sérieusement à des négociations de paix. Par ailleurs, nous attendons du gouvernement qu’il décide entre-temps de sanctions bilatérales ambitieuses, comme la Belgique et l’Espagne l’ont déjà annoncé. Nous demandons entre autres que le gouvernement ferme immédiatement le bureau de commerce luxembourgeois à Tel-Aviv et retire l’autorisation de la CSSF pour les obligations d’État israéliennes.

Question parlementaire relative aux sanctions décidées par la Belgique à l’égard d’Israël et de responsables du Hamas

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Affaires étrangères.

Début septembre, le gouvernement fédéral belge s’est accordé sur un paquet de sanctions à l’égard d’Israël et de responsables du Hamas. Celui-ci a été annoncé par le ministre des Affaires étrangères belge dans un communiqué à l’issue d’une réunion en cabinet restreint.

Suivant cet accord, la Belgique prendra des mesures et sanctions unilatérales afin d’accroître la pression sur le gouvernement israélien et les terroristes du Hamas, ceci notamment compte tenu des obligations internationales de la Belgique dont le devoir est de prévenir tout risque de génocide.

En me basant sur les détails de ce paquet de mesures, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre des Affaires étrangères :

1) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à décider des sanctions claires (restrictions financières, gel des avoirs, interdiction d’entrer sur le territoire) à l’égard de colons israéliens violents et de responsables du Hamas sur base des listes dressées par l’UE ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?

2) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à déclarer les ministres extrémistes Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich et les leaders politiques et militaires du Hamas personae non gratae sur le territoire luxembourgeois ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?

3) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à décider une interdiction d’exportation et de transit pour tous les biens militaires destinés à un usage par Israël, y compris les biens à double usage lorsque l’utilisateur final est militaire ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?

4) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à décider une interdiction nationale d’importation des marchandises produites, exploitées ou transformées dans les territoires occupés illégalement par Israël ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?

5) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à mettre fin aux services consulaires étendus pour ses ressortissants résidant dans les colonies ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?

6) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à étudier la possibilité de refuser les visa long séjour aux Israéliens vivant dans les colonies ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?

7) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à engager des poursuites judiciaires contre ses ressortissants qui, en Israël ou en territoire palestinien occupé, se seraient rendus coupable d’une violation grave du droit international humanitaire et/ou d’une infraction terroriste ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?

8) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à refuser, aussi longtemps que la guerre se poursuit, des demandes de survol de l’espace aérien luxembourgeois émanant des autorités israéliennes pour les vols militaires ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?

9) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à stopper l’achat de matériel militaire auprès d’entreprises situées en Israël lorsque cela est possible ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?

10) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à voter au niveau européen pour la suspension (complète) du volet commercial de l’accord d’association, la suspension (complète) du volet recherche, innovation et coopération technologique de l’accord d’association, en ce compris de la participation d’Israël aux programmes de l’Union tels que Horizon Europe, la suspension de l’Agreement on Conformity Assessment and Acceptance of Industrial Products, ainsi que la coopération technique prévue par l’instrument Neighbourhood, Development and International Cooperation Instrument (NDICI) – en ce compris au travers du Technical Assistance and Information Exchange Instrument (TAIEX) mais excepté les financements profitant aux ONG israéliennes actives dans la défense des droits humains ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

Unerkennung vu Palästina : Léiwer spéit wéi nie. déi Lénk begréissen de Richtungswiessel vum Ausseminister a Saachen Unerkennung vu Palästina, vermëssen awer e formellen Engagement.

De Lëtzebuerger Ausseminister Xavier Bettel huet géigeniwwer vu Journalisten vun RTL annoncéiert, datt hien aktuell zu enger Unerkennung vum Staat Palästina am Hierscht 2025 tendéiert. Dat, nodeems hien sech iwwert Méint mat deels verwurrelten Argumenter dogéint gewiert hat. déi Lénk begréissen ausdrécklech dës Deklaratioun als wichtege Schrëtt fir ee gerechte Fridden am Noën Osten ze erreechen.

Dëse Richtungswiessel kënnt nodeems de franséische President Emmanuel Macron annoncéiert huet, datt Frankräich wäert am Hierscht de Staat Palästina unerkennen an dat ouni Konditiounen. déi Lénk géifen sech en ähnlecht kloert Bekenntnis vun der Lëtzebuerger Regierung wënschen, zemools well dat géif hëllefen eng Dynamik z’entwéckelen, déi och aner Länner kéint incitéieren, mat op dee Wee ze goen. Aktuell erkenne schonn 148 vun 193 Länner op der Welt Palästina als Staat un.

déi Lénk weise gläichzäiteg drop hinn, datt aktuell virun den Ae vun der Welt e Vëlkermord am Gaza-Sträife passéiert. D’Hongersnout huet sech an de leschten Deeg dramatesch zougespëtzt. Ierwescht Prioritéit muss sinn, dëss Katastroph ze stoppen. Nieft enger Unerkennung vu Palästina fuerderen déi Lénk dofir dréngend Sanktiounen géint de Staat Israel, bis sech déi israeleesch Regierung nees un internationaalt Recht hält.


Reconnaissance de la Palestine : mieux vaut tard que jamais. déi Lénk salue le changement de cap du ministre des Affaires étrangères concernant la reconnaissance de la Palestine, mais regrette l’absence d’engagement formel.

Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Xavier Bettel, a annoncé aux journalistes de RTL qu’il penchait actuellement pour une reconnaissance de l’État de Palestine à l’automne 2025, après y avoir résisté pendant des mois avec des arguments parfois farfelus. déi Lénk salue explicitement cette déclaration, la considérant comme une étape importante vers une paix juste au Proche Orient.

Ce changement de cap intervient après l’annonce du président français Emmanuel Macron selon laquelle la France reconnaîtrait l’État de Palestine à l’automne, sans conditions. déi Lénk souhaite un tel engagement clair de la part du gouvernement luxembourgeois, notamment parce que cela contribuerait à créer une dynamique susceptible d’encourager d’autres pays à suivre son exemple. À ce jour, 148 des 193 pays dans le monde reconnaissent déjà la Palestine comme État.

déi Lénk rappelle simultanément qu’un génocide est en cours dans la bande de Gaza sous les yeux du monde entier. La famine a fait des ravages ces derniers jours. Tout doit être mis en œuvre pour mettre fin à cette catastrophe. En plus de reconnaître la Palestine, déi Lénk appelle donc à des sanctions urgentes contre l’État d’Israël jusqu’à ce que le gouvernement israélien se conforme à nouveau au droit international.

Och Lëtzebuerg muss däitlech méi maachen.

Gëschter huet den Internationale Geriichtshaff (IGH) zu Den Haag an enger Decisioun dat ënnermauert, wat mir amfong scho laang wëssen. Den IGH ënnersträicht nämlech dass d’Staaten vëlkerrechtlech verflicht sinn fir géint eng Verschlëmmerung vun der Klimaverännerung virzegoen. Geschitt dat net, da misste Staaten Entschiedegunge bezuelen u Länner a Regiounen, wou Mënschen duerch dëst Versoe Schued dovun droen an dat gemoss un hirer historescher Verantwortung. Lëtzebuerg steet also an der Verantwortung an et ass an éischter Linn un der Regierung fir dëser Verantwortung Rechnung ze droen.

Den IGH qualifizéiert eng propper, gesond an nohalteg Ëmwelt als e Mënscherecht, wat de Wee op mécht fir Entschiedegungen ze froe fir Fäll, wou dëst Recht net méi garantéiert ass. déi Lénk haten an hirer alternativer Verfassungspropos vun 2015 (déi 2022 an der Chamber verworf gi war) dat aklobart Recht op eng gesond an nohalteg Ëmwelt scho virgesinn an d’Obligatioun fir de Staat dëst Recht och ze garantéieren, also genee dat wat den IGH gëschter gefuerdert huet.

Interessant un dësem Avis vum IGH ass, dass si d’Obligatioune fir Staaten un déi maximal Erwäermung vun 1,5°C géigeniwwer vu préindustriellen Zäite bannen. Dat bedeit, dass d’EU-Klimapolitik an och dat Lëtzebuerger Klimagesetz am Prinzip net am Aklang wiere mat deem wat den IGH gëschter erkläert huet, well déi Zilsetzungen eng Temperatursteigerung vun iwwer 1,5°C bedeite wäerten. D’Ënnergruewe vun enger méiglechst ambitiéiser Klimapolitk, dat aktuell op europäeschem Niveau stattfënnt an och Ënnerstëtzung an der Lëtzebuerger Regierung fënnt, wier domat politesch wéi och rechtlech ze verwerfen.

D’Riichter vum IGH erkennen och eng éischt Kéier déi historesch Verantwortung vun de Staaten aus dem räichen Norden un a besonnesch och vun den Entreprisen, fir ewech de Petrolsentreprisen. Déi si laut IGH verflicht fir d’Schied opzekommen, déi se verursaachen. Dat weist op en neits, dass indirekt an ongerecht Steieren um Konsum déi vun de Leit bezuelt ginn (Emissiounshandel, CO2-Steieren…), keng Léisung sinn. Et geet vill méi drëms fir déi Entreprisen direkt ze besteieren an ze bestrofen, déi mat der bewosster Zerstéierung vum Klima Milliarde Gewënner asäckelen.

D’Conclusionen, déi aus dem Avis vum IGH ze zéie sinn, kéinten also net méi kloer sinn. De Klimaschutz muss intensivéiert an net zeréckgeschrauft ginn.D’Lëtzebuerger Regierung muss also hir Mesure fir de Klimaschutz verstäerke fir se konform mam 1,5°C-Zil ze maachen a sech op EU-Niveau fir dat selwescht asetzen. Virun allem awer muss d’Regierung déi historesch Verantwortung vu Lëtzebuerg eescht huelen an d’Hëllefen an Reparatiounszuelungen un de globale Süden ëm e Villfaches erhéijen, fir de Schued dee vu vergaangenem CO2-Ausstouss entstanen ass ze kompenséieren. D’Suen dofir muss d’Regierung bei grouss Verschmotzer siche goen an net bei déi vulnerable Mënschen.


Le Luxembourg doit également faire beaucoup plus.

Hier, la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye a confirmé dans un arrêt ce que nous savons depuis longtemps. La CIJ souligne que les États sont tenus, en vertu du droit international, de prendre des mesures contre l’aggravation du changement climatique. À défaut, ils devraient indemniser les pays et régions où des personnes subissent des dommages du fait de ce manquement, proportionnellement à leur responsabilité historique. Le Luxembourg porte donc une responsabilité, et il incombe en premier lieu au gouvernement d’en tenir compte.

La CIJ qualifie un environnement propre, sain et durable de droit humain, ce qui ouvre la voie à une demande d’indemnisation lorsque ce droit n’est plus garanti. Dans sa proposition constitutionnelle alternative de 2015 (rejetée par la Chambre des députés en 2022), déi Lénk avait déjà prévu le droit rà un environnement sain et durable et l’obligation pour l’État de garantir ce droit, soit exactement ce que la CIJ réclamait hier.

Ce qui est intéressant dans cet avis de la CIJ, c’est qu’il lie les obligations des États à un réchauffement maximal de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Cela signifie que la politique climatique de l’UE et la loi climatique luxembourgeoise ne seraient en principe pas conformes aux exigences de la CIJ, car ces objectifs impliqueraient une augmentation de la température de plus de 1,5 °C. Le travail de sape pour affaiblir la politique climatique la plus ambitieuse possible, actuellement en cours au niveau européen et bénéficiant également du soutien du gouvernement luxembourgeois, serait donc politiquement et juridiquement inacceptable.

Les juges de la CIJ reconnaissent également pour la première fois la responsabilité historique des États du Nord riche, et en particulier des entreprises, et surtout des compagnies pétrolières. Selon la CIJ, elles sont tenues de réparer les dommages qu’elles causent. Cela démontre une fois de plus que les taxes indirectes et injustes sur la consommation payées par les citoyens (échange de quotas d’émission, taxes sur le CO2…) ne sont pas une solution. Il s’agit bien davantage de taxer et de punir directement les entreprises qui engrangent des milliards en détruisant délibérément le climat.

Les conclusions de l’avis de l’CIJ sont on ne peut plus claires. La protection du climat doit être intensifiée, et non réduite. Le gouvernement luxembourgeois doit donc renforcer ses mesures de protection du climat afin de les rendre conformes à l’objectif de 1,5 °C et s’engager à en faire autant au niveau européen. Surtout, le gouvernement doit prendre au sérieux sa responsabilité historique et multiplier les aides et les réparations versées aux pays du Sud afin de compenser les dommages causés par les émissions de CO2 passées. Le gouvernement doit chercher les fonds nécessaires auprès des grands pollueurs et non auprès des personnes vulnérables.

Question parlementaire relative à la situation au Togo

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Ministre des Affaires étrangères et à Monsieur le ministre de la Coopération.

Depuis que le dirigeant togolais Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, a prêté serment le 3 mai à Lomé comme président du conseil des ministres après une réforme constitutionnelle contestée, le pays est secoué par des manifestations massives. Cette réforme, dénoncée comme « un coup d’État institutionnel » par l’opposition, permet non seulement à Faure Gnassingbé de contourner la limitation de mandat inscrite dans l’ancienne constitution pour la fonction de Président qu’il occupait auparavant, mais limite plus généralement les droits politiques des citoyens.

Au début du mois de juin, des milliers de personnes de la société civile ont bravé l’interdiction de manifester. A part le changement du système de gouvernance, les manifestants dénoncent le manque d’emplois, la hausse des coûts de l’énergie et la précarité des infrastructures. Leurs démonstrations pacifiques ont cependant été dispersées par une répression violente. Les organisations des droits humains parlent d’arrestations et de détentions arbitraires, ainsi que de torture et mauvais traitements. Les médias France 24 et Radio France internationale ont été interdites d’antenne pour trois mois au Togo, accusées d’avoir relayé des « propos inexacts et tendancieux ». Le 26 juin, de nouvelles manifestations contre le pouvoir ont été réprimées par les forces policières qui ont quadrillé plusieurs quartiers de la capitale togolaise Lomé .

Rappelons que la coopération luxembourgeoise a engagé en 2024 une coopération avec le Togo et que l’agence LuxDev implémente actuellement deux projets dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest. A part cela, plusieurs ONG luxembourgeoises travaillent avec des partenaires au Togo.

Ainsi, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre des Affaires étrangères :

1) Quelle est votre appréciation de la situation politique actuelle au Togo ?

2) Est-ce que Monsieur le ministre a exprimé vis-à-vis du gouvernement togolais l’attachement du Luxembourg aux respect des droits humains et au droit à la liberté de réunion pacifique?

3) Est-ce que Monsieur le ministre a entrepris des initiatives diplomatiques pour réagir à la situation au Togo, y compris au niveau européen, ou compte-il lancer de telles initiatives ?

3) Est-ce que la situation actuelle au Togo a une répercussion sur le bon déroulement des projets implémentés par LuxDev?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

Solidarité avec la résistance populaire contre Trump aux États-Unis !

Des millions de personnes ont participé, samedi 14 juin, aux manifestations « No Kings » dans des centaines de villes à travers les États-Unis, pour protester contre l’administration Trump, le jour même où le président organisait un défilé militaire d’envergure à Washington, D.C., à l’occasion de son propre anniversaire.

Pour la première fois depuis sa réélection, une riposte coordonnée à l’échelle nationale se lève face aux assauts menés par Trump et ses partisans contre les libertés fondamentales, les institutions démocratiques, l’État social, ainsi que les droits de toutes celles et ceux qu’ils cherchent à marginaliser : immigré·es, personnes racisées, personnes LGBTQIA+, femmes, minorités de genre et travailleur·euses.

Ces mobilisations s’organisent dans un contexte marqué par les manifestations contre les rafles menées par la police fédérale de l’immigration, la décision de Trump d’envoyer la Garde nationale et les Marines à Los Angeles, le menottage d’un sénateur pour avoir contesté la politique migratoire du président et l’assassinat d’une élue démocrate dans le Minnesota par un partisan de Trump.

déi Lénk exprime sa pleine solidarité avec la résistance populaire qui se développe face au projet politique autoritaire et socialement destructeur de Trump.

Nous saluons le courage et la détermination de celles et ceux qui, aux États-Unis, dans leurs quartiers, leurs lieux de travail et d’études, s’organisent et luttent pour défendre les droits fondamentaux, les libertés démocratiques et mettre un coup d’arrêt définitif à Trump et à son projet réactionnaire.

Nous appelons le Parti démocrate, ses élu·es et responsables de se positionner clairement contre Trump et sa politique et de soutenir pleinement le mouvement de résistance naissant.

La résistance anti-Trump montre avec force à quel point les luttes pour la démocratie, l’égalité, contre les oppressions de classe, de race, de genre et de sexualité, ainsi que les combats pour l’environnement et la paix, sont étroitement liés, et combien il est urgent de les faire converger.

Ce combat est aussi le nôtre. Une victoire de la résistance anti-Trump aux États-Unis constituerait un point d’appui majeur pour nos propres luttes contre la montée des forces d’extrême droite au Luxembourg et en Europe.

Isräel doit enfin respecter le droit international.

Dans la nuit du 13 juin 2025, l’État d’Israël a lancé une offensive militaire dite « préventive » contre l’Iran, qui a, sans surprise, répliqué par des tirs de missiles.

Cette agression, que le gouvernement israélien tente de justifier par la notion controversée d’« attaque préventive », survient alors même que des négociations étaient en cours entre l’administration Trump et le régime iranien autour du programme nucléaire. En lançant cette offensive, Israël cherche délibérément à torpiller toute tentative de désescalade diplomatique, au mépris des efforts de dialogue et de la vie des civils.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a ainsi choisi d’étendre sa politique guerrière à un nouveau front, après des mois de bombardements meurtriers sur Gaza et d’attaques répétées contre le Liban et la Syrie.

Cette offensive marque une nouvelle étape dans l’escalade régionale et fait franchir un seuil dangereux vers un embrasement généralisé au Proche-Orient.

La politique génocidaire et belliciste de Nétanyahou ne saurait être justifiée par un prétendu « droit à la défense » de l’État d’Israël. Il devient de plus en plus évident que cette fuite en avant militaire s’inscrit dans une stratégie cynique de maintien au pouvoir, au mépris du droit international et de la vie humaine.

Il est urgent de mettre un terme à l’impunité dont jouit le gouvernement israélien. L’État d’Israël doit être contraint à respecter le droit international et à répondre de ses actes de génocide et d’agression militaire devant les instances compétentes.

Nous, déi Lénk, exprimons notre solidarité avec toutes les victimes civiles, qu’elles soient palestiniennes, iraniennes, israéliennes, libanaises ou syriennes.

Nous exigeons notamment :

  • l’arrêt immédiat de l’offensive militaire israélienne contre l’Iran,
  • la fin du génocide en cours contre le peuple palestinien,
  • la mise en œuvre de sanctions internationales contre l’État d’Israël,
  • un embargo total sur les livraisons d’armes.

Nous appelons le gouvernement luxembourgeois et l’Union européenne à prendre leurs responsabilités et à exercer une pression maximale en ce sens.

Enfin, nous encourageons l’ensemble des forces politiques, sociales, syndicales et associatives progressistes à se joindre aux initiatives de mobilisation pour une paix juste et durable, fondée sur le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Le gouvernement de Nétanyahou constitue une menace grave pour la stabilité régionale et pour la paix mondiale. Il est impératif de mettre fin à cette fuite en avant militariste et destructrice. Face à l’inaction des grandes puissances, seuls les peuples, les mouvements sociaux, syndicaux et politiques engagés pour la justice, la démocratie, l’égalité et la liberté peuvent imposer un changement de cap et ouvrir la voie à une paix fondée sur le droit et la dignité.

Question parlementaire relative aux allégations faites à l’encontre d’une société luxembourgeoise en matière d’importation de minerais de conflits depuis le Rwanda

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Affaires étrangères.

L’organisation Global Witness Investigation basée à Londres a publié le 15 avril 2025 une enquête révélant qu’une entreprise multinationale avec siège à Luxembourg a importé l’année dernière 280 tonnes de coltan du Rwanda, dont une « portion significative » serait issue de la province du Kivu de la République Démocratique du Congo (RDC). L’enquête en question se base sur une analyse de documents commerciaux et sur les témoignages de deux trafiquants liés à la contrebande de coltan depuis la RDC. Ainsi, cette entreprise multinationale avec siège au Luxembourg serait responsable de l’importation massive de minerais de conflit dans l’Union européenne et aurait contribué au financement du groupe rebelle M23 lequel entretient une guerre meurtrière dans l’Est de la RDC. Notons que l’entreprise a nié les accusations.

L’enquête de Global Witness Investigation laisse présumer une éventuelle violation par l’entreprise en question du règlement (UE) 2017/821 fixant des obligations aux entreprises en ce qui concerne l’importation de minerais provenant de zones de conflit ou à haut risque[1]. En vertu de la loi du 26 juillet 2023[2], l’autorité compétente chargée de veiller à l’application du règlement européen est le ministre ayant les Affaires étrangères et européennes dans ses attributions. Il est assisté dans cette tâche par L’Administration des douanes et accises. Selon l’article 1er de cette même loi, il leur incombe de recueillir des informations pertinentes, y compris sur la base de préoccupations fournies par des tiers, concernant le non-respect du règlement.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre :

1) Est-ce que l’entreprise en question a fait l’objet de contrôles a posteriori tels que prévus par le règlement européen précité? Dans l’affirmative, pouvez-vous me dire combien de contrôles ont été effectués auprès de l’entreprise concernée depuis l’entrée en vigueur du règlement européen?

2) Est-ce que dans le passé, des défaillances au règlement ont été constatées auprès de l’entreprise en question? Monsieur le ministre détient-il des informations supplémentaires concernant d’éventuels manquements de cette entreprise à ses obligations liées au devoir de diligence et si oui, peut-il m’en faire part?  

3) Quelles mesures Monsieur le ministre compte-t-il entreprendre afin de vérifier la véracité des allégations faites à l’encontre de cette entreprise ?

4) Est-ce que Monsieur le ministre ou ses services ont eu des échanges ou des contacts avec les responsables de cette entreprise dans le passé et le cas échéant, peut-il me faire part de la fréquence et de l’objet de ces échanges et contacts?

5) Est-ce que les intérêts commerciaux de la société en question ont eu une quelconque influence sur les relations bilatérales entre le Luxembourg et le Rwanda, respectivement sur le positionnement du Luxembourg par rapport au conflit dans l’Est de la RDC?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député


[1] Règlement (UE) 2017/821 du Parlement européen et du Conseil du 17 mai 2017 fixant des obligations liées au devoir de diligence à l’égard de la chaîne d’approvisionnement pour les importateurs de l’Union qui importent de l’étain, du tantale et du tungstène, leurs minerais et de l’or provenant de zones de conflit ou à haut risque.

[2] Loi du 26 juillet 2023 relative à la mise en œuvre du règlement (UE) 2017/821 du Parlement européen et du Conseil du 17 mai 2017 fixant des obligations liées au devoir de diligence à l’égard de la chaîne d’approvisionnement pour les importateurs de l’Union qui importent de l’étain, du tantale et du tungstène, leurs minerais et de l’or provenant de zones de conflit ou à haut risque.

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