Isräel doit enfin respecter le droit international.

Dans la nuit du 13 juin 2025, l’État d’Israël a lancé une offensive militaire dite « préventive » contre l’Iran, qui a, sans surprise, répliqué par des tirs de missiles.

Cette agression, que le gouvernement israélien tente de justifier par la notion controversée d’« attaque préventive », survient alors même que des négociations étaient en cours entre l’administration Trump et le régime iranien autour du programme nucléaire. En lançant cette offensive, Israël cherche délibérément à torpiller toute tentative de désescalade diplomatique, au mépris des efforts de dialogue et de la vie des civils.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a ainsi choisi d’étendre sa politique guerrière à un nouveau front, après des mois de bombardements meurtriers sur Gaza et d’attaques répétées contre le Liban et la Syrie.

Cette offensive marque une nouvelle étape dans l’escalade régionale et fait franchir un seuil dangereux vers un embrasement généralisé au Proche-Orient.

La politique génocidaire et belliciste de Nétanyahou ne saurait être justifiée par un prétendu « droit à la défense » de l’État d’Israël. Il devient de plus en plus évident que cette fuite en avant militaire s’inscrit dans une stratégie cynique de maintien au pouvoir, au mépris du droit international et de la vie humaine.

Il est urgent de mettre un terme à l’impunité dont jouit le gouvernement israélien. L’État d’Israël doit être contraint à respecter le droit international et à répondre de ses actes de génocide et d’agression militaire devant les instances compétentes.

Nous, déi Lénk, exprimons notre solidarité avec toutes les victimes civiles, qu’elles soient palestiniennes, iraniennes, israéliennes, libanaises ou syriennes.

Nous exigeons notamment :

  • l’arrêt immédiat de l’offensive militaire israélienne contre l’Iran,
  • la fin du génocide en cours contre le peuple palestinien,
  • la mise en œuvre de sanctions internationales contre l’État d’Israël,
  • un embargo total sur les livraisons d’armes.

Nous appelons le gouvernement luxembourgeois et l’Union européenne à prendre leurs responsabilités et à exercer une pression maximale en ce sens.

Enfin, nous encourageons l’ensemble des forces politiques, sociales, syndicales et associatives progressistes à se joindre aux initiatives de mobilisation pour une paix juste et durable, fondée sur le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Le gouvernement de Nétanyahou constitue une menace grave pour la stabilité régionale et pour la paix mondiale. Il est impératif de mettre fin à cette fuite en avant militariste et destructrice. Face à l’inaction des grandes puissances, seuls les peuples, les mouvements sociaux, syndicaux et politiques engagés pour la justice, la démocratie, l’égalité et la liberté peuvent imposer un changement de cap et ouvrir la voie à une paix fondée sur le droit et la dignité.

Palästina unerkennen, an zwar direkt!

D’LSAP, déi Gréng an déi Lénk haten den 10. Juni eng gemeinsam Pressekonferenz gehalen am Virfeld vun enger Debatt an der Chamber iwwer d’Siutuation an der Gazasträif an am Westjordanland. Déi dräi Oppositiounsparteien fuerderen datt d’Lëtzebuerg CSV-DP Regierung endlech Faarf bekennt an sech géint de Genozid an déi rietsradikal israeelesch Regierung ausschwätzt. Déi dräi Parteien hunn och wärend der Debatt am Parlament zesummen eng Motioun deposéiert fir dass d’Regierung Palästina direkt unerkennt an de Grenze vun 1967.

Hei kënnt der déi gemeinsam Pressekonferenz nolauschteren.

Reconnaître la Palestine sans plus tarder!

Le 10 juin 2025, le LSAP, déi Gréng et déi Lénk ont tenu une conférence de presse commune en amont d’un débat à la Chambre sur la situation dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Les trois partis d’opposition revendiquent que le gouvernement CSV-DP dénonce enfin le génocide en cours à Gaza et dénonce le gouvernement d’extrême droite israélien. Les trois partis ont également déposé une motion commune pour que le gouvernement reconnaisse la Palestine dans les frontières de 1967.

Question parlementaire relative aux liens potentiels entre des sociétés luxembourgeoises et les crimes internationaux en cours dans la bande de Gaza

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Affaires étrangères.

Dans son ordonnance du 6 janvier 2024, la Cour internationale de Justice a reconnu que les exactions commises par l’armée israélienne dans la bande de Gaza pouvaient être plausiblement qualifiées comme relevant du crime de génocide. Leur qualification comme crimes de guerre et comme crimes contre l’humanité ne fait quant à elle plus aucun doute au regard de la majorité écrasante des experts en la matière.

Dans ce contexte, je tiens à rappeler que le Luxembourg est partie prenante de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, des Conventions de Genève de 1949, du Statut de Rome de la Cour pénale internationale de 1998 et du Traité sur le commerce des armes de 2013.

Au titre de ces instruments, le gouvernement luxembourgeois a en effet l’obligation d’empêcher ses agents, ses ressortissants et toute personne résidant sur son territoire de participer à la commission de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de crimes de génocide. Cette obligation ne vaut pas seulement pour les personnes physiques. Par le jeu combiné des instruments mentionnés ci-dessus, elle s’étend également aux personnes morales établies au Luxembourg et à leurs dirigeants, y compris aux institutions financières.

Au regard de la gravité de la situation actuelle à Gaza et dans les autres territoires palestiniens occupés, la fourniture d’armes à Israël est susceptible de violer cette obligation. Le Nicaragua vient ainsi d’assigner l’Allemagne devant la cour internationale de Justice pour violation de la Convention sur le génocide et des Conventions de Genève en raison de son refus de mettre fin à ses livraisons d’armes à Israël dans le contexte actuel. Ayant à son tour été confronté au risque d’être assigné devant la CIJ, le Canada vient de décider d’interrompre ses fournitures d’armes à Israël.

Il n’y a aucune raison de penser que le financement de fournitures d’armes doive être apprécié différemment d’un point de vue juridique que cette fourniture elle-même.

Si le gouvernement luxembourgeois laissait de telles activités se dérouler au Luxembourg, il courrait un risque réel d’engager la responsabilité internationale du Luxembourg, y compris devant la Cour internationale de Justice.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères :

1) Monsieur le ministre peut-il nous confirmer que le transporteur de fret aérien Cargolux n’est pas impliqué dans le transport et la livraison d’armes destinées à l’État d’Israël ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il nous indiquer quelles mesures le gouvernement compte entreprendre afin d’y remédier ?

2) De manière générale, le gouvernement a-t-il procédé ou entend-il procéder à une enquête approfondie sur les liens potentiels entre des sociétés domiciliées au Luxembourg, y compris du secteur financier, et les crimes internationaux en cours dans la bande de Gaza en vue de se conformer à ses obligations au titre des conventions internationales mentionnées plus haut ? Dans la négative, pour quelles raisons ?

3) Plus particulièrement, la société israélienne cotée en bourse et basée à Luxembourg sous le nom de NSO Group (connue pour son logiciel espion Pegasus) est soupçonnée de mener ou de faciliter des activités jugées illégales au regard du droit européen et du droit international. Le gouvernement luxembourgeois entend-il entreprendre des mesures à l’encontre de cette société ? Dans l’affirmative, lesquelles ? Dans la négative, le gouvernement peut-il justifier son absence d’action ?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

La Cour internationale de justice confirme le risque de génocide.

Aujourd’hui, 26 janvier 2024, les juges de la Cour internationale de justice viennent confirmer ce que déi Lénk ne cesse de répéter depuis des mois : il y a un risque de génocide dans la bande de Gaza. Même le juge israélien ad hoc a confirmé ce risque. Israël est donc  sommé de prendre des mesures pour prévenir et punir les actes génocidaires, ainsi que de prendre des mesures immédiates et efficaces pour permettre la fourniture de services de base et d’aide humanitaire à la population de l’enclave.

Le Luxembourg, en tant que signataire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, a également le devoir de prévenir et de punir le crime de génocide. Il faut dès maintenant enquêter pour savoir si des résidents ou des citoyens luxembourgeois participent à d’éventuels crimes de génocide dans la bande de Gaza.

Le mot génocide ne doit plus être tabou lorsqu’on parle de la guerre qu’Israël mène contre les Palestiniens de la bande de Gaza. Ceci vaut aussi pour les débats au Luxembourg ainsi que pour les prises de parole de nos responsables politiques.

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