Question urgente concernant l’intervention militaire turque en Syrie

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 81 du Règlement de la Chambre des Députés nous souhaitons poser la question urgente suivante à Messieurs les Ministres des Affaires étrangères et de la Défense.

La Turquie mène depuis le 20 janvier une nouvelle offensive militaire en territoire syrien. L’opération viserait la prise de contrôle du district d’Afrin, situé dans le nord-ouest de la Syrie directement à la frontière turque, afin d’y établir un corridor de sécurité de 30 kilomètres. Le territoire en question contrôlé par le Parti de l’union démocratique (PYD) et les milices armées YPG (« Unités de protection du peuple ») est depuis quelques jours la cible d’attaques d’artillerie de l’aviation turque, ce qui a déjà causé la mort de combattant-e-s et de civils kurdes.

Or, les forces kurdes qui sont la cible de ces attaques aériennes turques constituent un pilier important de la lutte contre l’Etat Islamique et ont mené de nombreuses offensives militaires, notamment celle qui a abouti à la reprise de Raqqa. Lors de ces opérations, les Kurdes étaient appuyés par les forces militaires des Etats-Unis et de la France notamment, tous deux membres de l’OTAN.

La Turquie, qui est également membre de l’OTAN, mène ainsi une offensive militaire contre le partenaire d’alliés au sein de l’alliance atlantique. Et à en croire les annonces du Président de la République turque Recep Tayyip Erdogan, la Turquie ne s’arrêtera pas là et s’attaquera ensuite à d’autres régions syriennes.

Partant, nous aimerions poser les questions suivantes à Messieurs les Ministres des Affaires étrangères et de la Défense  :

1 – Quel est la position du Gouvernement luxembourgeois à propos de l’intervention militaire turque en Syrie ?

2 – Le Gouvernement envisage-t-il d’intervenir auprès du gouvernement turc pour demander la fin de l’intervention militaire ?

3 – Monsieur le Ministre dispose-t-il d’informations de l’implication directe ou indirecte de capacités militaires de l’OTAN dans ce conflit ?

4 – Monsieur le Ministre peut-il nous assurer que les avions de surveillance AWACS immatriculés au Luxembourg ne sont pas impliqués dans cette offensive du côté turc ?

5 – Dans l’affirmative, Monsieur le Ministre peut-il nous assurer ensuite que les images radar fournies par ces mêmes avions AWACS ne servent pas à bombarder les positions tenues par l’YPG ?

Avec nos salutations respectueuses,

David Wagner                                                          Marc Baum

Député                                                                         Député

                                                          

PdL 6938 – Ausweitung vum Ausnamezoustand an d’Verfassung

Em wat geet ët am Gesetz ?

Den Etat d’urgence gëtt an eiser Verfassung verfestegt an ausgewäit. Den Ausnamezoustand bedeit, datt d’Regierung zäitlech begrenzt ka Gesetzer ausser Kraaft setzen, respektiv neier maachen ouni Zoustëmmung vum Parlament. Bis lo war den Ausnamezoustand virgesinn bei internationale Krisen, virun allem mat Bezuch op  ekonomesch Krisen – wéi z.B. d’Rettung vun der Dexia. Mat dëser Ännerung gëllt en lo och bei nationale Krisen, wéi terroristesch Attacken, Menacen oder Naturkatastrophen.

10 Deeg nodeems d’Regierung den Ausnamezoustand dekretéiert huet, muss d’Parlament en mat 2/3 Majoritéit bestätegen, mat engem Maximum vun 3 Méint. Déi Reglementer, déi d’Regierung an dem Zäitraum hëlt, däerfen net géint d’Verfassung oder international Traitéë verstoussen a kënne vun de Geriichter spéiderhi kontrolléiert ginn.

 

Wat ass wichteg ?

(-) Den Ausnamezoustand ass e Friemkierper an der Demokratie, well en a sengem Wiesen op d’Ophiewe vun der Gewaltentrennung

(-) D’Regierung – theoretesch : de Grand-Duc (!) – decidéiert selwer doriwwer den Ausnamezoustand ze dekretéieren an sech méi Pouvoirs ze ginn. D’Parlament gëtt eréischt méi spéit ageschalt an ass natierlech ofhängeg vun de Regierungsformatiounen.

(-) D’Konditiounen fir den Etat d’urgence auszeruffe sinn immens schwammeg : « menaces réelles pour les intérêts vitaux de tout ou partie de la population » oder « péril imminent résultant d’atteintes graves à la sécurité publique ». Dorënner kann een sech ganz vill Situatioune virstellen.

(-) Och wann am Ausnamezoustand d’Verfassung muss respektéiert bleiwen, sou ginn awer déi meeschten Verfassungsprinzipien iwwer Gesetz geregelt… a Gesetzer kann d’Regierung am Etat d’urgence esou ëmänneren, datt zwar de Prinzip nach ëmmer besteet, mee de facto net kann ausgeübt ginn, wéi z.B. d’Streikrecht.

Dës Verfassungsännerung ass eng Reaktioun op terroristesch Attacken zu Paräis, entstanen an engem Zoustand vun Hysterie an Angscht. Et géif ëm d’Sécherheet vum Land goen, mee kee konnt noweisen, wat d’Aussetze vun der Demokratie mat der Sécherheet vum Land ze dinn hätt : Elo schon kënne Stroossen gespaart ginn, Enquêtë gemaach, Grenze kontrolléiert ginn. Elo schon kann d’Bevëlkerung evakuéiert ginn, jo esouguer forcéiert. Elo schon kann an Noutsituatioune requisitionnéiert ginn. Elo schon kann d’Arméi agesaat am Land ginn, etc. etc. Et ginn och extrem Noutfall-Pläng wéi de Plan Cattenom.

Als Lénk hunn mer virun engem Joer d’Gesetz iwwer den Haut-Kommissariat à la Protection nationale matgestëmmt, deen d’Sécherheet an de Schutz vun der Bevëlkerung an extremen Noutruffssituatiounen organiséiert a koordinéiert. Duerfir mussen de Rechtsstaat net ausser Kraaft setzen, an d’Parlament iwwergoen.

 

Wéi hunn déi Lénk gestëmmt ?

Dergéint !

Näischt ass Terroriste méi verhaasst wéi déi fräiheetlech Demokratie. Dëst hunn Anders Breivik an IS gemeinsam. Als Reaktioun op esou grujeleg Attacken, de Rechtsstaat ausser Kraaft setzen, ass genee dat, wat sie erreeche wëllen.

Dës wäitreechend Verfassungsännerung ass d’Dir wäit opgemaach fir zukünfteg autoritär Dériven. An dëst ausgerechent vun enger sozial-öko-liberaler Koalitioun.. mat natierlech der Komplizitéit vun der CSV.

De Gesetzesprojet gouf mat de Stëmme vun der Majoritéit an der CSV votéiert. All d’Dokumenter iwwer dëst Gesetz sinn hei ze fannen.

 

Question parlementaire: demandeurs d’asile LGBTI

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de l’Immigration et de l’Asile.

Comme le note l’UNHCR dans un rapport de décembre 2015, la discrimination légale, sociale et culturelle à l’encontre de personnes LGBTI (lesbian, gay, bisexual, transgender, intersex) est omniprésente sur une échelle planétaire. Ainsi, l’institution onusienne insiste sur le fait que même dans les pays où il n’existe pas de lois criminalisant les personnes LGBTI, des préoccupations importantes en matière de protection peuvent exister. Parmi les réfugiés et demandeurs d’asile, les personnes LGBTI sont considérées comme étant particulièrement vulnérables.

Ce constat a également été établi par le Parlement européen, qui a adopté le 8 mars 2016 un rapport sur la situation des femmes réfugiées et demandeuses d’asile, lequel porte également une attention particulière à la situation des personnes LGBTI. Selon le rapport, ces dernières sont « victimes de formes particulières de persécution fondée sur le genre, qui sont encore trop souvent non reconnues dans les procédures d’asile ».

Ce même rapport souligne d’ailleurs que même dans les pays jugés sûrs, les personnes LGBTI peuvent être victimes d’abus et ont donc des raisons légitimes de demander une protection. Il invite tous les Etats membres à adopter des procédures d’asile et à élaborer des programmes de formation tenant compte des besoins spécifiques des personnes LGBTI et insiste sur la nécessité de mettre en place des installations d’accueil sensibles à leurs besoins.

Le rapport du parlement européen soulève aussi des questions quant au concept des « pays sûrs » entraînant des procédures d’asile accélérées. Dans ce contexte, il appelle à tenir « pleinement compte de la situation des femmes, des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) et des autres groupes vulnérables, en prévoyant le cas échéant des dérogations spécifiques ».

Considérant ce qui précède, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

1) Pouvez-vous m’informer du nombre de demandes d’asile qui ont été déposés ces dernières années – exclusivement ou entre autres – au motif de discriminations sexuelles ou de genre dans un contexte LGBTI ? Quel est le taux de reconnaissance du statut de ces demandes ?

2) A l’aide de quels critères les autorités luxembourgeoises évaluent-t-elles la situation sécuritaire dans les pays d’origine pour les personnes LGBTI, sachant que la situation légale dans ces pays n’est souvent pas un indicateur suffisant pour exclure tout risque de persécution ou de répression ?

3) Est-ce que la procédure d’asile accélérée, appliquée pour des demandeurs d’asile originaires de pays considérés comme sûrs par le Luxembourg, prend en compte la situation vulnérable des personnes LGBTI et prévoit des dérogations spécifiques ?

4) Est-ce que les fonctionnaires de la direction de l’immigration (service des réfugiés), ainsi que le personnel encadrant des centres d’accueil, ont bénéficié d’une formation spécifique sur la question des demandeurs d’asile LGBTI ?

5) Monsieur le Ministre est-il au courant d’éventuelles situations d’harcèlement ou de violence envers des personnes LGBTI dans les centres d’accueil?

6) Est-ce que les centres d’accueil prévoient des installations ou des procédures sensibles aux besoins des personnes LGBTI ?

 

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Marc Baum

Député

Question parlementaire: élection des membres du Conseil national pour étrangers

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre je souhaite poser les questions suivantes à Madame la Ministre de l’Intégration Corinne Cahen:

Monsieur le Président,

Le Conseil national pour étrangers (CNE) est un organe de consultation du gouvernement créé par la loi du 27 juillet 1993 concernant l’intégration des étrangers au Grand-Duché de Luxembourg ainsi que l’action sociale en faveur des étrangers. Les 34 membres effectifs que compte le CNE ainsi que les 34 membres suppléants sont élus tous les cinq ans sur base d’un règlement grand-ducal de 1995 et modifié en 2007. Conformément à l’article 12 de ce règlement l’Office luxembourgeois de l’accueil et de l’intégratio (OLAI) est obligé de faire un appel aux candidatures au moins 40 jours avant la date fixée pour le scrutin. Or, la prochaine élection du CNE est fixée au 12 juin 2017, mais un appel aux candidatures n’a toujours pas été publié par l’OLAI.

Dès lors j’aimerais poser la question suivante à Madame la Ministre de l’Intégration :

  • Pourquoi cet appel aux candidatures pour le Conseil national pour étrangers n’a-t-il pas été lancé dans les délais imposés par le règlement grand-ducal précité ?

 

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner
Député

Question parlementaire: Accueil des femmes réfugiées

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre nous souhaitons poser les questions suivantes à Madame la Ministre de l’Intégration et à Monsieur le Ministre de l’Immigration:

Monsieur le Président,

Le rapport le plus récent sur la migration internationale au Luxembourg réalisé en octobre 2016 par le Système d’observation permanente des migrations de l’OCDE a chiffré le nombre de personnes ayant déposé une demande de protection internationale auprès du Ministère des Affaires Etrangères et étant hébergées à ce moment-là dans une structure gérée par l’OLAI à 3107, dont 662 femmes.

La directive 2013/33/UE du 26 juin 2013 transposée par la loi du 18 décembre 2015 relative à l’accueil des demandeurs de protection internationale et de protection temporaire stipule e.a. que tous les États membres doivent prendre les mesures nécessaires pour que les autorités et les autres organisations qui mettent en œuvre la présente directive bénéficient de la formation de base utile eu égard aux besoins des demandeurs des deux sexes.

Pourtant, une étude réalisée par le Parlement Européen sur les conditions d’accueil des femmes réfugiées en Belgique et en Allemagne (2016) a montré que dans ces deux pays, certaines mesures visant à protéger les demandeurs de protection internationales et telles que prévues par la directive précitée, ne sont pas toujours appliquées.

Partant, nous aimerions poser les questions suivantes relatives à la situation au Luxembourg à Madame la Ministre de l’Intégration et à Monsieur le Ministre de l’Immigration :

1 – Madame et Monsieur les Ministres peuvent-ils indiquer le nombre de femmes réfugiées actuellement dans les centres d’accueil gérés par l’OLAI ?

2 – Madame et Monsieur les Ministres peuvent-ils fournir des précisions concernant l’hébergement des refugiées ? Les réfugiées sont-elles majoritairement hébergées dans des structures mixtes ou existe-t-il des structures réservées exclusivement aux femmes réfugiées ?

3 – Dans l’affirmative à la seconde question, les femmes ont-elles le choix entre ces deux types de structures ?

4 – Les structures d’accueil gérées par l’OLAI disposent-elles de locaux séparés avec fermeture à clé et des installations sanitaires bien séparées permettant de garantir la sphère privée de toutes les personnes hébergées ?

5 – Le personnel des entreprises de sécurité présent dans les structures d’accueil a-t-il reçu une formation appropriée pour répondre aux besoins d’encadrement de personnes réfugiées des deux sexes ?

6 – Le personnel de sécurité dans les structures mixtes ou réservées exclusivement aux femmes se compose-t-il d’hommes et de femmes ou bien majoritairement, voire exclusivement de femmes ?

Avec nos salutations respectueuses,

 

Marc Baum                                                                                                 David Wagner
Député                                                                                                         Député

 

 

Question parlementaire: Sous-traitance de la délivrance de visas à destination du Luxembourg

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration.

Jusqu’à récemment, les ressortissants égyptiens désireux d’obtenir un visa pour le Luxembourg devaient s’adresser à l’ambassade de Belgique au Caire. Or, il apparaît que depuis le 14 novembre 2016, la gestion des demandes ait été cédée en sous-traitance à une société privée basée également au Caire.

Selon mes informations, cette externalisation a mené à une dégradation générale du service. Les frais de traitement ont augmenté de manière conséquente, ce qui est d’autant plus problématique que dans un contexte de crise économique, cette augmentation devient rapidement un obstacle insurmontable pour bon nombre des personnes concernées.

S’y ajoute que des documents non mentionnés sur le site Internet – rédigé uniquement dans un anglais administratif peu accessible – sont demandés. Puisque ces documents manquants doivent être remis en personne et vue la taille du pays, certaines personnes doivent faire des allers-retours pénibles de plusieurs centaines de kilomètres.

Cette société privée est aussi amenée à collecter des données privées sensibles, ce qui mène à des interrogations en matière de protection des données. Elle récolte notamment les empreintes digitales des personnes sur place.

Partant, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

1) Monsieur le Ministre peut-il confirmer que la gestion des demandes de visa pour les ressortissants égyptiens a été donnée en sous-traitance à une société privée et que cette externalisation a été accompagnée d’une hausse conséquente des frais de traitement pour la partie demandeuse ?

2) Est-ce que cette externalisation a été mise en œuvre avec l’accord, respectivement sur demande du gouvernement luxembourgeois ?

3) Est-ce qu’il existe d’autres pays où la gestion des demandes de visas à destination du Luxembourg est assurée par des sociétés privés ? Dans l’affirmative, de quels pays s’agit-il ?

4) Monsieur le Ministre n’est-il pas d’avis que la réception et la gestion des demandes de visas est une fonction qui devrait rester une prérogative des services étatiques, notamment en vue de la nature sensible des données récoltées ?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

Le Luxembourg doit reconnaître sans tarder l’État de Palestine.

Après les déclarations du nouveau Président des Etats-Unis se distançant d’une solution à deux États au Proche-Orient et manquant de condamner avec fermeté la poursuite de la colonisation israélienne à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, la perspective d’une paix juste entre Israéliens et Palestiniens menace désormais d’être durablement compromise. L’abandon de cette perspective et l’annexion de la Palestine par Israël comporte des risques d’une gravité extrême : violation des droits de l’homme, finalisation du nettoyage ethnique de la Palestine, création de nouveaux flux de réfugiés, recrudescence du terrorisme mondial, guerres civiles et interétatiques.

L’Union européenne et ses États membres, bien qu’historiquement attachés à la réalisation d’une paix durable entre Israéliens et Palestiniens et hostiles à la colonisation israélienne, ne se sont pas donné pas les moyens de réaliser cet objectif, laissant le monopole de ce dossier aux Etats-Unis vus, à tort plus qu’à raison, comme un « honnête courtier » entre les deux parties. Leur renonciation à prendre une quelconque responsabilité sur la résolution du conflit était telle qu’ils ne remirent même pas en cause la nature privilégiée de leurs relations économiques avec Israël en dépit des positions de plus en plus radicales pris par celui-ci ces dernières années.

Beaucoup d’Européens, et beaucoup de Luxembourgeois, ont de plus en plus de mal à comprendre cette attitude passive. Le législateur luxembourgeois, en particulier, a solennellement fait siennes ces interrogations : le 17 décembre 2014, la Chambre des députés a adopté une motion recommandant au gouvernement luxembourgeois de reconnaître l’État de Palestine « au moment qui sera jugé le plus opportun ».
déi Lénk est d’avis que suite à l’échec de la Conférence de paix à Paris en janvier 2017 et à l’entrée en fonctions de l’administration Trump, ce moment opportun est désormais arrivé. Au gouvernement luxembourgeois de créer une dynamique, pour pousser les autres États membres de l’UE à agir. Avant qu’il ne soit trop tard.

Question parlementaire: Etiquetage pertinent des produits originaires des colonies illégales israéliennes

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de l’Economie.

La souveraineté de l’Etat d’Israël sur les territoires palestiniens qu’il occupe depuis le mois de juin 1967 n’est pas reconnue par le droit international et par conséquent, les colonies israéliennes installées sur ces mêmes territoires sont considérées comme illégales par la communauté internationale. Or, certains produits originaires de ces colonies sont indûment commercialisés dans l’Union européenne – et selon mes informations également au Luxembourg – sous l’indication géographique «made in Israel» ou « Israël ».

En avril 2015, les Ministres des Affaires Etrangères de 16 pays membres de l’UE, dont le Luxembourg, ont adressé une lettre à la Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères Federica Mogherini, demandant une implémentation correcte et cohérente de la législation européenne sur l’étiquetage en ce qui concerne les produits originaires des colonies, toutes illégales, dans les territoires palestiniens.

Suite à cette demande, la Commission européenne a adopté en novembre 2015 une note interprétative à ce sujet (2015/C 375/05) avec l’objectif de « garantir le respect des positions et des engagements adoptés par l’Union en conformité avec le droit international ». Elle y confirme notamment que « l’omission de l’information géographique complémentaire selon laquelle le produit est issu de colonies israéliennes induirait le consommateur en erreur quant à sa véritable origine. Dans de tels cas, il est nécessaire d’ajouter, entre parenthèses, par exemple, l’expression «colonie israélienne» ou des termes équivalents ». En outre, la note rappelle que « les États membres doivent, tout en conservant le choix des sanctions, veiller à ce que les violations du droit de l’Union soient  sanctionnées par des mesures ayant un caractère effectif, proportionné et dissuasif. »

Suite à cette note interprétative, certains pays voisins ont expressément demandé aux opérateurs économiques de se mettre en conformité avec ladite note de la Commission européenne. Ainsi en Belgique, le Ministère de l’Economie a publié en 2015 un « Avis aux détaillants concernant l’étiquetage d’origine des produits en provenance des territoires occupés par Israël ». Idem pour la France, où le Ministère de l’Economie et des Finances a publié en novembre 2016 un « Avis aux opérateurs économiques relatif à l’indication de l’origine des marchandises issues des territoires occupés par Israël depuis juin 1967 ». D’autres pays membres de l’UE, tels que la Grande Bretagne, les Pays-Bas, la Suède ou la Finlande avaient déjà pris des dispositions similaires antérieurement à la note de la Commission européenne.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

1) Monsieur le Ministre peut-il confirmer que des produits issus des colonies illégales sont commercialisés au Luxembourg sous le label « made in Israel », ou, tout simplement « Israël » ? Dans l’affirmative, Monsieur le Ministre est-il en mesure de quantifier ce phénomène ?

2) Par quels moyens le Luxembourg s’assure-t-il que le droit de l’Union européenne en matière d’étiquetage des produits originaires des colonies illégales est pleinement respecté et que les violations de ces règles sont dûment sanctionnées ? Des contrôles réguliers sont-ils effectués ?

3) Le gouvernement a-t-il communiqué aux opérateurs économiques présents au Luxembourg la nécessité de se conformer à la note interprétative de la Commission européenne ? Dans la négative, Monsieur le Ministre prévoit-il de communiquer à ce sujet, par exemple sous la forme d’un avis similaire à celui publié par les autorités belges ou françaises?

 

David Wagner

Député

PdL 6992 – Réforme de la loi sur l’Immigration

1) De quoi s’agit-il?

Cette loi rallonge le délai maximal de rétention pour les familles avec enfants de demandeurs d’asile déboutés. Ce délai d’enfermement au Centre de rétention, fixé jusqu’à présent à 3 jours, passe désormais à 7 jours. D’un autre côté, cette loi crée un « Titre de séjour pour investisseurs », ce qui octroie des titres de séjour indéfiniment renouvelables à des ressortissants riches issus de pays hors de l’Union européenne qui placent au Luxembourg des sommes importantes.

Cette loi fait aussi du Luxembourg une terre d’accueil pour les multinationales. Si, par exemple, le siège d’une multinationale devait être détruit par une catastrophe naturelle, ses cadres pourraient immédiatement s’installer au Luxembourg pour pouvoir continuer à la diriger. Finalement, cette loi transpose également deux directives européennes: l’une concernant les travailleurs saisonniers et l’autre sur la mobilité temporaire des employés au sein d’une même société.

 

2) Qu’est-ce qui est important?

Qu’il s’agisse du Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations unies, de l’UNICEF ou du Conseil de l’Europe, toutes ces institutions indiquent que la rétention cause auprès des enfants des dégâts psychologiques et physiques, allant de dépressions, de peurs paniques à des symptômes de stress post-traumatiques. Pour cette raison, cette pratique contrevient à la Convention internationale des Droits de l’Enfant et n’a pas lieu d’être. Mais au lieu d’interdire l’enfermement des enfants et de se mettre à la recherche d’alternatives, le gouvernement aggrave davantage la situation, en allongeant la durée d’enfermement de 3 à 7 jours.

Par contre, la loi facilite le droit de résidence pour les riches de tous les pays. Le titre de séjour pour investisseurs crée quasiment une discrimination étatique en fonction du portefeuille: alors que le travailleur nigérian se voit rapatrié menottes aux mains une fois arrivé au Luxembourg, on déroule le tapis rouge à l’homme d’affaire du même pays. Si un grand nombre d’oligarques venus de toute la planète fait usage de ce droit, il est fort à parier que les prix de l’immobilier s’envoleront.

La possibilité d’octroyer un droit d’asile aux multinationales est aussi problématique. En cas de catastrophe naturelle, les cadres d’une multinationale peuvent rapidement recevoir un titre de séjour. Quant aux simples mortels qui seraient touchés par une catastrophe idoine, ils ne peuvent même pas bénéficier du droit d’asile car la Convention de Genève ne reconnaît pas les réfugiés climatiques.

 

3) Le vote de déi Lénk

Contre! Rétention et expulsion pour les pauvres, le tapis rouge pour les riches: cette politique d’immigration sélective est tout simplement dégoûtante et viole toutes les valeurs que nous prétendons défendre.

Cette loi a été adoptée avec les voix du CSV, du DP, du LSAP, des Verts et de l’ADR. déi Lénk a demandé et obtenu un vote séparé à propos de l’article III, celui qui allongé la limite de durée de rétention de 3 à 7 jours. Mais là aussi, tous les autres partis ont voté en faveur de cette extension.

Vous trouverez tous les documents relatifs à cette loi ici.

 

Europäischen Mauerbau stoppen!

Jedes Jahr sterben Tausende Geflüchtete beim Versuch, das Mittelmeer zu überqueren, um die Europäische Union zu erreichen. Am 3. Februar hat die EU in Valletta eine stärkere Kooperation mit Libyen vereinbart, die dazu dienen soll, eine der wichtigsten Routen für Geflüchtete aus afrikanischen Ländern zu schließen. Die libysche Regierung soll dabei unterstützt werden, zu verhindern, dass die Flüchtenden überhaupt libysches Hoheitsgebiet verlassen können.

Was die VertreterInnen der europäischen Staaten hierbei aber gerne verschweigen: Deutsche DiplomatInnen haben bereits jetzt heftige Kritik an den in den Flüchtlingslagern herrschenden Bedingungen geäußert und gar von « KZ-ähnlichen Verhältnissen » gesprochen. Folter, sexuelle Gewalt und Hinrichtungen seien an der Tagesordnung. Ausgerechnet diejenigen, die aktuell diese Lager verwalten, sollen nun dafür verantwortlich sein, Flüchtende in « angemessenen Aufnahmeeinrichtungen » unterzubringen?!
Aber auch die Kooperation mit der libyschen Regierung auf dem Gebiet der Küstenwache ist mehr als problematisch: Diese wird ebenfalls beschuldigt, Menschenrechtsverletzungen begangen zu haben, sowohl in Form offener Gewaltausübung durch Schüsse und Schläge, wie auch in Form unterlassener Hilfeleistung.

Erschwerend kommt noch hinzu, dass Libyen als failed state, als gescheiterter Staat, gilt. Aktuell konkurrieren drei Machtzentren und eine Unzahl von lokalen Milizen und Warlords um die Vorherrschaft in dem vom Bürgerkrieg gebeutelten Land. Verhandeln will die EU hierbei mit der offiziellen Übergangsregierung, die keine Kontrolle über große Teile des libyschen Staatsgebiets hat. Wie soll hier überhaupt eine menschenwürdige Behandlung Flüchtender garantiert werden können?!

Dass die luxemburgischen Regierungsparteien sich nicht resolut gegen die mehr als fragwürdige Kooperation wehren, spricht Bände. Nachdem anfangs noch die Rede war von luxemburgischer Willkommenskultur, setzt nun auch die liberale Dreierkoalition zunehmend auf Abschottung und Abschiebung, sowohl auf nationaler, wie auf EU-Ebene.
déi Lénk fordern angesichts der geschilderten Tatsachen, Verhandlungen mit Libyen zur Flüchtlingsbekämpfung mit sofortiger Wirkung abzubrechen und verstärkt Maßnahmen zur Rettung auf hoher See treibender Flüchtlingsboote und zur Sicherung der Fluchtwege zu ergreifen!

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