JIF2019 – Es kommt Wind auf. Le vent se lève.

Europaweit tragen Privatisierungen öffentlicher Dienstleistungen, rechte Politik und die ungleiche Verteilung des Reichtums zur Verschlechterung der Arbeitsbedingungen, zur Zerstörung der Umwelt und zur Bedrohung der Menschenrechte bei. Diese Entwicklungen wirken sich weltweit besonders negativ auf Frauen aus, denn sie sind am stärksten von Armut betroffen und ihre Rechte sind im Visier der Rechtspopulisten.

Doch es kommt Wind auf. In Amerika, Argentinien, Chile und Spanien sind im Verlauf der letzten drei Jahre Millionen von Frauen auf die Straße gegangen, um für ihre Rechte auf Selbstbestimmung, Geburtenkontrolle und gerechte Löhne zu kämpfen und sich gegen sexuelle Gewalt, Frauenmord, Sexismus und Militarisierung zu wehren.

In Europa kam es 2018, neben größeren Aufständen wie die der Gelbwesten, zu einer Stärkung der Frauenbewegung an gemeinsamen Fronten in Frankreich, Belgien, Deutschland und der Schweiz. Frauen wollen nicht weiter zusehen, wie Multis und Superreiche die Umwelt zerstören und jegliches Leben auf unserem Planeten aufs Spiel setzen. déi Lénk schließen sich diesen Protesten an und kämpfen auch im Rahmen der kommenden Europawahlen gegen jene Politik, die sich zum Komplizen des weltweiten Umwelt-  und des Steuerdumpings macht.

déi Lénk wollen zum Auftakt des internationalen Weltfrauentages eine feministische Bewegung ins Leben rufen, die über das nächste Jahr hinweg zum gemeinsamen Frauenstreik aufruft. Denn wenn Frauen ihre Arbeit niederlegen steht die Welt still. Ob bezahlt oder unbezahlt, die Arbeit der Frauen sorgt für den Erhalt und Unterhalt der Gesellschaft. Frauen haben großes Potential, das sie nutzen können, um der ausbeuterischen Wirtschaft Sand ins Getriebe zu schütten. Feminismus ist nicht passé und das Bewusstsein der verändernden Kraft der Frauenbewegung ist besonders im linkspolitischen Spektrum erstarkt.

Eine starke Frauenbewegung kann die gesellschaftlichen Verhältnisse in Europa und darüber hinaus verändern. Mir ihren Forderungen nach mehr sozialer – und Gendergerechtigkeit rütteln die Frauen an den Fundamenten der herrschenden Wirtschaftsordnung, die die Profite der Multis und Superreichen vor das Leben aller Menschen stellt. Grund genug also die Frauen in ihrem Kampf zu unterstützen.

Question parlementaire: Comment la reconnaissance par le Luxembourg de la tentative de coup d’Etat en République bolivarienne du Venezuela se justifie-t-elle?

Monsieur le Président,

 

Conformément à l’article 84 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes et vu le déroulement très rapide des événements, je vous prie de bien vouloir en reconnaître le caractère urgent.

En date du 4 février, Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes a affirmé que le Luxembourg reconnaissait Monsieur Juan Guaidó, auteur d’une tentative de coup d’Etat, comme nouveau Président de la République bolivarienne du Venezuela en lieu et place du Président constitutionnellement légal et légitime, Monsieur Nicolás Maduro.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes:

1) Contrairement à la pratique bien établie consistant à reconnaître (ou non) un État étranger, celle consistant à reconnaître des gouvernements étrangers (ou de ne plus les reconnaître) ne relève pas des usages établis de la diplomatie luxembourgeoise. Il est vrai que ce type de reconnaissance a été souvent utilisée par le passé par des grandes puissances pour déstabiliser des États de plus petite taille. Faut-il en conclure que le Luxembourg a définitivement rompu avec sa politique antérieure, et reconnaît désormais des gouvernements ?

2) Dans l’affirmative, quels sont les critères utilisés par le Luxembourg pour reconnaître un gouvernement étranger, ou pour ne plus le reconnaître? 

3) Cette pratique est-elle conforme au droit international en général, et du principe de non intervention dans les affaires relevant de l’ordre constitutionnel interne des États en particulier ? 

4) Quelles sont les conséquences juridiques de la non-reconnaissance par le Luxembourg du gouvernement Maduro sur les relations entre le Luxembourg et le Venezuela ? Quel est d’après le Gouvernement luxembourgeois le statut juridique des représentants nommés par le président Maduro ? 

5) Quelles seront les conséquences de cette décision sur les obligations du Luxembourg en tant qu’État membre d’organisations internationales qui reconnaissent toujours le Gouvernement nommé par le président Maduro comme constituant le représentant légal du Venezuela, en premier lieu l’ONU ? Le Gouvernement luxembourgeois demandera-t-il ainsi le retrait de l’accréditation des représentants venezuéliens au sein de ces organisations ?

6) Quelles sont les conséquences de cette décision sur les ressortissants et compagnies luxembourgeoises, y compris des banques et fonds luxembourgeois, entretenant des relations avec le Gouvernement nommé par le président Maduro et les entreprises publiques contrôlées par ce Gouvernement ?

7) Le Luxembourg a-t-il agi de concert avec le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, dont il est de notoriété publique qu’il s’applique à déstabiliser la République bolivarienne du Venezuela? Des échanges téléphoniques, électroniques, épistolaires ou de toute autre nature ont-ils eu lieu à ce sujet?

8) Le Luxembourg a-t-il agi de concert avec le nouveau Gouvernement de la République fédérative du Brésil? Des échanges téléphoniques, électroniques, épistolaires ou de toute autre nature ont-ils eu lieu à ce sujet?

9) Puisque le Gouvernement luxembourgeois semble s’intéresser de près à la situation des droits humains en Amérique latine et dans le monde en général, compte-t-il désormais entreprendre des démarches officielles auprès d’Etats dont il met en doute la légalité et/ou la légitimité démocratique de leurs gouvernements respectifs? 

 

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

 

Question relative au devoir de diligence

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères.

Je voudrais revenir sur une information parue dans l’édition du 12 décembre 2018 de la « Zeitung vum Lëtzebuerger Vollek » relative à l’assassinat par les autorités saoudiennes du journaliste Jamal Khashoggi.

Cet article se réfère notamment à une tribune publiée par David Ignatius dans le « Washington Post » et qui fut également commenté par le quotidien israélien « Haaretz » le 9 décembre 2018.

Selon M. Ignatius (qui tiendrait ses sources de deux anciens agents du renseignement états-uniens), l’assassinat de M. Khashoggi aurait été facilité par l’utilisation par les autorités saoudiennes d’un logiciel d’espionnage produit par la filiale de la société israélienne « NSO », dénommée « Q Cyber Technologies », dont le siège est établi au Kirchberg à Luxembourg.

En annexe, nous vous adjoignons les articles de la « Zeitung vum Lëtzebuerger Vollek » et de « Haaretz » qui fournissent davantage de détails dont nous vous épargnons l’énumération dans cette question.

Partant, je voudrais vous poser les questions suivantes:

1) Monsieur le Ministre a-t-il connaissance des activités de la filiale « Q Cyber Technologies »?

2) Le Gouvernement luxembourgeois entend-il intervenir auprès des autorités israéliennes afin d’obtenir des éclaircissements supplémentaires?

3) Monsieur le Ministre estime-t-il que les activités de ladite filiale peuvent contrevenir au respect des droits humains? Le cas échéant, quelles conséquences le Gouvernement entend-il entreprendre à l’encontre de cette filiale?

4) Considérant que les mesures y compris le devoir de diligence énoncés dans le Plan d’action national pour la mise en oeuvre des Principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits humains 2018-2019 sont purement volontaires, le Gouvernement estime-t-il que la législation actuelle permet de prévenir et, le cas échéant, de remédier aux atteintes aux droits humains et à l’environnement engendrées par les activités d’entreprises établies au Luxembourg, y compris celles de leur chaîne de valeur?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

Wehret den Anfängen!

Letzte Woche wurde in Luxemburg an den Streik von 1942 gedacht. Damals traten ArbeiterInnen in Wiltz, Esch, Differdingen, Ettelbrück und Diekirch in den Streik, nachdem Gauleiter Simon wenige Tage zuvor die Eindeutschung der LuxemburgerInnen und die Zwangsrekrutierung junger luxemburgischer Männer in die Wehrmacht angekündigt hatte.  21 ArbeiterInnen sollten diesen Mut mit ihrem Leben bezahlen und viele Familien wurden umgesiedelt.

In Chemnitz wurden vor einer Woche diese bösen Geister wieder geweckt. Ausgelöst durch eine Messerstecherei, gab es seitdem fast täglich Ausschreitungen und Übergriffe auf die Polizei, auf die Presse und auf Ausländer. In den Straßen von Chemnitz werden offen rechtsradikale Parolen skandiert. Erschreckend sind hierbei die Reaktionen der Polizei und einem Teil der Politik, die den braunen Mob größtenteils gewähren lassen.

Besonders besorgniserregend ist auch der nun erstmals öffentliche Schulterschluss zwischen der rechtspopulistischen AfD mit der islamfeindlichen Organisation PEGIDA sowie der rechtsextremen Gruppierung „Pro Chemnitz“ im Rahmen eines gemeinschaftlich organisierten „Gedenkmarsches“.

déi Lénk sprechen sich hiermit klar gegen rassistische und fremdenfeindliche Hetze und Gedankengut aus. Wir appellieren an alle, die Augen nicht zu verschließen, und sich rechtem Gedankengut entgegenzustellen. Ohne ein kollektives Entgegenwirken der großen Mehrheit der Gesellschaftwerden rechtspopulistische und rechtsextreme Positionen immer salonfähiger werden.

Die Vorfälle in Chemnitz müssen in einem Blickwinkel der steigenden sozialen Ungleichheiten verstanden werden. Der Verfall der Demokratie kann nur mit einer inklusiven Politik gestoppt werden, die sich für die Belange aller Menschen einsetzt.

Luxemburg ist dabei keine Insel. Identität, Sprache und Wachstum werden in Luxemburg zu den wichtigen Wahlkampfthemen hochgespielt. Dabei werden diese Fragen oft einseitig in der Öffentlichkeit thematisiert und überdecken dadurch viel grundlegendere Herausforderungen, die sich in unserer Gesellschaft stellen wie etwa die Bekämpfung der wachsenden sozialen Ungleichheiten, der Wohnungsnot und der Ursachen und Folgen von Klima- und Umweltschäden. Ortsschilder werden sicherlich niemandem den Zugang zu angemessenem Wohnraum erleichtern, einem Kind aus der Armut helfen oder Ungerechtigkeiten bei der Besteuerung von Einkünften aufheben. 

Pour une transformation des luttes anti racistes

Zu Gast am Land

La Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI) a sorti son cinquième rapport sur le Luxembourg en février 2018. Dans son rapport, l’ECRI met en lumière la montée d’un discours raciste et islamophobe, et fait état de plusieurs domaines pour lesquels il engage les autorités luxembourgeoises à « élimer toute discrimination structurelle subsistante ». Le premier de ces domaines est celui de l’accès à l’emploi.

Au Luxembourg, 75% des emplois peu qualifiés sont occupés par des personnes issues de l’immigration. Et si le taux de pauvreté est six fois plus élevé parmi les ressortissant.e.s des pays tiers que parmi les nationaux, les populations qui rencontrent le plus de problèmes sur le marché du travail sont les ressortissant.e.s du Cap-Vert, les demandeu.se.r.s de protection internationale et les musulman.e.s. Une étude du Centre d’étude et de formation interculturelles et sociales (CEFIS) sur la communauté capverdienne au Luxembourg montre même que le taux de chômage chez les capverdien.ne.s atteint le triple de la moyenne nationale qui est de 7%. Mais l’aspect le plus préoccupant concerne la scolarisation des enfants. L’étude du CEFIS met en garde contre l’ampleur des discriminations structurelles dans l’éducation et particulièrement pour la communauté capverdienne. En effet, parmi toutes les communautés d’immigré.e.s les plus importantes sur le territoire luxembourgeois, les enfants capverdiens sont de loin ceux qui redoublent le plus souvent une classe. Un échec scolaire que le CEFIS lie aux conditions sociales vécues par les parents immigrés, notamment sur le marché de l’emploi et du logement. L’étude pointe également le sentiment de discrimination et d’injustice ressenti par certains parents concernant l’orientation scolaire de leurs enfants. Il s’agit là, selon eux, de « discriminations indirectes, voire inconscientes, dictées par le système ». Les décisions prises par les enseignant.e.s, qui ont tendance à orienter les élèves capverdien.ne.s vers le modulaire, contribuent à « une rapide ethnicisation des rapports sociaux dans le champ scolaire », une situation ayant pour base « les préjugés véhiculés au Luxembourg à propos des capverdiens ».

La situation démographique particulière du Luxembourg, avec 47% de non-luxembourgeois.e.s résident.e.s, ainsi que 180 000 travailleurs et travailleuses frontalières français.e.s, allemand.e.s et belges également visé.e.s par la xénophobie, a tendance à diluer les discriminations subies par les minorités visibles. Pourtant, le discours de haine qui s’est amplifié depuis le référendum sur le droit de vote des étrangers en 2015, vise principalement les réfugié.e.s et les minorités visibles. Par ailleurs, le sondage réalisé par TNS-ILRES pour le Centre de l’Egalité de Traitement (CET) en 2015, montre que le pourcentage des discriminations relatives à la couleur de peau est plus élevé que tous les autres motifs (14%).

Face à ce constat, il est nécessaire que la lutte pour l’égalité devienne un thème transversal à toutes les autres questions qui concernent la cité, avec un autre mode d’action qui se situerait sur le plan politique, tout comme l’est devenue la cause écologiste dans les années 1970, lorsque les travaux scientifiques sur l’impact de l’industrialisation sur l’environnement ont peu à peu engendré une réflexion politique, suscitant une prise de conscience de la société civile.

Sandrine Gashonga
Candidate aux élections législatives dans la circonscription Centre
Membre de la Coordination Nationale

 

 

 

 

Communiqué de presse – Journée Internationale des Réfugié.e.s

Aujourd’hui, à l’occasion de la journée internationale des refugié.e.s, déi Lénk tient à souligner son engagement en faveur d’un accueil digne de toutes celles et ceux dont le chemin de l’exil a été long et douloureux. Les centres de rétention qui pullulent dans les pays membres de l’Union Européenne, sont le symbole d’une criminalisation de tou.te.s celles et ceux qui sont contraint.e.s à demander l’asile ailleurs, parce que leur existence est menacée dans leurs pays d’origine. Cette politique douteuse ne respecte pas les droits humains. Au-delà du débat sur les coûts financiers de l’accueil des réfugié.e.s, se situe l’aspect bien plus important des conditions d’accueil humainement dignes.

déi Lénk s’oppose ainsi à la décision du ministère de l’Immigration de mettre en place une Structure d’Hébergement d’Urgence (SHUK) , au sein du hall 6 de la Luxexpo au Kirchberg qui a désormais pour seule fonction de retenir avant expulsion les réfugi.é.e.s exclu.e.s du droit d’asile en vertu du règlement européen de Dublin III. déi Lénk condamne également la rétention de mineur.e.s isolé.e.s et non accompagné.e.s dans cette structure et plaide pour la transformation des centres de rétention en centres d’accueil, permettant l’accompagnement régulier des réfugié.e.s dans leurs démarches administratives de demande de protection internationale. Cet accompagnement en centre d’accueil moyennant la collaboration entre différentes organisations et associations humanitaire existantes, pourra inclure des cours d’apprentissage de la langue et de la législation du pays d’accueil, afin de mettre en place les conditions préalables à une intégration réussie en territoire étranger.

déi Lénk rappelle au gouvernement luxembourgeois et à tous les dirigeant.e.s des pays européens, ainsi qu’aux représentant.e.s politiques des institutions de l’Union européenne, que les réfugié.e.s sont des êtres humains et qu’ils ne peuvent pas faire l’objet d’une gestion technocrate de flux sans corps et sans visages. L’exemple de l’Aquarius, ce vaisseau mis en place par une organisation humanitaire qui accueille des réfugié.e.s sauvé.e.s en mer, à qui l’Italie et Malte ont refusé le droit d’accostage, montre à quel point les accords communs en matière de droit d’asile sont bafoués et les droits humains reniés dans l’Europe actuelle. Les véritables criminels sont ceux qui construisent des murs, mettent en place des barbelés et des structures carcérales bloquant les réfugié.e.s  sur leur route interminable vers une vie à l’abri du danger.

Au cœur de l’Europe, le Luxembourg se doit de montrer l’exemple en faisant preuve d’humanité et en refusant d’entrer dans la logique fascisante qui gagne peu à peu l’Europe entière et s’exprime de manière cruelle à la frontière mexicaine des Etats-Unis.

Massacre de Gaza : le Luxembourg doit prendre ses responsabilités.

Aujourd’hui, la situation en Israël-Palestine paraît de plus en plus préoccupante et déséquilibrée. Le processus de paix est au point mort. Avec le transfert de son ambassade à Jérusalem, le gouvernement de Trump a abandonné toute prétention des États-Unis à jouer le rôle d’« honnête courtier » désireux d’aider les deux parties au conflit à trouver une solution négociée et mutuellement acceptable. Le gouvernement israélien, quant à lui, fait désormais tirer à balles réelles sur des civils manifestant pour leur droit à l’autodétermination. Avec le massacre d’avant-hier, qui a fait près de 60 morts à Gaza, il a franchi un cap.

Cette situation n’est pas une fatalité. Elle est en grande partie le résultat de l’incapacité de l’UE et de ses pays membres, premiers partenaires commerciaux d’Israël, à s’émanciper de la tutelle étatsunienne.

Le Luxembourg ne saurait certes pas, à lui tout seul, mettre fin à cette situation. Mais cela ne doit pas l’empêcher de prendre ses responsabilités.

déi Lénk estime que le gouvernement luxembourgeois, en réponse au massacre de Gaza, doit :

(-) condamner fermement les tirs à balles réelles sur des manifestants civils à Gaza et demander une enquête internationale à ce sujet ;

(-) convoquer l’ambassadrice d’Israël, comme l’a fait notamment la France ;

(-) mettre en œuvre sa promesse de reconnaître l’État de Palestine, conformément à la résolution en ce sens adoptée par la Chambre des députés à la suite d’une initiative de déi Lénk ;

(-) réévaluer ses relations économiques privilégiées avec Israël, y compris dans le domaine de la finance ;

(-) rappeler que le Luxembourg a ratifié le Statut de la Cour pénale internationale et transposé dans son droit pénal interne les dispositions de celui-ci relatifs aux crimes de guerre, qui incluent le fait de cibler des civils mais aussi le fait de mener une politique colonisation;

(-) demander la suspension de l’accord d’association entre l’UE et Israël, étant donné qu’Israël n’est aujourd’hui plus en mesure de satisfaire à la condition du « respect des droits de l’homme et des principes démocratiques » prévue à l’art. 2 de cet accord.

Loi Burka. Les femmes décident.

Ce jeudi, 26 avril 2018, le parlement luxembourgeois s’apprête à voter une loi visant à restreindre les libertés garanties par la Convention Européenne des Droits de l’Homme.

 

Le projet de loi qui vise principalement le port du voile intégral dans les lieux publics, sous le prétexte de préserver le « vivre ensemble », limite le droit à la liberté des femmes de décider de leur corps et de leurs convictions religieuses.

 

Aucune institution d’ordre public, privé ou religieux n’a le droit d’émettre des lois sur la tenue vestimentaire des femmes. Au Luxembourg, la liberté d’expression religieuse est inscrite dans la Constitution. Les femmes dont la liberté est réprimée par l’usage des mêmes libertés religieuses, ont droit au recours par la loi. En bref, au Luxembourg les femmes ont le droit de voiler si elles le souhaitent tout comme elles ont le droit de ne pas porter le voile. C’est ce qu’on appelle une liberté de choix.

 

Interdire le voile intégral c’est opprimer et infantiliser toutes les femmes !

Interdire le voile intégrale c’est opprimer doublement les femmes qui le portent de force !

Interdire le voile intégrale c’est marginaliser et stigmatiser les femmes musulmanes !

 

déi Lénk s’oppose à l’interdiction du voile intégral, qui reviendrait à vouloir éteindre le feu par le feu, ou défendre nos libertés en les sacrifiant !

 

Pour favoriser le vivre ensemble, il faut une réelle politique d’intégration. Cette politique d’intégration devra prendre en considération la condition particulière des femmes racisées, immigrées ou migrantes, davantage exposées à la précarité, à l’isolement et à des situations de violence. En tant que citoyennes à part entière, les femmes portant le voile intégral devraient être impliquées dans les décisions sur les questions qui les concernent.

 

(-) Battons-nous contre des tenues vestimentaires imposées, exigeons aussi le droit de porter une mini-jupe sans être importunées.

(-) Battons-nous pour le droit des femmes de décider elles-mêmes de leur corps.

(-) Engageons-nous pour des salaires décents, des pensions décentes, une sécurité sociale et un système de santé performant, pour sortir les femmes de la précarité (40% des familles monoparentales – ayant à majorité une femme comme chef de ménage – sont pauvres !).

(-)Bannissons la violence domestique et offrons à toutes les femmes quelque soit leur religion, la meilleure aide possible pour les sortir de l’enfer d’un partenaire violent.

(-)Favorisons l’accès des femmes aux droits et aux possibilités de recours contre les violences domestiques et le harcèlement moral et sexuel.

(-)Favorisons l’accès à des titres de séjour et au droit de vote des femmes immigrées.

(-)Favorisons l’accès à l’éducation, la formation et l’emploi de toutes les femmes.

(-)Battons-nous contre la publicité sexiste qui fait du corps des femmes une marchandise.

(-)Défendons enfin les droits des communautés LGBTIQ de vivre librement leur orientation sexuelle.

Echange de vue entre le Conseil National des Etrangers (CNE) et déi Lénk

Le mardi 6 mars, déi Lénk a eu le plaisir de recevoir une délégation du Conseil National des Etrangers. Suite à de nombreuses péripéties, le CNE est à nouveau en capacité de travailler. Après une présentation du fonctionnement et des priorités du CNE à moyen et long terme, nous avons abordé plusieurs questions, notamment celle du renforcement et de la représentativité du CNE, de son implication dans le processus politique et législatif ainsi que de sa collaboration avec d’autres organes, tout comme l’initiation d’un travail au niveau local notamment en collaborant avec les Commissions consultatives communales d’intégration.
 
 
(de gauche à droite: Gary Diderich, porte-parole déi Lénk, Claire Geier-Courquin, vice-présidente du CNE, Franco Avena, président du CNE et David Wagner, député déi Lénk).
 

 

PdL 7008 – Prostitutioun

Ëm wat geet et an dësem Gesetz?

Dëst Gesetz sollt sengem Titel no de Kampf géint d’Exploitatioun vun der Prostitutioun, de Proxenitismus an de Mënschenhandel zu sexuellen Zwecker virundreiwen an dem nei repressiv Mesuren agesat ginn, déi nieft sozialen a preventive Mëttel sollen de Prostituéierten eng gréisser Sécherheet bidden an den Ausstig aus der Prostitutioun erméiglechen.

Bei den neie repressive Mesuren handelt et sech ëm Modifikatiounen engersäits vum Code d’instructioun pénale an anerersäits vum Code Pénal.

Bei der Modifikatioun vum Code d’instruction pénale geet et drëms den Offizéier vun der Police judiciaire mat der Erlaabnis vum Procureur d’Etat, d‘Méiglechkeet ze ginn zu jidder Zäit an all Hotel, miwweléiert Haus, Pensioun, Café, Club, Cercle, Dancing, Spektakel mat hiren Annexen an all aner Plazen déi fir de Public op sinn oder vum Public genotzt ginn, eranzegoen falls präzis, kloer a stéchhalteg Indizie bestinn op Proxenitismus a regulär Passagë vu Leit déi sech der Prostitutioun ausliwweren.

Bei der Modifikatioun vum Code Pénal kënnt et zu folgende Mesuren:

– D’Penaliséierung vun all Propriétaire, Hotelier, Logeur, Cabarettier, allgemeng all Persoun déi engem d’Notze vun engem Gebai oder engem Deel vun engem Gebai zu Verfügung stellt oder toleréiert obwuel en weess dat des Plaze genotzt ginn zu Prostitutiounszwecker an en och selwer dovu profitéiert. An engem éischte Volet sollt des Mesure verschäerft ginn, sou dat d’Penaliséierung eleng un bewosst Vermëttlung vun de Raimlechkeete gebonne wär an deene Prostitutioun bedriwwe gëtt. De Staatsrot, mee och de Parquet hunn sech dem awer formell entgéintgesat, well et eng zousätzlech Stigmatiséierung- a Gefor fir d‘Prostituéierten duerstellt déi riskéieren hire Logement ze verléieren.

– D’Penaliséierung vu Prostiuéierten déi hir Client’en op der Strooss werben, genannt „délit de racolage“. Wuelbemierkt dat Prostituéiert déi engem Reseau, oder Proxenet  ënnerleien an sech gezwongenermoosse prostituéieren, net strofbar sinn.

– D’Penaliséierung vun de Client’en vu Prostituéierten, ënnert der Konditioun dat se sech bewosst op eng sexuell Relatioun oder nëmmen ee prinzipiellen Accord op eng bezuelte sexuell Relatioun agelooss hunn mat enger oder engem Prostituéierten den/dat uschäinbar Zeeche vun enger „Vulnerabilitéit“ opweist. Sou wéi se gesetzlech festgehalen ass, gëllt als „vulnerabel“ eng Persoun déi mannerjäreg, physesch oder geeschteg geschwächt, ouni Papéieren, sozial prekär, schwanger, oder kierperlech ageschränkt ass.

– Depenaliséierung vum Client kann der Strof awer entkommen, falls en bereet ass mat der Police ze collaboréieren a vu sengem Delikt ze temoignéieren.

– Penaliséierung vun de Persounen déi um Traffik an un der Zerstéierung vu Rees- an Identitéitsdokumenter bedeelegt sinn.

Wat ass wichteg?

Hautzedaags an Europa, sinn déi meeschte Prostituéiert Fraen déi gréisstendeels aus dem Ausland kommen a keng Pabeieren hunn.  Och wann et Männer ginn déi sech prostituéieren, sinn d’Fraen awer allgemeng der Prostitutioun méi ausgesat wéinst de strukturelle sozialen Ongläichheeten tëschent de Geschlechter. D’Ongläichheete vun de Gehälter tëscht Mann a Fra, d’Entwäertung vun Aarbechten déi gréisstendeels vu Frae gemaach ginn, d’Hallefzäitbeschäftegung oder Ënnerbeschäftegung vun de Fraen, ënnerstëtzen den Androck dat Fraen allgemeng manner Wäert sinn ewéi Männer, mee och dat se vun Natur aus méi schwaach a fragil wieren.  An dëser Logik fuerdere verschidde Feministesch Kreesser déi abolistesch Reegelung vun der Prostitutioun. Dat heescht, dat d’Fro vun der Prostitutioun reduzéiert gëtt op d’Victimiséiere vun de Fraen an op d’sexuell Gewalt duerch d’ Client’en an d’ Proxeneten.

D’Subordinatioun vun de Fraen ass historesch, an d’Prostitutioun ass virun allem eng Konsequenz vun enger Aarmutssituatioun an der finanzieller Prekaritéit déi mat der Organisatioun vun engem liberaliséierten Aarbechtsmarché zesummenhänkt. En plus ass d’Prostitutioun als Liewensënnerhalt méi attraktiv ewéi eng sougenannten « éierlech Aarbecht » um Aarbechtsmarché, déi wéi gesot oft prekär ass.  An dësem Wirtschaftssystem den uechter d’Welt dominéiert, de mondialiséierten, dereguléierte Kapitalismus, si ganz besonnesch Populatiounen aus den aarme Länner betraff, déi duerch Kricher a Misär an den Exil gezwonge ginn.  Zu Lëtzebuerg sinn eng grouss Partie Prostituéiert Migranten ouni Pass, déi och am meeschte verschiddene Forme vu Gewalt ausgesat sinn. Oft Verscholdung bei sougenannte Passeuren déi hinnen et erméiglechen Europa ze erreechen, an der Hoffnung do kënnen e bessert Liewen ze féieren, gräifen des Migrant.Inn.en oft op d’Prostitutioun zeréck fir méi schnell hir Scholde kënnen zeréck ze bezuelen. Well, ouni Openthaltsgeneemegung ass et verbueden ze schaffen an och mat enger Regulariséierung bitt den ordinären Aarbechtsmarché nëmme kleng Paien, gebonnen un onqualifizéiert Aarbechtsplazen, oder awer d’Qualifikatioune ginn hei am Land net rechtlech unerkannt.  Et ass also verständlech, dat des Situatioun dozou ureegt déi Concernéiert an d’Hänn vun de Proxeneten ze dreiwen, déi hinnen deemno eng Wunneng ubidden an se och viru Policekontrollen a Sanktioune kënne schützen. Sou ass dann och de Fanatismus vun der fräier Entscheedung vun der Prostitutioun widderluecht, op mannst als Liewensverdéngscht. Et ass eng Dynamik vun der sozialer Ofgrenzung, déi op dramateschst Aart a Weis d’Méiglechkeeten un würdeg materiell Konditioune kënnen erunzekomme reduzéiert, an dofir sech d’Necessitéit sech ze prostituéiere weider imposéiert .

Wéi hunn déi Lénk gestemmt?

Dogéint! Déi verschidde repressiv Mesuren déi dëse Gesetzesprojet fërdert fir soi-disant géint de Mënschenhandel zu sexuellen Zwecker an de Proxenitismus unzekämpfen, stellt eng lëtzebuergesch Haltung zu der Prostitutioun duer, déi op eng plus ou moins verstoppte Manéier eng repressiv Politik géint Prostituéiert an hir Client’en ënnerstëtzt.  

D’Penaliséierung vum Racolage (Uwerben) a vum Zougrëff zu der Prostitutioun bleift weiderhi bestoen. D’Bedingungen dëser Penaliséierung ze entkomme sinn esou vague verfaasst dat vill Plaz fir variéiert Interpretatioune bleift a wéineg Plaz fir Prouwen. D’Prostituéiert an d’Client geroden domat an Enkpass an dem den Temoignage, also d’Ausso den eenzegen Auswee ass. Leider huet dat awer als Konsequenz dat Prostituéiert déi fir ze préiwen op se engem Reseau ugehéieren oder an iergend enger Weis vulnerabel sinn, sech verschiddene Geforen aussetzen an zousätzlech stigmatiséiert ginn, oder hir Aktivitéit nach méi isoléiert mussen ausübe fir der Policekontroll ze entwëschen. Dem Client seng Ausso dréit och zu de Prostituéierten hirer Stigmatisatioun an Onsécherheet bäi. De Client sollt duerch d’Menace vun enger Bestrofung dovun ofgehale ginn de Prostituéierten hir Servicer ze notzen. Domat viséiert als also ee Réckgang vun der Demande, eng Aart a Weis de Prostituéierten et onméiglech ze maachen hir Aktivitéit weider ze féieren. Allgemeng kann et zu enger elargéierter a nach méi frequenter Polizeilecher Kontroll kommen, déi Prostituéiert veronséchert. Des nei repressiv Mesuren droe wéineg zum Kampf géint Proxenitismus’en etc. bäi, mee aggravéieren d’sozial an ekonomesch Situatioun vun de Prostituéierten.

déi Lénk wëllen deene Problemer op de Gronn goen déi d’Prostitutioun, de Proxenitismus an de Mënschenhandel fërderen an ënnerhalen, nämlech déi globaliséiert sozial- an ekonomesch Ongläichheeten. Fir déi Lénk sollt d’Verbesserung vun de Liewenskonditiounen- an d’sozial Versécherung vun de Prostituéierten d’Haaptzil vun engem Gesetz sinn, dat de Phenome vun der Prostitutioun behandelt. Dëst geet net ouni Depenaliséierung vun der Prostitutioun, weder nach ouni d’Unerkennung vun enger „Sexaarbescht“ an der Afrostellung vun engem ongerechte Wirtschafts- a Gesellschaftssystem.

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