La commission européenne confirme son virage vers l’extrême droite.

La présentation devant la presse par la nouvelle présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, des 26 membres qui constitueront son équipe , est une confirmation du tournant à l’extrême droite qu’est en train de réaliser la CE.

Outre le vernis faussement social et écologiste qui ne pourra tenir longtemps, la nouvelle appellation du portefeuille à la migration en « Protection du mode de vie européen » est une référence intolérable à l’extrême droite, qui impose ainsi ses idées sans aucun complexe.

En mettant l’accent sur une vision promouvant « des frontières solides et une nouvelle approche en matière de migration », la nouvelle présidente réduit la politique migratoire à la seule protection des frontières, bafouant ainsi les valeurs humanistes d’accueil et de dignité que devrait porter l’Union Européenne.

déi Lénk refuse l’idée d’une armée européenne gardienne de valeurs d’une « Leitkultur  européenne» impérialiste et répressive, dont l’Europe forteresse est une conséquence logique. Ce n’est pas de cette Europe dont nous voulons et avons besoin ! Ce ne sont pas les réfugiés qui menacent la qualité de vie des européens, mais les politiques d’exclusion sociale.

Force est de constater qu’avec seulement 7,8% des sièges (58 sur 751), les partis fascistes sont en passe de gagner le rapport de force qu’ils ont installé au sein du Parlement européen, en commençant par faire adopter leur rhétorique haineuse aux partis plus modérés.

En tant que force solidaire, déi Lénk s’oppose catégoriquement à la menace que constitue une telle influence pour la démocratie. Les commissaires n’ayant pas encore été nommés de façon officielle, déi Lénk soutiendra avec force les députés qui souhaitent faire pression pour le changement du nom du portefeuille du commissaire chargé de la migration, et s’engage à maintenir sa vision d’une politique migratoire plus humaine et juste.

Protection des locataires – Débattre enfin des propositions de loi de déi Lénk.

La situation du logement au Luxembourg est grave. Les chiffres publiés par l’Observatoire de l’habitat et le Statec confirment ce qu’une grande partie de la population ne cessent de constater : les loyers ont encore augmenté de 10-12% en 2018 et de nombreux ménages doivent dépenser plus de la moitié de leur revenu pour se loger. Le logement correct est devenu un luxe au Luxembourg et contribue à l’appauvrissement de plus en plus de personnes.

Malheureusement, les gouvernements successifs, malgré leurs déclarations édifiantes, ont manqué jusqu’ici de remédier à ce grave problème.

Pourtant des solutions existent : agrandir le parc immobilier public, adopter des lois freinant la flambée des loyers et surtout lutter contre la spéculations foncière et immobilière des grands groupes de promoteurs.

Lors de la législature précédente, déi Lénk a déposé deux propositions de loi destinées à protéger les locataires.

La première (n° 7094) date du 15 novembre 2016 et propose que les frais de commission en faveur des agences immobilières soient à charge du commanditaire (qui est en règle générale le propriétaire) et de limiter la garantie locative à l’équivalent d’un seul loyer. Cette proposition de loi a déjà été avisée par la Chambre des Salariés, la Chambre de Commerce et la Chambre de l’Agriculture. Le Conseil d’Etat a fait parvenir son avis le 17 mars 2017.

La seconde proposition de loi (n° 7257) a été déposée le 1er mars 2018. Elle propose d’atténuer l’augmentation des loyers et de créer une commission nationale des loyers chargée de surveiller le respect des conditions du bail ainsi que la salubrité des logements. Cette proposition a été avisée favorablement par la Chambre des Fonctionnaires et Employés publics le 5 juin de cette année.

Jusqu’à présent, le Gouvernement n’a même pas daigné se positionner par rapport à ces propositions de loi, alors qu’elles permettraient de protéger efficacement les locataires.
Les partis de la coalition gouvernementale n’ont pas non plus jugé opportun de s’en saisir au sein de la Commission du Logement. Alors que la majorité ne cesse de prétendre que l’opposition ne « proposerait rien », elle évite de prendre en compte les propositions qui lui sont faites.

Les propositions de loi de déi Lénk ne résoudront pas à elles seules la crise du logement. Bien d’autres mesures sont à prendre, notamment dans la lutte contre les spéculateurs fonciers et immobiliers. Ce sont là des points sur lesquels déi Lénk reviendra à la charge.

Mais les propositions en question contribueront à une meilleure protection des couches de la population les plus vulnérables contre les loyers exorbitants et les mauvaises conditions de logement. Elles méritent donc d’être débattues au plus vite à la Chambre des députés. Pour briser le silence de la coalition gouvernementale en la matière, nous venons d’adresser au président de la Commission du Logement, Monsieur Henri Kox, une demande de mettre ces propositions de loi à l’ordre du jour de ladite Commission.

Luxtram sur la voie d’un conflit social.

L’inauguration officielle du tram le 10 décembre 2017 a été proclamée jour historique pour le Grand-Duché en général et la capitale en particulier. Le tram serait l’un des projets les plus ambitieux en matière d’infrastructure et devrait bouleverser le quotidien des luxembourgeois et des frontaliers selon les responsables politiques.

Depuis le début les mandataires de «déi Lénk» sont intervenus au sein du parlement et du conseil communal de la Ville de Luxembourg au sujet de Luxtram, notamment en matière de conditions de travail et de rémunérations, et ont marqué leur soutien et leur solidarité avec les salariés Luxtram. Et ils continuent de le faire.

Si le succès du tram à Luxembourg ne peut pas être nié, la gestion de Luxtram reste plus que contestable selon les syndicats. Luxtram est détenue à deux tiers par l’État et à un tiers par la Ville de Luxembourg. Le Ministre de la Mobilité, François Bausch (Déi Gréng), ainsi que la Bourgmestre de la capitale, Lydie Polfer (DP), représentent en quelque sorte l’actionnariat de Luxtram S.A. 

Dans le cadre des négociations en vue d’une convention collective la direction a fait savoir aux syndicats que leurs propositions seraient «à prendre ou à laisser » ! 

Leurs propositions:

  • la transposition du règlement interne de Luxtram en convention collective ;
  • des salaires de 40% inférieurs à ceux appliqués normalement dans le secteur public ;
  • 13 heures de présence obligatoire par jour pour les conducteurs-trices de tram.

Les contrats auraient été signés «en connaissance de cause», donc : «pas le droit de se plaindre» selon la direction de Luxtram.

Des licenciements se multiplient. Fatigue et surmenage sont à l’ordre du jour. De telles conditions de travail mettent en péril non seulement la santé et le bien-être des conducteurs-trices de tram mais également la sécurité des utilisateurs-trices et en fin de compte l’efficacité du tram.

Les syndicats exigent un alignement des conditions sociales à celles des autres entreprises de transports public au Luxembourg.

La Ville de Luxembourg et l’État restent inactifs sans assumer leur responsabilité sociale. La logique des patrons libéraux pèse lourd. C’est scandaleux !

Par conséquent, les syndicats ont saisie l’Office national de conciliation. Le conflit social semble inévitable. 

L’histoire nous enseigne aussi que rien n’est acquis et que les droits sociaux doivent être défendus quotidiennement.
L’affaire des traminots nous concerne toutes et tous. 

Soutenons-les et soyons solidaires !

Réaménagement du bd Roosevelt : les contradictions des Verts luxembourgeois.

Le projet de réaménagement du boulevard Roosevelt, présenté le 22 août par le ministre des Transports, Monsieur François Bausch, révèle une fois de plus les contradictions des Verts luxembourgeois. Au lieu de profiter de cette occasion pour réserver cet axe aux transports en commun et à la mobilité douce, le ministre a décidé d’y maintenir la circulation automobile. Comme si l’urgence climatique n’existait pas.

Cet été, le Luxembourg a connu deux canicules. Des milliers de jeunes sont descendus dans la rue pour dénoncer la passivité de leurs aînés face au réchauffement climatique. La communauté scientifique a multiplié les rapports alarmants et renouvelé son appel aux décideurs politiques de prendre des mesures énergiques pour éviter une catastrophe climatique.

Le réaménagement du boulevard Roosevelt aurait pu être une occasion pour le gouvernement de montrer qu’il prend cette situation au sérieux. En fermant cet axe, aujourd’hui totalement engorgé, aux voitures individuelles, il aurait pu annoncer un changement de priorités au profit des transports en commun et de la mobilité douce. Et réhabiliter du même coup ce magnifique lieu de promenade avec vue sur la Vallée de la Pétrusse, option évidente en rapport avec la revalorisation projetée de la place de la Constitution..

déi Lénk Stad, qui avait préconisé cette solution dans un communiqué en date du 8 avril 2019, constate qu’une fois de plus, les Verts luxembourgeois ne sont pas à la hauteur. Si nous saluons évidemment l’installation d’une piste cyclable bidirectionnelle – en fait c’est le minimum absolu qu’on pouvait attendre dudit réaménagement – nous dénonçons clairement que le boulevard Roosevelt reste accessible aux voitures. Cela aura d’abord pour conséquence que les voies de bus seront en partie inexistantes entre le parking du St-Esprit et la place de Bruxelles. Cela permettra ensuite – c’est l’un des principes de base déclarés du projet – de “renforcer la liaison entre le bd Roosevelt et le Centre-Ville”. Officiellement, il s’agirait de faciliter les livraisons vers le nouveau Centre commercial Royal Hamilius – gageons que l’accès aux parkings Knuedeler, Hamilius et St-Esprit constitue la véritable motivation de ce choix, à l’encontre de toute autre considération d’aménagement urbain.

Rappelons que l’extension des parkings Knuedeler et Hamilius avait été soutenue par Déi Gréng lorsqu’ils faisaient encore partie de la majorité échevinale à Luxembourg-Ville. Or d’un point de vue écologique, une telle décision est totalement aberrante : étendre les parkings en plein centre-ville, c’est y attirer plus de voitures.

déi Lénk Stad, contrairement à Déi Gréng, sont prêts à prendre les mesures qui s’imposent, notamment :

  • réduire systématiquement l’espace dédié à la voiture (circulation et stationnement) au centre-ville, y compris sur les grands axes;
  • réduire systématiquement à 30 km/h la vitesse maximale autorisée en ville, y compris sur les grands axes comme le boulevard Royal et l’avenue de la Liberté ;
  • privilégier les voies dédiées aux transports en commun, aménager des pistes cyclables sécurisées (y compris sur le boulevard Royal), élargir les trottoirs et planter des arbres.

Communiqué le 26 août 2019 par déi Lénk Stad

Gratis öffentlicher Transport: Ein verbesserter Kundendienst erfordert mehr Präsenz statt weniger.

Am 1. März 2020 wird der gesamte öffentliche Transport in Luxemburg gratis. Dabei handelt es sich auch um eine langjährige Forderung von déi Lénk.

In diesem Zusammenhang hat die nationale Eisenbahngesellschaft zusammen mit dem Nachhaltigkeitsminister vor kurzem eine Pressekonferenz einberufen, um sowohl die Öffentlichkeit zu informieren aber auch um die beiden bei der Eisenbahn tätigen Gewerkschaften zu beruhigen.

Diese standen der Einführung des gratis öffentlichen Transports von Anfang an kritisch gegenüber, auch aus Sorge um die Arbeitsplätze. Diese war wohl auch berechtigt.

Die CFL wollen, nach eigenem Bekunden, den Dienst am Kunden auf eine neue Qualitätsstufe stellen.

Das soll mithilfe einer verbesserten Informationspolitik und vor allem durch mehr Kundennähe geschehen.

Bei den brennenden Personalfragen wird ersichtlich, dass die vermeintliche Kundennähe auch eine Kehrseite hat. Denn mit der Einführung des gratis öffentlichen Transports am 1. März 2020 werden 8 von 10 verbleibenden Fahrkartenschaltern geschlossen. Damit wird der vor einigen Jahren begonnene Abbau von Fahrkartenschaltern in der Fläche abgeschlossen.

Der Hinweis der CFL dass der Fahrkartenverkauf in Esch über den dortigen TICE-Schalter abgewickelt werden soll, beruhigt nur bedingt.

Fakt ist: Der Fahrkartenverkauf wird zentralisiert und wer keinen Computer oder kein Internet hat, ist gebeten nach Luxemburg-Stadt oder Belval zu fahren, um einen internationalen Fahrschein zu kaufen.

In ihrem Presseschreiben weist die CFL darauf hin, dass die Beschäftigten welche von Schalterschließungen betroffen sind, sich als Aufsichtsbeamte oder agent d’accueil (Empfangspersonal) bewerben können.

Ihr Arbeitsplatz wird also vom Fahrkartenschalter auf den Bahnsteig verlegt. Das ändert so manches für die betroffenen Angestellten.

Wo das Personal verstärkt werden soll, bleibt ein Geheimnis. Die Zahl der Geisterbahnhöfe wird also in Zukunft nicht weniger. Daran ändern Kameras und Notrufsäulen eher wenig.

Fazit: déi Lénk befürworten die Einführung des gratis öffentlichen Transports als Teil der öffentlichen Daseinsvorsorge. déi Lénk sind jedoch davon überzeugt, dass der angekündigte Abbau von Fahrkartenschaltern – zwei große werden schon im Herbst 2019 geschlossen – den Kundendienst keineswegs verbessern werden.

 

Chamberbilan 2018/2019

D’Chamberjoer war opgrond vun de Walen am Oktober 2018 an den Europawalen am Mee ganz kuerz. D’Neioplo vun DP-LSAP-déi Gréng huet deementspriechend bis elo nach ganz wéineg vun hire villen Ukënnegungen ëmgesat a bei ville politeschen Erausfuerderungen, déi an den nächste Joren op eis duerkommen nach net Fuerw bekannt.

D’Bekämpfung vun der Logementskris oder  de Klima- an Ëmweltschutz gehéieren zu de Prioritéiten, mee konkret Proposen oder zumindest emol Pistë leien nach net um Dësch. Bei der Oprëschtung dogéint ass de Budget 2019 eendeiteg: d’Ausgabe fir Militariséierung gi weider un d’Luucht geschrauft an d’Regierung affichéiert ëmmer méi hire Wëlle fir sech aktiv un der Oprëschtungsspiral ze bedeelegen.

Des 3 Themefelder si fir déi Lénk an den nächste Méint dann och prioritär:

Resolute Kampf géint d’Wunnengsnout. Déi deier Präisser a Loyer’en sinn an éischter Linn op déi feelend Offer zréckzeféieren. Dass net genuch gebaut gëtt, läit um Manktem u Bauterrain’en. Déi Terrain’en, déi verfügbar sinn, gehéieren gréisstendeels net de Gemengen oder ëffentleche Promoteure wéi der SNHBM oder dem Fonds du Logement, mee e puer wéinege Promoteuren, Spekulanten a Superräichen, déi sech mat der rarer Ressource Buedem un der Wunnengsnout beräicheren.

Eise Fokus läit dowéinst um Kampf géint d’Spekulatioun mam Buedem an an der Mobiliséierung vu Bauterrain’en fir mat ëffentleche Bauprojet’en gënschtege Wunnraum ze schafen.

Klima- an Ëmweltschutz solidaresch schützen. D’Zäregasemissiounen an de Ressourcëveverbrauch vu Lëtzebuerg sinn enorm. Laut Regierung soll dat geännert ginn, andeem nei technologesch Innovatioune klima- a ressourcenneutral  Mobilitéit, Produktiouns- a Konsumweisen erméiglechen. D’Aushängeschëld vun dëser Approche ass d’Elektromobilitéit, déi ouni Pëtrol auskomme soll. Allerdéngs ass des Technologie net ressourcenneutral, am Géigendeel. Se verbraucht rare Metaller, déi et nëmmen op wéinege Plazen op der Äerd ginn an do mat massivem Energieasaaz (Pëtrol a Kuelekraaft) ënnert onméigleche mënschlechen an Ëmweltbedingunge gefërdert ginn. Fir déi Lénk ass dat e green washing, mat dem de Leit virgegaukelt gëtt, et kéint weiderhin esou produzéiert a gelieft gi wéi bis elo. Dobäi gëtt awer ausgelooss, dass aner Äerddeeler de Präis dofir bezuelen a vill Leit zu Lëtzebuerg an Europa de Präis fir déi Technologien net bezuele kënnen.

Eise Fokus läit dowéinst op der kritescher Erfuerschung vun dësen ongerechten an ëmweltschiedleche Léisungen, déi Problemer just verlageren an an Zukunft schlëmmer maachen an um Versuch alternativ Léisungsusätz ze fannen, déi d’Solidaritéit an den Erhalt vun der mënschlecher Ëmwelt an den Zentrum stellen.

Stëmm fir Ofrëschtung a Fridden. D’Regierung gëtt méi aus fir d’Militär wéi fir de Wunnengsbau oder d’Kooperatiounspolitik. D’Ausgaben fir Oprëschtung gehéieren zu den am séierste klammenden Ausgabeposten an de Staatsbudget’en. Donieft hëlt DP-LSAP-déi Gréng och gesetzlech Initiativen, fir Lëtzebuerg méi einfach u militäresche Konflikter ouni UN-Mandat kënnen ze bedeelegen an huet virun zwee Méint en Ofkommes mat den USA ofgeschloss, fir am Weltraumberäich och militäresch ze kooperéieren. D’Regierung wëll aus der Rëschtungspolitik e Business maachen, sou wéi se dat och scho mat de Militärsatellit gemaach huet.

Eise Fokus läit dowéinst op der Bedeelegung um permanente Widderstand géint all Initiativen am Beräich vun der Oprëschtung. Se sinn net nëmmen eng Gefor fir de Fridden, mee schafen och en onduerchsiichtegen a mächtegen wirtschaftlech-militäresche Komplex a lenken nach ëmmer méi Steiergelder dohinner, wou mir se am mannste brauchen.

 “Mir brauche (méi) Demokratie”

Op der Pressekonferenz sinn déi Lénk ausserdeem op d’Verfassungsdebatt an den zentrale Fichier vun der Police zréckkomm.

Déi iwwerraschend Fuerderung vun der CSV fir d’Verfassung méi enger breeder Diskussioun mat der Bevëlkerung z’ënnerbreeden ënnerstëtzen déi Lénk voll a ganz. Des Fuerderung hu mir och scho säit 2015 ëmmer erëm widderholl an hunn an dem Sënn och en alternative Verfassungsprojet ausgeschafft, dee vill weider ganz wichteg Froen opwerft, zum Beispill d’Stäerkung vun de soziale Rechter oder d’Prioritéit fir de Klima- an den Ëmweltschutz.

Des Froe beweegen d’Leit ganz staark an dofir menge mir, dass een eng oppen a breet Debatt muss féieren iwwer dës an aner zentral Stoussrichtunge vun enger neier Verfassung.

Wéi mir säit e puer Woche wëssen huet d’Police an engem Zentralfichier, dem sougenannte casier-bis, all méiglech perséinlech Informatiounen iwwer Persoune gesammelt. Des Informatioune ginn ouni Zäitlimitt gespäichert a gi vu villen Administratioune genotzt, fir iwwer d' »Moralitéit » vun enger Persoun Opschloss ze kréien. Wéi genee den Zougank zu dësen Informatioune gereegelt ass an zu wéi engen Zwecker se iwwerhaapt genotzt ginn, wësse mir bis haut net. Och d’CNPD, déi laut Gesetz vun 2018 dësen Zougrëff kontrolléiere soll, weess net Bescheed.

déi Lénk dränge säit der Verëffentlechung vun dësen Informatiounen op d’Opklärung (HEI an HEI)vun dësem krassen Agrëff an den demokratesche Rechtsstaat an an d’Privatsphär vun dausende vu Leit, déi sech näischt zu Schold komme gelooss hunn.

 

Was nun, Herr Bettel, Frau Woltz?

Zu Gast am Land

Dreimal innerhalb eines einzigen Tages, zweimal per SMS, fragte der Regierungschef Xavier Bettel beim Oppositionsabgeordneten Gast Gibérien (ADR) nach Namen: „Bass du bereed mir d’Nimm vun denen zwee Beamten ze ginn. Et ass wichteg. » Dies nachdem bekannt wurde, dass Gybérien über eine illegale Abhöraktion beim Srel informiert worden war.

Als der Abgeordnete standhaft blieb, kündigte der Regierungs- und Geheimdienstchef an, die Srel-Direktorin würde vor Gericht aktiv werden: „D’Madamm Woltz muss am Kontext vun der ganzer Affär eng Plainte géint X maachen. » Diese schweren Vorwürfe gegen den liberalen Regierungschef, gemacht auf einer Pressekonferenz der rechtskonservativen ADR, wurden zu keinem Moment dementiert.

Sie lassen tief blicken. Denn nicht nur, dass Frau Woltz, auch noch selber frühere Magistratin, dann tatsächlich bei der Staatsanwaltschaft tätig wurde, sie hat laut Aussagen auf der gleichen Pressekonferenz später vor dem Untersuchungsrichter behauptet: „Je peux être d’accord que la presse ne rèvèle pas ses sources, mais je ne peux accepter (!) en aucun cas que le député Gibéryen ne transmet pas ses informations. » Bis zum Schluss hat die Staatsanwaltschaft sie dabei unterstützt, die nicht zum ersten Mal eine gewisse Konfusion zwischen Staatsinteressen im sehr engen Sinne und ihrem eigentlichen öffentlichen Auftrag an den Tag legte. Was wohl auch mit ihren engen Beziehungen zum Staat und zum Justizministerium zu tun hat.

Die Justiz dagegen hat dem Rechtsstaat und dem allgemeinen Interesse Rechnung getragen. Sie hat bestätigt, dass Abgeordnete, in Ausübung ihres Amtes, laut Artikel 68 der Verfassung vor Gericht insbesondere nicht von denen belangt werden können, die zu kontrollieren ihre Aufgabe ist, nämlich die Regierung: „L’immunité parlementaire couvre encore l’utilisation d’informations ayant trait au dysfonctionnement de services étatiques, fussent-elles obtenues en violation d’un secret professionnel, sans quoi un député d’opposition ne saurait jouer son rôle d’organe de contrôle » (Cour d’appel, Chambre du conseil, 28. Mai 2019).

In Folge dessen wurden sämtliche Verfolgungen gegen den Abgeordneten für null und nichtig erklärt, darunter die Untersuchungsaktion, die sein Telefon betraf.

Was nun, Herr Bettel, Frau Woltz? Das, was Sie gemacht oder geduldet haben, kraft ihres Amtes, war ein verfassungswidriger übergriff auf einen Abgeordneten unter dem Deckmantel einer Klage „gegen X ». Und das einzig und allein, um die Namen der Beamten herauszubekommen, die eine Dysfunktion in dem Dienst aufgedeckt hatten, dem Sie vorstehen, und der ja darin Tradition hat. Bezeichnenderweise haben Sie die Dysfunktion selbst, die illegale Abhöraktion, offensichtlich nicht bei der Staatsanwaltschaft denunziert!

Welche Schlussfolgerungen ziehen Sie daraus?

Positiv an der ganzen Sache ist die Rolle der Justiz. Diese hatte Antoine Deltour der die Luxleaks-Affäre aufgedeckt hatte, bereits letztes Jahr freigesprochen und ihm das Statut des Whistleblower aufgrund der europäischen Menschenrechtskonvention gewährt, obschon Justizminister Félix Braz (Grüne) es bis heute verpasst hat, dieses Statut zu regeln. Nunmehr wurde dieses Statut ein zweites Mal dadurch gerettet, dass der Quellenschutz, der bereits der Presse zugestanden ist, auch auf die Abgeordneten ausgedehnt wurde.

Serge Urbany hatte als Abgeordneter von Déi Lénk dem Srel-Untersuchungsausschuss angehört

 

Reform vum Walgesetz: Ee Wahlbezierk, kee Mandatscumul.

Monsieur le Premier Ministre,

Par la présente, nous avons l’honneur de vous communiquer la position de déi Lénk au sujet d’une refonte globale de la loi électorale.

La démocratie ne tient évidemment pas exclusivement aux échéances électorales. « Elle naît, vit, se perd, se gagne, dans de multiples lieux. Les institutions, les rues, les usines, les écoles … et les mots. Les mouvements de la société ont plus d’un moteur. »1

Néanmoins, nous estimons que la question d’une réforme globale de la loi électorale touche au fondement même d’une démocratie parlementaire représentative et mériterait à nos yeux une consultation plus large que celle des fractions parlementaires représentées à la Chambre des Députés. Les partis, les syndicats et les organisations de la société civile devraient faire partie intégrante d’un tel processus de consultation.

Concernant les deux grands sujets en question, à savoir le non-cumul des mandats et les circonscriptions électorales, nous partageons la position suivante :

– Nous plaidons pour une circonscription unique, ce qui correspond au mieux au principe « une personne, une voix » ;
– Nous sommes opposés au cumul des mandats de députés au niveau national avec un mandat exécutif au niveau communal (bourgmestre ou échevin).

D’ailleurs, nous pensons qu’une réforme un tant soit peu ambitieuse de la loi électorale devrait également traiter les questions suivantes :

– La participation de la moitié non-luxembourgeoise de la population du pays aux élections nationales (nous revendiquons une citoyenneté de résidence), communales (harmonisation avec les standards européens et donc abolition de la dérogation des 5 années de résidence) et européennes. Le fait de disposer de trois corps électoraux différents pour chaque type d’élection ne contribue pas à la transparence et la légitimité du processus électoral ;
– l’inclusion des jeunes à partir de l’âge de 16 ans aux différents types d’élections ;
– le mode de calcul concernant l’attribution des sièges, favorisant outre mesure certains partis ;
– les conséquences résultant du devoir civique de participation obligatoire aux élections ;
– la clarification des règles concernant l’information des électeurs (convocations) ;
– l’introduction d’un seuil minimum pour le sexe sous-représenté sur les listes électorales au niveau communal;
– la révision des conditions de non-comptabilité avec un mandat communal à cause de la situation professionnelle.

Nous envisageons d’expliciter les sujets énoncés pour la rentrée d’automne. En attendant, nous restons à votre entière disposition pour tout renseignement
complémentaire.

Veuillez agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre parfaite considération.

Marc Baum
David Wagner

1 Doc. Parl. : No. 6956. Proposition de révision portant instauration d’une nouvelle Constitution.

Affaire Bettel : une affaire d’Etat !

déi Lénk a pris connaissance du contenu de l’arrêt du 28 mai 2019 de la chambre du conseil de la Cour d’appel garantissant l’immunité parlementaire d’un député au cas où il a révélé des dysfonctionnements de l’Etat qui lui ont été transmis par des fonctionnaires en violation d’un secret professionnel.

Cet important arrêt de principe confirme et renforce le pouvoir de contrôle du Gouvernement par les députés, comprenant le pouvoir de protéger leurs sources qui est analogue à celui dont est déjà doté la presse.

Le député Gast Gibéryen (ADR) était dans son rôle quand il s’est opposé au chef du Gouvernement Xavier Bettel qui voulait le contraindre à dénoncer les sources d’une information sur des écoutes illégales intervenues au SREL, sous peine d’une plainte auprès du Parquet.

C’est apparemment sur ordre direct du chef politique du SREL, Bettel, que la directrice Doris Woltz, ancienne magistrate, au lieu de déposer plainte en rapport avec des écoutes illégales, a ensuite fait plainte « contre X » en rapport avec une «violation de secret professionnel ». L’inculpation a finalement été portée contre le député par un juge d’instruction pour recel de violation du secret professionnel. Doris Woltz aurait soutenu devant le juge d’instruction qu’un député devrait être condamné s’il ne dévoilait pas ses sources. Le Parquet avait jusqu’à la fin maintenu ses réquisitions. Le portable du député a fait l’objet d’une mesure d’instruction pour retracer ses interlocuteurs, ce qui est un fait absolument grave et condamnable.

Toutes ces poursuites ont été déclarées irrecevables par le prédit arrêt pour être contraires à l’article 68 de la Constitution qui retient qu’ »aucune action, ni civile, ni pénale, ne peut être dirigée contre un député à l’occasion des opinions et votes émis par lui dans l’exercice de ses fonction. »

Cette affaire est une affaire d’Etat ! Les diligences des autorités se dirigeaient en fait contre les « lanceurs d’alerte » à tous les niveaux de l’Etat et visaient les pouvoirs de contrôle de la Chambre des Députés basés sur ces informations. Déjà à l’occasion de l’affaire Luxleaks le même Xavier Bettel avait ouvertement, dans une interview, réclamé des poursuites pénales. L’indépendance du Parquet dans cette affaire, comme dans d’autres affaires d’Etat, est également à questionner.

déi Lénk est d’avis que le Parlement devra juger les conséquences de cette très grave affaire.

(Communiqué par déi Lénk)

Wat fir ee Staat wëlle mir?

De Sonndeg woar Nationalfeierdag, woumat jiddereen wahrscheinlech e bëssen eppes aneres verbënnt. Op alle Fall ass et awer intressant an deem Kontext, sech Gedanken iwwer déi lëtzebuergesch Verfassung ze maachen. Emmerhin ass dat d’Basis vun engem Land, d’Définitioun vum Staat, souwéi vun de Rechter a Flichten vu senge Bierger.

Well eis Verfassung schon e bëssen an den Alter komm ass, gëtt zanter enger gefillter Eiwegkeet un enger Reform geschafft.

Leider ass daat bis elo gréisstendeels hannert zouenen Dieren geschitt.

A leider limitéiert sech den aktuelle Projet och just op kosmetesche Verpléischterungen amplaz sech fundamental Froen iwwer d’Ausriichtung vun desem Dokument ze maachen.

Dowéint hunn déi Lénk 2015 kuerzerhand eng eegen, alternativ, Verfassung ausgeschafft. Eis Versioun berücksichtegt déi grouss gesellschaftlesch Verännerungen, déi mer an de leschten 200 Joer erliewt hunn.

Mäer wëllen zum Beispill endlech de Sozialstaat an der Verfassung verankeren mat senger Missioun, sozial Ongläichheeten ze bekämpfen an eng méi gerecht Gesellschaft ze schafen.

Fundamental Iddien, wéi d’Recht op eng sécurité sociale, d‘Rechter vun de schaffende Leit, d’Streikrecht, mä awer och zum Beispill e Recht op dezent Wunnen, wëlle mer méi stoark an der neier Verfassung verankeren.

Och eis Demokratie huet sech stoark entwéckelt säit et eis aktuell Verfassung gëtt. Am Mee réicht hu mer 100 Joer allgemengt Walrecht zu Lëtzebuerg gefeiert.

Déi Lénk setzen sech doriwwer eraus fir méi direkt Demokratie an, an dofir dass de Staatschef vun de Leit gewielt soll ginn.

Ma an eiser alternativer Verfassung sinn och de Schutz vun der Biodiversitéit, vun den Déieren a vun den natierleche Ressource festgeschriwwen. An d’Verpflichtung vum Staat, den ekologesche Foussofdrock vu Lëtzebuerg ze reduzéieren.

Eng Gesellschaft ass méi, vill méi, wéi e legalen Text, sou gutt en och ëmmer ass.

An awer ass d’Verfassung vun engem Land e Spiggel vu senger Gesellschaft, eng Beschreiwung vun deem, wat mer bis dato erreecht hunn a wou mer nach wëllen hin.

A genau dowéint ass et wichteg, dass mer all gemeinsam driwwer diskutéieren, wéi eis nei Verfassung soll ausgesinn.

Dat ass net an e puer Woche geschitt, ma dat verlaangt no engem groussen Débat iwwer Méint, wann net Joeren, wou wierklech jidderee sech kann ausdrécken.

D’Fro no eiser Verfassung däerf kee parteipolitescht Geplänkels sinn. Et ass eng grondleegend Fro:

Wat fir e Staat, wat fir eng Gesellschaft wëlle mer?

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