Question parlementaire concernant les problématiques du logement dans l’espace transfrontalier.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question suivante à Monsieur le ministre du Logement et à Monsieur le ministre de la Grande Région.

Un reportage récemment publié dans le journal Le Monde a mis en lumière les évolutions en matière de logement dans les communes françaises proche de la frontière franco-luxembourgeoise. L’article cite entre autres des élu.e.s locaux qui pointent du doigt des entreprises luxembourgeoises qui achèteraient ou loueraient des logements en France pour y faire dormir leurs ouvriers dans des conditions souvent indécentes. De nombreux immeubles seraient transformés pour y héberger un maximum de personnes dans des chambres ou des petits studios souvent loués à des prix élevés. Cette prolifération de petits logements et de chambres à louer entrainerait  de nombreux problèmes au niveau de la planification urbaine et des services publics pour les communes concernées. L’impact négatif de la pénurie de logements abordables au Luxembourg sur les communes à la frontière franco-luxembourgeoise est donc indéniable.

Dans ce contexte je voudrais rappeler l’étude de faisabilité en vue de la création d’un Observatoire Transfrontalier du Logement présentée lors d’une réunion de la Commission du Logement le 14 mai 2020. Cet observatoire serait censé permettre de faire progresser la connaissance en matière de logement, e.a. en ce qui concerne le fonctionnement des marchés immobiliers des régions voisines du Luxembourg. Parmi les thèmes prioritaires présentés lors de cette réunion pour une telle coopération en Grande Région figuraient la mobilité résidentielle transfrontalière, les conditions des logements et les besoins en logements abordables en Grande Région.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre du Logement et à Monsieur le ministre de la Grande Région :

  1. Messieurs les Ministres sont-ils en faveur de la création d’un Observatoire Transfrontalier du Logement ? Dans l’affirmative, quel scénario préconisent-ils pour la création d’un tel observatoire ?
  2. Quelle importance accorderaient-ils aux travaux scientifiques réalisés par un tel observatoire dans la définition des politiques publiques en matière de logement dans l’espace transfrontalier ?
  3. Les travaux en vue de la création d’un tel observatoire ont-ils progressé depuis la présentation du projet en commission en 2020 ?
  4. Messieurs les Ministres sont-ils conscients des situations de logement souvent difficiles des travailleurs frontaliers ainsi que de la pression exercée par les marchés du logement et du travail luxembourgeois sur les communes françaises à la frontière franco-luxemborugeoise ? Messieurs les Ministres sont-ils plus particulièrement conscients des activités immobilières d’entreprises luxembourgeoises dans les communes françaises pour y faire dormir leurs salarié.e.s ?
  5. Dans l’affirmative, Messieurs les Ministres entendent-ils prendre des mesures pour soutenir les communes concernées voire pour réduire la pression exercée par l’économie luxembourgoise sur les localités frontalières françaises ? Si oui, lesquelles ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

David Wagner
Député

Question parlementaire relative au conventionnement des promoteurs sociaux avec l’État tel que prévu par la loi du 7 août 2023 relative au logement abordable.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre du Logement et de l’Aménagement du territoire.

La nouvelle loi du 7 août 2023 sur le logement abordable prévoit de nouvelles modalités pour le calcul de la rémunération du capital investi par les promoteurs sociaux dans la viabilisation de terrains et la construction voire la rénovation de logements abordables.

Ainsi le montant de la rémunération du capital investi est déterminé pour chaque logement en fonction des taux de rémunération du capital investi en vigueur au moment de la signature de la convention prévue à l’article 21 de la loi. Ces taux de rémunération du capital investi ne figurent pourtant pas dans le texte de loi mais sont fixés par voie règlementaire.

Cependant, à ma connaissance, le règlement grand-ducal en question n’a pas encore été approuvé par le gouvernement réuni en conseil. Par conséquent, nombre de promoteurs sociaux n’ont pas accès au crédit au vu de la non-fixation des taux de la rémunération du capital investi et se retrouvent dans l’incapacité de faire avancer leurs dossiers de convention.

De même les règlements grand-ducaux concernant la fixation des montants de la couverture des frais d’exploitation encourus par les promoteurs respectivement de la couverture des frais de gestion des logements subis par les bailleurs font toujours défaut.

Cette absence d’une base légale entrave une planification financière solide des projets des promoteurs et bailleurs sociaux et risque de bloquer voire de retarder leurs projets de création de logements abordables.

Partant je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

  1. Monsieur le Ministre peut-il confirmer que les règlements grand-ducaux en question n’ont toujours pas été à l’ordre du jour du conseil de gouvernement ? Dans l’affirmative, pour quelles raisons les règlements n’ont-t-ils pas encore été approuvés ?
  2. Combien de promoteurs sociaux sont actuellement conventionnés avec le Ministère du Logement ? Combien de projets respectivement de logements sont couverts par ces conventions ?
  3. Combien de promoteurs sociaux sont actuellement bloqués au niveau de leur demande de crédit auprès d’un établissement de crédit pour l’acquisition de logements conventionnés depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi à cause de l’absence d’une base légale en matière de taux de rémunération du capital investi respectivement des montants des frais d’exploitation et de gestion ? Combien de projets de construction respectivement de logement sont concernés ?
  4. Monsieur le Ministre est-il déjà intervenu auprès des établissements de crédit pour faciliter l’accès au crédit de promoteurs sociaux actuellement bloqués dans leurs démarches à cause de l’absence de la base légale en matière de taux de rémunération du capital investi ?

A ma connaissance, les établissements de crédit auraient effectué des calculs qui montreraient que les promoteurs sociaux devraient, selon les dispositions prévues par la nouvelle loi, avoir recours aux forfaits de gestion pourtant destinés aux bailleurs sociaux pour être en mesure de supporter le remboursement des prêts contractés pour financer leur apport propre dans le cadre de la construction ou de l’acquisition de logements.

  • Monsieur le Ministre est-il au courant de ces calculs ? Dans l’affirmative, estime-t-il que de telles conditions liées à l’octroi d’un prêt seraient soutenables pour les promoteurs ainsi que pour les bailleurs sociaux ?

Avec mes salutations respectueuses,

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David Wagner
Député

Giorgetti dëscht fir de Politgratin op.

Wann de Marc Giorgetti opdëscht – ee vun de gréissten Immobiliëpromoteuren am Land, deen iwwer 50 Hektar Bauland schwéier ass -, da grommelt beim Lëtzebuerger Politgratin schonn de Bauch. Ënnert aneren Dëschgenossen hunn den eemolegen LSAP-Minister Etienne Schneider, de Spëtzekandidat vun der CSV Luc Frieden, d’Stater DP-Buergermeeschtesch an Deputéierte Lydie Polfer an den DP-Staatsrot Alain Kinsch sech et gutt schmaache gelooss, wéi ee bei RTL ka liesen.

Wann ee weess wéi een enorme Pouvoir déi grouss Promoteuren am Land hunn, well si am Besëtz vun engem Groussdeel vum Bauterrain sinn an also effikass kënnen op d’Präisser vun den Immobilien awierke fir hir Täschen ze fëllen, dann ass et méi wéi verwerflech wann d’Politik sech bei dëse Promoteuren ubiedert.

Wéi dem Alain Kinsch seng Presenz weist, sinn enk Kontakter tëschent der héijer Kierpeerschaft an de Promoteuren anscheinend üblech. Et sief hei nach ee Mol hunn d’Affär Becca-Lux verwisen.

Wann ee wëll, dass Beweegung an d’Logementspolitik kënnt muss een och de Pouvoir vun de Promoteure briechen a wann een en dezente Politiker ass, da geet een net op esou een Iessen, aus Respekt fir déi vill Leit, déi sech zu Lëtzebuerg keng dezent Wunneng méi kënne leeschten.

D’Big Four an dichteg Geschäftsaffekote schreiwen d’Legislatioun fir d’Finanzplaz an d’Politiker drénken de Promoteuren de Schampes aus der Hand, wärend Aarbechter sech op Chantiere fir de Mindestloun de Réck futti maachen a Famillje mat engem normale Salaire sech keen Daach iwwert dem Kapp méi kënne leeschten.

Et ass ee Condensé vun allem wat hei am Land an der Politik schif leeft.


Girogetti dresse la table pour le gratin politique.

Quand Marc Giorgetti – l’un des plus grands promoteurs immobiliers du pays, propriétaire de plus de 50 hectares de terrains constructibles – dresse la table, l’estomac du gratin politique luxembourgeois grogne déjà. Entre autres commensaux, l’ancien ministre du LSAP Etienne Schneider, le candidat tête de liste du CSV Luc Frieden, la bourgmestre de la Ville et députée DP Lydie Polfer et le conseiller d’État DP Alain Kinsch ne se sont pas fait priés, comme vous pouvez le lire sur RTL.

Si l’on connaît l’énorme pouvoir des promoteurs qui possèdent une grande partie des terrains à bâtir et peuvent donc influencer efficacement les prix de l’immobilier pour remplir leurs poches, il est plus que répréhensible que des politiques acceptent ce genre d’invitation.

Comme le montre la présence d’Alain Kinsch, les contacts étroits entre le Conseil d’Etat et les promoteurs sont monnaie courante. Rappelons-nous de l’affaire Becca-Lux.

Pour voir des progrès dans la politique du logement, il faut briser le pouvoir des promoteurs et un homme ou une femme politique honnête ne se rend pas à un tel dîner, par respect pour les nombreuses personnes qui ne peuvent plus se payer un logement décent.

Les Big Four et les avocats d’affaires importants rédigent la législation pour la place financière et les politiques boivent le champagne des mains des promoteurs, tandis que les ouvriers des chantiers se cassent le dos pour le salaire minimum et que les familles avec un salaire normal ne peuvent plus se payer un toit sur leurs têtes.

C’est un condensé de tout ce qui ne va pas en politique dans ce pays.

The Empire strikes back.

De 16. August 2023 haten déi Lénk eng Logementsaktioun organiséiert wou mir eng Bâche op Spanplacke gehaangen hunn, déi d’Façade vun engem Gebai an der neier Avenue bedeckt, dat schonn säit Joeren einfach eidel stoe geloss gëtt. Op der Bâche, déi mer opgehaangen hunn, hu mer gefrot: „ Wiem gehéiert dëst Haus?“ Mat dëser Aktioun wollte mir zu Lëtzebuerg op de Problem vun der Immobiliëspekulatioun opmierksam maachen. An engem Land wou d’Wunnengsnout esou grouss ass, kënne mir eis et net erlaben d’Spekulatioun ze dulden.

Mir hunn d’Bâche erofgeholl, nodeem mir eng „mise en demeure“ vum enger Affekotenetüd kritt hunn, déi eis virgeworf huet eis um Privateegentum vu sengem Client vergraff ze hunn.

Mee wien ass dann de Client, deen direkt dat ganzt juristescht Arsenal ausschöpft fir eng politesch Partei mat engem rosene Bréif ofzeschrécken? Et handelt sech hei ëm d‘Firma mam Numm The Avenue Property SA. Eng Immobiliëgesellschaft also.

Et ass symptomatesch fir ee Land an deem de Privateegentum esou en héije Stellewert huet. D’Interesse vun enger pirvater Firma stinn hei kloer iwwert den Interesse vun der Allgemengheet. Souguer eng symbolësch Aktioun gëtt als direkten Ugrëff op d’Recht op Privatbesëtz ausgeluecht. Dobäi hu mer d’Gebäi verschéinert mat enger propperer rouder Bâche, déi eng délabréiert Korkwand mat Pabeierfetze vun aalen Affichen drop verstoppt huet. Et ass erstaunlech, dass d’Stader Gemeng dat iwwer Joeren an der neier Avenue einfach sou duld.

Dëst Gebai an der neier Avenue kéint ville Leit eng Wunngeleeënheet bidden. Esou Gebaier dierfe net einfach eidelstoen fir dass irgendeng obskur Boîte domat spekuléieren kann. The Avenue Property soll also sou séier wéi méiglech kucken dëse potenzielle Wunnraum ze mobiliséieren.

Fir retizent Spekultanten ze zwénge Wunnengen op de Maart ze bréngen, fuerderen déi Lénk eng Spekulatiounssteier.


L’empire contre-attaque.

Le 16 août 2023, la Gauche avait organisé une action logement pendant laquelle nous avions fixé une bâche sur des panneaux de bois aggloméré protégeant la façade d’un immeuble de la nouvelle avenue, qui est inoccupé depuis des années. Sur la bâche que nous avions accrochée, nous demandions : « À qui appartient cette maison ? » Par cette action, nous voulions attirer l’attention sur le problème de la spéculation immobilière au Luxembourg. Dans un pays où la pénurie de logements est si grande, nous ne pouvons pas nous permettre de tolérer la spéculation.

Nous avons retiré la couverture après avoir reçu une mise en demeure d’un cabinet d’avocats qui nous accuse de dégrader la propriété privée de son client.

Mais qui est le client qui épuise d’emblée tout l’arsenal juridique pour effrayer un parti politique avec une lettre au ton menaçant ? Il s’agit d’une société appelée The Avenue Property SA. Une société immobilière donc.

C’est symptomatique d’un pays dans lequel la propriété privée a une si grande valeur. Les intérêts d’une entreprise privée sont clairement supérieurs à ceux du grand public. Même une action symbolique est interprétée comme une atteinte directe au droit à la propriété privée. De plus, nous avons embelli le bâtiment avec une bâche rouge propre, qui cachait un mur de bois plaqué délabré avec des bouts de vieux affichages. Il est étonnant que la Ville de Luxembourg tolère tolère ainsi la spéculation immobilière sur une de ses artères principales.

Ce bâtiment situé sur la nouvelle avenue pourrait être transformé en une multitude de logements. De tels bâtiments ne devraient pas simplement rester vides pour qu’une obscure boîte puisse en faire un objet de spéculation. The Avenue Property devrait donc chercher à mobiliser ce potentiel d’espace d’habitation dans les plus brefs délais.

Pour forcer les spéculateurs réticents à mettre des logements sur le marché, la gauche réclame une taxe sur la spéculation.

Le droit au logement.

déi Lénk est pour le droit au logement.

Le constat.

Avoir son propre logement est un luxe.

Il y a trente ans et plus, un salarié avec un salaire moyen, après quelques années de travail, pouvait se payer un terrain avec une maison. Même des familles où seulement une personne travaillait, pouvaient rembourser un prêt en vingt ans. Avoir un logement est la chose la plus normale et n’était pas source de inquiétudes et de craintes existentielles. Se loger ne rendait pas pauvre. Aujourd’hui, cela a changé.

Des logements trop chers rendent les gens pauvres.

Le financement d’un logement est aujourd’hui la première raison de pauvreté. Surtout les n’y échappent pas : 35% courent le risque de devenir pauvre. Chez les acheteurs, ce taux se situe à 11,4%. Ce sont surtout les locataires avec des petits revenus qui dépensent une grande partie de leur revenu pour se loger. Ainsi, il a été constaté que plus de 20.000 foyers au Luxembourg dépensent plus de 50% de leur revenu pour payer le loyer. Les familles monoparentales sont les plus frappées par ce phénomène.

La crise du logement frappe désormais les classes moyennes.

Depuis que les banques centrales ont commencé à augmenter les taux d’intérêt de plus en plus de propriétaires avec des crédits immobiliers rencontrent des difficultés. Beaucoup de gens ont effet opté pour un taux variable, par conséquent, les mensualités augmentent mettant ainsi en péril l’équilibre financier de ménages concernés. Les personnes qui voulaient acheter un logement doivent désormais se tourner vers le marché locatif ce qui accélère encore la hausse des loyers. Les gens avec des revenus petits ou moyens sont aussi concernés.

Le logement est un business lucratif pour les « lucky few ».

Les grands promoteurs et les propriétaires terriens sont les grands profiteurs de la crise du logement. Ils ont le contrôle des terrains. Les études de l’Observatoire de l’Habitat ont clairement montré qu’une poignée de promoteurs, avant tout Giorgetti et Arend&Fischbach, possèdent à eux seuls énormément de terrains. Ils ne paient pas d’impôts sur ces terrains. Ils peuvent faire ce qu’ils veulent.

L’État et les communes ne prennent pas leurs responsabilités.

Que font l’État et les communes ? Ils ne sont que de petits joueurs sur le marché du logement. Ils possèdent en tout 16% de tous ls terrains constructibles et ne font pas d’efforts pour en acquérir plus. Et ils ne travaillent pas assez avec ces 16%. En 2022, seulement 3.873 logements étaient publics, ce qui correspond à 1,5% de tous les logements. En France ou en Autriche, l’Etat et les communes possèdent entre 10 et 20% de tous les logements.

Notre vision :

Le logement est un droit et non un business.

Les gens ont besoin d’un logement. Sans logement à un prix décent, l’on ne peut avoir d’avenir, ni avancer dans la vie. Pour cette raison nous voulons inscrire un droit au logement opposable dans la Constitution.

Ce droit est acquis lorsque chacun aura un logement à un prix décent. Cela signifie que personne ne dépensera plus de 25% de son revenu pour se loger. C’est aussi la définition d’un loyer social. Une personne qui touche le salaire social minimum doit pouvoir louer à 500 à 600 euros par mois. Pour les logements mal isolés le loyer doit encore être revu à la baisse.

Cela n’est possible que si nous mettons un terme à la suprématie du marché privé. Les loyers doivent être plafonnés de manière efficace grâce à une loi. La spéculation à grande échelle de promoteurs et de propriétaires doit être taxée de manière conséquente. L’État et les communes doivent acquérir plus de terrains et construire rapidement des logements abordables.

La mise en place de ces mesures prendra du temps. Pour cela il faut des instruments qui soulagent les ménages à court terme. Aucun ménage ne doit perdre son logement s’il n’y est pour rien. Pour cette raison il faut une caisse solidaire pour assurer les prêts immobiliers et les loyers.

Nos propositions :

Le droit à un logement dont le prix ne dépasse pas 25% du revenu.

Nous voulons inscrire un droit au logement opposable dans la Constitution. Ce droit est respecté lorsque chaque ménage aura un logement décent dont le loyer ne dépasse pas 25% du revenu, voire 33% avec les charges.

Une loi efficace pour plafonner les loyers. déi Lénk a rédigé une proposition de loi qui prévoit que les prix des loyers ne s’orientent plus sur les prix de l’immobilier gonflés par la spéculation, mais sur l’évolution réelle des salaires et des prix. Parallèlement le loyer d’immeubles mal isolés doit être revu à la baisse.

Nous avons rapidement besoin de logements pour réagir aux urgences. Chaque commune doit réserver un logement par 1.000 habitants à des fins de logement d’urgence pour loger des gens qui perdent leur logement en raison d’un feu par exemple. Les communes avec plus de 5.000 habitants doivent organiser du « housing first » pour les gens vivant dans la rue.

Combattre la spéculation

Nous voulons une taxe foncière progressive dont la résidence principale est toutefois exclue. Plus on a de terrains et plus la valeur de ces terrains est élevée, plus on paie d’impôts. Nous visons essentiellement les grands promoteurs et les propriétaires qui ont beaucoup de terrains.

Supprimer l’amortissement accéléré qui permet de défiscaliser les revenus provenant de loyers. C’est un cadeau fiscal qui bénéficie aux investisseurs pour lesquels le logement n’est qu’un business.

Utiliser les capacités pour construire des logements moins chers.

Augmenter considérablement les ressources en personnel et en fonds des communes et de l’État dévolues à la construction de logements abordables et faire du logement un service public. D’ici 2030 nous voulons que 10% de tous les logements soient publics, ce qui correspond à environ 30.000 logements.

Chaque PAP de promoteurs privés avec plus de 10 unités de logements doit prévoir 30% de logements abordables. Créer une entreprise de construction avec un capital à 100% public qui offre de bonnes conditions de travail à ses salarié.e.s et qui doit servir à al construction de logements abordables publics.

Introduire le taux de TVA super-réduit pour tous les projets de logements sans but lucratif. Utiliser les logements inoccupés et les terrains en friche pour des concepts innovants grâce à une prise de contact proactive des communes avec les propriétaires.

déi Lénk s’engage pour :

  • Le droit à un logement dont le loyer ne dépasse par 25% du revenu.
  • Des loyers sociaux par le biais d’un plafonnement des prix du marché.
  • La fin de la spéculation immobilière.
  • 30.000 logements publics d’ici 2030.

Une caisse solidaire pour assurer le droit au logement.

Une garantie universelle pour les loyers doit assurer qu’une caisse de solidarité co-financera le loyer de personnes qui ne peuvent plus payer leur logement pour des raisons indépendantes de leur volonté. Cette caisse doit être alimentée par diverses sources : les banques, par les bailleurs qui paieront une petite taxe sur les loyers qu’ils perçoivent, et par l’État. Un système similaire avec une caisse de solidarité essentiellement financée par les banques, doit garantir le remboursement des crédits immobiliers. Les banques sont en effet les premiers profiteurs de la hausse des intérêts. Mais l’État doit également participer. Ainsi, nous voulons éviter que des gens perdent leur logement en raison de la hausse des intérêts.

Kuerz virun de Walen entdeckt d’LSAP d‘Logementsproblematik.

déi Lénk maache säit Joren op d’Mësststänn am Immobiliësecteur opmierksam. Mir hunn d’Spekulatioun mat Terrainen an Immobilien ugeprangert, mir hunn d’Monopolpositioun vun de Promoteuren kritiséiert, mir hu konkret Léisunge proposéiert. Elo ginn all d’Kritikpunkte vun déi Lénk duerch eng Enquête vun der Konkurrenzautoritéit bestätegt. An de Wirtschaftsminister Franz Fayot fällt aus alle Wolléke, wéi wann e sech net hätt kéinte virstellen dass d’Promoteuren esou vill Muecht hunn.

Opmannst eppes war awer scho kloer virun der Enquête vun der Autorité de la concurrence : d’Phenomen vum „Land banking“ ass wäit verbreet. Dat besteet doran, dass Proprietären hir Terrainen zeréckhalen fir d’Präisser ze dreiwen, dat ass also Immobiliëspekulatioun. An déi Proprietären sinn zum groussen Deel Promoteuren, déi hir Marge veraachtfacht (!!) hunn tëschent 2010-2020.

Interessant ass awer och, dass d’Konkurrenzautoritéit net ausschléisst dass d’Manktem u Salariéen duerch schlecht Salairen kënschtlech gefërdert gëtt. Esou géing d’Baue gebremst ginn fir d’Präisser héich ze halen. Wann dee Verdacht sech bestätege sollt, da kann ee vu kartellänlechen Zoustänn am Secteur schwätzen.

Mee d’Promoteuren sinn net déi eenzeg déi op d’Fangere geklappt kréien. D’Immobilienagencen iwwerbidde sech fir d’Präisser an d’Luucht ze drécken an d’Banken profitéieren vun hirem Monopol wat déi sougenannte „garantie d’achèvement“ ugeet.

Am Secteur, deen all Regierung bis elo sech selwer iwwerlooss huet, sinn d’Lompe fatzeg um sténken. E Bléck op d’Präisser hätt dem Minister eigentlech missen duer goe fir dat ze verstoen. Seng spéit Empörung kléngt och dofir falsch an de Verdacht vun engem bëllege politesche Manöver ass dowéinst genausou wéineg ze verwerfe wéi de Verdacht dass d’Promoteuren Schmu bedreiwen.

déi Lénk fuerdere nach ëmmer eng konsequent Besteierung vun der Spekulatioun fir dem „land banking“ een Enn ze setzen. De Staat, d’Gemengen an och Associatiounen déi am Logement täteg sinn, mussen endlech méi abordabele Wunnraum schafen fir der Tendenz um Immobiliëmaart entgéintzewierken. A wann d’Konkurrenzautoritéit de Verdacht huet dass d’Aarbechtskonditioune schlecht sinn fir d’Präisser kënschtelch héich ze halen, dann kritt déi Lénk Fuerderung no enger Baufirma mat ëffentlechem Kapital nach méi Gewicht an dëser Debatt. Et muss een och d’Paie stäerken andeems ee mat enger Erhéijung vun 300 Euro vum Mindestloun ufänkt.


Peu avant les élections, le LSAP découvre le problème du logement.

déi Lénk essaie depuis des années d’attirer l’attention sur les graves problèmes du secteur de l’immobilier. Nous avons critiqué la spéculation avec les terrains et les immeubles, nous avons dénoncé le monopole des promoteurs et nous avons proposé des solutions concrètes. Aujourd’hui, grâce à une enquête de l’autorité de la concurrence, notre analyse a été confortée. Et le ministre de l’Économie, Franz Fayot, tombe des nues comme s’il venait découvrir le pouvoir démesuré des promoteurs.

Un élément de l’enquête était déjà connu avant la publication : il s’agit du fameux « land banking », la rétention des terrains par les propriétaires à des fins de spéculation. Ces propriétaires sont bien souvent les promoteurs qui ont multiplié par huit (!!) leur marge entre 2010 et 2020.

Il est également intéressant de lire que l’autorité soupçonne les patrons du secteur de favoriser la pénurie de salarié.e.s par le biais de mauvaises conditions de travail. Ainsi, le rythme de construction demeure faible et les prix restent artificiellement élevés. Si ce soupçon se confirme, l’on peut parler de cartel dans le secteur.

Mais les promoteurs ne sont pas les seuls à être épinglés par l’autorité de concurrence. Les agences immobilières sont accusées de pratiquer la « course à l’enchère », c’est-à-dire d’afficher des prix exagérément élevés, et les banques sont mises en cause en raison de leur monopole en ce qui concerne les « garanties d’achèvement ».

Ça sent donc le roussi dans un secteur de l’immobilier que les gouvernements successifs ont laissé faire durant des décennies. Et il aurait suffi que le ministre jette un coup d’œil sur les prix pour le comprendre. Son indignation tardive sonne donc faux et tout comme on ne peut écarter le soupçon que les agissements des promoteurs sont louches, on ne peut écarter celui qu’il s’agit ici d’une manœuvre politique de mauvais goût.

déi Lénk revendique toujours une imposition systématique de la spéculation pour mettre fin au „land banking“. L’État, les communes et les associations actives dans le logement doivent construire plus de logements abordables pour inverser la tendance du marché. Et si l’autorité de concurrence évoque le soupçon que les conditions de travail dans le secteur de la construction sont mauvaises pour augmenter les prix, la revendication de déi Lénk d’une entreprise de construction avec du capital public devient encore plus pertinent dans ce débat. Il est évident aussi qu’il faut augmenter les salaires en commençant par une augmentation de 300 euros du salaire social minimum.

Logementskris: Alt nees waarm Loft vun der Regierung.

Mat der Virstellung vun hirem Mesurëpak fir de Bausecteur ass dem Henri Kox, dem Franz Fayot an dem Lex Delles net de grousse Worf gelongen. Déi meeschte Saachen, déi  d‘Ministere proposéiert hunn, hunn entweder keen Impakt oder et gëtt se souwisou schonn. Et ass also eng Usammlung vu Scheinléisungen, déi net fir Entspanung um Immobiliëmaart wäerte suergen.

Esou proposéiert den Henri Kox dass Logementsprojeten eréischt ee Finanzementsgesetz brauchen ab engem Montant vu 60 Milliounen Euro amplaz vu 40 Milliounen, wéi dat bis elo de Fall war. Déi Finanzementsgesetzer sinn awer keng Hürd a kommen ëmmer séier duerch d’Chamber. Dat ass also eng Drëps op de waarme Steen. Dann beléisst de Minister et bei engem Appell un d’Gemenge fir  an dëser schwiereger Situatioun net manner ze maachen. Zu Lëtzebuerg misst ee mëttlerweil bekäppt hunn, dass et mat gutt gemengten Appellen net duer geet.

Wat déi ëffentlech Bauprojeten ugeet, déi de Minister Kox an d’Vitrinn gestallt huet, muss ee feststellen dass et sech hei em Projeten handelt déi scho geplangt waren. Dat ass also keen neie Moment am Kampf géint de Manktem u gënschtegem Wunnraum.

Nodeems de Minister virun e puer Woche schonn ugekënnegt hat ee Privatprojet vun ongeféier 90 Wunnengen opzekafen, huet en elo annoncéiert nach ee vu 90 Wunnengen ze kafen. Dat ass ee gudden Usaz mee et geet einfach net duer. déi Lénk haten do ganz konkret Mesurë proposéiert, déi et dem Staat kéinten erlaben anzegräifen. De Pensiounsfong muss méi an abordabele Wunnraum investéieren, de Budget vum Fonds spécial de soutien au développemement du logement misst verduebelt ginn.

Dann huet de Minister och nach ee Mol de Pilotprojet fir energeetesch Renovatioun zu Déifferdeng aus dem Sak gepaakt. Och wann dat an déi richteg Richtung geet an d’energeetesch Renovatioun ee groussen Enjeu ass an engem Land dat ganz vill Zäregaser ausstéisst fir seng Gebaier ze hëtzen oder ze killen, esou ass dat och net genuch, well Pilotprojete sinn Experimenter déi laang daueren. Och do haten déi Lénk proposéiert een ëffentleche Finanzéierungsystem op d’Been ze stellen, dee géing garantéieren dass kee Stot sech misst bei private Finanzinstituter verschëlden. D’Subvention d’intérêt fir Klimaprêten, déi dës Regierung viru ronn engem Joer reforméiert hat, dierft bei de klammenden Zënssätz och elo ganz verpuffen, wëll et fir vill Stéit einfach ze deier gëtt.

Fir d’Stéit ginn et nei Hëllefe beim Kaf vun engem éischten Haus, mee wat ass mat deene Leit, déi elo Problemer hunn duerch d’Hausse vun den Zënsen, an déi verkafe mussen awer kee Keefer fannen? Op déi existenziell Froe bleift d’Regierung Äntwerte schëlleg. Se bleift stur op der politescher Linn, déi um Ursprong vun der Logementskris zu Lëtzebuerg ass an et muss ee sech froen op hei net Leit incitéiert ginn de Risiko anzegoen zu engem schwéiere Moment um Wunnengsmaart aktiv ze ginn. déi Lénk stelle fest dass d’Regierung déi grouss Nout um Immobiliëmaart an am Bausecteur fir eng grouss ugeluechte Kommunikatiounscampagne ausnotzt. Se bleift konkret Äntwerte schëlleg an dat obwuel d’Zäit ëmmer méi knapp gëtt.


Crise du logement: Le gouvernement brasse de l‘air.

Le paquet de mesure pour le secteur de la construction, présenté par les ministres Fayot, Delles et Kox, n’est pas la panacée contre les maux du secteur de l’immobilier. La plupart des propositions n’ont soit pas d’impact ou elles existent déjà. C’est donc un fourre-tout de fausses solutions qui ne calmeront pas les tensions sur le marché de l’immobilier

Ainsi, le ministre du Logement Henri Kox a proposé de fixer le montant pour les projets nécessitant une loi de financement à 60 millions d’euros au lieu de 40 millions. Mais ces lois de financement ne constituent pas un écueil et sont toujours rapidement adoptées par les députés. C’est donc un coup d’épée dans l’eau. Le ministre se contente également de lancer un appel aux communes afin qu’elles ne fassent pas moins dans le domaine du logement durant cette période trouble. Or, nous devrions désormais savoir que ces appels bien intentionnés n’ont aucune valeur.

En ce qui concerne les projets de construction publics que le ministre a choisi de mettre en évidence, déi Lénk constate qu’il s’agit de projets planifiés de longue date. Ce n’est donc pas un nouvel élan  dans la lutte contre la pénurie de logements abordables.

Après son annonce, il y a quelques semaines, de racheter un projet privé d’environ 90 unités, le ministre a annoncé d’en racheter un second de même envergure. C’est certes un bon début, mais c’est très loin d’être suffisant. déi Lénk avait proposé des mesures concrètes qui permettrait à l’État d’intervenir rapidement : le fonds de pension doit sérieusement investir dans le logement abordable et la dotation du Fonds spécial de soutien au développement du logement doit être doublé.

Henri Kox a également ressorti son projet-pilote de rénovation énergétique à Differdange. Là aussi, c’est un bon début car la rénovation énergétique est un enjeu dans un pays qui émet beaucoup de gaz à effet de serre pour chauffer ou refroidir ces bâtiments. Mais cela ne suffit pas. Un projet-pilote est une expérimentation qui met du temps. déi Lénk propose un système de financement public afin de garantir qu’aucun ménage ne doit contracter de dettes auprès d’un institut financier privé. La subvention d’intérêt pour les prêts climatiques que ce gouvernement a réformée il y a un an, n’a plus aucun effet car un prêt devient tout simplement trop cher pour les ménages en raison de la hausse rapide des taux d’intérêts.

Pour les ménages, le paquet de mesures crée de nouvelles aides pour les primo-acquérants. Mais qu’en est-il des ménages qui peinent à rembourser leur prêt en raison des de la hausse des taux d’intérêt ? Qu’en est-il des ménages forcés de vendre leur bien mais qui ne trouvent pas d’acheteurs ? Le gouvernement ne répond pas à ces angoisses existentielles. Il reste obstinément sur la même ligne politique qui est à l’origine de la crise. Et il faut se demander si ce n’est pas irresponsable d’inciter les gens à investir dans un marché du logement qui traverse une période particulièrement complexe ? déi Lénk constate que le gouvernement se sert de l’urgence dans les secteurs de l‘immobilier et de la construction pour lancer une vaste campagne de communication. Mais, alors que la situation se dégrade de plus en plus, le gouvernement ne donne pas le début d’une solution.

Wunnengsmaart: Den Internationale Währungsfong laut d’Alarmglacken.

Zu Lëtzebuerg erstécken ëmmer méi Stéit un den héije Logementspräisser. Elo warnt  esouguer den Internationale Währungsfong (IMF): d’Situatioun um Wunnengsmaart riskéiert zu engem systemesche Risiko ze ginn.

Aus enger rezenter Etüd geet nämlech ervir dass:

  • zu Lëtzebuerg vill Stéit enorm héich verschold sinn an se de Prêt nëmme schwéier mat hirer Paie kënnen zeréckbezuelen;
  • zu Lëtzebuerg d’Präisser an de leschte Joren enorm séier geklomme sinn.

Aus deene Grënn wier d’Situatioun um Immobiliëmaart zu Lëtzebuerg ganz problematesch an ugespaant. Et entsteet en explosive Cocktail, deen zu enger richteger Immobiliëkris féiert un där d’Leit an d’Firme wäerte leiden. déi Lénk hu schonn Ugangs Februar un d’Regierung appeléiert fir elo an de Logementsmart anzegräifen fir méi Misär ze verhënneren:

  1. Bis elo goufnëmme den Opkaf vun 90 Logementer vum Logementsminister annoncéiert, dat ass eng Drëps op de waarme Steen. déi Lénk fuerderen eng Verduebelung vum Budget vum Spezialfong Logement fir dass de Staat verstäerkt privat Immobiliëprojeten opkafen an ëffentlech Bauprojeten virzéie kann.
  • Vill Privatleit bleiwen op hire Wunnenge sëtzen (bspw. wa se plënneren) a geroden a finanziellen Zuchzwang. D’Gemengen an aner net gewënnorientéiert Acteuren aus dem abordabele Wunnengsberäich kéinten hei cibléiert als Keefer asprangen an op deem Wee de Park aus abordabele Locatiounswunnengen vergréisseren an d’Privatstéit virum finanzielle Ruin retten. All des Acteuren brauchen awer och finanziell Hëllef vum Staat fir déi dofir néideg personnell Ressourcen ze kréien.
    Mir erënneren donieft drun, dass de Staat esou Keef duerch d’Gemengen mat 75% subventionnéiert. Fir de Gemengen nach méi op d’Spréng ze hëllefen, schloe mir vir, dass all nei geschafe Gemengewunneng vun 2023 bis 2026 mat 38.000€ (statt wéi aktuell 19.000€ am Pacte Logement 2.0) soll priméiert ginn.
  • Sollten d’Baufirmen tatsächlech ab Hierscht a Schwieregkeete geroden well net méi gebaut gëtt, da mussen och hei Staat a Gemengen asprangen. Si sollen hir Bauprojeten op de Wee brénge fir séier méi abordabel Wunnengen bäizebauen an dofir ze suergen, dass d’Bauaarbechter net am Chômage landen. Eng Baufirma mat ëffentlechem Kapital ass donieft och eng méiglech Piste, fir séier a cibléiert virunzekommen.

All d’Warnsignaler stinn op rout. Et kann net sinn, dass de Staat einfach nokuckt wéi eng Immobiliëkris vill Leit riskéiert virun existenziell Problemer ze stellen. Et muss elo gehandelt ginn. Eis Proposen leien um Dësch.


Marché du logement: Le fonds monétaire international tire la sonnette d‘alarme.

Au Luxembourg de plus en plus de personnes suffoquent en raison des prix du logement. Maintenant, le fonds monétaire international tire la sonnette d’alarme : la situation sur le marché sur le marché du logement risque de se transformer en risque systémique.

Une étude récente montre que :

  • au Luxembourg beaucoup de ménages sont fortement endettés et ont du mal à rembourser leur dette avec leur revenu;
  • les prix ont connu une hausse fulgurante ces dernières années.

Ce sont les principaux facteurs responsables de la situation problématique et tendue du marché du logement. C’est un cocktail explosif qui mène vers une crise de l’immobilier dont souffriront les gens et les entreprises du secteur. Début février, déi Lénk avait déjà lancé un appel au gouvernement pour que celui intervienne davantage dans le marché du logement afin d’éviter que la situation ne dégénère.

  1. Jusqu’ici le ministre du Logement a annoncé le rachat de 90 logements par son ministère. C’est un coup d‘épée dans l’eau. déi Lénk revendique une augmentation de 100% du budget du fonds spécial pour le logement afin que l’État puisse davantage racheter de projets immobiliers privés et ainsi faire avancer plus rapidement des projets de construction publics.
  • Beaucoup de personnes privées n’arrivent plus à se débarrasser de leur logement (dans le cas d’un déménagement par exemple) et se retrouvent sous pression. Les communes et d’autres acteurs sans but lucratif actifs dans le domaine du logement abordable pourraient intervenir de manière ciblée en tant qu’acquéreurs pour à la fois agrandir la parc du locatif abordable et sauver les ménages de la ruine. Tous ces acteurs ont évidemment besoin d’aides financières de l’État afin de disposer des ressources en personnel nécessaires. Nous tenons à rappeler que l’État peut subventionner ces rachats par les communes à hauteur de 75%. Pour donner un coup de pouce supplémentaire aux communes, nous proposons que la prime de 19.000 euros dont peuvent bénéficier les communes pour chaque logement communal nouvellement créé, passe à 38.000 euros.
  • Si les entreprises de construction connaissent des difficultés dès l’automne parce que le carnet de commande est vide, comme annoncé, l’État et les communes devront  intervenir en lançant leurs projet de construction afin de mettre des logements abordables sur le marché et afin d’éviter que les salarié.e.s du secteur se retrouvent au chômage. Une entreprise de construction avec du capital public est une autre piste pour faire avancer des projets précis.

Tous les signaux sont au rouge. L’État ne peut pas se permettre d’être le spectateur désintéressé d’une crise de l’immobilier qui risque de mettre des milliers de gens devant des problèmes existentiels. Nous propositions sont sur la table, il faut agir maintenant.

Question parlementaire sur les logements d’urgence dans les communes.

Monsieur le Président,

Trente-huit personnes ont récemment été sinistrées par un incendie d’un immeuble d’habitations collectives au Grundhof. Dans un reportage radiophonique du 25 mai 2023 le maire de la commune concernée explique que le relogement des sinistrés s’avèrerait très compliqué faute de logements disponibles. Il précise en outre que l’obligation légale de relogement des personnes sinistrées incomberait au(x) propriétaire(s) des logements concernés et que par conséquent la responsabilité de la commune ne s’appliquerait qu’en cas de défaillance du.des propriétaire(s).

Ces derniers mois des incendies d’immeubles résidentiels ont régulièrement fait la une dans les médias. Dans la plupart de ces cas, le relogement d’urgence des personnes sinistrées suite à la défaillance des propriétaires des logements pose des problèmes sérieux aux autorités communales.

Malgré ces difficultés de relogement rencontrées par les communes, ces dernières sont réticentes à créer des logements voire, des hébergements d’urgence réservés justement pour pouvoir offrir des solutions rapides à un besoin d’abri. Si un certain nombre d’organisations détiennent des logements ou hébergements d’urgence destinés à des populations cibles, ce n’est que rarement le cas pour les communes.

Dans ce contexte nous voudrions poser les questions suivantes à Madame et à Monsieur les Ministres :

  1. Madame et Monsieur les Ministres peuvent-ils me fournir un relevé de tous les logements et hébergements d’urgence actuellement mis à disposition et ventilés par types de gestionnaire/propriétaire (promoteurs publics et communes, asbl., fondations etc.) ?
  2. Madame et Monsieur les Ministres peuvent-ils également me fournir un relevé de tous les logements et d’hébergements d’urgence en propriété communale, ventilé par commune ?
  3. Des projets communaux de création de logements et d’hébergements d’urgence sont-ils actuellement en cours ou en planification ? Dans l’affirmative, combien de logements ou d’hébergements seront créés et par quelles communes ?
  4. Madame et Monsieur les Ministres sont-ils en faveur de la création d’une réserve de logements et d’hébergements d’urgence répartie entre les communes ?
  5. Madame et Monsieur les Ministres envisagent-ils la mise en place de mesures pour favoriser la création de logements et d’hébergements d’urgence par les autorités communales ? Si ou, lesquelles ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de nos sentiments respectueux.

Nathalie Oberweis                                                                Myriam Cecchetti
Députée                                                                                 Députée

Eng Niwwelkäerz géint d’Logementskris ?!

Op hirem Kongress huet den DP-Parteipresident Lex Delles gefuerdert, dass de Pensiounsfong fir den abordable Wunnengsbau misst genotzt ginn. Donieft soll e Biergerfong fir de Logement op d’Been gestallt ginn. déi Lénk soen dozou ganz kloer: Pensiounsfong jo, Biergerfong nee.

déi Lénk fuerdere scho säit Joren, dass de Pensiounsfong seng eege Strategie respektéiert a verstäerkt an de Logement investéiert. Dës gesäit vir, dass 1,2 Milliarden Euro a Wunnimmobilien zu Lëtzebuerg investéiert solle ginn. Mir wëllen, dass dës Suen an abordabele Wunnraum fléissen. Stëmmen, déi behaapten dass dat opgrond vun de Rentabilitéitskrittäre vum Rentefong net geet, vergiessen dobäi, dass abordabel Locatiounswunnengen zu 70 bis 75% vum Staat finanzéiert ginn an domat den Invest an abordabele Wunnraum ofgeséchert ass.

Beim Biergerfong hunn déi Lénk méi e fundamentale Problem. Der DP schwieft scheinbar vir, privat Investorë sichen ze goen, déi mat staatlech garantéierter Rendite an den abordabele Wunnraum investéieren. Dobäi si genuch Suen do fir Wunnengen ze bauen, et feelt éischter un de Bauaarbechter an -aarbechterinnen. Mee doriwwer eraus wëll d’DP de Logement nach méi zu engem lukrativen Invest maache fir Leit mat méi Suen um Bankkonto. Eng garantéiert Rendite an onséchere wirtschaftlechen Zäite géif sécher vill Investoren unzéien. Mee et ass net d’Aufgab vun der Politik fir Leit mat vill Suen zu méi Suen ze verhëllefen. Et ass d’Aufgab vun der Politik Leit ouni Wunneng zu enger Wunneng ze verhëllefen.

D’DP probéiert hei de lukrative privaten Invest an de Logement mam Biergerfong ze recycléieren. Et ass awer grad déi Approche, déi d’Wunnengskris mat geschaaft huet, wëll ëmmer méi an de Logement investéiert ginn ass fir räich ze ginn amplaz fir tatsächlech Wunnraum fir jiddereen ze schafen.

déi Lénk sinn dofir der Meenung, dass dës Fuerderungen net méi si wéi eng Niwwelkäerz vun der DP am Walkampf. D’Léisunge géint d’Logementskris leie scho laang um Dësch, d’Suen sinn och do an d’Leit jäizen no Léisungen. Dës Regierung huet ënner DP-Fuchtel leider 10 Joer vill ze vill nogekuckt a versicht elo mat esou Annoncen doriwwer ewechzetäuschen.


Un écran de fumée contre la crise du logement ?!

Lors du congrès du parti libéral, le président du DP, Lex Delles, a exigé que le fonds de pension soit utilisé pour investir dans le logement abordable. À côté du fonds de pension, le DP veut créer un fonds citoyen pour le logement. La position de déi Lénk est claire : oui au fonds de pension, non au fonds citoyen.

déi Lénk revendique depuis des années le respect de la stratégie du fonds de pension et donc un renforcement des investissements dans le logement. La stratégie du fonds prévoit un investissement à hauteur de 1,2 milliard d’euros en faveur de l’immobilier destiné au logement au Luxembourg. déi Lénk veut que cet argent soit investi dans le logement abordable. D’aucuns prétendent que les critères de rentabilité du fonds de pension rendent un tel investissement impossible, mais c’est oublier que le logement abordable destiné à la location est financé à 70% voire 75% par l’État et que, par conséquent, il s’agit d’un investissement sécurisé.

déi Lénk a un problème plus fondamental avec le fonds citoyen. Le DP veut aguicher des investisseurs pour qu’ils procèdent à des investissements dans le logement garantis par l’État. Or, il y a assez d’argent pour construire des logements, mais nous faisons face à une pénurie de travailleurs et travailleuses dans le secteur de la construction. Au-delà de ces considérations, le DP veut faire du logement un investissement lucratif pour personnes fortunées. Un rendement garanti attirerait sans doute beaucoup d’investisseurs par les temps incertains qui courent. Mais ce n’est pas le rôle de la politique d’aider les gens fortunés à agrandir leur fortune. C’est le rôle de la  politique d’aider les gens sans logement à en trouver un.

Le DP essaie ici de recycler l’investissement privé lucratif dans le logement par le biais d’un fonds citoyen. C’est justement cette approche qui est à l‘origine de la crise du logement, parce que les investissements dans le logement servent d’abord à s’enrichir et non à construire des logements.

Pour cette raison, déi Lénk dit que ces propositions ne sont qu’un écran de fumée du DP pour la campagne électorale. Les solutions pour résoudre la crise du logement sont connues, l’argent est disponible et les gens exigent des solutions. Ce gouvernement, sous la férule du DP, a brillé par son inaction, et essaie maintenant de faire diversion avec ces propositions sans fond.

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