Lauschtert akuckt hei nach eise Bilan vum Chambersjoer 23/24.
Regardez et écoutez notre bilan de l’année parlementaire 2023/2024.
Lauschtert akuckt hei nach eise Bilan vum Chambersjoer 23/24.
Regardez et écoutez notre bilan de l’année parlementaire 2023/2024.
Monsieur le Président,
Le Plan National de réforme (PNR) présenté dans le cadre du semestre européen 2022 informe e.a. sur les progrès réalisés sur la voie des objectifs de développement durable (ODD). En ce qui concerne l’objectif 1 – Pas de pauvreté, le document en question situe le taux de la population vivant dans un logement ayant soit des fuites dans la toiture, soit des murs, sols ou fondations humides, soit de la pourriture dans l’encadrement des fenêtres ou au sol à 15,4%. Près d’un ménage sur 6 au Luxembourg serait ainsi mal-logé.
Ces chiffres fournis par EUROSTAT ne témoignent pas uniquement d’une situation très grave en matière de logement au Luxembourg, mais également d’une violation de la législation en vigueur concernant les critères minimaux de salubrité, d’hygiène, de sécurité et d’habitabilité pour les logements et chambres donnés en location.
Partant je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre du Logement :
Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.
Nathalie Oberweis
Députée
Monsieur le Président,
La loi du 30 juillet 2021 relative au Pacte logement avec les communes ouvre la possibilité à chaque commune de conclure une Convention initiale avec l’État qui donne droit à une participation financière aux prestations du Conseiller logement. Ce dernier a comme mission de soutenir la commune dans l’élaboration d’un Plan d’action local logement afin de contribuer à la réalisation des objectifs du Pacte logement.
Dans ce contexte je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre du Logement :
Je vous prie de bien vouloir recevoir mes meilleures salutations,
Nathalie Oberweis
Députée
Monsieur le Président,
Selon des chiffres publiés par le Ministère des Finances et relayés par les médias en juin 2020, l’Etat serait le propriétaire de plus de 400 immeubles destinés à des fins résidentielles. Au moment de la publication de ces données, une cinquantaine de ces immeubles auraient été sans locataire, dont 30 immeubles utilisés précédemment comme logements de service et 20 maisons d’habitation. Pour la plupart de ces immeubles, l’inoccupation serait motivée par leur mauvais état ou par une réaffectation en attente.
Il est dans ce contexte que je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Finances :
Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.
Nathalie Oberweis
Députée
Voici la réponse du ministère des Finances.
Monsieur le Président,
En date du 24 novembre 2015 le Ministère de l’Intérieur a émis la circulaire n°3324 demandant aux administrations communales de mettre à disposition des logements paritairement aux personnes bénéficiaires d’une protection internationale et aux personnes éligibles à des aides au logement locatif à la recherche d’un logement.
Cette mesure faisait partie d’un paquet de mesures en matière d’accueil et d’intégration des bénéficiaires de protection internationale dont la transposition était censée intervenir par la conclusion d’une convention entre l’Etat et les communes. Cette convention prévoyait un engagement chiffré des communes pour la mise à disposition à parts égales de logements à des bénéficiaires de protection internationale et à des personnes éligibles à des aides au logement locatif. Les communes avaient le choix entre la mise à disposition soit de logements dont elles étaient propriétaires, soit de logements qu’elles louaient auprès de propriétaires-bailleurs privés.
Il est dans ce contexte que nous voudrions poser les questions suivantes à Madame la Ministre de l’Intérieur et à Monsieur le Ministre du Logement :
Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de nos sentiments respectueux.
Nathalie Oberweis Myriam Cecchetti
Députée Députée
Monsieur le Président,
Conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question suivante à Madame la ministre de l’Intérieur.
En date du 28 février 2019, le premier vote du PAG de la Ville d’Esch-sur-Alzette a eu lieu. Le dossier comporte en son annexe des définitions concernant les maisons unifamiliales et la colocation que la Commission d’aménagement a qualifié de « pas conformes à la législation » en son avis du 7 octobre 2019. Dans la réponse à la question parlementaire no. 2410 des honorables députés Cruchten et Di Bartolomeo, Madame la Ministre de l’Intérieur a noté que « les modalités d’occupation d’un immeuble d’habitation ne sont ainsi pas du ressort de ces instruments juridiques » (du Plan d’aménagement général) et donc illégaux.
Plusieurs questions d’ordre général se posent auxquelles j’aimerais avoir la réponse de Madame la Ministre :
L’article 14 de la loi modifiée du 19 juillet 2004 concernant l’aménagement communal et le développement urbain stipule que : « Au plus tard trois mois à compter de l’échéance du délai prévu à l’article 11, alinéa 2, » (émission de l’avis de la commission de l’aménagement) « le conseil communal décide de l’approbation ou du rejet du projet d’aménagement général ». Dans le cas précité, cette date butoir aurait été le 7 janvier 2020.
Le Collège des Bourgmestre et Echevins de la Ville d’Esch-sur-Alzette vient d’annoncer vouloir reporter la date du 2ème vote sur le PAG sine die en consultant les différents partis, l’université, etc.
L’article 21 de la loi modifiée du 19 juillet 2004 prévoit qu’après le 1er vote du Conseil communal « toute modification de terrains en vue de l’affectation de ceux-ci à la construction ou réparation confortative ainsi que tous les travaux généralement quelconques qui sont contraires aux dispositions du projet sont interdits… »
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués,
Marc Baum
Député
Dans une étude sur le logement au Luxembourg publiée ce mois-ci par le think tank de la Chambre de Commerce, la fondation IDEA prétend que le STATEC, le CES et l’Observatoire de l’habitat aient mal calculés les besoins en nouveaux logements ces dernières années. Selon l’étude d’IDEA, la construction de 6.500 nouveaux logements par an entraînerait une hausse des prix. La même étude juge « paradoxale » la charge financière que représente le logement pour 80% des ménages interrogés par le STATEC en 2012.
Ainsi, les enquêteurs d’IDEA concluent que ces 80% des ménages qui doivent débourser 19% de leur revenu disponible pour se loger exagèreraient quelque peu leur cause. Si ce montant semble mesquin à leurs yeux, que diront-ils des 30% ou plus de dépenses pour le logement chiffrées par le rapport travail et cohésion sociale du STATEC en 2017 pour les cas des jeunes et des familles monoparentales ? Que dire des nombreux ménages à revenus modestes qui sont obligés de s’adresser aux instances publiques pour pouvoir accéder à un logement décent ? Le logement social ne représente que 2% du parc immobilier total au Luxembourg. Avant de s’avancer avec un chiffre quelconque sur les besoins de logements au Luxembourg, il suffit de se rappeler que dans toutes les régions du pays, les prix de tous les types de logement confondus augmentent actuellement de 5% par an en moyenne.
Enfin, l’étude de la fondation IDEA remet en cause un principe économique fondamental, à savoir la relation entre l’augmentation de l’offre et la baisse des prix. déi Lénk persiste à ce qu’un vaste programme de construction publique est indispensable pour augmenter sensiblement l’offre de logements abordables de qualité. Ce programme sera financé par la réserve du régime de pension et piloté par un nouveau Service Public de l’Habitat assurant sa gestion, sa conception ainsi que sa réalisation. De plus, une étude scientifique sérieuse sur les besoins réels en logements au Luxembourg doit permettre de construire selon les besoins des (futur.e.s) résident.e.s.
La construction de nouveaux logements étant une mesure à long terme, il s’agit de renforcer l’accès et les droits des locataires dès que possible au vu de l’explosion des prix des loyers. Durant la législature actuelle, déi Lénk a soumis deux propositions de loi à la Chambre des Députés, dont la première vise à limiter la caution locative à un mois de loyer et la prise en charge des frais d’agence par le commanditaire (souvent le propriétaire). La deuxième vise à réduire l’écart croissant entre l’évolution des prix des logements et l’évolution du coût de la vie. Il n’est pas étonnant que la première proposition de loi n’ait pas été favorablement reçue par la Chambre de Commerce, vu le déni de la crise du logement dont témoigne l’étude IDEA en question.
Un troisième point d’attaque pour contrer la crise du logement consiste à mobiliser le logement existant. Avec l’entrée en vigueur du « pacte logement » en 2008, les communes peuvent percevoir une taxe communale sur les logements vides et les terrains non-bâtis. A ce jour, seul un petit nombre de communes a osé mettre en œuvre cette mesure. déi Lénk revendique que le pacte logement soit modifié afin de rendre obligatoires ces taxes communales tout en clarifiant les doutes juridiques quant au recensement des logements vides et des terrains non-bâtis.
La crise du logement ne sera pas maîtrisée en jonglant avec des calculs statistiques, ni en accumulant des débats débouchant toujours sur les mêmes constats. Il faut agir maintenant et s’engager pour un réel changement de la politique du logement.
(communiqué par déi Lénk)