Victoire de Lula au Brésil: Un premier pas vers l’émancipation

Communiqué de presse

Après quatre années d’un gouvernement d’extrême-droite marqué par la corruption, la violence, le néolibéralisme, la guerre contre les pauvres, le racisme, l’homo et la transphobie, la misogynie, le fanatisme religieux évangélique et le négationnisme scientifique, l’ancien président et syndicaliste de la métallurgie Luiz Inácio Lula da Silva a été élu hier soir pour la troisième fois à la présidence de la République fédérative du Brésil.

Pourtant, le nostalgique de la dictature militaire, le président sortant Jair Bolsonaro, aura tout tenté afin de se maintenir au pouvoir, notamment en s’appuyant sur l’armée et la police qui tentèrent d’empêcher des électeurs et électrices favorables à Lula de se rendre aux urnes. Sans oublier le rôle des milices qui menacèrent durant toute la campagne les populations les plus pauvres.

D’ailleurs, le long silence de Bolsonaro en dit long sur les secteurs réactionnaires du Brésil de ne pas vouloir concéder facilement leur défaite.

Cette victoire électorale s’inscrit aussi dans le renforcement de la gauche en Amérique latine.

S’il faut se réjouir de cette élection, il ne faut pas oublier qu’une victoire électorale ne constitue pas l’achèvement d’une lutte politique et sociale, mais son début.

La victoire de Lula ouvre une porte pour la lutte syndicale, la lutte du mouvement des sans terres, la lutte du mouvement des sans-toits, celles des droits des indigènes et évidemment de la lutte contre la déforestation de l’Amazone.

Les défis sont immenses.

En attendant, déi Lénk souhaite féliciter le président élu Lula ainsi que les camarades du Parti des travailleurs, du Parti pour le socialisme et la liberté et du Parti communiste du Brésil ainsi que toutes les militant.e.s Brésilien.ne.s qui ont permis cette première victoire.

Amanhã vai ser outro dia !

Question parlementaire relative à la visite récente au Rwanda

©SIP / Jean-Christophe Verhaegen

Début juin, Messieurs les ministres ont fait un déplacement au Rwanda. Monsieur le Premier ministre y a notamment effectué une réunion de travail avec le Président de la République de Rwanda Paul Kagamé, lors de laquelle il a déclaré vouloir ouvrir un nouveau chapitre dans les relations bilatérales. Monsieur le ministre de l’Économie a quant à lui rencontré Monsieur le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération, ainsi que Monsieur le ministre rwandais de la Finance et de la Planification économique.

Dans ce contexte, il faut relever que les autorités rwandaises et notamment le président Paul Kagamé sont régulièrement accusés de violations des droits humains par des organisations internationales.

Le rapport 2021 de Amnesty International fait état de « violations des droits à un procès équitable, à la liberté d’expression et au respect de la vie privée, ainsi que de disparitions forcées, d’actes de torture et de recours excessif à la force ». Selon Amnesty international, les autorités rwandaises ont entre autres ciblé plus de 3500 militantes, journalistes et personnalités politiques avec le logiciel espion Pegasus du NSO group.

L’ONG Human Rights Watch quant à elle écrit dans son rapport mondial 2022 : « Le Front patriotique rwandais (FPR) a continué d’étouffer les voix dissidentes et critiques et de cibler les personnes perçues comme constituant une menace pour le gouvernement, ainsi que les membres de leurs familles. L’espace réservé à l’opposition politique, à la société civile et aux médias est resté fermé. Plusieurs détracteurs très en vue, dont des membres de l’opposition et des commentateurs qui s’exprimaient sur les réseaux sociaux ou sur YouTube, ont disparu ou été victimes d’arrestations ou de menaces. Les détentions arbitraires, les mauvais traitements et les actes de torture perpétrés dans des centres de détention aussi bien officiels que non officiels ont été monnaie courante, et les normes de procès équitable ont été régulièrement bafouées dans des affaires jugées sensibles. »

Notons aussi que les autorités rwandaises ont régulièrement été liées à de graves violations des droits humains dans l’est de la République Démocratique du Congo.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Premier ministre :

1) Quelle est la position du gouvernement par rapport aux accusations de violations des droits humains formulées à l’encontre des autorités rwandaises et du Président Paul Kagamé ?

[Réponse du gouvernement] Le gouvernement prend très au sérieux la situation des droits humains, au Rwanda comme ailleurs. Le Luxembourg condamne toutes les violations des droits humains, en toutes circonstances.

2) Est-ce que Monsieur le Premier ministre a évoqué le sujet des droits humains avec le Président rwandais Paul Kagamé ? Dans l’affirmative, peut-il me détailler ses propos et les réactions de son interlocuteur ?

[Réponse du gouvernement] Oui, tout comme le Ministre Fayot avec son homologue. Il ne revient pas au Premier ministre de relater le détail d’un échange d’ordre diplomatique.

3) De manière plus générale, quelle est la politique du gouvernement luxembourgeois concernant la relation avec des gouvernements accusés de violations des droits humains ?

[Réponse du gouvernement] Malheureusement, la situation des droits humains dans le monde connaît une évolution inquiétante. De fait, un nombre important de gouvernements, à des degrés divers, sont accusés de ne pas respecter ces droits. Le gouvernement luxembourgeois dispose de plusieurs moyens pour promouvoir leur respect. L’un des outils est la coopération bilatérale. En tant que priorité transversale de la Coopération luxembourgeoise, les droits humains sont promus dans le cadre de la coopération au développement et sont abordés lors des consultations politiques subséquentes. Dans le cadre multilatéral, les situations particulièrement graves sont dénoncées dans les enceintes onusiennes, à New York ou à Genève, dans le cadre de déclarations nationales ou en association avec l’Union européenne. Au-delà de la simple condamnation, des mesures restrictives sont envisageables. Depuis 2021, l’Union européenne dispose d’un régime mondial de sanctions en matière de droits de l’homme qui lui permet de cibler des personnes, des entités et des organismes qui se sont rendus coupables de violations graves des droits humains.

4) Est-ce que des accords entre le Luxembourg et le Rwanda, dans quelque domaine que ce soit, ont été discutés ou même signés lors de la visite ? Dans l’affirmative, pouvez-vous m’en donner des détails ?

[Réponse du gouvernement] Non.

5) Dans quels domaines le gouvernement luxembourgeois entend-il développer une collaboration plus approfondie avec le Rwanda dans le futur ?

[Réponse du gouvernement] Cf. réponses aux questions 7, 9 et 11.

6) Qui a été à l’initiative de la visite de Messieurs les ministres au Rwanda ? Est-ce que Monsieur le Premier ministre a invité le président Paul Kagamé au Luxembourg, respectivement est-ce qu’une visite du Président Kagamé au Luxembourg est prévue ou a été évoquée ?

[Réponse du gouvernement] Le Président Kagamé a invité le Premier ministre au Rwanda pour participer à la World Telecommunication Developement conference. Lors de son entretien avec le Président, dans un esprit deréciprocité, le Premier ministre a invité le Président Kagamé au Luxembourg.

Selon le communiqué officiel du gouvernement luxembourgeois du 8 juin 2022, des discussions entre les deux ministres de la Coopération ont porté sur l’avancement « du projet de développement sur le Kigali Financial Center, pour la mise en œuvre duquel le Rwanda avait officiellement sollicité le soutien du Luxembourg ».

7) Monsieur le ministre peut-il me détailler les projets soutenus par la coopération luxembourgeoise au Rwanda et notamment les modalités financières ? Est-ce que les coûts sont intégralement comptabilisés comme Aide Publique au Développement (APD) ?

[Réponse du gouvernement] Actuellement, quatre ONG de Développement luxembourgeoises, mettant en œuvre des projets de développement au Rwanda, sont cofinancées par le Ministère des Affaires étrangères et européennes. Il s’agit des ONGD Amizero, Fondation Partage, Christian Solidarity International et Handicap International Luxembourg. Elles travaillent principalement dans les domaines de l’éducation, de la formation professionnelle et de la santé. Par ailleurs, ADA, une ONG luxembourgeoise spécialisée en finance inclusive, a établi un partenariat avec l’institution de microfinance (IMF) rwandaise UFC pour améliorer l’accès aux crédits des jeunes et appuyer la création et le renforcement d’activités économiques. Le Rwanda bénéficie par ailleurs d’une initiative régionale en finance digitale, lancée par ADA en 2017. Enfin, ADA a également su lancer la première phase de son nouveau projet avec l’IMF Inkunga, qui souhaite intensifier son activité de financement des chaînes de valeur forestières.

Le Luxembourg soutient également le Rwanda dans le développement d’une Académie bancaire à travers l’ATTF/House of Training. Les engagements financiers pris dans le cadre de la mise en œuvre de ces projets sont comptabilisés comme aide publique au développement (APD).

Compte tenu de l’expérience avérée du Luxembourg en matière de finance inclusive et innovante au profit des plus défavorisés, et dans le but de ne laisser personne pour compte, un mémoire d’entente, a été signé en octobre 2021 suite à la demande officielle du Rwanda pour un soutien dans le cadre du développement du Kigali International Financial Center (KIFC). Celui-ci retient les quatre domaines d’action suivants :

• Le renforcement des capacités et développement des talents : favoriser l’employabilité
et l’emploi dans le secteur financier
• Le développement de la finance durable au Rwanda
• La mise en place d’un écosystème FINTECH au Rwanda
• La mise en place d’un marché d’investissements à impact

Le soutien dans ces domaines est en lien avec l’objectif de la stratégie générale de la Coopération
luxembourgeoise de promouvoir une croissance durable et inclusive. Dans ce contexte, Lux-
Development a été mandatée, avec l’appui d’une expertise externe, de l’élaboration d’une feuille
de route relative au soutien du Luxembourg dans le développement du KIFC.

8) Monsieur le ministre peut-il m’expliquer son choix d’amorcer un collaboration entre la coopération luxembourgeoise et le Rwanda, étant donné que les pays partenaires et l’expertise de la coopération luxembourgeoise se situent essentiellement en Afrique de l’Ouest ?

[Réponse du gouvernement] La coopération entre le Luxembourg et le Rwanda a une longue histoire. La collaboration actuelle n’en constitue dès lors pas un début mais, au contraire, s’inscrit dans la continuation de cette coopération.

Ses débuts remontent aux années 60, lorsque le Luxembourg était présent essentiellement à travers des ONG. La coopération bilatérale a démarré en 1989, un accord général de coopération a été signé en 2002. Celui-ci reste en vigueur à ce jour.

Compte tenu des relations préexistantes entre les deux pays en matière de coopération au développement, de la demande d’appui du Rwanda, du fait que ce pays continue à figurer parmi les pays les moins avancés, des besoins avérés de la population de ce pays, et tout en tenant compte des défis et impératifs d’amélioration de la situation en matière de droits humains, la reprise des relations de coopération au développement constitue un choix cohérent dans le contexte actuel, où la Coopération luxembourgeoise cherche à se diversifier géographiquement suite aux difficultés bien connues, rencontrées dans d’autres régions, notamment en Afrique de l’Ouest. Elle s’inscrit ainsi également dans le cadre de la stratégie générale de la Coopération luxembourgeoise, œuvrant en faveur des populations dans les pays les moins avancés, avec objectif de ne laisser personne pour compte tout en améliorant la situation socio-économique et la situation des droits humains dans ces pays.

9) Est-ce que Monsieur le ministre prévoit d’accorder au Rwanda le statut de pays partenaire de la
coopération luxembourgeoise ?

[Réponse du gouvernement] Actuellement, le Rwanda est un pays à projets. A l’instar d’autres pays, la question de savoir si le Rwanda deviendra un pays partenaire devra être évaluée au fil du temps. Il s’agira de tenir compte des besoins du pays et de sa population, identifiés lors de la mise en œuvre des projets et de la capacité du Luxembourg à y répondre, ainsi que du déroulement des projets ainsi que de l’évolution de la situation générale, à différents niveaux, de ce pays.

10) Est-ce que des sociétés luxembourgeoises sont, de manière directe ou indirecte, impliquées dans les projets financés, implémentés ou coordonnées par la coopération luxembourgeoise au Rwanda ? Dans l’affirmative, pouvez-vous me décrire le rôle de ces sociétés dans ces projets et l’ampleur de leur implication ? Pouvez-vous m’assurer que les projets comportent aucun volet susceptible d’être considéré comme de l’aide liée ?

[Réponse du gouvernement] Non.

11) Est-ce que de nouveaux projets ou de nouvelles formes de collaboration entre la coopération
luxembourgeoise et le Rwanda ont été discutés ou même décidés lors de la visite?
Finalement, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre de l’Économie :

[Réponse du gouvernement] Lors de la récente visite au Rwanda, les domaines suivants ont fait l’objet d’échanges avec les autorités rwandaises : la formation technique et professionnelle, l’environnement et le développement durable ainsi que la finance inclusive et innovante. Les droits humains, l’égalité des genres et la bonne gouvernance ainsi que la digitalisation constituent par ailleurs des sujets transversaux, qui seront promus dans le cadre de cette coopération.

12) Est-ce que des représentants de sociétés privés luxembourgeoises ont accompagné Messieurs les ministres lors de la visite au Rwanda ? Si oui, quels sociétés étaient représentées ?

[Réponse du gouvernement] Des représentants des entités suivantes ont accompagné la délégation : Post Group, SES, Koosmik, B Medical Systems, WEO, Broadcasting Center Europe, Suricate Solutions, Luxembourg House of FinTech (LHoFT), Chambre de Commerce.

13) Quel est l’ampleur des relations économiques entre le Luxembourg et le Rwanda ? Quel sont
les secteurs économiques luxembourgeois qui sont actuellement engagés au Rwanda ?

[Réponse du gouvernement] La valeur des exportations du Luxembourg vers le Rwanda représentait 308.000 EUR en 2021. Il ne s’agit ici que d’exportations de machines et de matériel électronique. Pour l’instant, il n’y a pas d’importations de biens depuis le Rwanda vers le Luxembourg.

Les échanges de services s’élevaient à 8 millions d’euros en 2020. Le Luxembourg a exporté des services pour une valeur de 7 millions d’euros en 2020, dont 5 millions d’euros en services financiers. Des services ont été importés pour une valeur d’un million d’euros depuis le Rwanda. Plusieurs entreprises luxembourgeoises sont déjà actives au Rwanda, surtout dans les secteurs des télécommunications, de la construction, de l’hôtellerie et de l’industrie. Des discussions ont été lancées entre les deux pays dans les domaines de la cybersécurité, des technologies financières (FinTech) et des finances. Le Rwanda aspire à devenir un centre financier dans l’est de l’Afrique et a établi des liens avec le Luxembourg pour apprendre du know-how luxembourgeois dans le domaine des finances, notamment par le biais de l’ATTF, comme exposé sous 7).

La LHoFT organise régulièrement des programmes de développement dans le domaine des FinTech, intitulés CATAPULT, dont une édition spécifique pour l’Afrique le « CATAPULT : Inclusion Africa ». Les entreprises sélectionnées reçoivent du soutien via la finance inclusive et l’écosystème FinTech luxembourgeois afin de développer leurs activités et d’atteindre leurs objectifs. Des startups rwandaises ont déjà participé à ce programme.

Avec mes salutations respectueuses,
Nathalie Oberweis
Députée

PEGASUS : mettre fin à la non-diligence du Luxembourg en matière de droits humains !

PEGASUS : mettre fin à la non-diligence du Luxembourg en matière de droits humains !

Pegasus, un logiciel d’espionnage permettant de prendre le contrôle de téléphones mobiles et de les utiliser à des fins d’espionnage, hante les protagonistes de la démocratie à travers le monde. Activistes, journalistes, académiques, etc. : la liste des personnes ciblées par ce programme est longue, et la liste des clients du NSO Group, créateur de Pegasus, se lit comme un index des sociétés autoritaires et des régimes politiques répressifs. Or, comme l’ont confirmé les Ministres des Affaires étrangères et de l’Économie en 2019 dans le contexte de l’assassinat par les autorités saoudiennes du journaliste Jamal Khashoggi, NSO Group est « la filiale israélienne d’une société établie à Luxembourg » (Réponse à la question parlementaire no. 0195 de David Wagner), un fait confirmé une nouvelle fois par le Ministre Asselborn ce mardi, 20 juillet.

À l’occasion de cet assassinat, déi Lénk avait insisté que le Luxembourg se donne les moyens d’assurer le respect du devoir de diligence énoncé dans le « Plan d’action national du Luxembourg pour la mise en œuvre des Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits humains » du 22 juin 2018. Les Ministres interpellés avaient assuré que « le Gouvernement luxembourgeois déploie des efforts de sensibilisation auprès des entreprises et attend de la part de celles-ci le plein respect des droits humains. » Aujourd’hui, il devrait être évident même aux plus récalcitrants que des simples « efforts », la « sensibilisation » et les « attentes », ne suffisent pas pour protéger la démocratie. PEGASUS n’est pas une peccadille, et les demi-mesures « volontaires » tel le « Pacte national entreprises et droits de l’homme » présenté aujourd’hui n’y changeront rien. Il faut des actions déterminées et une règlementation vaillante disposant des moyens nécessaires pour protéger les droits humains. déi Lénk renouvelle sa revendication d’un vrai devoir de diligence au Luxembourg et au niveau international. Ce devoir de diligence doit aller au-delà des bonnes intentions et prendre la forme d’une loi opposable et munie des moyens financiers et personnels permettant d’intervenir pro-activement pour mettre fin au mépris envers les droits humains que démontrent des entreprises au Luxembourg, tel le NSO Group. Le NSO Group lui-même devrait faire l’objet d’une enquête par les autorités luxembourgeoises et faire face aux conséquences de ce mépris. 

Le gouvernement, pour sa part, devra répondre à la question si le Service de Renseignement (SREL) collabore d’une façon ou d’une autre avec cette société ? Ou surveille-t-il au contraire ces activités contraires à l’ordre public ?

A l’international, il faut aussi que notamment les clients européens de PEGASUS, tel la Hongrie, subissent les conséquences de leurs attaques frontales répétées aux principes fondamentaux de l’Union européenne. Le Luxembourg doit corroborer les discours récents du Premier Ministre Bettel sur la protection de droits civiques sous le régime Orban en intervenant chez soi pour assurer que ce même régime ne soit pas muni des instruments qui lui permettent de violer ces mêmes droits ! 

PEGASUS démontre qu’il devient de plus en plus urgent de mettre fin à la non-diligence du Luxembourg en matière de droits humains. Il n’est pas permissible que ce gouvernement, déjà tant investi dans la militarisation du Luxembourg (satellite militaire, interventions en Afrique, bataillon belgo-luxembourgeois, avant-garde militaire dans le contexte du changement climatique …), ajoute à son rôle de financier celui de sbire des régimes antidémocrates et belligérants du monde. Comme la majorité des citoyen.ne.s, déi Lénk souhaite un Luxembourg pacifiste et protecteur des droits humains. Il est temps que le gouvernement s’engage sur ce chemin et se donne les instruments nécessaires pour assurer la réalisation de ces buts. Le droit de diligence en fait partie. 

Communiqué: Solidarité avec les manifestant.e.s en Colombie !

Solidarité avec les manifestant.e.s en Colombie ! déi Lénk demande l’arrêt des massacres contre le peuple colombien !

Des milliers de personnes continuent de manifester dans plusieurs villes de la Colombie, au cours d’une forte mobilisation sociale contre le gouvernement, marquée par des violences meurtrières dans ce pays dont l’économie s’est fortement détériorée avec la pandémie du Covid-19.

Les affrontements, qui ont marqué certaines de ces journées depuis le 28 avril, ont fait au moins 42 morts, selon le Défenseur du peuple, entité publique de protection des droits humains. Il s’agit des manifestations les plus sanglantes qu’ait jamais connues ce pays de 54 millions d’habitants, appauvri par la pandémie, qui a fait près de 79 000 morts, et confronté à une recrudescence de la violence des groupes armés financés par le narcotrafic.

Le Président Ivan Duque, dont le mandat se termine l’an prochain, a provoqué la colère populaire avec un projet de réforme fiscale, prévoyant une hausse de la TVA et un élargissement de la base de l’impôt sur le revenu. Il avait déjà été confronté à d’autres mobilisations massives en 2019 et 2020. Bien qu’il ait retiré son texte le 2 mai, la mobilisation se maintient contre la répression, dénoncée par des ONG et la communauté internationale, ainsi que pour un changement de cap du gouvernement face à une pauvreté accrue à 42,5 %, aux inégalités et à la corruption.

Maintenant, alors qu’une grève nationale se déroule contre la « réforme fiscale » néolibérale – une réforme fiscale régressive conçue pour financer le paiement de la dette extérieure de la Colombie et maintenir sa cote de crédit – la répression a pris une nouvelle tournure terrifiante.

Comme le montrent d’innombrables vidéos partagées à travers le monde, les forces de sécurité colombiennes affrontent des manifestants pacifiques avec des matraques et des balles, des gaz lacrymogènes et des poings, des accrochages et la force aveugle, massacrant des dizaines et blessant des centaines d’autres. Certains ont signalé des cas de torture et d’abus sexuels commis par la police.

La politique gouvernementale fait porter le poids de la crise économique, exacerbée par l’actuelle pandémie, aux catégories sociales les plus précaires avec une politique d’austérité et la mise en place de réformes fiscales, du travail, de retraite et de santé. La réforme fiscale augmente la TVA à 19% et l’applique à tous les produits et services de consommation courante. 

En plus depuis son arrivée au pouvoir, le régime d’Ivan Duque a été responsable de l’assassinat sélectif de centaines de dirigeant.e.s de mouvements sociaux, indigènes, noirs, paysans et syndicaux dans des centaines de massacres dans tout le pays. 1 184 leaders du mouvement social, plus de 6400 civils que l’armée a tué en les faisant passer pour des membres de la guérilla et de 271 ex-guerrilleros qui avaient rendu leurs armes dans le cadre de l’accord de paix. Plus de 50 dirigeant.e.s et leaders sociaux ont été assassinés rien qu’en 2021.

Bien que le gouvernement Duque ait temporairement retardé la réforme fiscale, les implications de la réponse du gouvernement sont claires : le peuple colombien est exécuté sur l’autel de l’austérité par un gouvernement qui a perdu sa légitimité à ses yeux.

Malgré la répression et la violence du gouvernement, la mobilisation résiste. Le mouvement bloque l’entrée des grandes villes à la circulation pour faire respecter la grève. Des nouvelles formes d’organisation plus horizontales fleurissent partout comme un début prometteur d’auto-organisation. Les assemblées générales dans les quartiers, les lieux de travail et les universités suivent les formes ancestrales de La Minga Indigena.

Le duo de mafieux formé par le Président Duque et son prédécesseur Alvaro Uribe exercent le monopole du pouvoir en Colombie depuis 2002 à la tête d’un État paramilitaire dans lequel les institutions (le procureur général, la police, les services de renseignements, l’armée, le parlement et la Cour Suprême de justice) sont infiltrées et corrompues par l’argent sale. Dans ce contexte, où la justice ne peut pas être juste, on peut comprendre qu’énormément de Colombien.ne.s voient comme seule alternative pour juger leur tortionnaire, l’intervention des cours internationales, mais surtout la solidarité des peuples du monde.

C’est pour ça que déi Lénk au Luxembourg exprime sa pleine solidarité avec la lutte du peuple colombien et aussi sa solidarité avec la communauté colombienne au Luxembourg qui a manifesté courageusement le dimanche 9 mai contre un gouvernement sauvage et illégitime.

déi Lénk demande des mesures immédiates contre le racisme au Luxembourg et partout dans le monde

déi Lénk soutient les mouvements de contestation aux États-Unis et en Europe et appelle le gouvernement luxembourgeois à s’engager plus contre le racisme.

George Floyd fut assassiné par l’État américain le 25 mai :  il mourut après qu’un policier s’agenouilla sur sa gorge pendant 8 minutes et 46 secondes pendant que Floyd l’implorait : „I can’t breathe“. Breonna Taylor, une infirmière de 26 ans, fut abattue par la police dans son domicile le 13 mars, par erreur. Eric Garner fut assassiné par l’État américain le 17 juillet 2014 : il mourut après qu’un policier l’étrangla durant des minutes, pendant que Garner l’implorait 11 fois : „I can’t breathe“. 

Les manifestations de masses aux États-Unis ne dénoncent pas des incidents racistes individuels. Ils dénoncent un racisme structurel qui définit les États-Unis depuis toujours, et ils s’opposent surtout contre la déshumanisation persistante et les meurtres continus d’Afro-Américain.e.s par l’État et des vigilantes auto-proclamés blancs.

Le racisme n’est pas seulement une attitude personnelle, mais un modèle d’affaires dans lequel les humains non-blancs valent moins que les blancs, et un modèle de société dans lequel ces humains sont seulement des moyens pour arriver à une fin. Aux États-Unis, et aussi en Europe.

Aucune population aux États-Unis ne devient plus souvent victime de violence policière gratuite que les Afro-Américain.e.s. Aucune population n’est plus souvent acheminée, moyennant des lois taillées sur elle, vers le système carcéral privatisé où les États-Unis détiennent presque un quart de tous les incarcéré.e.s du monde. La police américaine travaille depuis des décennies avec du matériel militaire. Procuré pour alimenter l’industrie d’armes, légitimé par un péril « noir » qu’il faut absolument maintenir dans les esprits et mettre en scène par des interventions médiatisées afin de pourvoir continuer de tirer profit de la production d’armes et du complexe carcéral-industriel. Nous nous souvenons des véhicules blindés à Ferguson, Missouri, en 2014, après que la police a touché par balle Michael Brown et l’a laissé saigner à mort dans la rue pendant 4 heures. Au plus tard depuis la menace du président Trump d’envoyer l’armée dans les villes contre la volonté des gouverneurs pour « dominer » le peuple, nous nous souvenons aussi des chars dans les rues en flammes de Detroit en 1967 et des émeutes de Los Angeles en 1992. Nous nous souvenons aussi du péril prétendument posé par les refugié.e.s continuellement invoqué en Europe et au contrôle au faciès pratiqué surtout dans le trains, les gares et le aéroports, où l’identité raciale ou ethnique perçue suffit pour légitimer un contrôle policier. Nous nous souvenons de la militarisation de la Méditerranée où des centaines de personnes meurent chaque année. Nous nous souvenons d’Oury Jalloh et de Laya-Alama Condé, tués par la police en Allemagne. Nous nous souvenons d’Amadou Koumé et d’Adama Traoré en France. Nous nous souvenons des innombrables autres persécuté.e.s et tué.e.s par la police en Europe pour leur « race ».

Aucune population aux États-Unis n’était et n’est plus fortement touchée par le CORONA que les Afro-Américain.e.s. Il en est de même pour la population noire au Royaume-Uni. En Allemagne, au début de la vague d’infections actuelle, les foyers de réfugié.e.s surpeuplés furent simplement scellés du monde extérieur par la police, pendant que le virus se propageait à l’intérieur, infectant et tuant nombre de personnes. Au Luxembourg, certain.e.s réfugié.e.s ont dû endurer le confinement dans des chambres sans fenêtres dans des containers.

Aucune population aux États-Unis n’est plus exploitée économiquement que les Afro-Américain.e.s. Mais sur les plantages européennes aussi, des migrant.e.s « illégaux »/ « illégales » de l’Afrique sub-saharienne sont exploité.e.s dans des conditions parfois semblables à l’esclavage afin que les aliments restent à bas prix au Luxembourg et ailleurs. Les forces de l’État, par exemple en Italie, ne ferment pas seulement volontairement les yeux sur ces conditions, mais aident à déporter des travailleurs osant réclamer leurs droits. L’étude européenne « Being Black in Europe » publiée en 2018, et les événements suivants sur « Being Black in Luxembourg » ont montré il n’y a que peu de temps qu’aussi au Luxembourg le racisme, surtout contre les noirs, n’est pas seulement présent dans les esprits, mais a des racines profondes dans les conditions sociales. Dans notre pays aussi, la discrimination et l’exploitation sur le marché du travail blessent. 

L’assassinat filmé de George Floyd donne preuve une nouvelle fois que le racisme continue de tuer. Mais la mobilisation pour demander justice pour George Floyd et les autres victimes de la violence policière démontre aussi que ce racisme n’est plus toléré. L’appel « Black Lives Matter ! » nous rappelle de lutter aussi en Europe et au Luxembourg contre l’exploitation structurelle des personnes non-blanches, et surtout noires. déi Lénk est solidaire avec les mouvements de contestation aux États-Unis. déi Lénk soutient aussi les mouvements d’Afro-Descendant.e.s au Luxembourg et lutte contre le racisme et le fascisme en toute forme, partout, à tout moment. De ce fait, déi Lénk appelle le gouvernement luxembourgeois à s’engager au monde et sur place contre toute forme de discrimination et surtout contre le racisme structurel. Nos prochain.e.s ne doivent plus être réduit.e.s à des objets ou commodités, à des main d’œuvres exploitées et invisibles, à des alibis pour l’acquisition de matériel policier et de surveillance.

déi Lénk revendique notamment que:

  • Le gouvernement et le parlement dénoncent de manière directe et par le moyen de l’Union Européenne les États-Unis pour leur racisme structurel, et qu’ils interviennent sans conditions pour la protection des manifestant.e.s
  • Le gouvernement et le parlement doivent prendre des positions claires et fortes contre la militarisation de la Méditerranée et s’engager pour un renforcement des structures humanitaires aux frontières extérieures de l’Europe
  • Le gouvernement et le parlement doivent créer des mesures de contrôle et de pénalisation effectives pour assurer la protection des minorités. Le commerce avec des commodités produites, en Europe ou ailleurs, sous des conditions dédaigneuses de la dignité et des droits humains doit être interdit et les États qui soutiennent ou facilitent un tel commerce rendus responsables devant la justice européenne
  • Le gouvernement et le parlement doivent intervenir contre la discrimination dans le système éducatif, qui, sur base de stéréotypes racistes, oriente les personnes non-blanches prioritairement vers des formations professionnelles avec des perspectives de revenue réduit, et créer activement des mesures pour assurer plus de diversité et d’intégration dans toutes les formes d’éducation et à tous les niveaux
  • Le gouvernement et le parlement doivent créer des mesures de contrôle et de pénalisation effectives contre la discrimination sur le marché du logement, où les réfugié.e.s et personnes non-blanches continuent d’être désavantagés sur base de leur origine ou identité
  • Le gouvernement et le parlement doivent garantir que le contrôle au faciès n’est pas exercé au Luxembourg
  • Le gouvernement et le parlement doivent enfin donner au Centre pour l’égalité du traitement un réel pouvoir, entre autres en augmentant son budget, en rendant la coopération active dans les enquêtes du CET obligatoire sous menace de pénalisation et en accordant au CET le droit de porter devant la justice des cas de discrimination

Le racisme n’est pas simplement une opinion, mais surtout un système d’exploitation et de marginalisation motivé économiquement. L’éducation et les explications sont des instruments centraux mais insuffisants dans la lutte contre le racisme. C’est pourquoi cette lutte – aux États-Unis, en Europe, au Luxembourg – doit aussi être une lutte contre la capacité de tirer profit, matériellement ou personnellement, de la dévalorisation d’autres hommes. 

déi Lénk soutient l’appel de Lëtz Rise Up de manifester le vendredi 5 juin à partir de 14h devant l’ambassade des États-Unis et appelle à paraitre nombreuses et montrer sa solidarité.

Chile: Wir sind solidarisch!

Der Aufstand in Chile ist bis dato der Höhepunkt eines neuen politischen Zyklus der derzeit Lateinamerika durchläuft. Auf internationaler Ebene finden massive politische Auseinandersetzungen statt die von Frankreich, Hongkong, Libanon, Algerien bis zum Irak reichen. Die Menschen gehen zu hunderttausenden auf die Straße und protestieren.

Die Gründe sind vielfältig:  jahrzehntelang systematisch betriebener Subventionsabbau, Privatisierungen, Austerität, Korruption, haben die soziale Kluft in den einzelnen Gesellschaften unüberwindbar gemacht. Die aufgestaute Wut ist enorm. Zur Explosion führen dann oft, wie am Beispiel Chile ersichtlich, einzeln genommen, wenig gravierende soziale Einschnitte, die das Fass zum Überlaufen bringen.

Die globale Krise von 2008 hat dazu geführt, dass bestehende soziale Ungleichheiten ins Unerträgliche gesteigert wurden. Explodierende Preise für Gesundheitsversorgung, Miete, Strom, Transport und Bildung haben viele Menschen in existenzielle Not gebracht und an den äußersten Rand der Gesellschaft gedrängt. Hinzu kommt, dass die Chilenen seit dem Ende der Pinochet-Diktatur vor 30 Jahren große Erwartungen in die Demokratie hatten. Doch für die meisten Chilenen hat sich wenig bis gar nichts geändert. Die Besitzverhältnisse haben sich im stramm neoliberal ausgerichteten Wirtschaftssystem noch weiter zu Ungunsten der Armen verschoben. Da reicht schon die Preiserhöhung des Metrotickets um eine Kettenreaktion auszulösen.

Die Art und Weise wie die Regierung und das Militär gegen die Protestierenden vorgeht erinnert stark an die dunklen Zeiten der Pinochet-Diktatur – die gleichen Methoden und Verordnungen, Verfassungsnotstand und Ausgangssperren.

Präsident Pineras Versuch, die Bewegung zu kriminalisieren und durch den Austausch einiger Minister, die Massen von den Straßen zu bekommen, hat nicht funktioniert. Weder Repression noch unverhältnismäßige Gewalt seitens des Militärs und der Polizei konnten die Massenbewegung bislang stoppen.

Am vergangenen 30.Oktober haben rund einhundert gewerkschaftliche und soziale Organisationen unter dem Zusammenschluss „ Unidad social“ zu einem eintägigen Protest-Generalstreik aufgerufen.

Diese Bewegung lässt sich nicht stoppen.

Die Menschen in den Straßen Chiles wollen einen Systemwechsel und nicht neue Gesichter mit dem alten politischen Programm. Der Neoliberalismus ist nicht die Lösung, sondern die Ursache für die sozialen Krisen. Dieses Wirtschaftsmodell muss überwunden werden. Und zwar schnellstens.

Die Protestbewegung in Chile fordert neben dem Rücktritt des Präsidenten, der in rezenten Umfragen gerade einmal 14 Prozent Zustimmung erhielt, die Einsetzung einer verfassungsgebenden Versammlung.

Die derzeit geltende Verfassung stammt noch aus der Zeit der Pinochet-Diktatur. Das Staatsvermögen wurde privatisiert und die staatlichen Leistungen auf ein absolutes Minimum reduziert. Bis heute sind Wasser, Strom sowie das Bildungs- , Gesundheits- , und Rentensystem komplett privatisiert.

So wie nach dem Militärputsch vom 11. September 1973, als Luxemburg seine konkrete Solidarität mit den verfolgten Chileninnen und Chilenen unter Beweis stellte, indem es ihnen Asyl gewährte, sind auch diesmal unsere Herzen auf Seiten des kämpfenden Volkes gegen seine Unterdrücker.

Motion: Occupation par la Turquie de la Syrie du Nord.

Motion et bulletin de vote sur le site de la Chambre des Députés — ICI

La Chambre des Députés du Grand-Duché de Luxembourg, considérant :

(-) L’occupation illégale du nord de la République arabe de Syrie dans ladite « Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie » par l’armée de la République de Turquie le 9 octobre 2019, suite au retrait des troupes des Etats-Unis d’Amérique ;

(-) Que cette opération a déjà occasionné un grand nombre de pertes humaines, dont civiles ;

(-) Que les groupes de personnes visés par l’armée turque se sont illustrés dans leur combat contre Daesh, pour la démocratie, l’égalité entre les sexes et l’émancipation ;

(-) Que l’invasion de l’armée turque déstabilise profondément la paix et la sécurité dans la région et au-delà ;

Invite le Gouvernement luxembourgeois :

(-) À maintenir et intensifier la pression sur le Gouvernement turc en rappelant au Luxembourg l’ambassadeur du Grand-Duché à Ankara ;

(-) A s’engager au niveau européen et international en faveur d’une interdiction de ventes et d’exportation d’armes vers la Turquie ;

(-) A s’engager au niveau des Nations unies en faveur de l’envoi d’une Force de maintien de la paix des Nations unies dans le Nord et l’Est de la Syrie afin d’y protéger la population locale contre l’intervention turque ;

(-) A s’engager en faveur d’une aide humanitaire dans cette région.

 

Accords de Partenariat Economique: Nee zu neokolonialistesche Wirtschaftsaccord’en!

Ëm wat geet et?

Ofgestëmmt ginn ass iwwer 5 Fräihandelsaccorden an engem politeschen Accord tëschent der EU an enger ganzer Reih Entwécklungslänner:

– E Fräihandelsaccord tëschent der EU a Ghana;

– E Fräihandelsaccord tëschent der EU an der Côte d’Ivoire;

– E Fräihandelsaccord tëschent der EU an dem Kamerun;

– E Fräihandelsaccord tëschent der EU an de Länner vun der Karibik;

– E Fräihandelsaccord tëschent der EU an de Länner vum südlechen Afrika;

– E politeschen Accord tëschent der EU a Südafrika.

Déi Fräihandelsaccorden hunn ënnert anerem gemeinsam, datt se praktesch alleguerten am Dezember 2007 provisoresch ënnerschriwwe goufen. An dat ass keen Zoufall, well si sinn d’Resultat vun engem risege Chantage, den d’EU géigeniwwer vun dësen Entwécklungslänner iwwer Joren opgebaut a verstäerkt huet.

D’Europäesch Kommissioun huet deemools probéiert déi afrikanesch Länner mat Entwécklungsgelder ze köderen an duerno mat Entzuch vun Entwécklungsgelder ze menacéieren. Si huet op Basis vu falsche Prämissen negociéiert an de Mangel un Experienz bei den afrikanesche Negociateure ausgenotzt. Si huet wärend de Verhandlungen all Bedenke vun afrikanescher Säit ignoréiert, all Flexibilitéit refuséiert an ee Land géint dat anert ausgespillt. A well dat alles net gaangen ass, huet se schlussendlech mat der Briechstaang eng Ënnerschrëft erzwongen.

Déi Dreeung, déi schlussendlech zu den Accorde gefouert huet, war esou einfach wéi kloer : All d’Länner, déi net als Pays les Moins Avancés klasséiert sinn, mussen entweder e Fräihandelsofkommes ënnerschreiwen oder se verléieren ab 1. Januar 2008 hire Maartzougank zur EU – mat alle wirtschaftleche Konsequenzen, déi dat mat sech bruecht hätt. Verschidde Länner hunn dem Drock stand gehal, mä déi meeschten hu misse noginn, wéi zum Beispill Ghana, Côte d’Ivoire oder Kamerun.

Wat ass wichteg?

Dee ganze Projet vun de faméisen Accords de Partenariat Economique kann een eigentlech just als neokolonialistesch bezeechnen. Et ass Paradebeispill dofir, wéi räich Industrielänner hir Interêten récksiichtslos géigeniwwer vun den Entwécklungslänner imposéieren.

Dës Accorden maachen d’Mäert vun deene betraffene Länner fir EU-Exporter op, well d’Zolltariffer zu ronn 80% ofgebaut ginn. Wärend déi wichtegst Agrar-Produkter weiderhin kënne geschützt ginn, fir eng komplett Katastroph ze verhënneren, wäerten déi lokal Industrien, déi oft ganz fragil sinn, déi europäesch Konkurrenz ouni Protektioun ze spiere kréien. Domadder ginn déi Länner endgülteg an hirer Roll als Rohstofflifferanten agespaart a se ginn zu enger Spillwiss fir europäesch Multinationalen.

Dës Accorden huelen deene Länner och wichteg Zoll-Recetten ewech, déi an deene schonn immens limitéierte Staatsbudgeten batter feele wäerte. Beim Ghana wäerten duerch dësen Accord ronn 10% vun de Staatsrecetten ewech falen. Dobäi kënnt, datt dës Accorden déi regional Integratioun verhënneren, notamment a Westafrika. De Ghana an d’Côte d’Ivoire riskéieren fréier oder spéider aus der regionaler Zollunioun eraus geheit ginn, wann dës Ofkommes ëmgesat ginn. Och eng ganz Rei vun kontroverse Klauselen sinn doranner enthalen, wéi z.B. eng generell Standstill-Klausel, déi dëse Länner bis an all Éiwegkeet verbiddd, Zolltariffer erop ze setzen.

D’Zivilgesellschaft an deene Länner huet sech jorelaang mobiliséiert a mëscht et nach ëmmer. Kritesch Parlamentarier dohanne gi monddoud gemaach. Och an Europa sinn d’APE’en immens ëmstridden. Wien sech am Entwécklungsberäich ëmhéiert, ugefaange bei der DG Development zu Bréissel, iwwert déi national Kooperatiounsagenturen bis hin zu den ONGen, kritt ausnamslos kritesch Analysen ze héieren.

Wéi huet déi Lénk gestëmmt?

Natierlech dergéint. D’Fräihandelsaccorden sinn mat de Stëmme vun DP, LSAP, déi Gréng, CSV an ADR votéiert ginn.

déi Lénk solidaire avec la Commune du Rojava.

Après avoir joué un rôle majeur dans la défaite de Daesh, les forces combattantes kurdes de l’YPG (Unités de protection du peuple kurde), qui forment la majeure partie de la coalition des « Forces démocratiques syriennes » au sein de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (Rojava) doivent faire face à l’agression de l’armée turque qui a envahi le nord de la Syrie.

Avec le soutien indirect des gouvernements Trump et Poutine, la Turquie d’un Erdogan politiquement affaibli dans son propre pays mène la guerre à la principale force démocratique, anticapitaliste et féministe de la région de la Commune du Rojava.

Quant aux gouvernements de l’Union européenne, ils font preuve d’une passivité criminelle envers le membre et l’allié de l’OTAN. Il est d’ailleurs parlant que Viktor Orban, leader de la droite identitaire en Europe, se fasse le complice d’Erdogan, voire même le complice de Daesh : l’agression de la Turquie contre la Commune du Rojava a pour corollaire la libération de milliers de combattants de Daesh

La guerre que la Turquie mène contre la Commune du Rojava fait tomber les masques des dirigeants occidentaux : ils sont très loin de vouloir soutenir un projet qui se base sur l’autodétermination, le rejet du capitalisme, le féminisme et l’écologie au contraire.

Cette guerre démasque également la nocivité et la perversité de l’OTAN qui remet à l’ordre du jour la nécessité de sa dissolution.

Les forces kurdes ont été amenées à se placer sous la protection de l’armée syrienne sans la garantie que le régime de Damas respectera l’autonomie de la région, mais pour protéger ses habitants de l’agression de la Turquie et de ses alliés islamistes.

Le combat que mène la Commune du Rojava est le combat que mène l’humanité depuis des millénaires contre toutes les formes d’oppression.

La mobilisation internationaliste est urgente.

déi Lénk demande également :

(-) L’arrêt immédiat des opérations militaires de la Turquie

(-) L’aide et la solidarité avec la Commune du Rojava

(-) Des sanctions contre la Turquie d’Erdogan

(-) L’arrêt immédiat de toutes formes de livraisons d’armes à la Turquie

Dunkelkammer spaceresources: Entscheidende Fragen bleiben offen.

Im Mai dieses Jahres unterzeichnete die Regierung ein Space-Abkommen mit den USA. Dieses sogenannte Memorandum of Understanding (MoU’s) bleibt, so wie ähnliche Abkommen mit 7 anderen Staaten geheim. Über die politische und finanzielle Tragweite dieser MoU’s bleiben das Parlament und die Öffentlichkeit also im Dunkeln. Die lückenhaften Antworten der Regierung auf unsere parlamentarischen Anfragen tragen nicht zu größerer Transparenz bei.

Ein Memorandum of Understanding ist eine angeblich nicht verbindliche Absichtserklärung, die zwischen Staaten oder auch mit Unternehmen abgeschlossen wird. Da diese Abkommen nach offizieller Leseart nicht verbindlich sind müssen sie auch nicht unbedingt vom Parlament ratifiziert werden. Problematisch dabei ist jedoch, dass ein MoU wie es mit den USA abgeschlossen wurde laut Regierungsvertretern eine sehr umfangreiche Zusammenarbeit in einer Vielzahl von Bereichen beinhaltet. Da die Regierung in ihrer Antwort auf unsere Fragen noch ein Mal deutlich macht, dass den 8 bereits unterzeichneten MoU’s viele weitere im Space-Bereich folgen sollen, stellt sich die Frage, ob die Regierung sich anschickt völkerrechtlich geltende Verträge am Parlament vorbei durch ein Netz geheimer bilateraler Abkommen ersetzen zu wollen.

Die Zusammenarbeit im Rahmen des MoU mit den USA soll, laut dem US-amerikanischen Handelsminister Wilbur Ross, auch die Verteidigung im Weltraum beinhalten. Die luxemburgische Regierung hat dies auf unsere Nachfrage hin zwar dementiert, schließt die Verteidigung von Satelitten jedoch nicht als möglichen Gegenstand der zukünftigen Zusammenarbeit mit den USA aus. Dass die Abwehr von Angriffen auf Satelitten im Weltraum sehr wohl viel mit Verteidigungspolitik zu tun hat, liegt auf der Hand.

Aus einem 2017 erschienenen Analysepapier von Goldman Sachs geht außerdem hervor, dass der “new space” Bereich, indem die Regierung auch die spaceresources.lu-Initiative verortet, ein riesiges Potenzial für Investoren bietet und dabei die Militarisierung des Weltalls besonders vielverpsrechend sei. In diesem Zusammenhang nennen die Analysten von Goldman Sachs die Verteidigung eigener sowie die Neutralisierung gegnerischer Satelitten als eine der zentralen Prioritäten für zukünftige Forschung und Investitionen.

Fragen wirft zudem die Finanzierung der spaceresources.lu-Initiative auf. Die Regierung behauptet, es würden keine öffentlichen Mittel im Rahmen der MoU’s bereitgestellt, sondern Finanzierungswege über bestehende Fonds genutzt. Viele dieser Fonds werden jedoch aus dem Staatshaushalt gespeist, ohne dass das Parlament in irgendeiner Weise über diese Ausgaben- und Investitionspolitik mitbestimmen kann. Die wenig nachvollziehbare Finanzierung der Initiative wurde bereits Anfang dieses Jahres vom Rechnungshof bemängelt.

déi Lénk waren und bleiben der Meinung, dass die Regierung sich mit dieser Initiative auf dünnem Eis bewegt. Einerseits wird versucht das Völkerrecht ohne Einwilligung des Parlaments mithilfe von geheimen Abkommen mit Drittstaaten zu unterwandern, andererseits werden öffentliche Mittel für Unternehmen und Forschungszwecke zur Verfügung gestellt, die auf die Privatisierung und kommerzielle Verwertung von Weltraumressourcen abzielen. Inwiefern diese Aktivitäten auch militärischer Natur sein können, bleibt für uns weiterhin ungeklärt. Um diesen Verdacht ausräumen zu können, muss die Regierung die Memorandum of Understanding veröffentlichen.

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