Aujourd’hui, dans toute la France et dans plusieurs villes européennes solidaires, des centaines de milliers de salarié-e-s, d’étudiant-e-s et de lycéen-ne-s descendent dans la rue pour manifester contre le démontage du code du travail envisagé par le gouvernement de Manuel Valls. Le projet de loi El-Khomri s’inscrit dans une série de réformes visant à améliorer la compétitivité des entreprises sur le dos des salarié-e-s. C’est la dernière goutte qui – à juste titre – a fait déborder le vase.
Le projet de loi du gouvernement socialiste est extrêmement dangereux, car il transforme en profondeur le code du travail français. S’il est adopté, il imposera des régressions sociales massives pour tou-te-s les salarié-e-s en France: la protection contre les licenciements nuls et économiques sera fortement diluée, la flexibilité demandée aux salarié-e-s sans aucune contrepartie sera accrue, la démocratie et la représentation syndicale à l’intérieur des entreprises seront affaiblies et la semaine des 35 heures sera définitivement enterrée. Avec cette réforme le législateur abandonne les salarié-e-s qui se retrouveront dans une position très affaiblie face aux employeurs.
déi Lénk est solidaire avec les manifestant-e-s et soutient leur combat. La destruction des droits des travailleur-e-s ne concerne pas seulement la France, mais toute l’Europe. Dans beaucoup de pays européens des gouvernements néolibéraux tentent de sacrifier la protection des salarié-e-s sur l’autel de la compétitivité et de la flexibilité. Ceci risque également d’être le cas au Luxembourg où le patronat, représenté par l’UEL, veut imposer une loi sur le temps de travail qui introduirait une flexibilisation accrue des horaires de travail au détriment des salarié-e-s.
La lutte des manifestant-e-s en France nous concerne tout-e-s. Leur succès serait une victoire pour tou-te-s les salarié-e-s européen-ne-s et luxembourgeois-es.