Question parlementaire concernant le droit au REVIS en fonction de la communauté domestique.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Madame la ministre de la Famille et de l’ Intégration.

La notion de la communauté domestique est définie de la manière suivante : « Une communauté domestique est constituée de toutes les personnes qui résident dans le cadre d’un foyer commun, qui disposent d’un budget commun et qui ne peuvent fournir des preuves matérielles qu’elles résident ailleurs. »

Par conséquent, c’est bien le budget commun qui est le critère définissant la communauté domestique – et non pas la communauté domestique qui prouve qu’ il y a un budget commun.

Pourtant, force est de constater que jusqu’à présent le FNS semble présupposer que ceux ou celles qui habitent ensemble sous un même toit partagent un budget commun. Mais toujours selon la définition, le lien devrait aller dans l’autre sens.

Aujourd’ hui encore, cette présupposition a comme conséquence qu’après un an de « recueil par pitié », les cohabitants doivent se séparer s’ils/elles veulent continuer d’avoir droit au REVIS. Cette disposition crée évidemment des situations dramatiques dans un contexte de crise du logement. Des personnes perdent leur logement, risquent de ne plus retrouver de logement adéquat et risquent de perdre leur droit au REVIS.

De plus vous n’ êtes pas sans savoir que les foyers pour réfugiés sont à moitié occupés par des bénéficiaires de protection internationale qui eux pourraient quitter le foyer mais ne trouvent guère un logement sur le marché.

Partant je voudrais vous poser les questions suivantes à Madame la Ministre :

  • Êtes-vous d’ accord pour dire que si le budget commun est le facteur déterminant la communauté domestique, il ne faudrait pas présupposer que chaque cohabitation a d’office un budget commun ?
  • Si vous êtes d’accord, pourriez-vous envisager un changement de cette pratique de présupposer un budget commun ? 
  • Madame la Ministre pourriez-vous envisager la possibilité pour les requérants de déclarer sur l’honneur l’absence d’un budget commun de la communauté domestique ?

Le « recueil par pitié » qui permet à une personne de continuer de jouir du droit au Revis pendant douze mois a été introduit pour permettre à des personnes bénéficiaires du Revis de vivre en cohabitation.

  • N’ êtes-vous pas d’ avis que cette clause de 12 mois pourrait être prolongée au vue du fait que le marché du logement n’ offre tout simplement aucune perspective à la majorité des personnes qui dépendent du REVIS et que douze mois représentent une échéance trop courte pour trouver un logement adéquat sur le marché ?

Madame la Ministre, merci en avance pour vos réponses.

Avec mes salutations respectueuses,

Nathalie Oberweis                               

Députée                                              

Question parlementaire concernant l’évaluation du revenu d’inclusion sociale (REVIS)

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la ministre de la Famille.

En réponse à la question parlementaire 6496 de l’honorable députée Madame Djuna Bernard Madame la Ministre a annoncé que le rapport final de l’évaluation sera présenté à la commission de la Famille et de l’Intégration vers la fin du premier semestre de 2023.

Or, sur le site internet du Liser on peut apprendre qu’un volet de cette évaluation
qui se fait en réponse à une motion votée par la Chambre des Députés lors de la mise en place du projet de loi n°7113 relatif au REVIS n’a été entamé qu’en date du 1 novembre 2022 pour prendre fin le 30 juin 2023.

Partant je voudrais poser les questions suivantes à Madame la ministre de la Famille :

  1. Le volet de l’évaluation du Revis réalisé par le Liser est-il censé être pris en compte pour le rapport final annoncé pour la fin du premier semestre 2023 ?
  2. Dans l’affirmative, Madame la Ministre pense-t-elle qu’une présentation d’un rapport final reste faisable à l’échéance annoncée càd. en juin 2023 au plus tard ?
  3. Madame la Ministre peut-elle me confirmer que le rapport final de l’évaluation du Revis sera effectivement présenté et pourra être débattu à la Chambre des Députés avant la fin de la session parlementaire en cours ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

Question parlementaire concernant les restitutions réclamées par le FNS dans le cadre du Revis.

Cliquez ici pour lire la réponse cette question parlementaire.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la ministre de la Famille.

Les rapports d’activités récents du Ministère de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région respectivement du Fonds National de Solidarité (FNS) communiquent une augmentation sensible des sommes réclamées par le FNS aux bénéficiaires respectivement aux légataires et donateurs des bénéficiaires sur la base des dispositions légales en matière des restitutions de certaines prestations.

Dans le dernier rapport d’activités du Ministère on peut ainsi apprendre qu’au total 30.569.847,64 € ont été restitués au FNS au cours de l’année 2021. Ce montant provenait en grande partie de restitutions réclamées sur la base des dispositions légales concernant le revenu d’inclusion sociale (Revis – article 30) et le revenu minimum garanti (RMG – article 28).

Les articles 30 et 32 de la loi sur le Revis déterminent que le FNS peut grever d’une hypothèque les propriétés immobilières des bénéficiaires de l’allocation d’inclusion pour garantir les demandes de restitution. De même, le FNS peut grever d’une hypothèque un immeuble ayant appartenu, soit au bénéficiaire seul, soit conjointement au bénéficiaire du Revis et à son conjoint, pour garantir une demande de restitution sans pour autant pouvoir la faire valoir tant que le conjoint survivant ou un autre successeur en ligne directe d’un bénéficiaire du Revis continue à habiter dans l’immeuble en question.


Dans ce contexte le rapport précité du ministère indique que le FNS a en moyenne fait inscrire 600 à 700 hypothèques par année depuis le début des années 2000. Sur la même période le rapport du FNS communique 460 mainlevées et une vingtaine de mainlevées partielles en moyenne par an.

Vu ces chiffres je voudrais poser les questions suivantes à Madame la ministre de la Famille :

  1. Comment s’explique l’augmentation du montant des prestations restituées ces dernières années notamment en ce qui concerne les restitutions effectuées sur la base de la loi sur le Revis ?
  2. Combien de bénéficiaires de l’allocation d’inclusion revenus à meilleure fortune ont été concernés en 2021 par une demande en restitution du FNS ? Comment ce nombre a-t-il évolué au fil des années passées ?
  3. Combien de conjoints ou de successeurs en ligne directe d’un bénéficiaire de l’allocation d’inclusion ont été concernés en 2021 par une demande en restitution du FNS sur la base de l’article 30 paragraphe (2) point a) de la loi de 2018 ?
  4. Madame la Ministre peut-elle me fournir des chiffres détaillés en matière d’hypothéques ventilés en fonction des deux cas de figure prévus par la loi : 1) hypothèque sur un immeuble appartenant au bénéficiaire de l’allocation d’inclusion et 2) hypothèque sur un immeuble ayant appartenu à un bénéficiaire de l’allocation d’inclusion et étant toujours habité par le conjoint ou un successeur en ligne directe ?
  5. Quelle est la part dans le nombre total des bénéficiaires de l’allocation d’inclusion pour laquelle le FNS garantit sa demande en restitution par une hypothèque sur un immeuble ?
  6. Combien de mainlevées ont été demandées par le FNS en 2021 suite à l’extinction d’une créance par la vente du bien immobilier hypothéqué ? Pour combien de mainlevées l’extinction de la créance a-t-elle été effectuée sans passer par la vente du bien immobilier hypothéqué ? Comment ces chiffres ont-ils évolués au fil des années ?
  7. Relative au montant total des restitutions réclamées dans le cadre du Revis en 2021, quelle est la part attribuée à la vente d’un immeuble hypothéqué appartenant ou ayant appartenu à un bénéficiaire de l’allocation d’inclusion ? Comment cette part a-t-elle évoluée au cours des dernières années ?
  8. Le FNS est-il autorisé à vendre une hypothèque à un tiers afin de garantir la restitution des sommes réclamées ? Dans l’affirmative, combien de ventes à des tiers ont été effectuées en 2021 et comment ce chiffre a-t-il évolué au cours de dernières années ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Cliquez ici pour lire la réponse cette question parlementaire.

Myriam Cecchetti

Députée

Question parlementaire sur l’évolution du dispositif REVIS.

Monsieur le Président,

Dans la continuité des questions parlementaires n°1589 et n°2421 relatives au dispositif REVIS, j’aimerais obtenir des informations supplémentaires sur l’évolution des données propres à la distribution du REVIS parmi la population et son système de sanctions. Etant données, l’évolution de la situation sanitaire sur un an et la sortie de crise sanitaire imminente, il m’importe de prendre à nouveau la mesure de l’impact de la pandémie sur la gestion du dispositif REVIS ainsi que sur la situation sociale et économique de ses bénéficiaires. Dans la mesure où certaines données et chiffres n’étaient pas encore disponibles pour l’année 2019, comme l’indique votre réponse à la question parlementaire n°1589, et considérant que ces données devront entretemps être disponibles en vue de la présentation prochaine du bilan d’évaluation du dispositif REVIS, je vous prie par conséquent, Madame la Ministre à bien vouloir répondre aux questions suivantes concernant l’évolution des données propres aux demandes et sanctions relatives au dispositif REVIS pour la période compris entre 2019 et l’heure actuelle de manière absolue et plus particulièrement de façon comparative entre le début de l’état de crise et la période d’après l’état de crise :

  1. Combien de ménages sont actuellement bénéficiaires du REVIS ? Comment ce chiffre a-t-il évolué sur la période indiquée ?
  2. Quelle est la part des demandes de Revis refusées ainsi que les motifs du refus ?
  3. Combien de bénéficiaires ont été sanctionnés par l’ONIS ?
  4. Combien de sanctions concernant une amputation de 25% du montant de REVIS perçu ont été prononcées par le FNS ?
  5. Combien de suspensions ont été prononcées par le FNS ? Quels en ont été les motifs ?
  6. Combien de recours ont été introduits par les bénéficiaires du REVIS contre les décisions de sanctions ? Combien de demandes de recours ont obtenu gain de cause ?
  7. Pendant la situation particulière tenant à l’état de crise et au confinement, combien de sanctions ont été prononcées ? De quelles sanctions s’agissait-il ? De même, combien de droits ont été rétablis avant l’échéance de la suspension des droits ?
  8. Pendant toute la période de la pandémie, incluant la période actuelle, combien de sanctions ont été prononcées et pour quels motifs ? De quelles sanctions s’agit-il ?

Concernant les sanctions appliquées en cas de non-respect du plan d’activation, je voudrais poser les questions suivantes à Madame la Ministre :

  1. Ce plan étant élaboré par l’agent régional d’inclusion sociale et la personne bénéficiaire, puis validé par l’Office national d’inclusion sociale, Madame la Ministre peut-elle me dire si la personne bénéficiaire a une mainmise sur le contenu de ce plan ?
  2. Les documents constituant le plan sont-ils soumis à la signature de la personne bénéficiaire en guise d’accord et d’engagement formel ?
  3. Dans la négative, quelles en sont les conséquences juridiques en cas de non-respect des dispositions du plan d’activation ? Le bénéficiaire est-il sanctionnable pour une dérogation à un accord qu’il n’a pas signé ?  

Comme l’indique Madame la Ministre dans sa réponse à la question parlementaire n°2421, « Les ARIS ayant essentiellement pu maintenir leur activité sous forme de télétravail, les échanges avec les bénéficiaires ont pu se faire par la voie écrite ou par téléphone. […] Dans le cadre du déconfinement progressif, pendant la durée de l’état de crise, […] l’obligation de se présenter physiquement chez les ARIS a été rétablie […] ». Etant donnée l’évolution des restrictions sanitaires en vigueur, l’organisation administrative de prise en charge des demandeurs et bénéficiaires a donc dû être réadaptée. Partant, je voudrais poser des questions à Madame la Ministre concernant le déroulement actuel des rendez-vous à l’ONIS où sont convoqués les demandeurs et bénéficiaires du REVIS :

  1. Combien de temps est actuellement réservé à la prise en charge du demandeur/bénéficiaire et comment ce temps de consultation a-t-il évolué, voire été adaptée au cours de la pandémie ?
  2. Si le temps de consultation a été diminué, quelles sont les raisons d’une telle limitation ?

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués,

Myriam Cecchetti

Députée

Question parlementaire relative à l’accès et aux modifications d’urgence de certains dispositifs d’aide et de prestations sociales dans le contexte de la pandémie COVID-19.

Monsieur le président,

Conformément à l’article 83 du règlement de la Chambre des Députés j’ai l’honneur de vous soumettre la question parlementaire suivante à destination de Madame la ministre de la Famille et à Monsieur le ministre du Logement.

La réponse de Madame la ministre de la Famille à la question parlementaire de déi Lénk du 9 décembre 2019 relative aux sanctions appliquées dans le cadre d’un non-respect des obligations inhérentes au plan d’activation relatif au dispositif du Revenu d’inclusion sociale (REVIS), a pu nous fournir quelques informations sur l’évolution du nombre de demandeurs et bénéficiaires du REVIS entre 2018 et 2019. Néanmoins, à toute demande d’informations concernant l’efficacité du nouveau revenu d’inclusion sociale comme garant contre la pauvreté et moyen d’accès à un emploi durable, Madame la Ministre a répondu en renvoyant à la motion votée au parlement, le 12 juillet 2018, obligeant le gouvernement à procéder à une évaluation du système REVIS trois ans après son application par la loi du 28 juillet 2018.

Or d’ici là, il nous importe de connaître l’évolution des demandes du REVIS surtout dans le contexte d’une crise majeure d’ordre sanitaire, la pandémie liée au Covid-19, dont nous aimerions saisir plus largement l’impact sur les situations économique et sociale des ménages.

D’ailleurs, d’après les derniers chiffres de l’Agence pour le Développement et l’Emploi, au 30 avril 2020, le chômage est en hausse de 31,1% par rapport à l’année dernière. Dans sa communication officielle, l’ADEM explique cette hausse notamment par une baisse des sorties vers l’emploi et une diminution des opportunités de mesures d’emploi causées par le ralentissement de l’économie en pleine crise sanitaire. Les employeurs auraient déclaré 1 895 postes vacants à l’ADEM, ce qui correspond à une baisse de 43,2% par rapport à avril 2019. Le Règlement Grand-ducal du 3 avril 2020 a mis en œuvre via son article premier, une suspension des délais et une prolongation des droits au chômage correspondant à la durée de l’état de crise. Or, en sortie de crise, le problème d’accès à l’emploi risque de perdurer et le REVIS pourra devenir pour certains la seule issue pour percevoir un revenu. Étant donnée la baisse des opportunités d’emploi constatée par l’ADEM notamment dans le secteur privé, un certain nombre de questions se posent quant aux risques d’une éventuelle répercussion de la crise sanitaire en termes d’emploi sur le secteur public et conventionné, notamment en vue des mesures d’activation obligatoires dans le cadre du REVIS. En effet selon l’article Art. 24 de la loi du 28 juillet 2018 relative au REVIS, certains comportements et notamment la non-participation aux mesures d’activation sont passibles de sanctions pendant la durée du plan d’activation. De même, pendant le confinement, les demandeurs de REVIS n’auraient guère pu suivre leur obligation de se rendre physiquement à un premier rendez-vous avec un.e. agent.e de l’ARIS (Agents régionaux de l’inclusion sociale) afin de déterminer un plan d’activation. Nous n’avons pas connaissance d’éventuels adaptations et/ou modifications d’urgence de la loi relative au REVIS. Or, faute de mesures d’urgence relatives aux modalités d’obtention et de conservation du REVIS dans le contexte de l’état de crise, de nombreuses sanctions et obstacles auraient pu s’imposer aux demandeurs et bénéficiaires des allocations du REVIS.

Au vu de ces considérations, nous voudrions poser les questions suivantes à Madame la Ministre de la Famille :

  1. Des mesures d’activation propres au plan d’activation dans le cadre du REVIS ont-elles pu être exécutées dans le contexte de la crise sanitaire et du confinement ?
  2. L’obligation de se rendre physiquement à un rendez-vous avec les ARIS pour les demandeurs du REVIS a-t-elle été suspendue pour la durée de l’état de crise ?
  3. Dans la négative aux deux premières questions, les pratiques de sanction à l’encontre des demandeurs du REVIS n’ayant pas pu remplir leurs obligations ont-elles été suspendues ?
  4. Madame la Ministre peut-elle me dire si les droits aux allocations de REVIS ont été suspendues pour certaines personnes pendant l’état de crise ?
  5. Les bénéficiaires du REVIS dont les droits ont été suspendues durant 4 mois peu avant ou en début de l’état de crise ont-ils pu être réhabilités pendant l’état de crise et jusqu’à la fin de l’état de crise au moins ? Les délais de sanction ont-ils été suspendus pour l’ensemble de la durée de l’état de crise ?

Depuis le début de l’Etat de crise, pour remédier aux pertes de revenu des ménages modestes, un ensemble de mesures exceptionnelles en matière d’aide sociale ont été mises en place par le gouvernement. En l’occurrence, en date du 20 mai 2020, le gouvernement a adopté une modification du règlement relatif à l’octroi de l’allocation de vie chère (AVC) afin d’accorder aux bénéficiaires, pour l’année 2020, le double des montants prévus. Or, il est probable que cette hausse de l’AVC qui est comptabilisée dans le calcul des revenus disponibles des ménages, risque pour certains, de générer des effets d’aubaine en ce qui concerne les droits et accès à d’autres aides et prestations sociales – notamment associées au logement – pour l’année suivante. En effet, conformément au Règlement du Gouvernement en conseil du 8 novembre 2019 relatif à l’octroi d’une allocation de vie chère au titre de l’année 2020, pour bénéficier de l’allocation de vie chère, le revenu annuel global du ménage, qui est estimé sur une période de référence de 12 mois qui précède le mois de l’introduction de la demande. Cependant, conformément à l’article 14 paragraphe 2 du chapitre 2 quinquies de la Loi du 9 décembre 2015 portant introduction d’une subvention de loyer, la subvention loyer est calculée en prenant pour base la moyenne du revenu net annuel du ménage de l’année d’imposition qui précède la date d’octroi de l’aide. Il en est de même pour la garantie locative, selon l’article 14quater-2 paragraphe 1 de la loi du 20 décembre 2019 portant modification de la loi modifiée du 25 février 1979 concernant l’aide au logement. Ainsi, certains ménages qui bénéficiaient en 2020 d’une allocation de vie chère dédoublée risqueraient en 2021 de dépasser le seuil de revenu éligible pour obtenir la subvention loyer et/ou la garantie locative. De même, les loyers sociaux dans le logement subventionné – conformément à l’article 28 de la loi concernant l’aide au logement du 25 février 1979 et spécifié par le Règlement Grand-Ducal du 25 novembre 1998 – sont calculés sur base d’une formule qui prend entre autres en considération les revenus nets disponibles du ménage. Par conséquent, il se peut qu’une augmentation du revenu d’un ménage via l’obtention de l’AVC dédoublée augmente par le même effet leur loyer social. Dans la mesure, où le gouvernement a mis en place des aides spécifiques dans le contexte de la pandémie afin de remédier à une perte de revenu des ménages modestes, il est souhaitable que ces mesures ne déclenchent pas à terme un effet inverse.

Partant, nous voudrions poser les questions suivantes à Madame la ministre de la Famille :

  1. Madame la Ministre a-t-elle pris en considération la possibilité d’un effet d’aubaine suite au dédoublement de l’allocation de vie chère, excluant les ménages modestes d’une partie d’autres aides et prestations sociales ?
  2. Dans l’affirmative, Madame la Ministre n’est-elle pas d’avis qu’une immunisation de la part du revenu constituant le nouveau montant supplémentaire de l’allocation de la vie chère s’impose pour éviter cet effet d’aubaine ?
  3. Madame la Ministre a-t-elle prévu de prendre d’autres initiatives afin de prévenir des contradictions dans le système d’aides et de prestations suite aux mesures d’urgences apportant des modifications temporaires à effet différé ?

Considérant la possibilité éventuelle d’une augmentation des revenus des ménages par le dédoublement de l’allocation de vie chère et son impact probable sur le calcul des loyers sociaux l’année d’imposition suivant la perception de l’allocation de vie chère dédoublée, nous voudrions poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre du Logement :

  1. Monsieur le Ministre du Logement peut-il nous confirmer si cette perception unique d’une allocation de vie chère dédoublée dans le contexte de la pandémie pourra conduire l’année d’imposition suivante à une augmentation des loyers sociaux et une exclusion des ménages modestes des dispositifs d’aide de la subvention loyer et de la garantie locative en cas de dépassement du seuil de revenu éligible ?
  2. Dans l’affirmative, comment Monsieur le Ministre veut-il remédier à ces effets, sachant que les ménages concernés ne disposeront que momentanément d’un supplément de revenu via l’allocation de vie chère dédoublée ?

La présidente de Caritas a évoqué le 18 juin 2020 lors d’un entretien à la radio que son association est confrontée depuis le début de la crise de la pandémie Covid-19 à un nombre croissant de demandeurs d’une aide sociale. La majorité des personnes concernées seraient des primo-demandeurs d’une aide sociale âgées de moins de 40 ans et employées dans les secteurs du nettoyage, de l’HORECA ou de l’artisanat concernées soit par une perte de leur emploi soit par une baisse de leurs revenus suite à leur mise en chômage partiel. La présidente de Caritas demande dans ce contexte une augmentation substantielle du revenu d’inclusion sociale et des aides sociales afin de protéger au mieux les personnes contre la pauvreté.

Etant donné que l’association Caritas n’est qu’une seule organisation parmi d’autres qui fournit des aides directes à des personnes en difficultés et que les Offices sociaux communaux ou intercommunaux assurent les services d’aide sociale aux personnes et à leurs familles nous voudrions poser les questions suivantes à Madame la Ministre de la Famille :

  1. Madame la Ministre peut-elle nous fournir le nombre de ménages ayant demandé une aide sociale auprès des Offices sociaux depuis le début du mois de mars 2020 ? Les Offices sociaux ont-ils pu observer une hausse du nombre de demandeurs d’une aide sociale depuis le début de crise de la pandémie Covid-19 ?
  2. Quelle est la part des personnes ayant fait leur première demande pour une aide sociale parmi le total des demandeurs depuis le début de la crise de la pandémie Covid-19 en mars ?
  3. Madame la Ministre partage-t-elle l’avis de la présidente de la Caritas sur la nécessité d’une augmentation des montants du revenu d’inclusion sociale pour lutter contre la pauvreté ?

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations distinguées,

Marc Baum                                                     David Wagner
Député                                                            Député

Parlamentarische Anfrage bezüglich des Urteils 1 BvL 7/16 des deutschen Bundesverfassungsgerichts über das Arbeitslosengeld II und dessen Bedeutung für die Anwendung der luxemburgischen REVIS-Gesetzgebung.

Herr Präsident,

Gemäß Artikel 83 der Hausordnung der Abgeordnetenkammer bitte ich Sie folgende parlamentarische Anfrage an die Familienministerin weiterzuleiten.

Am 5. November 2019 erklärte das deutsche Bundesverfassungsgericht Sanktionen zur Durchsetzung von Mitwirkungspflichten bei Bezug von Arbeitslosengeld II als teilweise verfassungswidrig. Das Bundesverfassungsgericht wurde mit der Thematik befasst, nachdem ein Empfänger von Arbeitslosengeld II aufgrund einer Minderung um 30% und schließlich um 60% des ihm zustehenden Regelbetrages beim Sozialgericht Klage einreichte und dieses dem Bundesverfassungsgericht die Frage zur konkreten Normenkontrolle weiterreichte.

In seinem Urteil[1] erklärt das Bundesverfassungsgericht, dass Sanktionen zur Durchsetzung von Mitwirkungspflichten nicht prinzipiell verfassungswidrig seien, doch wird von den Richtern argumentiert, dass eine Minderung des Regelbetrages um 60% nach der zweiten Nichtwahrnehmung einer Mitwirkungspflicht und ein kompletter Wegfall des Regelbetrages über einen Zeitraum von 3 Monaten im Falle einer dritten Verletzung einer Mitwirkungspflicht, nicht mit dem deutschen Grundrecht vereinbar seien. Das Bundesverfassungsgericht begründet diese Unvereinbarkeit mit der Unzumutbarkeit und der Unverhältnismäßigkeit der genannten Sanktionen.

Die potenziell entstehende Belastung für EmpfängerInnen durch eine Minderung um 60% bzw. durch einen kompletten Leistungsentzug sei demnach, so das Verfassungsgericht, nicht mit dem grundrechtlich gewährleisteten Existenzminimum vereinbar.

Zudem weist das Bundesverfassungsgericht darauf hin, dass es keine belastbaren Erkenntnisse über die Eignung und Erforderlichkeit einer Leistungsminderung um 60% bzw. eines kompletten Leistungsentzuges im Hinblick auf die Durchsetzung von Mitwirkungspflichten zur Integration in den Arbeitsmarkt gäbe. Diesbezüglich könnten, so die Verfassungsrichter, drastische Minderungen der Leistungen ggf. bewirken, dass die EmpfängerInnen durch die Leistungsminderungen mit zusätzlichen Hürden bei der Integration in den Arbeitsmarkt konfrontiert würden.

Des Weiteren müsse der Gesetzgeber darauf achten, so die Verfassungsrichter, dass EmpfängerInnen auch nach mehrmaligem Verstoß gegen Mitwirkungspflichten und komplettem oder teilweisem Entzug der Leistungen, die Chance behalten, diese wieder zu erhalten, sobald die EmpfängerInnen ihren Mitwirkungspflichten wieder nachkommen. Es könne also nicht sein, dass ein oder eine EmpfängerIn – wie in Deutschland der Fall – über einen Zeitraum von 3 Monaten einen kompletten Leistungsentzug hinnehmen müsse, obwohl er oder sie zwischenzeitlich wieder seinen oder ihren Mitwirkungspflichten nachgekommen ist. Da dies derzeit in Deutschland beim Arbeitslosengeld II der Fall sei, so das Gericht, würden die Sanktionen ihr eigentliches Ziel verfehlen, nämlich die Mitwirkung der EmpfängerInnen an Maßnahmen zur Integration in den Arbeitsmarkt zu fördern.

Die luxemburgische Gesetzgebung zum Revenu d’Inclusion Sociale (REVIS) hat einige Ähnlichkeiten mit dem deutschen Arbeitslosengeld II, insbesondere was die Mitwirkungspflichten und die Sanktionen bei deren Missachtung angeht.

So sieht das entsprechende Gesetz vor, dass REVIS-EmpfängerInnen nach einem ersten Verstoß gegen ihre Mitwirkungspflichten vom Office National d’Inclusion Sociale (ONIS) abgemahnt werden. Beim zweiten Verstoß folgt eine Minderung des REVIS-Betrages um 25% und ein dritter Verstoß zieht einen kompletten REVIS-Entzug nach sich. Letztgenannte Sanktionen gelten für die drei der Entscheidung des Fonds National de Solidarité (FNS) folgenden Monate. Somit können REVIS-EmpfängerInnen über einen Zeitraum von bis zu 4 Monaten von den Sanktionen betroffen sein.

Inwiefern REVIS-EmpfängerInnen, die nach zwei oder mehreren Verstößen gegen die Mitwirkungspflichten von Sanktionen betroffen sind, den kompletten ihnen zustehenden REVIS-Betrag wieder erhalten oder zurückerstattet bekommen können, insofern sie sich vor Ablauf der dreimonatigen Sanktionsfrist wieder an den Mitwirkungspflichten beteiligt haben, geht aus dem Gesetz nicht hervor.

REVIS-EmpfängerInnen können vom Fonds National de Solidarité (FNS) gegen sie verhängte Sanktionen Einspruch beim Sozialgericht (conseil arbitral des assurances sociales) einlegen. Dafür haben sie laut Gesetz 40 Tage Zeit ab dem Datum der schriftlichen Mitteilung der Sanktion. Zu diesem Zweck müssen dem betroffenen REVIS-Empfänger die nötigen Informationen zu den Ansprüchen auf Rechtsmittel zugestellt werden.

Vor diesem Hintergrund möchte ich der Familienministerin folgende Fragen stellen:

  1. Wie viele Haushalte erhalten derzeit REVIS? Wie hat sich diese Zahl über das vergangene Jahr entwickelt?
  2. Wie viele Beschäftigte erhielten 2019 die komplementären Leistungen der allocation d’inclusion?
  3. Wie hoch lag der Anteil der abgelehnten REVIS-Anträge?
  4. In wie vielen Fällen sprach das ONIS Abmahnungen gegen REVIS-EmpfängerInnen aus?
  5. In wie vielen Fällen entschied der FNS eine Minderung des REVIS-Betrages in Höhe von 25%? Wie hat sich diese Zahl absolut und in Relation zu der gesamten REVIS-Empfängerzahl seit Einführung des REVIS entwickelt?
  6. In wie vielen Fällen entschied der FNS einen kompletten Entzug des REVIS? Wie hat sich diese Zahl absolut und in Relation zu der gesamten REVIS-Empfängerzahl seit Einführung des REVIS entwickelt?
  7. In wie vielen Fällen legten REVIS-EmpfängerInnen Einspruch gegen eine Sanktion beim Sozialgericht ein? In wie vielen Fällen ist ein Einspruch aus Sicht der EmpfängerInnen erfolgreich gewesen?

Laut REVIS-Gesetz werden mit REVIS-EmpfängerInnen sogenannte plans d’activation ausgearbeitet. Die EmpfängerInnen müssen den Mitwirkungspflichten nachkommen, die in diesen Plänen festgelegt werden. Tun sie das nicht, besteht die Möglichkeit einer Sanktion, also ggf. einer Kürzung oder eines Entzugs des REVIS.

8. Aufgrund welcher der fünf im Gesetz festgeschriebenen möglichen Verstöße gegen die Auflagen des plan d‘activation werden die REVISEmpfängerInnen in welcher Häufigkeit sanktioniert?

9. Wie definiert ihr Ministerium das schwere Fehlverhalten (motif grave), das zu einem Abbruch der Betreuung der betroffenen Person durch das ONIS und einen kompletten Leistungsentzug führen kann?

10. Welche Kriterien werden im Rahmen der plans d’activation herangezogen, um zu bestimmen ob ein oder eine REVIS-EmpfängerIn eine bestimmte gemeinnützige Arbeit verrichten kann oder soll? Wird bei dieser Entscheidung auch beruflichen oder geographischen (Entfernung zum Wohnort und/oder Transportmöglichkeiten) Rechnung getragen?

11. Wird einem oder einer REVIS-EmpfängerIn, der oder die aufgrund eines Verstoßes gegen eine Mitwirkungspflicht eine Minderung oder einen Entzug des REVIS-Betrages über einen Zeitraum von drei Monaten hinnehmen muss, die Leistung wieder komplett ausgezahlt, wenn sich der oder die EmpfängerIn innerhalb dieser drei Monate wieder seinen oder ihren Mitwirkungspflichten nachkommt oder bleibt die Sanktion in Kraft ungeachtet der Mitwirkung des Empfängers?

12. Müssen REVIS-EmpfängerInnen nach einem kompletten Leistungsentzug und ohne Möglichkeit auf eine Rückerstattung innerhalb der dreimonatigen Frist, wieder einen neuen Antrag stellen, um den REVIS-Betrag nach Ablauf der drei Monate wieder zu erhalten oder erfolgt die Auszahlung automatisch?

13. Verfügt das Familienministerium über quantitative und qualitative Erkenntnisse über die Auswirkungen der Sanktionen bezüglich der Integration der Betroffenen in den Arbeitsmarkt?

14. Werden die von Sanktionen betroffenen REVIS-EmpfängerInnen weiterhin durch das ONIS begleitet und ermutigt einen neuen Antrag zu stellen?

15. Besteht in den Augen der Frau Ministerin nicht das Risiko, dass zu strenge Sanktionen die Sicherung eines Existenzminimums gefährden könnten?

16. Inwiefern ist die Frau Ministerin der Auffassung, dass das Urteil des deutschen Bundesverfassungsgerichts aufgrund der Ähnlichkeit, die das Arbeitslosengeld II bezüglich der Sanktionen zum REVIS aufweist, auch in der Abschätzung der Stärken und Schwächen der sozialen Eingliederungsinstrumente in Luxemburg eine Rolle spielen sollte?

17. Teilt die Frau Ministerin prinzipiell die Auffassung des Bundesverfassungsgerichts, dass harte Sanktionen bis hin zum Leistungsentzug unzumutbare und wenig zielführende Maßnahmen darstellen, die die soziale Eingliederung der EmpfängerInnen (des REVIS in diesem Fall) eher erschweren als erleichtern?

Hochachtungsvoll,

Marc BAUM

Abgeordneter

[1] https://www.bundesverfassungsgericht.de/SharedDocs/Entscheidungen/DE/2019/11/ls20191105_1bvl000716.html

20% young working poor zu Lëtzebuerg

Här President,

Viru knapps zwou Woche sinn 2 Etüde presentéiert ginn, an deene Lëtzebuerg europäesche Champion ass : déi eng ass déi vun Eurostat iwwer déi mer haut schwätzen, wou Lëtzebuerg sech hannert Rumänien op der 2. Platz befënnt, wat den Undeel vu jonke Working Poor ugeet, an déi zweet ass déi vun der grénger Fraktioun am EP, aus där ervirgeet, datt a kengem anere Land de reelle Besteierungstaux esou niddreg ass wéi zu Lëtzebuerg.

Op där enger Säit ginn déi déck Profitter an déi héich Beneficer esou niddreg besteiert wéi soss néierens, an op där anerer Säit klemmt den Aarmutsrisiko ëmmer weider – dës Kéier besonnesch siichtbar bei Jonker, déi schaffen.

Här President,

Des Etüden an déi Zuelen, déi aus hir ervirginn, sinn nët nei. Se accentuéieren awer eng Tendenz, déi mir schonns zanter Jore gesinn. Se sinn eng Fotografie vun der sozialer an ekonomescher Situatioun hei am Land : déi räich ginn ëmmer méi räich, a gläichzäiteg geet d’Zuel vun deenen, déi seriö Problemer hunn, déi zwéin Enner um Enn vum Mount zesummenzekréien, ëmmer méi grouss. Et sinn zwou Säite vun derselwechter Medail. Ween vun Aarmut schwätzt muss och vu Räichtum schwätzen.

Elo ass vu menge Virriedner vill probéiert ginn, dës Zuelen ze relativéieren, speziell an dëser Debatt natierlech déi iwwer d’Jugendaarmut. Mee wéi der et och dréint a kéiert, egal wéi eng Indicateure mer huelen, fir den Aarmutsrisiko versichen ze moossen, se weisen alleguerten an eng traureg Richtung : no uewen.

Wann all 5. jonken tëschent 18 a 24, dee schafft – wuelverstanen: deen eng Aarbecht huet! – riskéiert an d’Aarmut ofzerutschen, dann hu mer e seriöe Problem am Land vum Nation Branding a Space Mining. Da si mer matzen an enger Tendenz, déi ëmmer manner Jonke glafhaft Perspektive bitt, fir en éierbart Liewen ze féieren. Oder besser ausgedréckt: fir e gerechten Undeel ze kréien, un deem Räichtum, deen an eisem Land geschaaft gëtt.

Ech kann an deene puer Minutte just resuméiert eenzel Aspekter oppicken:

  • Aarbechtsverhältnisser si besonnesch fir Jonker an deene leschten 10-15 Joer ëmmer méi prekär ginn: onbezuelte Stagen, prekär Beschäftegungsmesurë si fir vill Jonker schonn zum bal klasseschen Astig an d’Beruffsliewe ginn, bezuelt ganz dacks kaum iwwer Mindestloun-Niveau.
  • E Mindestloun, dee wéi mer wëssen, selwer net duergeet fir « dezent » ze liewen, dorunner ännert déi versprachen Erhéijung vun 0,9% och kaum eppes.
  • Eise Sozialsystem ass immens graff gesponnen, besonnesch an där Alterskategorie vun 18-24 iwwer déi mer hei schwätzen. Well et si grad sinn, deenen et onméiglech ass op sozialpolitesch Instrumenter wéi de REVIS zeréckzegräifen. Mer wousste scho beim RMG, datt ronn 90% vu de Beneficiairë Leit sinn, déi schaffen. Also och genee an déi Kategorie fale vun deene mer schwätzen. Wann mär als Lénk och schonns kritiséiert, datt och de REVIS net duergeet, esou muss een hei gesinn, datt grad Jugendlecher, déi schaffe mol net Méiglechkeet hunn, an den zweiwelhafte Genoss vun deenen Instrumenter ze kommen. An anere Wierder: fir Jonker vun 18-24, déi schaffe gëtt et kee Rettungsnetz…. bei deene verseet eise Sozialsystem carrement. Dat eenzegt wat hinne bleift ass de Wee op den Office social vun hirer Gemeng, wou mer wëssen, dass dat vu Gemeng zu Gemeng ganz staark variéiere kann.

Här President,

Wann een iwwer Aarmutsrisiko bei Jonke schwätzt, da misst een natierlech och nach iwwer de Logement schwätzen, iwwer déi quasi Onméiglechkeet déi héich Loyeren ze bezuelen an unzefänken op eegene Féiss ze stoen. Aner Wunnforme musse brauchen och en anere legale Kader…

Et misst een awer natierlech och iwwer eisen Educatiounssystem schwätzen, deen déi sozial Ënnerscheeder verdéift, amplaz se ze nivelléieren. Iwwer d’Formation professionelle, déi nach ëmmer net anstänneg funktionéiert. Eng Gesamtvisioun fir d’Ausbildung vun de Jonken, der Zukunft vun eisem Land, gëtt et net. Am Jugendpakt vun der Regierung, grad ewéi an de verschiddene Schoulreform Gesetzer vun de leschte 5 Joer, klengt ëmmer erëm ee ganz utilitaristeschen Aspekt vun der Educatioun eraus: Jonk Leit esou ausbilden dat se dem Aarbechtsmaart, beschtefalls dem digitaliséierten Aarbechtsmaart entspriechen. An dobäi berout d’Entwécklung vum Aarbechtsmaart op politeschen Decisiounen. Zil vum Jugendpakt ass et och Jonk Leit méi a participativ Prozesser a politesch Decisiounen anzebannen. Mee wéi kënne Jonker iwwer hir Zukunft matbestëmmen, wann se vu vir eran duerch wirtschaftlech Interessie verbaut ass, déi hinnen net zu Gonschte kommen, sief et bei der Ausbildung, de Beruffsperspektiven, der Aarbechtsorganisatioun, de Léin an natierlech dem Logement?!

Eng Grimmel méi REVIS a Mindestloun – Eng Drëps méi op de waarme Steen.

Ëm wat geet et an dësem Gesetz?

Dëst Gesetz gesäit eng Upassung ëm 1,1% vun de Montant’en vum Revenu d’inclusion sociale an dem Revenu pour personnes gravement handicapées fir. Dës Upassung verleeft parallel zu der Upassung vum soziale Mindestloun deen och ëm 1,1% adaptéiert gëtt un d’Lounentwécklung.

Et soll verhënnert ginn dat den Ofstand tëscht dem soziale Revenu vum REVIS an dem professionelle Revenu net ze grouss gëtt, fir d‘Leit mat minimalem oder ouni Akommes net wieder auszegrenzen.

Dëst Gesetz entsprécht iwwregens och enger gewerkschaftlecher Fuerderung.

Wat ass wichteg?

D’Upassunge vum REVIS an dem RPGH si wichteg am Bezuch zu der Liewensdeirescht, mee si si weiderhin onwierksam géint d‘Aarmuttsbekämpfung. Des geet net duer fir strukturell Inegalitéiten ze behiewen déi besonnesch vun der ongerechter Verdeelung tëscht Kapital an Aarbecht ofhänken.

D’Regierung behaapt ëmmer gären, dass de REVIS anescht ewéi de RMG géing d’Schaffe méi valoriséieren. Mam RMG verdéngt eng Persoun déi zu 50% schafft zwar grad souvill ewéi eng déi zu 75% schafft. Mam REVIS wär de Revenu méi grouss, wat d’Persoun méi aktiv ass. Leider kommen awer allgemeng d‘Leit déi schaffe mat enger allocation d’inclusion vum REVIS méi schlecht ewech ewéi mat där vum RMG. Am Land vun den 13,7% working poor, ass de REVIS haaptsächlech eng Kompensatiounsmesure fir schlecht bezuelten Aarbecht. Sou laang d’Aarbecht net gerecht bezuelt gëtt, ass se net “attraktiv” an de REVIS als Aktivatiounsmesure och net effikass.

Wéi hunn déi Lénk gestëmmt?

Dofir! Wéi gesot dës Upassung ass e wichtege Schratt no vir, mee si geet net wäit genuch.

Trotz der Upassung vum REVIS bleift de Problem vun der schwaacher Opwäertung vun der Aarbecht déi e wichtegen Aarmutsfacteur ass.

Bei Leit mat schwéierem Handicap fir déi et meeschtens onméiglech ass ze schaffen, bleift nach ëmmer d’Fro vun der allgemenger solidarescher a gerechter Ëmverdeelung vum Räichtum op.

Un dës Froen trauen sech d’Regierungsmemberen net erun an hunn och an hirem Koalitiounsaccord keng Äntwerten opzeweisen.

 

Méi Informatiounen iwwer de REVIS fannt Dir HEI.

 

REVIS: Kee Mëttel géint déi wuessend Aarmut zu Lëtzebuerg

 Ëm wat geet et?

Mat dësem Gesetz gëtt de REVIS, de revenu d’inclusion sociale, agefouert a soumat d’Gesetz vun 1986 – dat an Tëschenzäit awer schonn e puer Mol ugepasst ginn ass – iwwer den RMG, de revenu minimum garanti, ofgeännert.

Den RMG gouf 1986 agefouert fir enger wuessender Veraarmung vu Leit entgéint ze wierken, déi opgrond vu laangem Chômage oder anere Grënn, net méi iwwer d’sécurité sociale ofgeséchert waren a soumat ouni finanziell Hëllef do stoungen.  No verschiddenen Upassungen iwwer d’Joren besteet den RMG haut aus zwou Prestatiounen. Éischtens d’ allocation complémentaire, déi Stéit kréien, deenen hire Revenu ënnert dem Montant vum RMG läit an zweetens, eng indemnité d’insertion, fir déi Leit, déi e Kontrakt fir eng Insertiounsmesure an den Aarbechtsmaart mam SNAS, dem service nationale d’action sociale, hunn.

Mam REVIS ginn des zwou Allocatiounen ersat duerch d’allocation d’inclusion an d’allocation d‘activation. Dobäi ännere sech d’Montant’en deelweis och. Beim Calcul vum REVIS gëtt de Kanner am Stot méi Rechnung gedroen a soll et an Zukunft méiglech sinn, dass méi Leit an engem Stot eng mesure d’activation matmaache kënnen.

An Zukunft muss och all Empfänger vum REVIS op der ADEM ageschriwwe sinn – och wann e scho schafft, z.B. mat engem 20-Stonnevertrag – an also sou bereet sinn, fir méi ze schaffen. Leit déi net um Aarbechtsmaart kënne schaffen, gi vun der ADEM un den ONIS weidergeleet, den de SNAS ersetzt.

Wat soen déi Lénk?

déi Lénk hu géint dëst Gesetz gestëmmt, wëll et dem eigentlechen a wichtegen Usproch vu sou enger sozialpolitescher Moossnam net gerecht gëtt: se schützt nämlech net virun Aarmut.

Mir hunn 3 Haaptkritikpunkten un dësem Gesetz an der Chamber presentéiert, déi eis Aschätzung verdäitlechen:

(1) De Fokus op d’Aktivatiounsmesurë verdeckt, dass d’Leit mat RMG haut scho bal all schaffen a just net méi kënne schaffen, wëll se entweder Kanner hunn, déi keng Plaz an enger Crèche oder engem Foyer hunn, wëll se e Familljemember musse fleegen oder wëll et transporttechnesch einfach onméiglech ass. De Leit gëtt heimat d’Liewen nach méi schwéier gemaach an hir Aarbechtsleeschtung gëtt net unerkannt. Donieft ginn et Fäll vu Stéit, déi duerch d’Konzeptioun vum System am Endeffekt en Deel REVIS verléieren, wann se méi schaffe ginn. Den Ureiz fir ze schaffen ass also guer net ofgeséchert.

(2) De REVIS ass wéi den RMG net universell, net jidderee kann e kréien. Jonker bis 25 Joer hu kee Recht drop, wouduerch jonk Salarié’en mat klenge Salairen oder mat hallwen Tâchen, wéi och jonk Refugié’en diskriminéiert ginn. An engem Stot huet och net all Persoun Usproch op de selwechte Montant, och net wann se eng mesure d’activation maachen. Donieft kann een den Usproch op de REVIS opgrond vum Sanktiounssystem verléieren.

(3) D’Montant’en sinn net héich genuch. Egal wéi eng Zesummesetzung vu Stot een sech ukuckt, se leie mam REVIS ëmmer ënnert der Aarmutsgrenz, deelweis däitlech. Dat kann net den Usproch vun dësem Gesetz sinn. Donieft ass de REVIS net un d’Präisdeierecht gekoppelt, wouduerch déi méi héich Montant’en a e puer Joer vu méi héije Präisser opgefriess sinn. Eng Cotisatioun an d’Rentekeess ass um REVIS och net fir jidderee virgesinn. Aarmut haut bedeit also fir vill vun de betraffene Leit och Aarmut am Alter.

déi Lénk hätten sech en universellt Recht op de REVIS gewënscht, Montant’en, déi de sozio-ekonomesche Realitéiten zu Lëtzebuerg ugepasst sinn a virun allem eng Approche, déi d’Aarbecht wierklech valoriséiert a jidderengem d’Méiglechkeet an d’Recht bitt, eng lounend a bezuelten Tätegkeet kënnen auszeüben, déi reell Perspektive fir d’Zukunft bitt.

Alles dat ass an dëser Reform net virgesinn. Dofir hunn déi Lénk mat NEE gestëmmt.

D’Dokumenter iwwer dëst Gesetz sinn HEI ze fannen.

Armutsbekämpfung durch Revis? Ziel verfehlt!

Zu Gast am Land

In Luxemburg, einem der reichsten Länder der Welt, steigt das Armutsrisiko immer weiter an. Fast jeder Fünfte ist zurzeit von Armut bedroht. Jeder Zehnte befindet sich sogar in anhaltender Armut, ist also dauerhaft in finanzieller Not. Am stärksten betroffen sind Kinder und Alleinerziehende.

Das garantierte Mindesteinkommen RMG sollte eigentlich ein Existenzminimum darstellen, das den Menschen erlaubt, ein würdevolles Leben inmitten der Gesellschaft zu führen, und somit die Armut bekämpfen. Die aktuelle Gesetzgebung wird  aufgrund mehrerer Schwachstellen zurzeit reformiert, das RMG durch das Revis („Revenu d’inclusion sociale“) ersetzt. Doch trotz einiger Verbesserungen wird auch durch das neue Gesetz die soziale Eingliederung Aller in die Gesellschaft nicht erreicht.

Für die Regierung ist das erste Ziel der geplanten Reform offenbar nicht die Bekämpfung der Armut, sondern die „Aktivierung“ der Betroffenen. Diese Wortwahl zeugt nicht nur von einer herablassenden Haltung diesen Menschen gegenüber, sie entspricht auch nicht der Realität. Denn der Großteil der aktuellen RMG-Bezieher ist keinesfalls inaktiv, sondern arbeitet sehr wohl.

Dem Anspruch, einen Reiz zum Arbeiten zu schaffen, wird das Gesetz zudem gar nicht gerecht. Laut Berechnungen der Salariatskammer können einige Bezieher ohne eigenes Einkommen durch die Reform eine leichte Erhöhung der Beträge erwarten. Viele arbeitende Menschen, deren geringes Gehalt durch RMG/Revis aufgestockt wird, müssen jedoch mit zum Teil hohen Einbußen rechnen. Dabei liegt der Anteil Jener, die trotz Berufstätigkeit in Armut leben („Working Poor“), jetzt bereits bei 12%.

Weiterhin ist zu bedauern, dass die Gelegenheit verpasst wurde, eine neue Regelung bezüglich der Definition von Haushalten aufzustellen. Diese hat großen Einfluss auf den Entscheid, ob und in welcher Höhe eine Person Revis beziehen kann. Aufgrund der akuten Notsituation auf dem Wohnungsmarkt entscheiden sich immer mehr, vor allem junge Menschen dafür, sich in Wohngemeinschaften zu organisieren um sich so die Wohnkosten aufteilen zu können. Mangels Gesetzgebung gelten sie dann jedoch als ein gemeinsamer Haushalt. Will ein Bewohner Revis beziehen, werden die Einkommen aller Mitbewohner in die Berechnung seines verfügbaren Budgets einbezogen, so dass der Antrag möglicherweise abgelehnt wird oder zu gering ausfällt. Der Betroffene wird somit dazu gezwungen, eine eigene Wohnung zu suchen und höhere Kosten auf sich zu nehmen, um die ihm zustehende Sozialleistung beziehen zu können. Die Katze beißt sich in den Schwanz.

Die Reform des RMG hat ihr Ziel, die soziale Eingliederung Aller und die Bekämpfung der Armut, verfehlt. Vielmehr handelt es sich um eine Bekämpfung der Armen, denen durch zusätzliche finanzielle Sanktionen, sowie lange Fristen bis zur Auszahlung des Revis, das Leben unnötig erschwert wird. Unter 25-Jährige sind weiterhin von der Sozialleistung ausgeschlossen, obwohl diese aufgrund prekärer Beschäftigungen und der schwierigen Wohnsituation oft in besonderer finanzieller Not sind. Werden einige Beträge im Vergleich zur aktuellen Gesetzgebung leicht erhöht, so liegt der Gesamtbetrag, den Betroffene erhalten, bestehend aus Revis und zusätzlichen Familienleistungen, weiterhin unterhalb des Armutsrisikos.

déi Lénk setzen sich vehement dafür ein, dass jeder ohne Armut und in Würde leben kann, indem sowohl die Revis-Beträge als auch der Mindestlohn spürbar erhöht werden.

Carole Thoma
Spriecherin déi Lénk

Tribune libre op RTL/100,7 zum selweschten Thema:

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