Non aux frappes militaires contre la Syrie.

Si l’utilisation d’armes chimiques contre la population civile le 21 août dernier se confirme, ce serait-là un acte de pure barbarie à condamner absolument.

Pour autant, les frappes militaires qui sont envisagées par les puissances occidentales en violation du droit international ne résoudraient en rien la situation déplorable de la population syrienne. Au contraire, elles augmenteraient dramatiquement les conséquences de la guerre pour la population civile, comme on l’a vu en Irak, tout en envenimant un conflit qui commence déjà à s’étendre dans la région. Une intervention sous couvert de l’ONU serait tout aussi désastreuse et par conséquence inadmissible.

C’est au peuple syrien de décider de son avenir en toute indépendance, avec toute l’aide internationale indispensable, mais sans les manœuvres et interventions directes d’Etats qui défendent d’abord leurs propres intérêts. Face à un pouvoir qui a coupé tous les ponts des compromis, nous soutenons le peuple syrien et ceux de ses représentants qui se battent pour la démocratie, la justice sociale et la dignité nationale dans le respect de toutes ses composantes contre le clan de Bachar Al-Assad et le refus de toute tutelle étrangère.

Nous demandons au gouvernement luxembourgeois de défendre cette ligne au conseil de sécurité des Nations Unies.

Le PGE condamne l’intervention imminente des USA et de ses alliés occidentaux contre la Syrie

Le Parti de la gauche européenne (PGE) condamne l’intervention imminente des USA et de ses alliés occidentaux en Syrie pour plusieurs raisons.

Notre seul credo est l’intérêt de la population syrienne. Nous condamnons tous les crimes commis depuis 2 ans contre les populations civiles: celles du régime Assad qui a pris la responsabilité de l’engrenage militaire contre le mouvement populaire, et celles des autres. L’usage d’armes chimiques est un crime inacceptable. L’ONU doit en établir les responsabilités.

Mais nous sommes convaincus que la guerre ne sauvera aucune vie civile. Dans les cas précédents, en Libye, Iraq et Afghanistan, l’usage de la guerre comme solution à un conflit a aggravé la situation. Nous affirmons la suprématie de la recherche permanente d’une solution diplomatique et pacifiste à tous les types de conflits, basée sur le droit et les institutions internationales. La guerre tiendra éloignée toute solution politique.

Il y a de plus un risque réel d’une extension du conflit à toute la région compte tenu des intérêts géopolitiques des grandes puissances internationales: USA, Israël, Iran, Russie, Arabie Saoudite, Turquie et plusieurs pays européens comme la France et le Royaume Uni.

D’un point de vue global, une réflexion doit débuter sur les conditions à réunir pour éviter ce type de conflit à l’avenir: un nouvel ordre international doit émerger. Le co-développement et la solidarité, le travail commun pour répondre aux défis posés à l’humanité doivent remplacer la compétition et les égoïsmes.

Pour toutes ces raisons, nous ne pouvons pas accepter que des pays européens comme le Royaume Uni, la France, l’UE elle-même et certaines forces politiques soutiennent une telle intervention en Syrie.

Les peuples européens sont contre la guerre comme le prouvent les sondages: 69% des allemands sont contre, seulement 25 des anglais sont pour et 55% des français sont contre.

Nos partis membres, dans leurs parlements respectifs, voterons contre la guerre et feront des propositions pour relancer le processus politique en Syrie ainsi que la démilitarisation du monde, à commencer par l’interdiction des armes chimiques.

L’UE et nos pays peuvent initier l’organisation d’une table ronde avec toutes les parties du conflit. C’est le seul moyen de protéger la population syrienne et les peuples du Moyen orient.

Parti de la gauche européenne
29 aout 2013

Solidarité avec les manifestant-e-s

déi Lénk se déclare solidaire avec les manifestations en Turquie et surtout avec toutes les victimes de la répression policière meurtrière ordonnée par les responsables politiques en Turquie ces derniers jours. La violence de l’Etat et l’usage de gaz lacrymogène contre des quartiers entiers, des enfants et adolescents est profondément méprisable.

Les jeunes et moins jeunes en Turquie sont descendus spontanément dans la rue dans des dizaines de villes pour exprimer leur opposition aux projets du gouvernement, dirigé d’une main autoritaire par le Premier Ministre Recep Tayyip Erdo?an.

La construction d’un centre commercial dans le parc Gezi au centre d’Istanbul a été un élément déclencheur mais le mécontentement de la population est plus profond. Les citoyen-ne-s se battent pour leur libertés, la liberté d’expression, la liberté des médias, les droits des femmes, des minorités, la laïcité.

Notre solidarité s’adresse en particulier à tous les mouvements progressistes et émancipateurs de la société turque qui se révoltent dans la suite logique d’une vague de protestations partout dans le monde ces dernières années.

Nous tenons également à critiquer l’emploi d’une intervention policière complètement démesurée contre le mouvement « Blockupy » à Francfort samedi passé. Là aussi de milliers de personnes tenaient à exprimer pacifiquement leur désaccord avec les politiques austéritaires de l’Allemagne et de l’Union Européenne.

Là où le peuple se révolte et se libère, le système capitaliste réagit par la répression, la violence et les mensonges. A nous de le dénoncer.

Question parlementaire concernant la grève de la faim de réfugiés irakiens

Monsieur le Président,

Conformément à I’article 81 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre à Monsieur le Ministre du Travail, de l’Emploi et de I’lmmigration la question parlementaire urgente suivante. L’urgence me paraît justifiée par la détresse des personnes concernées et par la question concernant leur état de santé.

Depuis le 1″‘septembre, donc depuis bientôt 3 semaines, quatre ressortissants de l’lraq, au nom d’un groupe de réfugiés et demandeurs d’asile irakiens, font la grève de la faim à la Place Clairefontaine. Dans la crainte de devoir retourner dans un pays déchiré par la violence, vivant depuis bien longtemps dans une incertitude douloureuse quant à leur sort futur, ils demandent simplement une réponse concernant leur demande d’asile. Par leur grève de la faim, forme d’action déjà – pour ainsi dire – classique et non-violente, ils veulent ainsi attirer l’attention sur leur détresse en espérant que leur demande sera entendue.

Dans ce contexte, je voudrais donc prier Monsieur le Ministre de répondre aux questions suivantes :

Quelle est la raison des très longs délais dans les procédures de demandes d’asile – ne serait-ce que pour un premier entretien ?

Comment Monsieur le Ministre envisaget-il de remédier à cette situation, sans pourtant recourir à des procédures expéditives, et donc en garantissant un traitement approfondi individuel des demandes d’asile ?

Dans quels délais Monsieur le Ministre comptet-il donner une réponse concrète aux demandeurs d’asile irakiens ?

Monsieur le Ministre entend-il offrir aux quatre demandeurs d’asile de la Place Clairefontaine une assistance ou un accompagnement médical afin d’éviter des nuisances physiques ou psychiques graves liées à leur grève de la faim ?

En vous remerciant d’avance, Monsieur le Président, ainsi que Monsieur le Ministre, je vous prie d’accepter l’expression de ma très haute considération

André Hoffmann

-> Réponse

Droit d’asile pour les réfugiés irakiens!

Une trentaine de réfugié-e-s irakien-ne-s ont entamé une grève de la faim aujourd’hui à midi à la Place Clairefontaine. Certains d’entre eux attendent depuis des années pour avoir une réponse officielle à leur demande d’asile, d’autres ne sont même pas encore passés en entretien et ceci après plus d’un an d’attente.

Les grévistes de la faim demandent que le gouvernement trouve vite une solution à leur situation intenable.

déi Lénk se déclare solidaire des réfugié-e-s se trouvant actuellement à la place Clairefontaine. Ils ne demandent rien d’autre qu’une situation stable dans un pays sûr.

Le Luxembourg a une obligation politique et morale d’accorder le droit d’asile aux personnes concernées, qui, ayant fui un pays en guerre, ont assez souffert.

Le Luxembourg reconnaîtra-t-il l’Etat de Palestine ?

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 81 du règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre à Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères et à Monsieur le Ministre de l’Économie et du Commerce Extérieur la question parlementaire urgente suivante (le caractère urgent me semble s’imposer par les délais évoqués dans la question):

Le 20 septembre 2011, le président palestinien Mahmoud Abbas présentera formellement aux Nations Unies la demande de pleine adhésion de l’État de Palestine, dont les frontières engloberont, conformément au droit international, les territoires palestiniens occupés par Israël en 1967, à savoir la Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est) et la Bande de Gaza.

Aujourd’hui, 122 États, soit une nette majorité des membres de l’ONU, reconnaissent la Palestine comme État. Si les Etats-Unis restent hostiles à une déclaration unilatérale d’indépendance, un certain nombre d’États occidentaux, notamment la France et le Royaume-Uni, se montrent désormais ouvertement favorables à une telle initiative, et ce d’autant plus que le processus de paix marque le pas en raison de la persistance du gouvernement israélien dans son projet de colonisation des territoires palestiniens occupés. Le gouvernement luxembourgeois, notamment à travers son ministre des Affaires étrangères, M. Jean Asselborn, a laissé entendre à plusieurs reprises, notamment lors du Conseil « Affaires Étrangères » de l’Union européenne organisé le 20 juin 2011 à Luxembourg, qu’il pourrait également être prêt à soutenir une telle démarche.

S’il est vrai qu’une reconnaissance de l’État de Palestine par le Luxembourg ne serait que la suite logique de la politique menée ces dernières années par le gouvernement en faveur d’une paix juste et durable au Proche-Orient, sa forte portée symbolique ainsi que ses conséquences juridiques devraient conduire le gouvernement à revoir certaines zones d’ombre de sa politique étrangère, notamment dans le domaine commercial. Ainsi, le fait qu’Israël soit un pays-cible prioritaire pour le commerce extérieur luxembourgeois, et que le Ministre de l’Economie et du Commerce Extérieur refuse d’interdire aux entreprises luxembourgeoises de commercer avec des entreprises israéliennes implantées dans des colonies en territoire palestinien occupé (cf. notre question parlementaire n° 718 et la réponse du Ministre Krecké), situation déjà illégale à l’heure actuelle, sera impossible à soutenir après une éventuelle reconnaissance de l’État de Palestine par le Luxembourg. Pour rappel : la politique de colonisation israélienne est un acte internationalement illicite, qualifiable de crime de guerre au titre de l’article 49 de la IVe Convention de Genève du 12 août 1949 et de l’article 8 du Statut de la Cour pénale internationale du 17 juillet 1998. Le gouvernement luxembourgeois, et plus particulièrement le Ministre de l’économie et du commerce extérieur, a l’obligation d’empêcher des entreprises luxembourgeoises à s’en rendre complices, à défaut de quoi il engagera sa responsabilité au niveau international.

Je prierais donc Messieurs les Ministres de répondre aux questions suivantes :

1) Le gouvernement luxembourgeois reconnaîtra-t-il l’État de Palestine dans les frontières de 1967 ?
2) Le gouvernement luxembourgeois soutiendra-t-il l’adhésion de l’État de Palestine comme membre à part entière de l’ONU, y compris en cas de veto américain, dans le cadre de la procédure dite de la résolution 377 (résolution Acheson), élargissant les compétences de l’Assemblée Générale ?
3) Quelles seront les conséquences, notamment diplomatiques, d’une telle reconnaissance sur les relations entre le Luxembourg et, respectivement, la Palestine et Israël ?
4) Quelle que soit la décision relative à la reconnaissance de l’État de Palestine, le gouvernement luxembourgeois continuera-t-il à laisser commercer des entreprises luxembourgeoises avec des partenaires israéliens sans vérifier si ceux-ci sont implantés en tout ou partie dans des colonies ?

En vous remerciant d’avance, Monsieur le Président, ainsi que Messieurs les Ministres, je vous prie de bien vouloir accepter l’expression de ma parfaite considération.

André Hoffmann

-> Réponse

Question parlementaire concernant la décision du Conseil des ministres européens de geler les avoirs de l’ancien président de la Tunisie

Conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères ainsi qu’à Monsieur le Ministre des Finances la question parlementaire suivante:
Lors de la réunion du 31 janvier 2011 à Bruxelles le Conseil des ministres européens des Affaires étrangères a pris la décision (2011/721PESC) de geler « tous les capitaux et ressources économiques» du président tunisien déchu Zine el-Abidine Ben Hamda Ben Ali et de son épouse Leila Bent Mohammed Trabelsi. Lors de la réunion du 4 février la décision (2011/79/PESC) fut prise d’élargir le cercle de personnes concernés par cette mesure à 48 personnes.

Je voudrais donc demander à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères ainsi qu’à Monsieur le Ministre des Finances de répondre aux questions suivantes:

1. Est-ce qu’une ou plusieurs des 48 personnes incriminées possèdent des capitaux ou ressources économiques au Luxembourg?

2. Dans l’affirmative: combien de personnes sont concernées par cette sanction? Quel est le montant et la nature de ces avoirs et quelles institutions financières ont géré ces capitaux?
En vous remerciant d’avance, Monsieur le Président, ainsi que Messieurs les Ministres, je vous prie de bien vouloir accepter l’expression de ma très haute considération.

 

André Hoffmann

-> Réponse

Question parlementaire concernant les missions économiques du gouvernement en Israël

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 79 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre à Monsieur le Ministre de l’économie et du commerce extérieur la question parlementaire suivante :

Dans sa réponse à la question parlementaire n° 547 posée par l’Honorable Député Monsieur Jacques-Yves Henckes au sujet des missions économiques effectuées par le gouvernement luxembourgeois à l’étranger, Monsieur le Ministre a cité un certain nombre de pays-cibles prioritaires, parmi lesquels Israël, dont il a salué « le nombre important de projets d’entreprises et de startups ».

Or Monsieur le Ministre n’ignore certainement pas que des entreprises de plus en plus nombreuses, aussi bien dans le secteur agricole que dans celui des nouvelles technologies, sont implantées dans des territoires illégalement occupés par Israël depuis 1967, qu’il s’agisse de la Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est) ou du Golan. Régulièrement dénoncée par la communauté internationale, y compris par le gouvernement luxembourgeois, la politique de colonisation israélienne, en violation du droit international, constitue un facteur déterminant de l’éloignement des perspectives de paix au Proche-Orient.

Par ailleurs, cette situation entraîne un certain nombre de conséquences juridiques pour les entreprises étrangères souhaitant commercer avec des partenaires israéliens. Ainsi, dans son arrêt « Brita » du 25 février 2010, la Cour de Justice de l’Union Européenne a retenu que les produits originaires des Territoires occupés ne sauraient bénéficier du régime préférentiel instauré par l’accord d’association UE-Israël du 20 novembre 1995 et que les autorités douanières de l’État d’importation ne sont pas liées par la preuve d’origine présentée et par la réponse des autorités douanières israéliennes lorsque ladite réponse ne comporte pas de renseignements suffisants pour déterminer l’origine réelle des produits. De même, le nombre de procédures judiciaires intentées contre des entreprises européennes coopérant avec des entreprises israéliennes implantées dans des colonies ne cesse d’augmenter.

Je prierais donc Monsieur le Ministre de répondre aux questions suivantes :

1)      Le Ministère vérifie-t-il systématiquement que les entreprises israéliennes contactées dans le cadre de ses missions économiques ne sont pas implantées dans des colonies ?

2)      Le Ministère interdit-il aux entreprises luxembourgeoises commerçant avec Israël de coopérer avec des entreprises implantées dans des colonies ? Dans l’affirmative, prévoit-il des sanctions pour les contrevenants ?

3)      Les autorités luxembourgeoises veillent-t-elles à ce que les produits importés au Luxembourg et estampillés « Israël » ont effectivement été produits en territoire israélien tel que reconnu par la communauté internationale ?

4)      Dans les cas où l’origine des produits est douteuse, les autorités douanières luxembourgeoises les excluent-elles du régime préférentiel instauré par l’accord d’association UE-Israël du 20 novembre 1995 ?

En vous remerciant d’avance, Monsieur le Président, ainsi que Monsieur le Ministre, je vous prie d’accepter l’expression de ma très haute considération.

André Hoffmann

-> Réponse

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