Die Lage der Nation aus Sicht einer jungen Frau.

Carole Thoma – Ich werde den Blickwinkel einer jungen Generation auf die Lage der Nation einnehmen. Einer Generation, die, wie ich selber, keinen anderen Premierminister als Jean-Claude Juncker gekannt hat. Einer Generation, die sich nicht einmal vorstellen konnte, eine andere Person als den „Übervater“ der Nation an der Spitze der Regierung zu erleben. Einer Generation, die interessiert verfolgt hat, wie nach einer Reihe von Staatsaffären dann vor 2,5 Jahren sich tatsächlich eine Mehrheit ohne die CSV bildete. Die neue Regierung trat an mit dem Versprechen, „d’Fënsteren grouss opzemaachen“. Ich muss leider angeben, davon noch nichts gespürt zu haben.

Genau wie die CSV davor hat sich die Regierung die Priorität gesetzt, das Triple A an den Kapitalmärkten zu verteidigen. Und genau wie die CSV davor setzt sie auf eine Austeritätspolitik als logische Konsequenz zum Erreichen dieses Ziels. Keine 6 Monate nach Antritt hat die neue Regierung als erste Maßnahme die finanzielle Unterstützung für Studenten enorm gekürzt. Die Politiker der Mehrheitsparteien waren wenig beeindruckt vom größten Streik seit Jahren, bei dem quasi meine ganze Generation auf der Straße für ihr Recht auf Bildung demonstrierte. Und das obwohl immer mehr Leute studieren müssen da das Abitur an Wert verliert und es immer schwieriger wird, eine Lehrstelle zu finden.

Sozialaufbau auf Kosten der jungen Generationen.

Und der Sozialabbau ging munter weiter. Die Familienzulagen wurden eingeschränkt oder ganz abgeschafft, was jungen Leuten in Zeiten von Austerität und einem unsicheren Arbeitsmarkt die Familiengründung enorm erschwert. Man muss auch bedenken dass die geplante Flexibilisierung des „Congé Parental“ allein vom Willen des Arbeitgebers abhängt. Und jetzt soll auch noch das Kindergeld gekürzt werden. Der „Zukunftspak“ der Regierung schafft ironischerweise eine Generation ohne Zukunft.
Denn die Lage der Nation ist die, dass jedes 4. Kind und fast jede zweite Familie mit alleinerziehendem Elternteil im Land mit dem Armutsrisiko leben muss. Dieses Risiko steigt in keinem anderen Mitgliedsstaat der EU so stark an, wie in Luxemburg. Dabei hat die ökonomische Situation der Eltern einen sehr starken Einfluss auf die Entwicklung der Kinder. Ein schlechterer Gesundheitszustand, sowie ein schlechteres schulisches Abschneiden sind nur zwei Konsequenzen, wenn eine Familie in einer schwierigen finanziellen Lage steckt. Grund für diese steigende Armut ist neben der katastrophalen Sozialpolitik der Regierung auch ihre unverständliche Wohnungspolitik. Die Wohnsituation alleine stellt schon für viele junge Familien ein großes Armutsrisiko dar.

Wohnsituation treibt junge Menschen in die Armut

Die Regierung setzt immer noch alternativlos auf den freien Markt als Lösung für die Wohnungsproblematik. Doch es reicht einfach nicht, nur das Angebot zu erhöhen um die Preise zu senken, wenn dieses Angebot nicht bedarfsgerecht ist. Es ist unverständlich, wieso die öffentliche Hand ihre Verantwortung nicht endlich übernimmt und selber baut. Es wird Zeit, dass der Staat aufhört, auf dem internationalen Finanzmarkt mit fragwürdigen Papieren zu spekulieren und anfängt, in einen nachhaltigen Wohnungsbau zu investieren. Es fehlt jedoch nicht nur an bezahlbarem Wohnraum, sondern auch an einer modernen Gesetzgebung für alternative Wohnformen. Während die meisten jungen Leute in anderen Ländern in Wohngemeinschaften leben, fehlt in Luxemburg der legale Rahmen dafür.
Ich bin eine 25-jährige Studentin und stehe kurz vor meinem Abschluss. Wie soll ich mir eine Wohnung leisten ohne zu riskieren, unter die Armutsgrenze zu fallen? Ist es wirklich eine gute Idee, einen zusätzlichen Kredit für den Wohnungskauf aufzunehmen, wenn man bereits während des Studiums einen Schuldenberg angesammelt hat? Oder ist eine übertriebene Miete, welche oft die Hälfte des Einkommens junger Berufsanfänger beansprucht, eine Alternative?

Wir sind in der Hälfte der Legislaturperiode der neuen Mehrheit angekommen. Bis jetzt hat sich das Versprechen von „engem neie Wand“ nicht erfüllt. Die Lage der Nation ist alles andere als rosig. In einer Zeit, in der die sozialen Ungleichheiten immer größer werden und in der die Bevölkerung immer mehr verarmt, reicht es nicht mehr, nur zu lüften. Die Regierung muss endlich die Ärmel hochkrempeln und an die Arbeit gehen.

Carole Thoma, Sprecherin „déi Lénk“

Question parlementaire urgente à propos de la formation des chargés de cours de l’enseignement fondamental

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 81 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir reconnaître l’URGENCE de cette question parlementaire et de la transmettre à Monsieur le Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse.

Afin de permettre aux chargés de cours de l’enseignement fondamental (CCEF) et aux enseignants chargés de cours d’instruction religieuse et morale dans l’enseignement fondamental (CCIRM) d’intégrer la « formation en cours d’emploi » débouchant sur un bachelor en sciences de l’éducation ouvrant la voie au stage de l’Institut de formation de l’éducation nationale (IFEN), une formation en cours d’emploi est en préparation.

Etant donné que nous sommes déjà à la fin du mois de mars, il devient de plus en plus urgent que les chargés de cours désirant opter pour cette formation puissent en connaître les détails.

Partant, je voudrais vous poser les questions suivantes :

1) Pouvez-vous m’indiquer si le Conseil de Gouvernance de l’Université du Luxembourg a déjà pris une décision relative à cette formation ? Dans l’affirmative, pouvez-vous me dire à partir de quand celle-ci débutera et quelle sera la date d’ouverture aux inscriptions ?

2) Par quels moyens les chargés de cours (CCEF et CCIRM) seront-ils informés de l’offre de cette formation et à partir de quand ?

3) Quelles seront les conditions d’accès pour les chargés de cours (CCEF et CCIRM) ?

4) Quel sera le déroulement concret de cette formation (durée, volume et horaires des cours et travaux pratiques) ?

5) Suivant quel calendrier les candidats peuvent-ils postuler et prendre connaissance d’une décision, sachant que:

– certaines communes vont entamer l’organisation scolaire dès la fin des vacances de Pâques et que cette organisation influencera l’horaire des leçons d’enseignement direct des chargés de cours ;

– dans leur demande de réaffectation et d’affectation aux communes, respectivement aux bureaux d’inspectorat, les chargés de cours doivent indiquer le volume de la tâche qu’ils pensent prester en 2016/17 et que ce volume peut varier en fonction de la décision par rapport à leur demande d’admission à la formation en cours d’emploi.

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

Question parlementaire concernant les transferts de jeunes joueurs de football

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur Claude Meisch, Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse et à Monsieur Romain Schneider, Ministre des Sports.

Dans son rapport 2015, le Ombudscomité fir d’Rechter vum Kand (ORK) consacre un chapître aux indemnités de formation lors des transferts de jeunes joueurs. Il y décrit les modalités de transferts pour des joueurs et joueuses à partir de l’âge de 11 ans, inscrites notamment dans le règlement de la Fédération Luxembourgeoise de Football (Section 8), qui permettent au club cédant de fixer librement une indemnité à régler par le club accueillant, ou à défaut et dans la plupart des cas par les parents, lorsqu’un joueur mineur et amateur veut changer de club de football.

Dans la pratique, cela expose régulièrement des parents à un chantage financier de la part du club cédant, étant amenés à négocier « le prix » de leurs propres enfants, qui s’élève généralement à plusieurs centaines d’euros. Il peut également s’en suivre que, lorsque l’enfant n’est pas satisfait de son club (p.ex. mauvaise ambiance, mauvaises conditions d’entraînement, etc…), mais que les parents ne sont pas en mesure de payer l’indemnité, l’enfant soit amené à arrêter son engagement sportif.

L’ORK conclut d’ailleurs dans son rapport 2015 : « Il n’est pas nécessairement intelligible à quoi peut servir cette pratique de transferts payants, pratiquée d’ailleurs aussi dans d’autres disciplines et fédérations. Qu’entre eux des adultes responsables de clubs ou responsables de clubs et parents, soient amenés par ce système à discuter si et combien ils peuvent exiger pour un jeune joueur nous semble malsain. Ce genre de transactions ne devrait pas exister pour des jeunes mineurs qui restent 100% amateurs. Libre aux clubs et aux fédérations de faire leurs comptes après la majorité du joueur. »

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Messieurs les Ministres :

1) Trouvez-vous justifié qu’un club de football (ou des associations d’autres disciplines sportives) puisse exiger une telle indemnité de formation pour des enfants lors d’un transfert, compte tenu du fait que la plupart de ces associations sont subventionnées par l’Etat et que les parents versent déjà une cotisation annuelle au club ?

2) Trouvez-vous justifié que le club cédant peut fixer librement et individuellement pour chaque enfant la somme à régler, alors que, s’il s’agit effectivement d’une indemnité de formation tel que le prétendent les associations sportives, les frais de formation devraient être les mêmes pour chaque enfant ?

3) Êtes-vous d’avis que cette pratique est compatible avec les droits des enfants ?

4) N’êtes-vous pas d’avis que le législateur devrait intervenir par rapport à ces pratiques pour protéger les enfants d’éventuelles répercussions négatives ?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

Avenants de contrats de chargés d’éducation

 

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et de la Jeunesse.

Dans un article paru dans l’édition du jeudi, 26 novembre dans le quotidien « Wort », le problème des contrats des chargés d’éducation est abordé. Il en ressort que malgré un certain nombre d’améliorations de leurs situations contractuelles, notamment depuis 2010, des pratiques douteuses persisteraient.

L’article mentionne notamment le cas d’un chargé d’éducation dont le nombre d’heures travaillées au cours de l’année ne correspond pas au nombre d’heures prévues dans le contrat. Afin de « régulariser » cette situation, la direction de l’établissement scolaire lui aurait proposé, à posteriori, de signer un avenant antidaté, ce que l’intéressé aurait évidemment refusé de faire.

Toujours selon cet article, la pratique consistant à faire signer chaque année scolaire un nouvel avenant, réduisant ou augmentant le nombre d’heures à prester, sans limite de date, à des chargés d’éducation, serait répandue dans plusieurs établissements scolaires.

Une telle pratique est non seulement illégale, mais elle plonge les chargés d’éducation concernés dans une précarité professionnelle leur interdisant toute planification à long terme.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de l’Education nationale :

(1) Monsieur le Ministre peut-il confirmer que des directions d’établissements de l’enseignement secondaire ou des reponsables du Ministère de l’Education nationale auraient proposé ou proposeraient à des chargés d’éducation de signer des avenants antidatés, tels que l’article du « Wort » le décrit?

(2) Dans l’affirmative, Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer de combien de cas il s’agit depuis l’année 2010, c’est-à-dire pour les années 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015 ?

(3) Toujours dans l’affirmative, Monsieur le Ministre a-t-il rappelé à l’ordre ou est-il intervenu de quelque manière que ce soit auprès de ces directions ou, le cas échéant, des reponsables du Ministère de l’Education nationale, qui auraient ouvertement violé ouvertement le droit du travail ?

(4) Quelles démarches, dans le cadre de la loi, Monsieur le Ministre a-t-il entreprises afin de régler la situation de ces chargés d’éducation ?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner,

Député

Question parlementaire: Scolarisation systématique des enfants indépendamment de leur situation administrative

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre les questions suivantes que je souhaite poser à Monsieur le Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse.

La scolarisation systématique des jeunes de l’âge scolaire obligatoire, indépendamment de leur situation administrative au Luxembourg ou celle de leurs parents, était considérée comme un acquis important de notre système de l’enseignement.

Toutefois lors des inscriptions pour l’année scolaire 2015/2016, il s’est avéré que les parents qui n’étaient pas en mesure de fournir aux autorités communales leurs adresses ainsi que ceux qui se sont soustraits à la mesure d’éloignement, ont eu des difficultés pour inscrire leurs enfants à l’enseignement fondamental. Certains des enfants de l’âge scolaire obligatoire sont même restés non-inscrits et ceci contrairement aux termes de la circulaire ministérielle adressée annuellement aux bourgmestres, inspecteurs scolaires et directeurs des lycées : Conformément à la Convention relative aux droits de l’enfant, l’école luxembourgeoises reconnaît le droit de l’enfant à l’éducation et ne peut statuer sur l’autorisation de séjour de ses parents ou de son représentant légal ».

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse :

Monsieur le Ministre est-il au courant de ces cas ? Dans l’affirmative, que compte-t-il entreprendre afin d’y remédier ?

S’agit-il d’un changement dans la politique éducative ? Et si oui, quelles en sont les raisons et la base légale ?

Avec mes salutations respectueuses.

David Wagner

Député

Question parlementaire: Bilan relatif à l’aide financière pour étudiants

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

En date du 24 septembre 2015, Monsieur le Secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur dévoila ses chiffres relatifs à l’octroi des bourses et des prêts pour étudiants. Concernant les bourses, il en résulta que l’Etat alloua pour l’année académique 2014/2015 la somme globale de 91 millions d’euros, c’est-à-dire 60 millions de moins que pour l’année précédente. Toutefois, étant donnée que le poste relatif à l’octroi des bourses du budget pour l’année 2015 prévoyait une somme de 110 millions d’euros – tendance croissante selon les projections pluriannuelles – (contre 125 millions annoncés antérieurement par Monsieur le Ministre), force est de constater que le montant total alloué se situe globalement de 19 millions d’euros en-deça du chiffre annoncé.

Au printemps, une étude a été exécutée par l’institut de sondage TNS-Ilres sous la direction des organisations d’étudiants et de jeunesse ACEL, UNEL, CGJL et CNEL en collaboration avec le CEDIES et commanditée par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Les résultats de cette étude furent présentées par Monsieur le Secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur le 29 avril de cette année. Au mois de septembre, l’ACEL a présenté ses propres conclusions relatives à l’étude. Cette dernière en a tiré les conclusions de la nécessité d’augmenter la bourse sociale de 50% pour les étudiant-e-s provenant de familles qui ont un revenu en dessous de 2,5 fois le salaire social minimum pour les salariés non-qualifié et de tenir compte des enfants qui n’étudient pas encore pour la bourse de famille et, par conséquent, d’augmenter la bourse de famille de 500 euros.

Il résulte également de l’étude que les étudiants ne bénéficiant ni de la bourse sociale, ni de la bourse de mobilité se retrouvent fortement pénalisés. En effet, 28% des étudiants ne pouvant bénéficier de la bourse sociale en raison de la situation du ménage dont ils sont issus, affirment ne disposer d’aucune aide financière parentale. Inutile de préciser que la bourse de base de 2.000 euros (contre 6.500 euros dans le régime précédent) est loin de suffire aux exigences de la vie estudiantine.

Malheureusement, les chiffres présentés le 24 septembre sont extrêmement lacunaires et ne permettent pas de se faire une idée précise de la sitatution sociale des étudiants, ni de leurs besoins.

Partant, je désire poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche :

  • Combien d’étudiant-e-s ont pu bénéficier de la bourse de mobilité pour l’année académique 2014/2015 ?
  • Combien d’entre eux sont des résidents et combien des non-résidents ?
  • Combien d’étudiant-e-s ont pu bénéficier de la bourse sociale pour l’année académique 2014/2015 ?
  • Combien d’étudiant-e-s ont bénéficié des différentes tranches de la bourse sociale ?
  • Combien d’entre eux sont des résidents et combien d’eux des non-résidents ?
  • Combien d’étudiant-e-s ont obtenu une bourse de famille dans l’année académique 2014/2015 ?
  • Combien d’entre eux sont des résidents et combien d’eux des non-résidents ?
  • Monsieur le Ministre peut-il transmettre à la Chambre des Députés l’ensemble de la banque des données socio-économiques de l’étude présentée le 29 avril concernant la vie estudiantine et ce de manière exhaustive ainsi que l’ensemble des études y relatives réalisées par ses services ? Il irait de soi que les données soient anonymisées.
  • Combien d’étudiants ont participé au sondage et combien d’entre eux sont résidents luxembourgeois ?
  • Quelle est la raison de l’écart entre la budgétisation pour l’année 2015 ? Monsieur le Ministre peut-il indiquer ce qu’il adviendra du surplus dégagé par rapport à la budgétisation de 2015 ?
  • Monsieur le Ministre est-il prêt à revoir le montant de la bourse de base à la hausse et si oui, à hauteur de quel montant ?
  • Quelle est la position du Ministère face aux revendications de l’ACEL citées plus haut?
  • Est-ce qu’une nouvelle réforme du système d’aide financière, tenant compte des réalités budgétaires des étudiants est envisagée par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche?
  • Le Ministère a-t-il entamé les travaux d’établissement d’un Observatoire de la vie estudiantine, comme prévu par la motion du 10 juillet 2014 déposée par les Honorables Claude Adam, Taina Bofferding et Eugène Berger et adoptée le même jour en séance pléanière de la Chambre des Députés.

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner,

Député

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Question parlementaire sur la tenue des conférences de lycée

Luxembourg, le 24 juin 2015

Concerne :  Tenue des conférences de lycée dans le cadre des négociations entre le Ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et de la Jeunesse et l’Intersyndicale

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et de la Jeunesse.

L’Intersyndicale (SEW, APESS et FEDUSE/Ens.) avait engagé une procédure de litige contre le Ministère de l’Education nationale portant sur les mesures d’économies que le gouvernement projette d’appliquer à l’éducation dans le cadre du « Paquet d’avenir ».

Conformément aux engagements pris par l’Intersyndicale et à ce qui a été retenu lors de la dernière réunion de conciliation entre l’Intersyndicale et vous-même, le corps enseignant a été appelé à se positionner par rapport à la proposition d’accord issue de ladite procédure.

Afin d’organiser la consultation du corps enseignant, l’Intersyndicale et les comités des enseignants avaient convenu que des conférences plénières seraient organisées dans les lycées de l’ES et de l’EST, en vertu de l’art. 22 de la loi du 25 avril 2004 portant organisation des lycées et lycées techniques :

« La conférence du lycée réunit les membres du corps enseignant du lycée et les membres des services du lycée. Elle est convoquée par le directeur de sa propre initiative ou lorsqu’un quart des enseignants et des membres des services le demandent.

La conférence du lycée donne son avis sur tous les sujets qui lui sont soumis par le ministre ou par le directeur. Elle délibère de sa propre initiative sur toutes les questions importantes concernant l’enseignement et l’éducation au sein du lycée. »

Or, à la demande des représentants des enseignants de convoquer les conférences plénières au sein des lycées, un certain nombre de directeurs des lycées de l’enseignement technique (EST) ont refusé la convocation de ladite conférence plénière en prétextant le motif que ladite consultation n’avait aucun lien avec l’enseignement au sein du lycée et en faisant valoir une interdiction provenant de la part du Ministère de l’Education nationale.

Selon les représentants syndicaux, qui auraient exhorté le Ministère à respecter les dispositions légales en vigueur, ce dernier aurait persisté dans son opposition aux convocations plénières, et ce, malgré les dispositions de l’article 22.

Partant, je voudrais vous poser à Monsieur le Ministre les questions suivantes :

1) L’article 22 de la loi du 25 avril 2004 stipule sans ambigüités que la conférence du lycée se réunit dès lors qu’un quart des enseignants en a fait la demande et que cette conférence « peut délibérer de toutes les questions importantes concernant l’enseignement et l’éducation au sein du lycée ». Sachant que l’accord avec l’Intersyndicale comporte bel et bien des points qui touchent directement au fonctionnement interne de chaque lycée  – entre autres les mesures de remédiation et l’organisation de l’enseignement en cycles – et que la prédécesseure de Monsieur le Ministre avait convoqué de telles conférences afin de discuter de sa réforme des lycées, qu’est-ce qui justifie la décision d’une direction d’un établissement de l’enseignement secondaire de refuser la convocation d’une telle conférence ?

2) Est-il vrai que le Ministère a enjoint aux directions d’empêcher la tenue de ces conférences ? Dans l’affirmative, pour quelles raisons ? Dans la négative, les directions en question n’ont-elles pas violé l’article régissant la tenue des conférences de lycée ? Monsieur le Ministre compte-t-il intervenir auprès de ces dernières afin de le exhorter à se tenir aux dispositions prévues par la loi ?

3) Toujours dans l’affirmative de la question susmentionnée, quel article de loi permet-il au Ministère d’appeler les directions d’établissements secondaires à refuser la tenue des conférences de lycée ?

Veuillez agréer, Monsieur le Président, mes salutations les plus respectueuses,

David Wagner

Député

-> Réponse

Le cours unique selon le professeur Oelkers : une vue rétrograde et incompétente de la société luxembourgeoise.

Le programme gouvernemental avait annoncé l’introduction d’un « cours unique neutre et harmonisé d’éducation aux valeurs pour tous les élèves de l’enseignement fondamental et secondaire » en remplacement des cours actuels « Formation/Education morale et sociale » et « Instruction religieuse et morale ».

Ce lundi 23 mars, le programme-cadre fut présenté aux députés dans la matinée et au public dans la soirée. C’est le professeur Jürgen Oelkers, de l’université de Zurich et médiateur désigné de la commission chargée de l’élaboration du programme de ce nouveau cours qui se chargea de la présentation.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la présentation du professeur Oelkers choqua un grand nombre de participants présents lors de la présentation.

En effet, le professeur Oelkers défend une position profondément rétrograde aussi bien au niveau du contenu que de l’approche méthodologique. Voici quelques premières critiques que déi Lénk désire formuler :

1) Un cours de religion déguisé

Alors que le gouvernement entendait promouvoir un cours basé sur la philosophie, le cours proposé par le professeur Oelkers repose fondamentalement, selon ses propres dires, sur les valeurs occidentales qui, selon lui, ne sont intrinsèquement liées qu’aux « valeurs du christianisme ». Dans son optique, la religion chrétienne doit avoir un poids prépondérant dans ce cours. Son affirmation selon laquelle l’absence de cours de religion dans l’école publique en France aurait conduit aux problèmes que connaît ce pays témoigne d’une approche primitive et d’une totale méconnaissance de problèmes socio-économiques complexes.

2) Une méthodologie rétrograde et autoritaire

Il est difficile de savoir ce que le professeur Oelkers entend par « démocratie ». De toute évidence, son approche pédagogique repose non pas sur une méthode qui mettrait les élèves au centre de l’apprentissage et les amènerait à questionner de manière critique l’ensemble des phénomènes humains qu’ils soient de nature politique, philosophique ou religieuse. Son approche est au contraire dogmatique, se bornant à commenter ces phénomènes comme s’ils étaient des concepts indépendants de la production humaine et notamment, et en premier lieu, le phénomène religieux auquel il fait la part belle.

3) Une méconnaissance totale du terrain

Le professeur Oelkers ne connaît pas les réalités sociologiques et sociales du Luxembourg, et de toute évidence il ne s’est pas pris la peine d’apprendre à les connaître. Aucun mot sur la diversité linguistique dans nos écoles, aucun mot sur les clivages socio-économiques qui s’y relient en partie. Par contre, une approche essentialiste particulièrement rétrograde « d’éléments étrangers » qu’il faudrait intégrer à la « civilisation occidentale », forcément chrétienne.

déi Lénk s’inquiète profondément de la nomination du professeur Oelkers. Nous estimons que son approche ne correspond pas à la volonté gouvernementale d’introduire un cours unique prodiguant aux élèves une compréhension critique de la société. Au contraire, son approche va à l’opposé de cette volonté. Voilà pourquoi nous appelons le gouvernement à retirer au professeur Oelkers son mandat et à réfléchir, ensemble avec les organisations concernées, à une alternative crédible.

 

 

 

Entrevue avec l’Association luxembourgeoise des Professeurs d’Ethique (ALPE)

Le mardi 10 mars, déi Lénk a accueilli une délégation de l’ALPE (Association luxembourgeoise des Professeurs d’Ethique) afin de s’échanger sur l’évolution de la mise en place par le gouvernement d’un cours unique pour l’enseignement secondaire provisoirement intitulé « Education aux valeurs ». Les deux délégations ont constaté une grande convergence de vues sur les grandes lignes d’un tel cours, rejetant un cours « 50 % religion / 50 % laïcisme », mais favorisant plutôt un cours de philosophie pratique abordant également, entre autres, le fait religieux à travers le prisme de l’approche scientifique.

Les deux délégations s’inquiètent toutefois que l’ALPE n’ait toujours pas été consultée, malgré la promesse ministérielle, alors que le programme-cadre devrait être présenté sous peu, à savoir le 23 mars.

Dans ce sens, le groupe parlementaire de déi Lénk a demandé à ce que le Ministre de l’Education nationale vienne présenter en commission les grandes lignes de ce programme avant le 23 mars.

Demande de mise à l’ordre du jour

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