Question parlementaire concernant le lancement de la campagne de sensibilisation  sur l’eau du robinet.

Monsieur le Président,

Dans sa réponse à ma question parlementaire n°6195 Monsieur le Ministre a fait savoir que la campagne de sensibilisation pour un recours plus conséquent de l’eau du robinet serait lancée au printemps 2023. Cette campagne est censée favoriser – sur une base volontaire – l’offre d’une eau du robinet de « marque nationale » qui serait ajoutée comme alternative sur les cartes des restaurateurs.


Dans ce contexte une agence de communication aurait été mandatée de réaliser une identité visuelle, d’une charte de qualité et de l’obtention de devis pour la production de bouteilles personnalisées.

Partant je voudrais poser à Monsieur le Ministre des questions sur l’avancement de la campagne :

  1. La campagne de sensibilisation sera-t-elle lancée tel que prévue dans les semaines à venir ?
  2. Dans la négative, pour quand le lancement est-il prévu et quelles sont les raisons du nouveau retard ?
  3. Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer combien d’entreprises ont d’ores et déjà annoncé leur intérêt à participer à cette campagne ?
  4. Est-il prévu de fixer un prix maximal pour l’eau du robinet servi dans les bouteilles personnalisées pour guider le choix des consommateurs ?
  5. Les bouteilles personnalisées seront-elles distribuées gratuitement aux entreprises qui participeront à la campagne ?
  6. Quel est le budget total alloué à cette campagne de sensibilisation, a savoir la réalisation de l’identité visuelle et de la charte de qualité ainsi que la production initiale et la distribution des bouteilles personnalisées ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

Question parlementaire relative à la subvention d’intérêt pour prêt climatique.

Monsieur le Président,

La loi du 8 juin 2022 relative aux aides à des prêts climatiques prévoit une subvention d’intérêt à hauteur de 1,5% pour les prêts climatiques afin de favoriser les assainissements énergétiques réalisés par des entreprises et des particuliers.

Dans la réponse à la question parlementaire 7560 vous indiquiez que depuis l’entrée en vigueur du nouveau dispositif en matière de prêt climatique à taux réduit en juillet 2022, 64 demandes en obtention d’une subvention d’intérêt auraient été introduites auprès de vos services (chiffres disponibles en février 2023), donc 8 demandes en moyenne par mois. Cette moyenne de demandes par mois est restée plus ou moins stable depuis janvier 2020.

Déjà impactés par les hausses des prix de la construction et de la rénovation, les projets d’assainissement énergétique ont également renchéri par l’augmentation sensible des taux d’intérêt. Tandis que la subvention d’intérêt accordée pour un prêt climatique a permis de couvrir la quasi-totalité du taux d’intérêt d’un prêt contracté il y a plus d’un an, l’augmentation récente des taux d’intérêt a rendu la subvention d’intérêt accordée par votre Ministère nettement moins intéressante. Une réduction du nombre de projets d’assainissement énergétique pourrait en être la conséquence.

Partant nous voudrions poser les questions suivantes à Monsieur et Madame les Ministres :

  1. Monsieur et Madame les Ministres s’attendent-ils à une baisse des demandes en obtention d’une subvention d’intérêt pour prêts climatiques suite à la hausse des taux d’intérêt ?
  2. Dans l’affirmative Monsieur et Madame les Ministres envisagent-ils des modifications au dispositif de la subvention d’intérêt en place pour contrer la baisse ?
  3. Dans la réponse précitée vous précisiez que « (…) ladite subvention ne peut ainsi être accordée par le ministère du Logement uniquement après l’accord de l’aide « PRIMe House / Klimabonus » par le ministre ayant l’Environnement dans ses attributions, donc en principe après achèvement des travaux d’assainissement du logement. » Tout en supposant qu’il ne s’agit pas d’une erreur matérielle, ce système n’est-il pas en défaveur des demandeurs d’une subvention d’intérêt dont la marge de manœuvre financière est la plus réduite notamment avec la hausse des taux d’intérêt ?
  4. De manière générale, Monsieur et Madame les Ministres redoutent-ils un ralentissement généralisé au niveau des investissements dans le cadre de la transition énergétique au vu des taux d’intérêt élevés et de la durée de rentabilisation importante de ce genre d’investissements (énergies renouvelables, assainissements énergétiques etc.) ?
  5. Monsieur et Madame les Ministres n’estiment-ils pas qu’un dispositif de tiers financement public serait plus adapté pour limiter l’influence des marchés sur les choix d’investissements écologiques des entreprises et des particuliers ?

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments distingués,

Nathalie Oberweis                             Myriam Cecchetti

Députée                                              Députée

Question parlementaire concernant la cadence du tram durant les vacances scolaires.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre de la Mobilité.

La cadence du tram est passée de 4 à 5 minutes pendant les vacances de pâques. Aux heures de pointe, les rames sont donc bondées, ce qui diminue considérablement le confort des nombreux passagers qui profitent du tram y compris pendant les vacances.

Par conséquent, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre :

  1. Monsieur le Ministre peut-il nous expliquer sur quelles données se fonde la décision de réduire la cadence durant les périodes de vacances scolaires ?
  2. Les autres transports publics n’ont pas fait l’objet d’une telle réduction de cadence. Pourquoi ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

Lettre au président de la Chambre concernant la contournement de Sanem.

Concerne : loi du 21 août 2018 relative à l’aménagement du contournement de Bascharage

Monsieur le Président

L’Honorable Michel Wolter, dans une missive vous adressée le 11 mars 2023, s’interroge sur la valeur juridique de la loi sous rubrique face au nouveau projet de « contournement de proximité » présenté début mars par les Ministres Bausch et Welfring, qui se distingue en effet par beaucoup d’éléments nouveaux par rapport à l’ancien projet de contournement ayant fait l’objet de la loi sous rubrique. La conférence des présidents, dans sa réunion du 16 mars 2023, a décidé de transmettre ces questions pour une note de recherche scientifique à la cellule scientifique du parlement.

Je voudrais vous saisir ici d’un autre aspect de cette loi du 21.8.2018, celui des informations fausses et incomplètes ayant précédé son adoption et affecté sa véracité et sa crédibilité.

Je vous joins à cet égard un courrier vous adressé le 24 juin 2020 par la Biergerinitiativ Gemeng Suessem asb.l, dans lequel la BIGS avait relevé plusieurs graves anomalies  en rapport avec l’adoption de ce projet de loi :

1) Ainsi il avait été totalement passé sous silence dans le projet de loi, et lors de sa présentation à la Chambre, que la décision du gouvernement en conseil du 29.7.2016 avait fait l’objet d’un recours de l’administration communale de Sanem, jugé le 15.1.2018 par le tribunal administratif qui a déclaré le recours prématuré et invité la commune à se pourvoir contre l’APD (avant-projet détaillé) une fois celui-ci intervenu.

Dans son recours, la commune avait contesté les valeurs de pollution de l’air invoquées à l’appui du projet qui ne prendraient pas en compte tous les facteurs, contestant tant la « raison impérative d’intérêt public majeur » invoquée (qualité de l’air au centre de Bascharage) que la proportionnalité du projet en question. Ces raisons se voient aujourd’hui confirmées avec éclat par les Ministres lors de la présentation de leur projet alternatif.

2) Dans une réponse du 7.10.2019 à une question parlementaire du député David Wagner, Mme la Ministre de l’Environnement Carole Dieschbourg avait indiqué que les mesurages effectués en 2010/11 et se trouvant à la base du projet de contournement « ont été réalisées à l’aide de mesures indicatives qui ne remplissaient pas les exigences de qualité de la directive » et « ne peuvent (…) pas être invoqués comme dépassements à la directive 2008/50/CE ». Fin 2016 de nouveaux mesurages conformes ont eu lieu qui ont indiqué des valeurs de 40 μg/m3 pour 2016 (année de la décision du gouvernement en conseil) et 38 μg/m3 en 2017. Il est vrai que les valeurs en 2018 étaient de 42 μg/m3en moyenne et de 44 μg/m3 au moment de l’adoption de la loi, mais sans commune mesure avec les chiffres sur lesquels s’était basé le gouvernement en 2016. La Ministre avait également signalé qu’il s’agissait en 2018 d’un premier dépassement et qu’un plan de solution pour cette zone devait être présenté au plus tôt en 2020. Il n’y avait donc pas urgence à agir en 2018.

3) Pourtant cette évolution globalement avantageuse n’était pas mentionnée dans le projet de loi no 7284 qui continuait de se baser sur le chiffre de 57 μg/m3, mesuré en 2011, et repris comme base de référence de la décision du gouvernement en conseil du 29.7.2016, qui « ne peuvent (…) pas être invoqués comme dépassements à la directive 2008/50/CE » (Dieschbourg) et bien que les chiffres plus favorables mesurés en 2016, 2017 et début 2018 devaient être accessibles aux auteurs de projet de loi. (Ces chiffres n’ont d’ailleurs fait depuis que diminuer en-dessous de la valeur limite de 40 μg/m3 pour se situer en 2022 à 25 μg/m3.)

4) La BIGS avait aussi relevé les chiffres délibérément démesurés (80 μg/m3) invoqués lors du débat parlementaire ayant conduit à l’adoption du projet de loi. Confondant pics journaliers et valeurs moyennes, notamment la rapportrice Mme Lorsché ainsi que les députés Wolter et le Ministre Bausch ont prétendu devant les députés que ces chiffres auraient encore dramatiquement augmenté :

Mme Josée Lorsché, rapportrice :

« Am Laf vun de leschte Jorzéngten ass den Duerchgangsverkéier an der Uertschaft dowéinst massiv geklommen. D‘Konsequenz ass déi, datt d‘Stéckstoffwäerter, NO2, déi regelméisseg am Zentrum vu Bascharage gemooss ginn, d‘Grenzwäerter vun der europäescher Loftschutzdirektiv aus dem Joer 2008 massiv iwwerschreiden. Zäitweis erreeche se iwwer 80 Mikrogramm pro Kubikmeter – woubäi ee muss wëssen, datt d‘Grenzwäerter bei just 40 Mikrogramm pro Kubikmeter leien. D‘Politik ass also opgefuerdert, ze handelen. »

M. Michel Wolter, député-maire de Bascharage

« D‘Rapportrice huet gesot, dass d‘NOxen däitlech iwwert der europäescher Norm leien, bis zu zweemol. » (…) D‘lescht Joer hate mer iwwer 25.000 Bewegungen op der Avenue de Luxembourg.

M. François Bausch, Ministre des Transports

« Mä ech kann Iech awer soen: Ech hunn d‘Zuele vun deenen éischte sechs Méint vun dësem Joer, an déi sinn nach schlechter, wéi se virdru waren. An et ass och net, wéi hei vu Virriedner gesot gëtt, datt mer hei liicht iwwert dem Grenzwäert géife leien. De Grenzwäert ass 40 Mikrogramm. Mir leie bei 80. Mir leien um Duebelen! »

5) Finalement la BIGS vous avait rendu attentif au lobbyisme du député Wolter, censé représenter l’intérêt général du pays, à l’égard du Ministre Bausch qui a été chaleureusement remercié lors du débat, sans que celui-ci ne le démente, d’avoir tenu sa promesse devant les habitants de Bascharage.

« An dofir sinn ech immens frou, dass dee Projet hei awer gestëmmt gëtt, dass de Minister Bausch de Courage hat, fir dat doten duerchzezéien. De Minister Bausch ass bei déi Käerjenger Leit komm an huet deene Käerjenger Leit versprach: „Ech suergen dofir, dass dëse Projet virun dem Enn vun dëser Legislatur duerch d‘Chamber geet. Déi Käerjenger Leit, Här Bausch, soen Iech haut villmools Merci, well Dir hutt Wuert gehalen. An et ass och net selbstverständlech, fir dat ze maachen.”

J’aimerais préciser dans ce contexte que dans un argumentaire relatif à un communiqué du 28.3.2023, revendiquant l’application du projet à la base de la loi du 21.8.2018, déclaré dépassé par les ministres concernés, le conseil communal de Bascharage a souligné : « Aujourd’hui les ministres doivent honorer les promesses et engagements qui ont été faits aux habitants de notre commune depuis 2016. » Communiqué de presse – Contournement de Bascharage – Käerjeng (kaerjeng.lu)

6) La BIGS a.s.b.l. vous avait encore questionnée sur les conséquences à tirer des dispositions suivantes :

Code de Conduite des députés :

« Art. 1er – Principes directeurs

Dans l’exercice de leurs fonctions, les députés luxembourgeois :

a) S’inspirent et agissent dans le respect des principes de conduite généraux suivants : le désintéressement, l’intégrité, la transparence, la diligence, l’honnêteté, la responsabilité et le respect de la réputation de la Chambre des Députés. »

Code de déontologie pour les membres du Gouvernement :

« 2. Les membres du Gouvernement et le Parlement :

2.1. Les membres du Gouvernement ont le devoir de rendre compte au Parlement pour les politiques, décisions et actions de leurs ministères et administrations .

2.2. Dans ce contexte, les membres du Gouvernement doivent donner des informations précises et véridiques et corriger à la première occasion toute erreur éventuelle commise par inadvertance. »

Monsieur le Président,

Il me semble évident que si la Chambre des Députés avait eu en mains tous les éléments, le débat sur ce projet de loi, introduit le 18.4.2018 et voté dans un temps record le 17.7.2018, avant les élections d’octobre 2018, aurait été tout autre, tant quant aux travaux en commission que lors du débat en séance publique et ultérieurement lors du débat en public qui s’est régulièrement référé au caractère démocratique d’une loi adoptée.

Dans son courrier susmentionné du 24.6.2020, la BIGS vous avait demandé d’analyser si certains députés et Ministres n’ont pas enfreint le Code de Conduite des députés et le Code de déontologie des Ministres. Selon mes informations, la BIGS n’a jamais reçu de réponse à ce courrier.

Je vous prie dès lors de faire analyser par la cellule scientifique de la Chambre :

1) Dans le cadre d’une évolution générale vers des politiques fondées sur des données factuelles (« evidence-based policy making »), le fait qu’une loi ait été adoptée sur la base expresse de données scientifiques erronées, et dont on pouvait savoir qu’elles l’étaient déjà au moment de son adoption, peut-elle affecter la validité juridique de cette loi ?

2) Une loi de financement d’un projet de travaux publics votée sur base de faits soit non avérés, soit ayant changé depuis, peut-elle toujours servir de base légale au financement d’un projet subséquent se basant sur d’autres faits ou causes ou nécessitant une nouvelle procédure administrative (évaluation des incidences sur l’environnement (EIE), avant-projet sommaire (APS), consultation publique, décision du gouvernement en conseil) ?

3) Quelle est la conséquence légale du non-respect du devoir des membres du Gouvernement « de donner des informations précises et véridiques et corriger à la première occasion toute erreur éventuelle commise par inadvertance » mentionnée dans le Code de Conduite des députés et le Code de déontologie des Ministres ? Au regard des normes en vigueur au Luxembourg et des pratiques adoptées par d’autres parlements, quels sont les moyens dont dispose la Chambre des Députés pour garantir le respect de leurs obligations par les Ministres sur base de son pouvoir général de contrôle, surtout si l’infraction au Code a eu lieu en pleine séance publique ?

4) Un Ministre peut-il être lié par une promesse orale faite à un groupe de citoyens ? De telles promesses sont-elles compatibles avec le caractère objectif et impartial auquel est tenu un Ministre dans ses explications et décisions au regard du Code de déontologie pour les membres du Gouvernement ? Je vous signale dans ce contexte que le Groupe d’États contre la Corruption (GRECO) du Conseil de l’Europe a noté dans son rapport du 29 octobre 2020 sur la prévention de la corruption et promotion de l’intégrité au sein du gouvernement luxembourgeois qu’ « à l’exception du registre des entrevues, les deux codes ne contiennent aucune règle sur la manière dont les ministres et leurs conseillers entretiennent des contacts avec les représentants d’intérêts et autres tiers cherchant à influencer leurs décisions. La première partie de la recommandation reste donc non mise en œuvre. Le GRECO appelle les autorités luxembourgeoises à amender les codes afin de combler ces failles. » Au regard des pratiques en cours à l’étranger, quelles sont les pistes que les autorités luxembourgeoises pourraient poursuivre pour tenir compte de cette observation ?

5) Quelle est la sanction de l’obligation pour les députés « de s’inspirer et d’agir dans le respect des principes de conduite généraux suivants : le désintéressement, l’intégrité, la transparence, la diligence, l’honnêteté, la responsabilité et le respect de la réputation de la Chambre des Députés ? »

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.

Myriam Cecchetti, représentante de déi Lénk à la conférence des présidents

Lettre de la BIGS a.s.b.l. :

https://www.bigs.lu/_files/ugd/ce8745_2dc3bcb5a0414da780667a67e631356e.pdf

Note annexée à cette lettre:

ce8745_216909a0ac414266ae6b6316fcd5df02.pdf (bigs.lu)

Glyphosat ass erëm erlaabt: Eng Néierlag fir d’Biodiversitéit an d’Regierung.

D’Cour administrative huet d’Urteel vum Tribunal administatif bestätegt woumat de Verbuet vun 8 Herbiziden op Basis vun der Komponent Glyphosat net rechtens wier. Dës Decisioun ass äusserst bedauerlech, wëll de Glyphosat-Verbuet den eenzege positive Schrëtt war, den des Regierung an dësem Beräich geholl huet. D’Urteel weist awer, dass dëst Verbuet schlampeg ëmgesat ginn ass, wat fir déi Lénk d’Fro vum Seriö vun der Regierung an dësem Dossier ofwerft.

Aus dem Urteel vun der Cour administrative geet nämlech ervir, dass de Verbuet vun Oktober 2019 net anstänneg begrënnt war mat gesondheetlech- wéi ëmweltrelevante Consideratioune fir de Lëtzebuerger Kontext. Grouss ugekënnegt am Koalitiounsaccord fir 2018 bis 2023 waren d’Risike ronderëm den Asaz vum Herbizid gutt dokumentéiert an diskutéiert. De schiedlechen Impakt op d’Gesondheet ass a villen internationalen Etüde scho laang beluecht ginn. Donieft ass den Zoustand vun der Aartevillfalt zu Lëtzebuerg säit Jore besuergneserreegend. Dat ass allemol e belaaschtbare Grond fir e Verbuet vum Glyphosat ze rechtfäerdegen an hätt vun der Regierung missten an d’Feld gefouert ginn.

Déi feelend Begrënnung an déi prozedural Ongereimtheeen op Regierungssäit hunn dem Betrib deen d’Decisioun viru Geriicht ugefecht huet natierlech liicht Spill gemaach.

Froe werft och den Agrément vum 5 Dezember 2018 op, den de Landwirtschaftsminister dësem Betrib fir de Verkaf vu Produkter mat der Komponent Glyphosat bis Enn 2023 ginn huet, d’Zouloossung op EU-Niveau awer zu dem Zäitpunkt just bis Enn 2022 gülteg war. Knapp 10 Méint méi spéit koum dunn de Verbuet ab 2020. Och do weist sech, dass de Verbuet wéineg geplangt an duerchduecht ginn ass.

Vun der Ukënnegung de Verbrauch vu Planzeschutzmëttel an der Legislaturperiod 2018-2023 zolidd reduzéieren ze wëllen, bleift fir d’Regierung elo näischt méi iwwreg. Rezent Etüden hu gewisen, dass zu Lëtzebuerg all Stot enger grousser Pestizidbelaaschtung ausgesat ass. Op EU-Niveau steet déi Lëtzebuerger Regierung awer op der Brems bei enger neier Direktiv fir méi en nohaltegen Ëmgank mat Planzeschutzmëttel anzeféieren a weigert sech ausserdeem fir endlech fir Transparenz beim Verkaf vun de Pestiziden ze suergen. Wéi mat dëser Politik de Pestizidenasaz reduzéiert soll ginn, erschléisst sech déi Lénk net. E koherente Plang am Interessi vun Ëmwelt a Gesondheet gesäit anescht aus!

Op EU-Niveau lafen aktuell d’Prozedure fir eng weider Verlängerung vun der Zouloossung vu Glyphosat iwwer 2023 eraus.

déi Lénk fuerderen d’Regierung op sech op EU-Niveau weiderhi fir e Verbuet vu Glyphosat anzesetzen a parallel en neien – an déi Kéier – e seriö’en Ulaf fir e waasserdicht nationaalt Verbuet virzebereeden. Doriwwer eraus muss d’Regierung endlech e konsequente Plang fir eng generell a staark Reduzéierung vun der Pestizidbelaaschtung ausschaffen.


Le glyphosate de nouveau en vente:
Une défaite pour la biodiversité et le gouvernement.

La cour administrative a confirmé le jugement du tribunal administrative selon lequel l’interdiction de huit herbicides contenant du glyphosate est illégale. Cette décision est regrettable parce que l’interdiction du glyphosate était la seule décision politique positive de ce gouvernement dans le domaine de l’agriculture. Le jugement montre aussi que cette interdiction a été bâclée. Pour déi Lénk, il est permis de douter du sérieux du gouvernement dans ce dossier.

Il ressort en effet du jugement que cette interdiction qui remonte à février 2019, n’a pas été suffisamment étayée par des arguments pertinents sur la santé publique et l’environnement dans le contexte luxembourgeois. Annoncée en grande pompe dans l’accord de coalition 2018-2023, les risques liés à l’herbicide en question ont pourtant été bien documentés et discutés. L’impact nocif sur la santé a depuis longtemps été prouvé par des publications internationales spécialisées. A côté de cela, la biodiversité au Luxembourg est depuis des années un sujet de vives inquiétudes. Voilà au moins deux arguments de poids dont le gouvernement aurait dû se servir pour justifier son interdiction.

Avec le manque d‘arguments et les incohérences de procédure du gouvernement, la multinationale qui a attaqué l’interdiction du glyphosate en justice a eu beau jeu. 

L’agrément du 5 décembre 2018 que le ministre de l’Agriculture avait accordé à cette multinationale pour la vente de produits avec le composant glyphosate jusqu’à la fin de l’année 2023, pose également problème parce que l’agrément de l’Union européenne prenait fin en 2022. A peine dix mois plus tard, l’interdiction à partir de 2020 a été décidée. Ce qui montre à nouveau le manque de planification et de réflexion du gouvernement.

Des mesures mises en place pour réduire sensiblement l’utilisation de produits phytosanitaires durant la mandature 2018-2023, il ne reste donc pas grand-chose. Des études récentes ont montré qu’au Luxembourg tous les ménages sont exposés aux pesticides. Mais sur le plan européen, le gouvernement freine une nouvelle directive prônant une utilisation durable des produits phytosanitaires, et refuse une plus de transparence en ce qui concerne la vente de pesticides. déi Lénk a du mal à concevoir comment une telle politique pourrait contribuer à la réduction de l’utilisation de pesticides. Cela ne ressemble en tout cas pas à un plan cohérent dans l’intérêt de l’environnement et de la santé.

Au sein de l’Union européenne, les discussions pour un prolongement de l’agrément pour le glyphosate jusqu’en 2023 sont en cours.

déi Lénk demande au gouvernement de continuer de s’engager pour une interdiction du glyphosate au niveau de l’Union européenne et, en parallèle, de mettre en place une interdiction cette fois-ci solide et inattaquable au Luxembourg. Et il va de soi que le gouvernement doit aussi travailler à un plan sérieux pour garantir une réduction générale et conséquente à l’exposition aux pesticides.

Dréngend gebraucht : Méi Tempo bei der energeetescher Sanéierung vu Gebaier !

42,5% soll den Undeel un den Erneierbare bis 2030 um gesamten Energieverbrauch ausmaachen. Dat ass d’Zil op dat sech an der EU elo gëeenegt ginn ass. Fir Lëtzebuerg bedeit dat aller Viraussiicht no en Zil vu 35% anstatt wéi bis elo vu 25% bis 2030. Fir dohinner ze komme muss den Ausbau vun den Erneierbaren natierlech beschleunegt ginn, mee den Haaptfokus muss op der Aspuerung vun Energie leien. An hei hapert et zu Lëtzebuerg ganz massiv.

Den Energieminister Claude Turmes gëtt net midd ze widderhuelen, dass den Ausbau vun Erneierbaren – besonnesch der Photovoltaik – spronghaft eropgaangen ass. Laut Zuele vun SolarPowerEurope läit Lëtzebuerg bei der Prokapp-Produktioun vu Solarenergie an Europa op der 5. Plaz, wat och duerch vill nei Projet’en zustane komm ass. Dogéint läit Lëtzebuerg europawäit awer wat di Erneierbare Energien ugeet weider op der läschter Plaz.

Wat den Energieminister net seet, ass dass d’Produktioun u sech net vill ausseet. Och eng immens héich Energieproduktioun muss net duergoe fir den Energiebedarf ze decken. Dat weist sech doduerch, dass Lëtzebuerg beim gesamten Undeel vun erneierbaren Energien um Energieverbrauch op der leschter Plaz an Europa läit. Den Energieverbrauch zu Lëtzebuerg ass einfach vill ze héich, wouduerch och eng méi grouss Produktioun vu Solarstroum séier verpufft.

Fir den héije Bedarf zumindest statistesch ze decke schléisst d’Regierung Accord’en mat anere Staaten of fir Energie um Pabeier z’importéieren, rezent mat Dänemark. Iwwer dësen Transfert vun Energiestatistiken importéiere mir Energie um Pabeier fir am Géigenzuch eisen héije Verbrauch zu Lëtzebuerg an aner Länner z’exportéieren. Kooperatioun ass an Energiefroen natierlech ganz wichteg, besonnesch fir e klengt Land wéi Lëtzebuerg, mee dat kann awer net déi eenzeg Léisung sinn.

Dofir mengen déi Lénk, dass d’Haaptaufgab an der Energiepolitik d’Aspuerung muss sinn an de Staat an d’Gemengen dat dréngend zur Prioritéit musse maachen, ugefaange bei den ëffentleche Gebaier. Besonnesch an de Gebaier gëtt vill Energie verbraucht. Lëtzebuerg verbraucht europawäit bei wäitem am meeschten Energie fir Gebaier ze hëtzen oder ze kille wéi Eurostat ganz rezent gewisen huet. Dëse Verbrauch setzt sech zu 52% aus Gas an 28% aus Mazout a just zu 20% aus Erneierbaren zesummen. Dësen Energiemix féiert och dozou, dass den CO2-Ausstouss an de Wunngebaier tëscht 2019 an 2021 souguer ëm 2,5% eropgaangen ass.

De Renovatiounstaux pro Joer vu Wunngebaier läit bei manner wéi 1% obwuel en bei 3% leie misst, wann d’Ziler am PNEC sollen erreecht ginn. Besonnesch Gebaier an den Energieklassen I bis F verbrauchen enorm vill Energie an produzéieren an der Moyenne 10 bis 20 mol méi Zäregase wéi eng Energieklass A. An de schlecht isoléierte Gebaier wunnen oft Leit mat wéineg Akommes an dëse Leit ass mat der aktueller wéineg sozialer Subventiounspolitik och net gehollef. Am Géigendeel, well sie leiden och am stäerksten ënner den héijen Energiepräisser. Esou gëtt d’Energiekris vun enger sozialer Kris begleed.

D’Regierung huet zwar de Klimaprêt reforméiert, mee vill bruecht huet dat net. Säit der Aféierung vun der neier Hëllef hunn net méi Leit e Klimaprêt mat staatlecher Garantie gemaach wéi virun der Reform.

déi Lénk fuerdere scho säit Joren eng ganz aner Approche bei der energeetescher Sanéierung vu Wunnengen. Ëffentlech Prêt’en ouni Privatbanken, eng proaktiv Roll vun de Gemenge bei der Berodung an der Begleedung vu Renovatiounsprojet’en souwéi e sozial gestaffelte Remboursement vum Prêt géife sécher vill méi Leit fir eng Renovatioun begeeschteren. Och e Subventiounstaux vun 100% soll – no soziale Krittären – keen Tabu sinn. Ausser engem annoncéierte Pilotprojet zu Déifferdeng hunn déi gréng Ministeren awer bis haut net vill opweises. déi Lénk mengen dogéint, dass all gréisser Gemeng eng sériö Strategie fir energeetesch Renovatioune muss entwéckelen, déi sech net op e puer Primme ka beschränken.

D’Energietransitioun ass en Zesummespill vu ville Facteuren. Wann den Ausbau vun den Erneierbaren net begleet gëtt duerch ëffentlech finanzéiert a sozial cibléiert Hëllefen bei der Energieaspuerung, da verléiert d’Land op ganzer Streck : D’Ziler am Klimaschutz ginn net erreecht a wuessend Deeler vun der Bevëlkerung mat méi klengem Akommes geroden duerch d’Energiepräisser ënnert d’Rieder.


Il faut d’urgence accélérer la rénovation énergétique des immeubles.

La part des renouvelables doit atteindre 42,5% de la consommation énergétique totale d’ici 2030. C’est l’objectif sur lequel l’Union européenne s’est mise d’accord. Par conséquent, l’objectif luxembourgeois devrait passer à 35% d’ici 2030 au lieu de 25%. Pour y parvenir, il faut évidemment accélérer le déploiement des énergies renouvelables, mais l’accent doit principalement être mis sur les économies d’énergie. Et dans ce domaine, le Luxembourg est un mauvais élève.

Le ministre de l’Energie, Claude Turmes, dit à qui veut l’entendre que l’aménagement des renouvelables, surtout de l’énergie photovoltaïque, a fait un bond énorme. D’après les chiffres de SolarPowerEurope, le Luxembourg occupe la cinquième position dans le classement de la production d’énergie solaire par habitant. Ce résultat est essentiellement dû à un grand nombre de projets récents. En revanche, en ce qui concerne les énergies renouvelables dans leur globalité, le Luxembourg continue d’être lanterne rouge européenne.

Ce que le ministre préfère taire, c’est que la production n’est pas un bon indicateur. Même une production très élevée ne couvre pas nécessairement les besoins en énergie. Ce qui explique pourquoi le Luxembourg occupe la dernière place lorsqu’il s’agit de la part totale des énergies renouvelables. Les besoins en énergie sont beaucoup trop importants au Luxembourg. De telle sorte que même une production très élevée devient vite insuffisante.

Pour couvrir le besoin en énergie de manière statistique au moins, le gouvernement signe des accords avec d’autres États pour importer des parts d’énergies renouvelables. Récemment, un tel accord a été conclu avec le Danemark. Avec ces transferts de statistiques énergétiques le Luxembourg importe de l’énergie sur le papier et, en contrepartie, il exporte sa consommation trop élevée vers d’autres pays. La coopération en matière d’énergie est évidemment importante, surtout pour un petit pays comme le Luxembourg, mais ces transferts ne peuvent pas être la seule solution.

Pour cette raison, déi Lénk estime qu’il faut mettre l’accent sur les économies d’énergie et que l’État et les communes doivent en faire leur priorité en commençant par la rénovation énergétique des immeubles publics, car les immeubles sont bien souvent de véritables passoires énergétiques. En Europe, le Luxembourg est le pays qui consomme de loin le plus d’énergie pour chauffer ou refroidir les immeubles, comme le montrent des chiffres récents d’Eurostat. Cette consommation est composée à 52% de gaz, à 28% de mazout et à 20% seulement d’énergies renouvelables. Ce mix énergétique est d’ailleurs à l’origine d’une hausse de 2,5% des émissions de CO2 liées aux immeubles entre 2019 et 2021.

Le taux de rénovation annuel des logements est inférieur à 1% alors qu’il devrait atteindre 3% pour garder le cap sur les objectifs du plan climat (PNEC). Ce sont surtout les immeubles des classes énergétiques I à F qui consomment énormément d’énergie et produisent en moyenne dix à vingt plus de gaz à effet de serre qu’une classe énergétique A. Ce sont souvent des ménages avec des revenus modestes qui vivent dans des immeubles mal isolés. Ces ménages sont aussi ceux qui profitent le moins de la politique de subventions de l’État. Ils sont même pénalisés car les prix de l’énergie les frappent de plein fouet. Ainsi, la crise énergétique est accompagnée d’une crise sociale.

Bien que le gouvernement ait réformé le prêt climatique, les résultats sont maigres. Depuis la création de la nouvelle aide, le nombre de personnes ayant fait la demande pour un prêt climat garanti par l’État est resté stable.

Depuis des années, déi Lénk exige une autre approche pour faire avancer la rénovation énergétique des immeubles. Des prêts publics pour contourner les banques privées, un rôle proactif des communes pour conseiller et accompagner les habitants dans leur projet de rénovation et un remboursement échelonné selon la situation financière des ménages : une telle politique pourrait convaincre un nombre plus important de personnes à procéder à des travaux de rénovation énergétique. Même un taux de subvention de 100% – en fonction de critères sociaux – doit pouvoir être discuté. Mais, mis à part l’annonce d’un projet à Differdange, les ministres écologistes ont un bilan bien maigre. déi Lénk estime que les plus grandes communes doivent se doter d’une stratégie de rénovation sérieuse qui ne peut pas se limiter à quelques primes.

La transition énergétique est un ensemble composé d’un grand nombre d’éléments. Si l’aménagement des énergies renouvelables n’est pas accompagné d’un financement public et d’aides ciblées aux ménages les plus modestes pour les aider à faire  des économies d’énergie, la pays va perdra sur toute la ligne : les objectifs pour la protection du climat ne seront pas atteints et une partie toujours croissante de la population risque d’être écrasée par la flambée des prix de l’énergie.

Question parlementaire relative à la nouvelle version du projet de contournement de Bascharage

Monsieur le Président,

Madame et Monsieur les ministres ont communiqué le 2 mars 2023 au sujet de la présentation aux collèges échevinaux de Sanem et de Bascharage d’une nouvelle version du projet de contournement de Bascharage. Selon ce nouveau projet, le tracé passerait du côté de Sanem, longerait le Bobësch et passerait en-dessous de la zone Natura2000 par un tunnel débutant avant le site d’une société de travaux publics pour ressortir à hauteur des zones d’activité de Bascharage. Selon les ministres, il s’agirait « de réduire considérablement l’impact sur les zones de loisirs et sur la zone protégée Natura 2000 ». Des études supplémentaires sont annoncées.

Selon ma compréhension, les annonces publiques de Madame et Monsieur les ministres font que nous sommes de toute évidence devant un tout nouveau projet, notamment parce que l’ajout d’une nouvelle variante n’a pas encore été soumise à une étude d’impact environnemental. Le communiqué officiel mentionne entre autres qu’il ne s’agit plus « seulement d’une route supplémentaire, mais que les localités situées aux alentours de la nouvelle infrastructure puissent également apaiser durablement leurs centres-villes » et qu’il s’agit « d’apaiser le trafic des localités de Sanem, Bascharage et Niederkorn, d’améliorer l’accessibilité de la zone d’activité nationale, d’éviter que la route nationale N5 soit conçue comme un axe radial d’entrée en Ville de Luxembourg, de protéger le Bobësch, la zone Natura 2000 ainsi que la zone de détente des deux localités de Sanem et Bascharage ». Incontestablement, ces éléments diffèrent de façon substantielle du projet initial.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Madame et Monsieur les ministres :

1) Quel sera l’impact de ce nouveaux projet sur la procédure APS-APD concernant le contournement de Bascharage qui est actuellement en cours et qui a débuté en 2016?

2) Quel sera l’impact de ce nouveaux projet sur la loi du 21 août 2018 relative à l’aménagement du contournement routier de Bascharage, justifiée entre autre par des valeurs NOX de 80 mg/m3?

3) Ne pensez-vous pas nécessaire de recommencer à zéro toute la procédure, en commençant par une nouvelle étude d’impact environnemental à présenter à un débat de consultation publique selon les dispositions d’Aarhus ?

Dans le contexte du même projet de contournement, j’aimerais encore poser les questions suivantes :

4) Quel sera le sort de l’autorisation « passage à faune » donnée par la ministre de l’Environnement le 19 novembre 2020 et qui a été contestée par l’initiative citoyenne BIGS et des habitants concernés devant le tribunal administratif ? Cette autorisation ne deviendrait-elle pas obsolète d’après les nouveaux plans présentés ?

5) Pourquoi l’autorisation susmentionnée est-elle toujours présentée comme applicable, alors que, même au vu des plans originaires du PNM présentés au printemps 2022, prévoyant à côté du tracé à travers le Bobësch et la zone Natura un rond-point devant la gare de Bascharage, un abaissement conséquent du CR110 pourtant à la base du projet « passage à faune »  n’aurait plus été nécessaire?

Aussi, en décembre 2022, le ministère des Travaux publics a fait procéder, sous l’abri de l’autorisation susmentionnée et avec l’appui du moins tacite du ministère de l’Environnement, à l’enlèvement de 4  arbres anciens à potentiel d’habitats de chiroptères, afin de déplacer à cet endroit une conduite de gaz dans l’intérêt de la mise en service d’un four supplémentaire pour une usine locale au mois de février.

Au vu de ce qui précède, je voudrais encore poser la question suivante :

6) Où en sont ces travaux de conduite à gaz? Est-ce que le four de l’usine en question a été entretemps installé et mis en service? Dans la négative, pouvez-vous m’en donner les raisons?

Avec mes salutations respectueuses,

Myriam Cecchetti

Députée

Question parlementaire concernant la fuite de biomasse à la station de biogaz à Beckerich/Hoevelange.

Monsieur le Président,

En date du 26 février 2023 votre Ministère a averti le public d’une fuite importante de biomasse (digestat) sur le site de la station de biogaz à Beckerich/Hoevelange. La biomasse aurait coulé dans un tuyau de la station pour se déverser dans le ruisseau Millebaach, pour rejoindre ensuite la Näerdenerbaach et le ruisseau Pall.

En novembre 2021 un accident similaire mais moins important dans la même station de biogaz avait déjà entrainé la pollution des ruisseaux précités et puis de l’Attert suite à l’absence d’une transmission des alarmes pour alerter un niveau trop élevé de digestat dans les cuves.

Dans la réponse à ma question parlementaire n°5400 votre Ministère avait précisé les dispositifs de sécurité en place pour éviter ce genre d’accidents et avait également indiqué que l’opportunité de mesures supplémentaires de sécurité serait analysée par votre Ministère.

Partant je voudrais poser les questions suivantes à Madame la Ministre :

  1. L’analyse de l’opportunité de mesures de sécurité supplémentaires a-t-elle été menée à bien ? Dans l’affirmative quelles ont été les conclusions de cette analyse ? Des mesures supplémentaires ont-elles été mises en place ?
  2. La station de biogaz en question a-t-elle réalisé les travaux nécessaires au niveau de la sécurité suite à cet accident ? Des contrôles à la station ont-ils eu lieu pour vérifier la conformité de la station ? Dans l’affirmative, des défauts ont-ils été constatés lors de ces contrôles ?
  3. Le manque de personnel dans les services compétents a-t-il entretemps pu être redressé ?

Dans la réponse à la question n°5400 votre Ministère avait également communiqué sur l’impact écologique des pollutions sur les cours d’eau concernés. A l’époque votre Ministère avait précisé qu’il fallait attendre les analyses réalisées dans le cadre de monitorings biologiques prévus pour 2022 pour connaître l’envergure des pollutions d’un point de vue biologique. De plus une zone Natura2000 avait été impactée par la pollution survenue en 2021 dont l’envergure n’avait pas été prise en compte par l’Administration de la nature et des forêts (ANF) au moment de la réponse à ma question en décembre 2021.

Partant je voudrais poser les questions suivantes à Madame la Ministre :

  • Un impact écologique dans les cours d’eau, p.ex. un dépérissement de poissons a-t-il déjà pu être constaté suite à la fuite du 26 février ?
  • Une propagation de la pollution vers l’Attert a-t-elle pu être évitée ? Quels dispositifs sont en place pour endiguer la pollution ?
  • Quels ont-été les résulats du monitoring biologique des cours d’eau en question réalisé en 2022 ? Les pollutions survenues en 2021 ont-elles eu un impact négatif durable sur la qualité écologique des cours d’eau ?
  • Les projets de repeuplement mentionnés dans la réponse à la question n°5400 ont-ils été réalisés ?
  • La qualité écologique et chimique des cours d’eau a-t-elle permise le lancement des projets envisagés par l’Administration de la gestion des eaux (AGE) visant à installer des cages avec des oeufs de truites de rivière dans les cours d’eau impactés par les pollutions ?
  • Une évaluation de l’impact des pollutions survenues en 2021 sur l’état écologique de la zone Natura2000 a-t-elle entretemps été réalisée par l’ANF ? Dans l’affirmative, quelles conclusions ont pu en être tirées ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

Question parlementaire concernant le bois utilisé dans les chaudières à granulés

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame la ministre de l’Environnement et à Monsieur le ministre de l’Energie.

Parallèlement à l’augmentation de prix de l’énergie observée depuis un an environ, le prix des copeaux de bois utilisés dans les chaudières à granulés/pellets connait également une forte hausse. Ainsi les coûts de chauffage pour les ménages ayant opté pour ce type de chaudières a facilement doublé depuis plusieurs mois.


Bien que cette hausse n’est pas comparable à l’explosion des prix du mazout et du gaz, elle reste néanmoins significative pour les ménages concernés tout en rappelant que l’installations de chaudières à pellets constitue une des pistes privilégiées du gouvernement pour faire avancer la transition énergétique.

Partant je voudrais poser les questions suivantes à Madame la ministre de l’Environnement et à Monsieur le ministre de l’Energie :

  1. Combien d’aides pour l’installation d’une chaudière à pellets ont jusqu’à présent été accordées par vos services ? Comment ce chiffre a-t-il été impacté par l’augmentation des aides décidées lors de la pandémie de la Covid19 respectivement suite au déclenchement de la guerre en Ukraine ?
  2. Comment Madame et Monsieur les Ministres expliquent-ils la hausse des prix du bois-énergie en question ? Est-elle due à l’augmentation des prix de transport du bois ou y a-t-il d’autres raisons ?
  3. Existe-t-il une production de copeaux de bois pour les chaudières à granulés au Luxembourg ? Dans l’affirmative quelles quantités sont produites et quelle est la part de la demande intérieure satisfaite par la production autochtone ?
  4. D’où provient la majorité du bois respectivement des copeaux de bois pour lesdites chaudières commercialisées au Luxembourg ? Quelle est la distance de transport généralement parcourue pour l’importation des produits en question et par quels moyens de transports sont-ils acheminés vers le Luxembourg ?
  5. Le gouvernement fait-il des efforts pour augmenter la production de bois-énergie au Luxembourg ? Si oui, lesquels ?
  6. Monsieur et Madame les Ministres ne craignent-ils pas que l’augmentation du prix des copeaux de bois pourraient décourager de nombreux ménages à remplacer leur ancienne chaudière à mazout ou à gaz par une chaudière à granulés freinant ainsi la transition énergétique ?
  7. Monsieur et Madame les Ministres prévoient-ils des mesures supplémentaires pour soutenir les ménages et surtout les ménages à revenu modeste dans l’acquisition d’une chaudière à granulés ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

Resto-bio-polis : déi Lénk veut déployer tout le potentiel des cantines scolaires

Communiqué de presse

Les cantines publiques constituent des leviers importants pour transformer durablement l’agriculture. La production régionale d’aliments participe à la réduction des émissions de gaz à effet de serre liés au transport de marchandises et contribue à la création d’emplois utiles dans la région. La production biologique allège la pression sur les écosystèmes et protège la biodiversité. Les cantines publiques qui proposent des produits régionaux et biologiques permettent en même temps aux élèves et au personnel scolaire de bénéficier d’une nutrition de haute qualité.

Malheureusement, une telle réorientation de la politique agricole et de l’alimentation n’est pas dans l’esprit du gouvernement actuel.

Au cours des années passées on a maintes fois pu constater que les grandes annonces du gouvernement en matière de développement durable sont restées sans suites significatives.

L’objectif des 20 % d’agriculture biologique jusqu’en 2025 a fait beaucoup débat en 2018, mais depuis les voix se sont tues. En 2022, le Luxembourg fait mauvaise figure avec sa part de 6% d’agriculture biologique. Le nouveau label de certification des produits régionaux a été conçu de manière si vague par le ministre de l’agriculture qu’il n’opère aucune orientation d’achat et n’encourage pas les producteurs régionaux qui souhaitent œuvrer en faveur d’une production plus durable. Le dernier projet de loi de la ministre de la Santé relatif à la politique d’alimentation est tout aussi dépourvu d’ambitions et exclut d’emblée toute participation et l’avis des organisations et des personnes concernées. Le projet de loi du ministre de l’Éducation Claude Meisch (DP) sur la réforme de Restopolis s’inscrit parfaitement dans la lignée des échecs du gouvernement en place.

Avec la future réforme, Restopolis serait transformée en administration publique indépendante, ce qui ne devrait pas changer grand-chose au fait que la majorité des cantines scolaires sont exploitées par trois grandes entreprises privées (10 cantines seulement sont sous régie directe publique).

On peut en déduire que les conditions de travail et les salaires des personnes engagées dans les cantines en régie directe diffèrent de ceux du personnel des cantines sous régie privée. Une telle inégalité de traitement est inacceptable dans le cadre d’une service public.

Pour éviter que la privatisation des cantines scolaires installe une inégalité de traitement entre les élèves et le personnel scolaire, notamment en termes de tarifs et de qualité des repas, le gouvernement veut mettre en place une loi qui aura pour objectif de réglementer le secteur.

Sauf que le projet de loi en question ne prévoit actuellement pas la promotion des productions régionales ou biologiques parmi les objectifs et les missions de la nouvelle administration « Restopolis ». L’absence d’objectifs chiffrés en matière d’alimentation biologique et régionale dans le projet de loi, prouve qu’il s’agit d’une déclaration d’intention parmi d’autres. Le ministre de l’Education fait référence à d’autres stratégies, comme le plan BIOPAN 2025 qui prévoit qu’en 2025, 50% des produits disponibles dans les cantines proviendront de l’agriculture luxembourgeoise locale, dont 40% de l’agriculture biologique. C’est là que le serpent se mord la queue, car à défaut de productions agricoles diversifiées et biologiques, ces produits sont encore inexistants au Luxembourg. Les membres du gouvernement se renvoient donc constamment la balle, avec pour résultat que les produits biologiques continuent à être massivement importés en provenance de sites de production globaux.

déi Lénk ne s’oppose pas à la création d’une entité administrative pour Restopolis. Au contraire, une administration indépendante peut apporter son lot d’efficacité et de résultats positifs. Seulement, il faut que les objectifs et missions à remplir par cette administration soient clairement définis dans le texte de loi.

De plus, il est essentiel que les cantines scolaires soient exclusivement gérées et exploitées en régie directe publique. La privatisation des cantines scolaires est clairement un frein à la mise en place d’un programme d’alimentation régional et biologique dans les écoles. Le fait de servir le même menu avec les mêmes plats dans toutes les cantines scolaires du pays, est une solution alibi pour donner l’impression d’une égalité de traitement des usag.ère.er.s dans un contexte de privatisation rampante.

Cette approche est mauvaise sous divers aspects. D’une part parce qu’elle empêche la possibilité  d’une alimentation régionale et de saison. En effet, les grandes quantités d’aliments requises ne peuvent être produites qu’au Luxembourg, ce qui exclut les petits producteurs locaux.

D’autre part, cette approche part d’une conception de l’agriculture qui se résume à des productions massives et uniformes. Cette conception n’est évidemment pas idéale pour l’introduction d’une offre équilibrée et de qualité dans les cantines.

Pour cela, déi Lénk souhaite concevoir cette nouvelle administration comme une centrale de coordination de réseaux régionaux mettant en lien cantines scolaires et producteurs qui dans un échange mutuel s’accordent sur les menus proposés à partir de l’offre de produits disponibles et en fonction de critères biologiques, régionaux et saisonniers.

En s’engageant par des contrats à long terme à provisionner les cantines scolaires, les entreprises agricoles obtiendront également une sécurité de planification de leurs productions. Par ce fait, le travail agricole sera revalorisé. La création de nouvelles initiatives agricoles pourra être stimulé et des reconversions d’entreprises agricoles existantes pourront être favorisées. Les options végétariennes et véganes pourront devenir la règle. Les usag.ère.er.s des cantines scolaires et d’autres acteurs locaux pourront être facilement impliqués dans la définition de l’offre des menus proposés, ce que le projet de loi du gouvernement ne prévoit pas du tout. Enfin, l’approche de déi Lénk garantira également une égalité des conditions de travail du personnel des cantines.

Resto-bio-Polis: déi Lénk gesi méi Potenzial an de Schoulkantinnen.

Pressematdeelung

D’ëffentlech Kantinnen si potenziell e groussen Hiewel fir d’Landwirtschaft nohalteg ze veränneren. Regional produzéiert Liewensmëttel reduzéieren den Ausstouss vun Zäregase beim Transport a schafe sënnstëftend Aarbechtsplazen an der Regioun. D’biologesch Produktioun reduzéiert den Drock op d’Ekosystemer a schützt d’Aartevillfalt. Ëffentlech Kantinnen, déi regional a biologesch Produkter servéieren, droen zu enger gesonder an héichwäerteger Ernierung vun de SchülerInnen an dem Schoulpersonal bäi. Mee esou eng Reorientéierung vun der Ernierung an der Landwirtschaft ass net am Sënn vun dëser Regierung.

An de vergaangene Joren ass méi wéi ee Mol däitlech ginn, dass de groussen Usoen vun der Regierung a Saachen Nohaltegkeet net vill Bedeitung bäizemossen ass. Ronderëm dat 2018 sou vill diskutéiert 20%-Zil bei der Biolandwirtschaft bis 2025 ass et roueg ginn, 2022 végétéiert Lëtzebuerg weider bei ronn 6% Undeel bei der Biolandwirtschaft. Den neie Label fir regional Produkter gouf vum Landwirtschaftsminister esou oppe gestalt, dass e weder eng Orientéierung fir d’Leit beim Akaf ass, nach eng Hëllef fir Produzenten, déi méi nohalteg an der Regioun wëlle produzéieren. De rezente Gesetzesprojet vun der Gesondheetsministesch iwwer d’Ernährungspolitik ass genee esou ouni Ambitioun a schléisst vu vir eran all Matsprooch vun de betraffenen Organisatiounen a Leit aus. De Gesetzesprojet vum Educatiounsminister Claude Meisch (DP) iwwer d’Reorganisatioun vu Restopolis gliddert sech perfekt an an dëse Line-Up vun den Echec’en vun dëser Regierung.

Restopolis soll an Zukunft eng eegestänneg ëffentlech Verwaltung ginn. Dëst soll awer net doriwwer ewechtäuschen, dass déi allermeescht Schoulkatinnen (bis op 10 just nach) vun 3 grousse Privatentreprisen exploitéiert ginn. Dëst bedeit natierlech, dass d’Aarbechtsbedingungen an d’Salairen tëscht den direkt bei de Schoulen agestallte Leit an dem Personal vun dëse Privatentreprisen ënnerschiddlech sinn. An engem ëffentleche Service dierf et an eisen Aen esou Zoustänn net ginn.

Fir ze verhënneren, dass duerch d’Privatiséierung vun de Schoulkantinnen och d’SchülerInnen an d’Personal an de Schoulen ënnerschiddlech behandelt ginn, sief et bei den Tariffer oder der Qualitéit vum Iessen, reegelt d’Regierung de Secteur gär mat engem Gesetz. Am Projet vun dësem Gesetz, den aktuell virläit, kommen d’biologesch a regional Erzeugnisser awer net an den Zilsetzungen oder de Missioune vum der neier Verwaltung vir. Kloer chiffréiert Ziler ginn et keng, et bleift bei Absichtserklärungen. Den Educatiounsminister verweist dowéinst op aner Strategien, wéi de BIOPAN 2025, dee virgesäit dass bis 2025 50% vun de Produkter an de Kantinnen aus der lokaler Lëtzebuerger Landwirtschaft solle kommen, 40% dovunner esou guer aus der Biolandwirtschaft. Hei bäisst sech d’Kaz awer an der Schwanz, wëll déi Produkter ginn et zu Lëtzebuerg guer net, dofir hu mir weder déi diversifizéiert nach déi biologesch zertifiéiert Produktioun. D’Regierungsmembere spillen sech de Ball also hei hin an hir, mam Resultat, dass biologesch Produkter weiderhi massiv importéiert musse ginn a sech net regional mee global mat Wueren agedeckt wäert ginn.

déi Lénk hu kee Problem mat der Schafung vun enger ëffentlecher Verwaltung, am Géigendeel, eng effikass an eegestänneg Verwaltung ka sécherlech positiv Akzenter setzen. Mee d’Ziler, déi des Verwaltung verfollege soll, mussen awer kloer am Gesetz stoen.

Mee mir gi méi wäit. D’Schoulkantinnen an den ëffentleche Schoule mussen an eisen Aen alleguer an direkter an ëffentlecher Regie bedriwwe ginn. Mir sinn nämlech der Opfaassung, dass grad d’Privatiséierung vun de Kantinnen der biologescher a regionaler Ernierung an de Schoulen am Wee steet. Sou ass zum Beispill den Usproch, dass an all Kantinnen am Land déi selwecht Menuen servéiert musse ginn eng Verleeënheetsléisung, fir am Kader vun der Privatiséierung nach eng Gläichbehandlung vun de KantinnsnotzerInnen oprecht z’erhalen. Dat ass an den Aen vun déi Lénk awer total falsch. Engersäits steet des Approche enger regionaler a saisonaler Ernierung am Wee, wëll déi entspriechend Quantitéiten net zu all Moment zu Lëtzebuerg kënne produzéiert ginn a kleng Produzente soumat ausgeschloss ginn. Anerersäits ass dës Erugoensweis awer och verhaft an der Virstellung dass d’Landwirtschaft eng uniform Masseproduktioun géif bedreiwen. Se ass op kee Fall eng Bedingung fir eng qualitativ héichwäerteg an equilibréiert Offer an de Kantinnen.

Dofir wëllen déi Lénk déi nei Verwaltung als eng zentral Koordinatiounsstell vu regionale Reseau’en aus Schoulkantinnen a Produzente verstoen, déi am Echange mateneen d’Menuer opgrond vun der méiglecher Offer festleeën an dobäi d’Ziler vu Regionalitéit, Saisonalitéit a biologescher Hierstellung verfollegen. D’landwirtschaftlech Betriber sollten hei mat Hëllef vu laangfristege Kontrakter mat de Kantinne Planungssécherheet kréien. D’Aarbecht an de landwirtschaftleche Betriber kann iwwer dëse Wee opgewäert an d’Schafung vun neien an d’Rekonversioun vu bestoende Betriber dynamiséiert ginn. Och d’vegetaresch an d’vegan Optiounen an de Kantinne soll esou developpéiert an zur Reegel ginn. An esou engem regionale Kontext kënnen och d’NotzerInne vun de Kantinnen an aner lokal Acteuren an d’Ausriichtung vun der Offer matabezu ginn, eppes wat mam Regierungsprojet iwwerhaapt net virgesinn ass. Net zulescht wier iwwer dës Approche och eng Gläichheet bei den Aarbechtsbedingunge beim Kantinnspersonal ze garantéieren.

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