Le budget 2024 de la Ville de Luxembourg – encore une occasion manquée !

Le budget 2024 pour la Ville de Luxembourg que la coalition renouvelée DP-CSV a présenté lundi passé, est grosso modo à l’image de sa politique d’avant les élections communales.

Nous voici à nouveau face à des dépenses extraordinaires gonflées à l’extrême et à un déficit artificiel qui en résulte, qui se soldera dans les comptes par un excédent budgétaire rendant la Ville encore plus riche. À la fin de cette année, la Ville détient 1.170 millions d’euros de réserves et d’excédents reportés. déi Lénk pensent que cette façon de gérer les finances publiques ne correspond pas à ce dont les résidents de notre ville ont besoin. Il est aberrant de continuer à accumuler de l’argent public, alors que le manque de logements abordables est criant, que la pauvreté augmente, que le nombre d’enfants qui ne suivent plus dans les écoles est très important et que le changement climatique, qui constitue le plus grand enjeu à la survie de l’espèce humaine, avance à grands pas.

Le contraste entre la déclaration échevinale et le rapport de ce budget et à fortiori le budget présenté est à maints égards saisissant et il fait preuve du manque d’ambition politique de cette majorité.

Alors que l’adaptation au changement climatique et à la transition énergétique a été déclarée comme priorité absolue dans la déclaration échevinale, le budget 2024 manque totalement d’accents à cet égard. Il est pourtant évident qu’au niveau de l’ efficacité énergétique par exemple, seule une démarche ambitieuse et proactive de la Ville peut massivement faire baisser les émissions de CO2 liées au chauffage. La Ville doit notamment contacter les ménages et ne pas attendre que ceux qui ont les moyens prennent l’initiative. En même temps des aides massives s’imposent, dépassant les 2 millions inscrites au budget à cet effet !

Aucun changement de paradigme n’apparaît non plus au niveau de la politique de mobilité.
Les investissements dans les parkings, qui attirent les automobiles au centre-ville, se poursuivent et les rues et les quartiers font le plein de voitures. Alors que l’espace public devrait être accessible pour tous, inclusif et démocratiquement partagé, celui de la ville de Luxembourg est largement dominé par le transport motorisé individuel. Quant aux utilisateurs vulnérables de cet espace que sont les piétons, les enfants qui jouent et les cyclistes, ils se retrouvent relégués à la marge. Il faut d’ailleurs se demander, où en est le plan de mobilité de la Ville, en étude depuis 2021. Quand le conseil communal et les citoyen-ne-s seront-ils enfin informés des résultats des réflexions qui ont eu lieu au comité d’accompagnement ainsi que des projets du collège échevinal à ce sujet ?

La déclaration échevinale n’a-t-elle pas annoncé que « l’année 2024 sera l’Année des 24 quartiers de la Ville » Qu’en est-il alors du « plan de développement pour chaque quartier, élaboré en collaboration avec les habitants », qui est annoncé dans la même foulée et dont on ne trouve trace dans ce budget ?
Qu’est-ce qui est prévu concrètement ? Quel est le plan d’action derrière l’annonce de végétalisation et de réaménagement des places publiques et des cours d’écoles ? Est-ce que les riverains seront intégrées dans les plans de végétalisation et de réaménagement ? Voilà autant de questions pour autant de lacunes béantes dans ce budget et son rapport !

En matière de politique d’enseignement, ce budget accuse aussi de graves déficiences. Y manque notamment une aide aux devoirs digne de ce nom. Ce qui est appelé « aide aux devoirs à domicile » prévue par le MEN dans les foyers scolaires n’est en fait pas une aide, mais une surveillance. Aussi de nombreux enfants ne bénéficient-ils même pas de cette surveillance parce qu’il n’y a pas assez de places d’accueil dans les foyers scolaires de la Ville. Il faut assurer autant de places pour l’école que pour le foyer dans tous les quartiers et pas seulement dans les quartiers où de nouveaux projets de foyers scolaires sont prévus !

Quant aux crèches, le budget de 2024 ne prépare aucune nouvelle crèche publique, contrairement à ce qui était annoncé dans la déclaration échevinale : « D’autres crèches devraient voir le jour à la Gare, à Cessange et à Beggen ».

Pour l’alimentation dans les foyers scolaires et les crèches, la déclaration échevinale plaide en faveur de repas équilibrés et savoureux et de produits locaux et biologiques. Il faut
alors mettre fin à l’externalisation des services de restauration scolaire. Dans les foyers scolaires de la Ville, 3.500 repas sont servis quotidiennement et la Ville déboursera encore 8,8 millions d’euros en 2024 à des sociétés privées. À l’instar du service Restopolis du ministère de l’Education nationale pour les lycées, la Ville devrait recourir à son propre personnel pour préparer les repas sur place avec des produits locaux frais, de saison, de préférence bio et décider elle-même de ce qui est préparé et servi sous de bonnes conditions de travail et de rémunération. Pour lutter contre la pénurie de personnel éducatif dans les foyers scolaires et les crèches de la Ville, déi Lénk ont proposé la conclusion de contrats de 40 heures au lieu des 35 actuelles.

La politique sociale de la Ville inscrite dans le budget 2024 ne prévient pas la pauvreté mais elle la gère. Il s’agit en réalité d’une politique de charité. Pour déi Lénk, une politique sociale qui mérite ce nom doit permettre à tous les résidents d’avoir un toit au-dessus de la tête et de vivre avec un minimum de dignité. Pour déi Lénk, il est honteux que dans une ville riche comme la nôtre, il y ait des personnes qui doivent dormir dans la rue. Contrairement à ce qui est régulièrement insinué, les lits dans les structures sont systématiquement occupés ; il n’y en a tout simplement pas assez. La Ville doit investir bien plus tant dans les logements d’urgence que dans le « housing first ».

Une vraie politique sociale s’attaque aux racines de l’appauvrissement : ainsi dans une optique de prévention de la pauvreté, il convient de réfléchir au coût de la vie. À titre d’exemple, en perspective d’une prochaine augmentation du prix de l’eau entre 10 et 15%, il faudra remettra à l’ordre du jour la revendication d’un prix de l’eau échelonné avec une quantité de base gratuite au motif que l’accès à l’eau doit être garanti pour tous. Une motion dans ce sens de la part des conseillers déi Lénk avait été refusée en 2017.

Sous le chapitre « Solidarité », le rapport budgétaire note qu’il faut « donner aux habitants et salariés un meilleur sentiment de sécurité ». Or dans la réalité quotidienne, la situation sécuritaire est en premier lieu un problème pour les personnes en précarité, qui doivent chercher un abri en soirée et craignent de se faire tabasser ou de se faire voler leurs pauvres affaires. La situation sécuritaire préoccupe d’abord aussi les familles qui doivent se rendre les mardis matin devant l’église de Bonnevoie pour recevoir un petit déjeuner et des habits chauds.

Une source essentielle de l’appauvrissement est évidemment le manque de logements abordables. Le rapport de l’Observatoire social de 2022 constate : « Les logements sociaux représentent 3,2% de l’ensemble des logements à Luxembourg-Ville. Ceci reste un chiffre peu élevé par rapport à la moyenne européenne (9%) ». Le budget 2024 – et ceci est enfin un élément positif à relever – comporte une forte augmentation des investissements de la Ville dans le logement abordable par rapport au faible engagement des années passées. Pourtant les sommes prévues restent insuffisantes si l’on veut que le logement locatif abordable public joue un rôle tant soit peu suffisant par rapport au marché privé, soit 10 % au moins ! Dans cette optique, déi Lénk ont demandé d’investir 600 millions d’euros par an dans le logement abordable locatif et ont revendiqué la construction de 5.000 logements abordables locatifs en l’espace de 6 ans. Comparativement aux 500 millions en 6 ans qu’énonce la déclaration échevinale, c’est 7 fois plus. Or la revendication de déi Lénk n’est nullement irréaliste : compte tenu des excédents et des réserves accumulés, la Ville est capable de préfinancer ces 600 millions annuels en attendant les subventions de la part de l’Etat, de l’ordre de 75 %.

Au niveau culturel, la création de quatre à cinq bibliothèques de quartier reste une priorité pour déi Lénk. Notre ville devrait avoir plus d’une bibliothèque municipale. Les bibliothèques de quartier doivent être des lieux de vie et de rencontre dans les quartiers.  Nous regrettons aussi que l’accès aux musées de la Ville ne soit toujours pas gratuit.

Luxembourg, le 8 décembre 2023                                                         Communiqué par déi Lénk Stad

De Sommet vun der Heuchlerei.

Mat enger Äerderwiermung, déi mëttlerweil bei 1,43°C läit, kënne mer de Paräisser Accord, deen eis op der Spuer vun enger maximaler Erwiermung vun 1,5°C sollt halen, fir gescheitert erklären. 2022 louch den CO2-Ausstouss dann och bei 57,4 Gigatonnen, een traurege Rekord. D’Klimaziler vun de Länner steieren eis op eng Erwiermung hin, déi tëschent 2,5 a 2,9°C läit, wann se dann agehale ginn.

Trotz dësem absolutt katastrophale Constat gëtt op de COPe weiderhin just vu „phasing out“ vu fossillen Energien oder vu „Kompensatioune“ fir CO2-Ausstouss geschwat amplaz iwwer d’Eliminatioun vum Ausstouss. Fir den Ausstouss un Zäregaser drastesch ze reduzéieren, well et ass dat wat mer brauchen, musse fossil Energien am Buedem bleiwen. Mee genau de Géigendeel geschitt am Moment: d’Exploitatioun vu fossillen Energië geet weider erop.

Dass de kapitalistesche System déi klammend Notzung vu fossillen Energien brauch, ass eng Evidenz. D’Wirtschaft muss ëmmer weider wuessen, Multinationale mussen ëmmer méi Benefice maachen. Dofir gëtt och net vu Reduktioune geschwat, mee vu Kompensatioune fir ausgestoussenen CO2. Eng Eliminatioun vun den Ausstéiss passt hei einfach net an d’Bild. Fir produktiv ze bleiwen, fir ze wuessen, brauch een Energie, an zwar esou vill, datt erneierbar Alternativen de Besoin net kënnen decken.

Deen ëmmer méi grousse Besoin un Energie ass och ganz massgeblech am Koalitiounsaccord vun der neier CSV-DP Regierung präsent. E schwätzt vill vun der Energeieproduktioun mee dofir ganz wéineg vun Energieaspuerungen. E passt perfekt an d’Bild vu Klimaschutz, dee grouss Wirtschaftsinteressen zu Dubaï op der COP28 wäerte vertrieden.

Dobäi kënnt, datt d’Kompensatiounen enger fundamental neo-kolonialistescher Logik ënnerleien. Am räichen Norden kafe mir – a virun allem grouss Multinationalen – CO2-Kreditter fir um business-as-usual kënne festzehalen an den ausbeuteresche Liewensstil vun den ieweschte Schichten ze rechtfäerdegen an esou huele mer dem globale Süde de leschte Spillraum, den nach bleift fir sech selbstbestëmmt gesellschaftlech a wirtschaftlech kënnen z’entwécklen. Mir erkafen eis d’Recht ze verschmotzen a schränken domat d’Liewenschancen vu Milliarde Leit am globale Süden an.

Dass d’COP28 elo an de Vereenegten arabeschen Emirate stattfënnt, ee Land dat säi Räichtum der extremer Exploitatioun vu fossillen Energien a vu Mënschen ze verdanken huet, huet ee ganz battere Bäigeschmaach. déi Lénk maachen sech op jiddefalls net vill Hoffnungen. Dobäi kënnt dass de President vun der COP28 de CEO vun enger grousser Pëtrolsfirma ass. Dat ass och ee méi wéi bedenktlecht Zeeche wat do gesat gëtt. Mir brauchen dréngend aner Modeller wa mer wierklech effikass géint d’Äerderwiermung wëlle virgoen. International Solidaritéit a Kooperatioun an en Enn vun der Wuesstems- a Gewënnlogik sinn onëmgänglech wa mer den zukünftege Generatioune wëllen ee Planéit hannerloossen ob deem si nach kënnen eenegermoosse gutt liewen. Et ass och dofir héich Zäit an d’Adaptatioun z’investéieren. De Klimawandel ass do a mir musse léiere mat dëser neier Realitéit ze liewen. D’Mënschen am globale Süden stinn nach viru méi groussen Erausfuerderungen. Et ass eis Verantwortung hire Staate mat den néidege finanziellen Hëllefen an Technologietransferten beim Klimaschutz a virun allem bei der Upassung un d’Äerderwiermung ze hëllefen.


Le sommet de l’hypocrisie.

Avec un réchauffement climatique actuellement de 1,43°C, nous pouvons déclarer que l’Accord de Paris, qui était censé nous maintenir sur la voie d’un réchauffement maximum de 1,5°C, est un échec. En 2022, les émissions de CO2 s’élevaient à 57,4 gigatonnes, un triste record. Les objectifs climatiques des pays nous orientent vers un réchauffement compris entre 2,5 et 2,9°C, s’ils sont respectés.

Malgré ce constat absolument catastrophique, les différentes COP continuent de parler uniquement de « sortie progressive » des énergies fossiles ou de « compensations » des émissions de CO2 au lieu de suppression des émissions. Afin de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, car c’est ce dont nous avons besoin, les énergies fossiles doivent rester dans le sol. Mais c’est exactement le contraire qui se produit actuellement : l’exploitation des énergies fossiles continue de croître.

Que le système capitaliste ait besoin croissant d’énergies fossiles est une évidence. L’économie doit continuer à croître, les multinationales doivent faire de plus en plus de profits. C’est pourquoi on ne parle pas de réductions, mais de compensations pour le CO2 émis. Une élimination des émissions ne correspond tout simplement pas au fonctionnement de l’économie. Pour rester productif, pour croître, on a besoin d’une telle quantité énergie que les alternatives renouvelables ne peuvent pas suffire.

Le besoin toujours croissant en énergie est également largement présent dans l’accord de coalition du nouveau gouvernement CSV-DP. Il parle beaucoup de production d’énergie mais très peu d’économies d’énergie. Cela s’inscrit parfaitement dans l’image de protection du climat que les grands intérêts économiques représenteront à Dubaï lors de la COP28.

De plus, les compensations s’inscrivent dans une logique fondamentalement néocolonialiste. Dans le Nord riche, nous – et surtout les grandes multinationales – achetons des crédits de CO2 pour pouvoir continuer à faire comme si de rien n’était et pour justifier le style de vie démesuré des classes supérieures, et nous enlevons ainsi au Sud global la dernière marge de manœuvre qui reste encore pour l’autodétermination. Nous achetons le droit de polluer et limitons ainsi les chances de vie de milliards de personnes dans les pays du Sud. Le fait que la COP28 se déroule aujourd’hui aux Émirats arabes unis, pays qui doit sa richesse à l’exploitation extrême des énergies fossiles et des êtres humains, a un arrière-goût très amer. déi Lénk ne s’attend pas à grand-chose de cette COP. De plus, le président est le PDG d’une grande compagnie pétrolière. C’est un signe plus qu’inquiétant.

Nous avons besoin de toute urgence d’autres modèles si nous voulons lutter efficacement contre le réchauffement climatique. La solidarité et la coopération internationales ainsi que la fin de la logique de croissance et de profit sont indispensables si nous voulons laisser aux générations futures une planète sur laquelle elles peuvent encore à peu près bien vivre. Il est donc grand temps d’investir dans l’adaptation. Le changement climatique est là et nous devons apprendre à vivre avec cette nouvelle réalité. Les habitants des pays du Sud sont confrontés à des défis encore plus grands. Il est de notre responsabilité d’aider les États avec les aides financières et les transferts de technologies nécessaires à la protection du climat et surtout à l’adaptation au réchauffement climatique.

déi Lénk est solidaire avec les salarié.e.s d’Ampacet en grève.

Aujourd’hui, les salarié.e.s d’Ampacet sont entré.e.s en grève. Après la tentative des patrons d’Ampacet de casser la convention collective, les salarié.e.s ont décidé de défendre leurs acquis en cessant le travail. Cette attaque effrontée du patronat est aussi une attaque contre le modèle social luxembourgeois qui risque de créer un précédent néfaste pour tou.te.s les salarié.e.s couvert.e.s par une convention collective du travail. Les salarié.e.s d’Ampacet luttent donc pour tou.te.s les salarié.e.s du pays. déi Lénk exprime toute sa solidarité avec les salarié.e.s en lutte.

Un renforcement de la base légale des conventions collectives est plus que jamais impérative afin de protéger les salarié.e.s contre les abus patronaux.


déi Lénk ass solidaresch mat de Salariéen vun Ampacet am Streik.

Säit haut sinn d’Salariéë vun Ampacet am Streik. Nom Versuch vun de Patronen, de Kollektivvertrag ze briechen, hunn d’Salariéen decidéiert hir Acquisen ze verdeedegen andeems se d’Aarbecht néierleeën. Dës brutal Attack vun de Patronen ass och en Ugrëff op de Lëtzebuerger Sozialmodell. Hei riskéiert ee Präzedenzfall geschaaft ze ginn, dee schlëmm Auswierkungen op d’Aarbechtskonditioune vun all de Salariéë kéint hunn, déi an engem Kollektivvertrag sinn. D’Salariéë vun Ampacet kämpfen dofir fir all d‘Salariéen am Land. déi Lénk wëllen hir Solidaritéit mat de streikenden Salariéen zum Ausdrock bréngen.

D’Stäerkung vun der gesetzlecher Basis vu Kollektivverträg ass méi onëmgänglech wéi jee fir d’Salariée géint d‘Abuse vu skrupellose Patronen ze schützen.

Interessekonflikt ass fir de Staatsrot ee Kavaléiersdelikt.

Nodeems de Lucien Lux sengem eenzege Client, dem Entreprenuer Flavio Becca, den Avis zu engem Gesetzestext zougespillt hat eet dësen Text am Conseil d’Etat zum Vote koum, huet déi héich Kierperschaft haut bekannt ginn dass den eemolegen LSAP-Minister Lux eng « réprimande » kritt.

An anere Länner, wou d’Demokratie ee méi héiche Stellewäert huet, hätt de Lucien Lux wuel missen säin Hutt huelen, zu Lëtzebuerg kritt hien de béise Fanger gewisen. Esou ass dat am Land vun de kuerze Weeër, wou d’Big Four an Affekoten déi wichteg Finanzlegislatioune schreiwen, wou eemoleg Ministere kuerz no hirer Demissioun sech an der Privatwirtrschaft eng gëlle Nues verdéngen, wou eng Ministerin kuerz mol hir Ministerkap ausdoe ka fir e bësse Lobbyaarbecht an eegener Saach ze maachen, wou kuerz virun de Walen de ganze Politgratin sech vun engem Grousspromoteur ob ee Festmol invitéiere léisst.

Et däerf also kee wonneren dass d’Leit zu Lëtzebuerg d’Vertrauen an d’Politik verléieren. Déi Lénk widderhuelen nach ee Mol wat si schon am August dëst Joer gesot hunn, wou dës Affär duerch reporter.lu un d’Luucht koum: „(…) de Staatsrot (ass) eng ontransparent an ondemokratesch Institutioun am Staat(…). D’Interessekonflikter vu ville vu senge Memberen an d’Vetternwirtschaft déi dorausser entsteet sinn net méi tragbar a schueden der demokratescher a pluralistescher politescher Kultur an eisem Land. déi Lénk wëllen de Staatsrot a senger aktueller Form ofschafen an en duerch e gesellschaftlech representatiivt Berodungsgremium fir d’Chamber ersetzen.“[1] déi Lénk bleiwen och der Meenung dass et sech hei ëm ee Fall handelt, deen u Korruptioun grenzt an deen hätt misse viru Geriicht ausgespillt ginn.

An deem Kontext sief och nach ee Mol un d’Recherche vum Wort erënnert, déi gewisen hunn dass den Alain Kinsch, „Managing Partner“ bei EY, den Avis zur Steierreform geschriwwen hat. Fir de Staatsrot hat dat och näischt mat Interessekonflikt ze dinn.

Dës Decisioun, dem Lucien Lux just eng Rüg ze ginn, bestäerkt eis Positioun. De Staatsrot gëtt hei ee ganz schlecht Signal of. Wann ee beim engem Interessekonflikt mat eng bloen A dovu kënnt, wann esou Machenschaften keng weider Froen iwwer d’Fonctionement vun der Institutioun opwerfen, dann ass dat eng demokratesch Failliteerklärung.


[1] https://dei-lenk.lu/2023/08/24/dese-staatsrot-geheiert-ofgeschaaft/


Le conflit d’intérêt est une peccadille pour le Conseil d’État.

Après que Lucien Lux a fait parvenir un avis sur un projet de loi à son unique client, l’entrepreneur Flavio Becca, avant que ce texte n’ait été voté au Conseil d’État, nous apprenons aujourd’hui que la haute corporation a prononcé une réprimande à l’égard de l’ancien ministre LSAP.

Dans d’autres pays, où la démocratie a une plus grande valeur, Lucien Lux aurait probablement dû démissionner, au Luxembourg, on lui donne une légère tape sur la main. C’est ainsi dans notre landerneau où les Big Four et les avocats rédigent les lois qui régissent la Place financière, où d’anciens ministres, peu après leur démission, amassent des fortunes dans l’économie privée, où une ministre peut brièvement retirer sa casquette ministérielle pour faire du lobbying dans le but de promouvoir ses intérêts privés, où, peu avant les élections, l’ensemble du gratin politique est invité à un grand festin par un grand promoteur.

Personne ne devrait donc s’étonner que les Luxembourgeois perdent confiance dans la politique. déi Lénk répète une fois de plus ce qu’il disait déjà en août de cette année, lorsque cette affaire a été révélée par reporter.lu : « (…) le Conseil d’État (est) une institution opaque et antidémocratique au sein de l’État(…). Les conflits d’intérêts de nombre de ses membres et le népotisme qui en découle ne sont plus supportables et nuisent à la culture politique démocratique et pluraliste de notre pays. déi Lénk veut supprimer le Conseil d’État sous sa forme actuelle et le remplacer par un organe consultatif socialement conseillant la Chambre. »[1] déi Lénk reste de l’avis que ce scandale qui frôle la corruption, aurait dû être porté devant un tribunal compétent. Dans ce contexte, rappelons encore une fois les recherches du Wort, qui ont montré qu’Alain Kinsch avait rédigé l’avis sur la réforme fiscale alors qu’il est « managing partner » chez EY. A l’époque le Conseil d’État avait refuser d’y voir un conflit d’intérêt.

Cette décision, de prononcer une simple réprimande, renforce notre position. Le Conseil d’État envoie ici un très mauvais signal. Si l’on ferme les yeux sur un conflit d’intérêts, si de tels actes ne soulèvent pas d’autres questions sur le fonctionnement de l’institution, il s’agit alors d’une déclaration de faillite démocratique.


[1] https://dei-lenk.lu/2023/08/24/dese-staatsrot-geheiert-ofgeschaaft/

Pour un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages !

Face à l’escalade de violence au Proche-Orient, déi Lénk alerte l’opinion publique sur le risque de génocide à Gaza alors que la grande majorité des dirigeants du monde occidental ferment à nouveau les yeux.

De plus en plus d’experts en droit international, des associations humanitaires, des experts de l’ONU et le commissaire des Nations unies aux Droits de l’Homme partagent ce constat. Ce ne sont pas des voix anodines.

déi Lénk tient à rappeler que si le droit à l’existence d’Israël, qui découle de la résolution 181 de l’Assemblée générale de l’ONU, est irrévocable, Israël doit se conformer aux conditions de cette résolution concernant les droits de la population arabe et mettre en œuvre les plus de 60 résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU, du Conseil de sécurité, de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de la 4e Convention de Genève !

Le droit international doit être respecté et les crimes de guerre commis des deux côtés doivent être examinés et sanctionnés. Du côté israélien, il s’agit de crimes de guerre tels que la colonisation des territoires occupés depuis des décennies, la punition collective en cas d’actes terroristes individuels et l’ordre donné aux millions d’habitants de la ville de Gaza de se déplacer vers le sud de l’enclave. Du côté du Hamas, le raid du 7 octobre, pendant lequel toutes les règles possibles et imaginables  du droit international ont été violées, peut être considéré comme un crime contre l’humanité, voire comme un génocide.

D’après la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, le génocide s’entend de l’un des cinq actes qu’elle prévoit, « commis dans l’intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux », dont « le meurtre de membres du groupe (I), l’atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe (II) et la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle (III) ».

Gaza était déjà au bord du gouffre humanitaire avant les bombardements et le siège total imposé par Israël. En effet, Gaza est assiégée par l’armée israélienne depuis 2007. Les accès par mer, terre et air sont fermés hermétiquement depuis 16 ans. Selon les Nations Unies, la vie à Gaza est invivable depuis 2020, c’est-à-dire que les critères pour subvenir à ses besoins existentiels au quotidien ne sont plus remplis.

Aujourd’hui, cette population assiégée et appauvrie, dans une bande de terre des plus densément peuplées au monde, se retrouve sous la pluie de bombes incessantes et la population civile ne peut se mettre à l’abri nulle part. Aujourd’hui, une personne à Gaza ne dispose que d’un litre d’eau par jour, alors que la recommandation de l’OMS est de 20 litres pour répondre aux besoins fondamentaux d’hydratation et d’hygiène personnelle.

La guerre menée par le gouvernement d’extrême-droite de Netanyahou n’est pas seulement une guerre contre le Hamas. Une guerre contre le Hamas ne devrait pas viser des hôpitaux, des églises et mosquées, des écoles et boulangeries ! Une guerre contre le Hamas ne devrait pas viser les civils en train de fuir sur les routes ! Une guerre contre le Hamas ne devrait pas imposer un siège total en empêchant l’eau, la nourriture et le carburant nécessaires au fonctionnement des hôpitaux d’entrer dans cette enclave assiégée ! Une guerre contre le Hamas ne devrait pas tuer quotidiennement des Palestiniens en Cisjordanie occupée, territoire que le Hamas ne dirige pas !

Par conséquent, déi Lénk demande avec insistance que les gouvernements européens et en l’occurrence le gouvernement luxembourgeois, interviennent auprès des organes compétents de l’ONU, y compris la Cour internationale de Justice, compétente sur la base de la Convention sur le génocide de 1948, afin que ceux-ci ordonnent les mesures urgentes qui s’imposent, notamment un cessez-le-feu immédiat, la levée du blocus par Israël et la libération des otages par le Hamas.

Feministesche Noutfall

Déi viregt Regierung huet ze laang gewaard fir konsequent Moossname géint haislech a géint gender-orientéiert Gewalt ëmzesetzen. D‘Acquisen a punkto Geschlecht a Geschlechtergläichheet si fragil. déi Lénk fuerderen d’Konvergenz vun de feministesche Kräften vis-à-vis vum warscheinleche Risiko vun enger Stäerkung vu konservative Wäerter an der Regierung.

Weltwäit war eng vun dräi Frae schonn Affer vun gender-orientéierter Gewalt. Zu Lëtzebuerg si 60% vun den Affer vun haislecher Gewalt Fraen. Eng rezent Ëmfro weist datt 20% vun de Fraen am Alter vu 16 bis 74 Joer op d’mannst eemol am Joer 2019/2020 Affer vu kierperlecher, sexueller oder psychologescher Gewalt waren. Laut offizielle Statistike vum EIGE (European Institute for Gender Equality), goufe 444 Frae vun hire Partner am Joer 2020 an 10 EU-Memberstaaten ëmbruecht. Eng alarméierend Zuel déi sech zum Deel duerch de Lockdown wärend der Gesondheets Kris erkläert.[1]

Obwuel d’Istanbuler Konventioun iwwer d’Preventioun an d’Bekämpfung vun der Gewalt géint Fraen an haislecher Gewalt zanter Dezember 2018 zu Lëtzebuerg a Kraaft ass, zielt den éischte Rapport vum Expertegrupp iwwert de Kampf géint Gewalt géint Fraen an haislech Gewalt (GREVIO) fir Lëtzebuerg eng Rei vu Recommandatiounen op, fir de legislative System ze verbesseren an Mängel a Punkto Afferschutz an der sougenannter „victimisation secondaire“ ze behiewen. Duerch d’Ratifizéierung vun der Istanbuler Konventioun gëtt geschlecht-orientéiert Gewalt vum Lëtzebuerger Code penal kriminaliséiert.[2] Et feelt awer zu Lëtzebuerg eng offiziell Definitioun vum Feminizid, an och zouverlässeg Statistiken iwwer dëst Phänomen ginn et net.

Trotz den Efforte vun de betraffenen Acteure vum Rapport „Gewalt“ an dem Observatoire de l‘Egalité, feele vill Informatiounen an Date fir e komplett Bild vum Problem vun der haislecher an der an der gender-orientéierter Gewalt ze ginn. Virun der Walcampagne hunn déi Lénk sech Zäit geholl fir Lücken am gesetzleche Kader an dem Stand vun den verfüügbaren Donnéeën am Zesummenhang mat hailsecher an gender-orientéierter Gewalt ze identifizéieren. An deem Kontext huet d’Deputéiert Nathalie Oberweis net manner wéi 6 parlamentaresch Froen un d’Ministere fir Justiz a Gläichberechtegung tëscht Fraen a Männer gestallt. Dës Froen, déi op der Internetsäit vun déi Lénk kënnen konsultéiert ginn,[3] si leider zanter dem 31. August 2023, dem Datum wou se verschéckt goufen, onbeäntwert bliwwen. déi Lénk bedaueren, datt déi betraffe Ministeren hirer Fonctioun net bis zum Enn gerecht ginn. Weder de Walkampf, nach d’Resultat vun de Walen entlaascht d’Ministeren déi nach am Amt sinn, vun hirer Flicht sech virum Land, senger Bevëlkerung an dem Parlament ze verantworten.


[1] Femicide: Name it, count it, end it! | European Institute for Gender Equality (europa.eu)

[2] Prévention et lutte contre la violence domestique – Egalité et Société – Egalité entre les femmes et les hommes – Luxembourg (public.lu)

[3] https://dei-lenk.lu/2023/08/31/question-parlementaire-le-gouvernement-souhaite-t-il-sinspirer-du-modele-espagnol-de-lutte-contre-les-violences-conjugales/


Urgence féministe

Le gouvernement précédent a trop tardé à mettre en place des mesures conséquentes pour agir contre les violences domestiques et de genre. Les acquis en matière d’égalité des sexes et de genre sont fragiles. déi Lénk lance un appel à la convergence des forces féministes face au risque très probable d’un regain des valeurs conservatrices au gouvernement.

Au niveau global, une femme sur trois a déjà été victime de violences basées sur le genre. Au Luxembourg, 60% des victimes de violence domestique sont des femmes. Une enquête récente indique que 20% des femmes de 16 à 74 ans ont été touchées par des actes de violence physique, sexuelle ou psychologique au moins une fois au cours de l’année 2019/2020. Selon les statistiques officielles de l’EIGE (European Institute for Gender Equality), 444 femmes ont été tuées par leurs conjoint·es intimes en 2020 dans 10 États membres de l’UE. Un chiffre alarmant dû en partie au confinement pendant la crise sanitaire.[1]

Alors que la Convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique est en vigueur au Luxembourg depuis décembre 2018, le premier rapport du Groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (GREVIO), énumère pour le Luxembourg un ensemble de recommandations pour améliorer le dispositif législatif et palier aux manquements en matière de protection des victimes et de victimisation secondaire. En ratifiant la Convention d’Istanbul, les violences fondées sur le genre sont incriminées par le Code pénal luxembourgeois.[2] Néanmoins, le Luxembourg manque d’une définition officielle du féminicide, ainsi que de statistiques fiables sur ce phénomène.

Malgré les efforts déployés par les parties concernées par le rapport « Violence » et l’Observatoire de l’Egalité, beaucoup d’informations et données nous manquent pour dresser un tableau complet de la problématique des violences domestiques et de genre.

En amont de la campagne électorale, déi Lénk a pris le temps d’identifier les lacunes du cadre juridique et de l’état des données disponibles en rapport avec la violence domestique et de genre. Dans ce contexte, la députée Nathalie Oberweis a adressé une série de 6 questions parlementaires aux ministres de la Justice et de l’Egalité entre les Femmes et les Hommes. Ces questions, consultables sur le site web de déi Lénk[3] sont malheureusement restées sans réponse depuis le 31 août 2023, date de leur envoi. déi Lénk regrette que les ministres concernées n’assument pas la fonction qui est la leur jusqu’à son terme. Ni la campagne électorale, ni l’issue des élections ne déchargent les ministres en fonction de rendre des comptes envers le pays, sa population et le parlement.


[1] Femicide: Name it, count it, end it! | European Institute for Gender Equality (europa.eu)

[2] Prévention et lutte contre la violence domestique – Egalité et Société – Egalité entre les femmes et les hommes – Luxembourg (public.lu)

[3] https://dei-lenk.lu/2023/08/31/question-parlementaire-le-gouvernement-souhaite-t-il-sinspirer-du-modele-espagnol-de-lutte-contre-les-violences-conjugales/

Aarbechtsgruppen, déi näicht Guddes verheeschen.

D’Zesummesetzung vun den Aarbechtsgruppen, déi wärend de Koalitiounsverhandlungen op deene verschiddenen Theme schaffen, léisst déif blécken. Schwaarz-Blo wäert keng Koalitioun vum soziale Fortschrëtt sinn an op déi grouss Erausfuerderungen, wéi Logement a Klima, wäerten och net déi néideg Äntwerte kommen.

Wann een zum Beispill kuckt wéi den Aarbechtsgrupp Logement besat ass, gëtt ganz schnell kloer wiem seng Interessen do vertruede sinn. Fir d’DP setze just Politiker an deem Grupp an d’CSV huet et sech zur Aufgab gemaach haaptsächlech d’Promoteuren ze vertrieden: den Här Kim Felten ass Chef vun engem Bureau de Promotion an d’Madamm Sylvie Hansen war bis August 2022 Associée vum Grousspromoteur Nico Arend. Vertrieder aus dem soziale Wunnengsbau sicht ee vergeblech. Wou ass de Fonds du Logement oder d’Société nationale des habitations à bon marché (SNHBM)? Wien an där Ronn d’Interesse vu Locatairen a Leit, déi et schwéier um Immobiliëmaart hu vertrëtt, bleift schleierhaft.

Den Aarbechtsgrupp Ëmwelt verzicht ganz op de Rot vu Wëssenschaftler. Et fält och op dass de Volet Energie mat Ausnam vun den Erneierbaren net am Thema Ëmwelt a Klima diskutéiert gëtt mee an engem Sammelsurium zesumme mat Aarbecht, Wirtschaft, Industrie, Tourismus a Finanzplaz. Dobäi ass d’Fro vun der Energie eng vun deene wichtegste fir d’Zukunft a ka just als Ganzt gekuckt ginn.  Dës Approche weist kloer dass weder d’DP nach d’CSV intern déi néideg Kompetenzen hu wann et ëm esou wichteg Froe wéi Energietransitioun a Klimawandel geet. Fir deem Problem aus dem Wee ze goen, hätt ee jo kéinten Acteuren aus der Zivilgesellschaft mat an d’Boot huelen. Wann ee weess dass mer d’Accorde vu Paräis schonn net méi kënnen anhalen, ginn engem bei sou vill Inkompetenz d’Dronkenellen aus.

Am Grupp dee sech mam Kampf géint d’Aarmut auserneesetzt, laut Luc Frieden d’Prioritéit vun der nächster Regierung, muss een och feststellen dass keng Vertrieder vum Terrain, vun ONGen oder Sozialbüroen dobäi sinn. De Kampf géint d’Aarmut als Prioritéit auszeruffen ass net méi wéi eng Kommunikatiounsstrategie wann e kuckt wien am Grupp sëtzt a wann ee gesäit dass hei net transversal geschafft gëtt.

Den Aarbechtsgrupp Wirtschaft an Aarbecht ass e Sammelsurium ouni Hierarchie. Dat weist, dass och dës Themen net all ze eescht geholl ginn. Dat gëtt nach ee Mol ënnerstrach duerch d’Absence Leit aus der Sozialwirtschaft. De fréiere Gewerkschaftler Marc Spautz soll hei wuel ganz eleng déi sozial Oder vun der zukünfteger Koalitioun vertrieden. Eng ondankbar Aufgab. Et kann ee sech och denken dass d’Finanzplaz op enger anerer Plaz diskutéiert gëtt. Den zukünftege Premier Luc Frieden bretzt sech jo gär domat ee vun den Architekte vun der Finanzplaz ze sinn.

Allgemeng kann ee soen dass d’Zivilgesellschaft guer net an deene Koalitiounsverhandlunge vertrueden ass. Am Logement si just déi vertrueden, fir déi de Logement ee lukrative Business ass. Do soll wuel séchergestallt ginn dass dat mat Schwaarz-Blo och esou bleift. Aner wichteg Sujete gi komplett ignoréiert. Sozial Themen an Aarbecht spille kaum eng Roll.

Et muss een och kloer soen dass d’Fraen an deene Gruppen ënnerrepresentéiert sinn. Just een Drëttel vun de Membere si Fraen. Et fält besonnesch op, dass zemools déi méi wichteg Sujete Männersaach fir Schwaarz-Blo sinn. Eng Fra op 14 Memberen am Grupp Ëmwelt, zwou Fraen op 10 Memberen am Grupp Aarmut, dräi op 11 Memberen am Grupp Finanzen.

Wann de Koalitiounsvertrag dono dat hiergëtt wat déi Aarbechtsgruppen undéiten, da komme fënnef haart Joren op Lëtzebuerg duer. Déi grouss Verléierer wäerten de Klima, d’Biodiversitéit, d‘Chancëgläichheet an déi Leit, deenen et manner gutt geet, sinn.


Des groupes de travail qui n’augurent rien de bon.

La composition des groupes de travail qui planchent sur les différents thèmes lors des négociations de coalition fait craindre le pire. Le CSV et le DP ne formeront pas une coalition du progrès social et les grands défis, tels que le logement et le climat, seront les parents pauvres de la future coalition.

Si l’on regarde, par exemple, la composition du groupe de travail Logement, on comprend rapidement quels intérêts y sont représentés. Pour le DP, seuls des hommes et femmes politiques participent aux discussions et le CSV s’est donné pour mission de représenter principalement les promoteurs : Monsieur Kim Felten est à la tête d’un Bureau de Promotion et Madame Sylvie Hansen a été l’associée, jusqu’en août 2022, du grand promoteur Nico Arend. On cherche en vain les représentants du logement social. Où est le Fonds du Logement ou la Société nationale des habitations à bon marché (SNHBM) ? Qui dans ce groupe illustre représente les intérêts des locataires ou des personnes qui ont du mal sur le marché de l’immobilier ? C’est le grand le mystère.

Le groupe de travail sur l’environnement se passe totalement de l’avis des scientifiques. Il convient également de noter que l’Energie, à l’exception des énergies renouvelables, n’est pas abordée dans le contexte de l’environnement et du climat, mais dans un fourre-tout comprenant le travail, l’économie, l’industrie, le tourisme et la finance. Or, la question de l’énergie est l’une des plus importantes pour l’avenir et ne peut être considérée que dans son ensemble. Cette approche montre clairement que ni le DP ni le CSV ne disposent en interne des compétences nécessaires lorsqu’il s’agit de questions aussi importantes que la transition énergétique et le changement climatique. Pour sortir de ce problème, des acteurs de la société civile auraient pu être impliqués. Quand on sait qu’on ne peut plus atteindre les objectifs des accords de Paraïs, tant d’incompétence fait froid dans le dos.

Dans le groupe qui s’occupe de la lutte contre la pauvreté, selon Luc Frieden la priorité du prochain gouvernement, force est de constater qu’il n’y a pas de représentants du terrain, des ONG ou des services sociaux. Déclarer la lutte contre la pauvreté comme priorité n’est qu’une stratégie de communication quand on regarde qui siège dans le groupe et quand on voit qu’il n’y a pas d’approche transversale ici. Le groupe de travail Economie et travail est un fourre-tout sans hiérarchie. Cela montre que ces sujets ne sont pas pris trop au sérieux. Ceci est encore une fois souligné par l’absence de personnes issues de l’économie sociale. L’ancien syndicaliste Marc Spautz est sans doute censé représenter la conscience sociale de la future coalition. Une tâche ingrate. On peut dès lors partir du principe que la place financière est discutée ailleurs. Le futur Premier ministre Luc Frieden aime d’ailleurs se vanter d’être l’un des architectes de la place financière. De manière générale, on peut dire que la société civile n’est pas du tout représentée dans les négociations de coalition. Seuls ceux pour qui l’immobilier est une activité lucrative sont représentés dans le secteur du logement. Il s’agit certainement de veiller à ce que cela reste comme ça. D’autres sujets importants sont complètement ignorés. Les questions sociales et le travail ne jouent guère de rôle. Il faut aussi constater que les femmes sont sous-représentées dans ces groupes. Seulement un tiers des membres sont des femmes. Il est particulièrement frappant que les domaines les plus importants sont une affaire d’hommes pour le CSV et le DP. Une femme pour 14 membres dans le groupe Environnement, deux femmes pour 10 membres dans le groupe Pauvreté, trois pour 11 membres dans le groupe Finance. Si l’accord de coalition se reflète le travail dans ces différents groupes de travail, le Luxembourg aura cinq années difficiles à affronter. Les grands perdants seront le climat, la biodiversité, l’égalité des chances et les personnes les plus défavorisées.

Interessekonflikt beim TICE.

De läschte Méindeg, 16. Oktober 2023 huet sech de neien TICE-Kommitee a Büro konstituéiert.

Déi Käerjenger Gemeng ass mat engem Member, hirem Schäffen Frank Pirrotte (CSV) am Büro vum Interkommunale Syndikat TICE vertrueden.

Den Här Pirrotte, wuar Direkter vum Grupp Sales-Lentz, enger Privat-Bustransportentreprise, implantéiert zu Käerjeng. Hei hu mer et mat enger Situatioun vun Interessekonflikt ze dinn, wou et schwéier ze ënnerscheeden ass ob hien d’Interesse vu senger Gemeng oder déi vu sengem ehemalegen Employeur, wou hien zu de Führungsleit gehéiert huet, vertrëtt.

Déi rezent Privatiséierungsversich an d’Iwwerdroe vu Linne déi vum TICE desservéiert ginn, un RGTR-Busser, also un Privatfirmen ofzetrieden, sinn eng bedenklech Entwécklung, a mir froen eis eeschthaft ob hei net déi direkt Interesse vum Sales-Lentz an den Iwwerleeungen an Diskussioune matspille wäerten.

Mir fuerdere dofir déi aner Gemengen an den Innenministär op ,des Kandidatur respektiv déi Nominatioun net ze akzeptéieren, well déi zwou Verantwortungen net kompatibel an deontologesch a politesch ontragbar sinn.

Mat beschte Gréiss,

Marc Baum, Myriam Cecchetti, Gary Diderich a Carole Thoma, déi Lénk Gemengeréit vun Esch, Suessem, Diddeleng an Déifferdeng.

Jean-Claude Thümmel an Andrea Spigarelli fir déi Lénk Sektiounen Péiteng a Schëffleng.


Conflit d’intérêts au TICE.

Lundi dernier, le 16 octobre 2023, les nouveaux comité et bureau du TICE ont été constitués. La commune de Bascharage est représentée par un membre, son échevin Frank Pirrotte (CSV), au bureau du syndicat intercommunal TICE.

M. Pirrotte, ancien directeur du Groupe Sales-Lentz, une entreprise privée de transport par bus, implantée à Bascharage. On a ici affaire à une situation de conflit d’intérêts, où il est difficile de distinguer s’il représente les intérêts de sa commune ou ceux de son ancien employeur, dont il était l’un des dirigeants.

Les récentes tentatives de privatisation et le transfert des lignes desservies par le TICE vers les bus RGTR, c’est-à-dire vers des entreprises privées, constituent une évolution inquiétante, et l’on se demande sérieusement si les intérêts directs de Sales-Lentz ne joueront pas ici dans les délibérations et les discussions.

Nous appelons donc les autres communes et le ministère de l’Intérieur à ne pas accepter la candidature ou la nomination, car les deux responsabilités sont incompatibles et déontologiquement et politiquement insupportables.

Marc Baum, Myriam Cecchetti, Gary Diderich et Carole Thoma, les conseillers de déi Lénk d’Esch, Sanem, Dudelange et Differdange.

Jean-Claude Thümmel et Andrea Spigarelli pour les sections déi Lénk de Pétange et Schifflange.

Un vol de mandat avec la complicité du LSAP.

Pour les élections communales de 2023, déi Lénk avait pour la première fois réussi à monter une liste à Schifflange. Nos quinze candidat.e.s avaient élaboré un programme et une campagne qui leur avaient permis de glaner pas moins de 9,8% des suffrages et ainsi d’intégrer le conseil communal avec un conseiller.

Aujourd’hui, ce conseiller, M. Admir Civovic, dit être en « désaccord idéologique profond et persistant » avec déi Lénk. Logiquement, il a rendu sa carte de membre. Nous nous permettons toutefois de douter du motif de M. Civovic qui, depuis les élections communales de juin, n’a à aucun moment approché les instances de déi Lénk ou les responsables de la section locale pour leur faire part de ses doutes, hésitations ou désaccords.

Nous savons simplement que M. Civovic refuse de démissionner de son poste de conseiller communal afin que celui-ci revienne à un.e candidat.e de la liste déi Lénk de Schifflange, liste grâce à laquelle M. Civovic a été élu. Certes, le mandat de conseiller est lié à la personne, mais M. Civovic a signé une déclaration sur l’honneur dans laquelle il s’engage à respecter les statuts de déi Lénk. Or, l’article 16 de nos statuts stipule ceci : « Si une personne élue au conseil communal n’est plus d’accord avec les positions programmatiques de base et les principes fondamentaux de déi Lénk (…) elle a l’obligation morale de démissionner du conseil communal. »

Aujourd’hui nous apprenons que le LSAP est disposé à intégrer M. Civovic dans sa fraction au conseil communal. Ce qui était suspect au départ prend les traits assez nets d’un vol de mandat orchestré par le parti socialiste. Le même parti qui avait crié au scandale et qui avait invoqué les principes démocratiques de base lorsque Christine Schweich, tête de liste malheureuse des socialistes à Mondercange, avait rejoint les rangs du DP.

Nous en appelons au sens de l’honneur de M. Civovic et à l’honnêteté intellectuelle du LSAP pour mettre fin à cette farce pathétique. Les règles de base de la démocratie et de la bienséance exigent une démission de M. Civovic et interdisent au LSAP de se faire les complices effrontés d’un vol de mandat honteux.

Communiqué par déi Lénk.

Keng Zäit méi ze verléieren !

Pressekonferenz iwwer d’Logementspolitik

Eng Partie Ministeren benotzen hir ministeriell Ressourcë fir mediewierksam op der leschter Ligne droite nach Walkampf ze maachen a grouss Bilan’en ze presentéieren. Ee ganz wichtege Bilan krute mer awer net gemaach, an zwar dem vum Henri Kox als Minister fir de Logement. Déi Gréng hunn zwar déi Deeg d’Presse invitéiert fir hir Logementspolitik fir déi kommend Jore virzestellen. Dat ass awer problematesch, wëll si jo déi lescht 5 Joer Logementspolitik ze verantworten hunn. Dat ass eng Flucht no vir.

Et wier fir all Regierung och gewot an enger komplexer an ëmmer méi schwéierer Immobilien- a Logementskris Bilan ze zéien. Et geet jo ëm Walkampf, net dorëm d’Blécker op e politeschen Echec ze zéien.

D’Regierung ass natierlech net un allem Schold. D’Deierecht an den Zënsschock sinn net hausgemaach. Mee weder des nach Virgängerregierungen hu politesch Anstalte gemaach fir déi stänneg Verschlëmmerung vun der Logementsproblematik ze verhënneren. Dësen Echec ass net eleng dee vum Logementsminister, mee dee vun enger ganzer Regierung, déi an dëser Zesummesetzung 10 Joer laang vill geschwat an annoncéiert huet, mee ënnert dem Stréch just iwwer eng permanent Verschlechterung vun der Situatioun presidéiert huet.

War et bis viru kuerzer Zäit nach esou, dass Leit mat mëttleren an héijen Akommes nach iwwer d’Ronne koume mat de Wunnengspräisser, sou huet sech dat elo verännert. Déi héich Zënsen, déi elo fir en Neibau oder -kaf musse bezuelt ginn, respektiv déi e Prêt à taux variable lo massiv verdeieren, treffen d’Mëttelklassen, déi schaffe ginn a mat hirem Verdéngscht e Prêt rembourséieren. Déi klammend Zënslaascht verdeiert d’Immobilien nach méi, obwuel hir Präisser réckleefeg sinn. Mee de Präisréckgang ass bei wäitem net grouss genuch fir d’Zënsehausse ofzefiederen. Konsequenz: vill Stéit kënne kee Prêt méi stemmen an hu keen Accès méi zu der Proprietéit. De Wunnengsnoutstand betrëfft sou also ëmmer méi Leit.

Dowéinst mussen och ëmmer méi Leit – Leit déi bis viru kuerzem kafe konnten – elo loune goen. Dat heescht dass ëmmer méi Leit op eng relativ kleng Unzuel u Locatiounswunnenge kommen. Doduerch klammen d’Loyerspräisser bei neie Locatioune ganz zolidd. Des Loyershaussen ginn doriwwer eraus dann och genotzt fir d’Loyeren a scho bestoende Locatiounsverträg eropzesetzen. Firwat net profitéieren, denken sech vill Bailleur’en. Konsequenz: Stéit déi bis elo gelount hunn, oft Stéit mat klengem Akommes, riskéiere komplett aus dem Logementsmarché erausgedréckt ze ginn, och wëll et bei wäitem net genuch abordabel ëffentlech Wunnenge ginn. D’Immobiliëkris betrëfft d’Leit sou also ëmmer schlëmmer.

Erstaunlech ass dass et op politeschem Niveau net esou wierkt, wéi wa mir an enger ausseruerdentlecher Situatioun wieren. D’Regierung huet och an de leschte Méint de Kapp an de Sand gestach a keng Mesure presentéiert, déi den Drock vun de Locatairen oder de Leit mat Emprunt kéint erofsetzen. Déi eenzeg déi all Dag an de Medien mat ëmmer neie Warnungen a Problemer optauchen, sinn d’Promoteuren an d’Baubetriber. Mir mengen, dass eng Drockkulisse muss opgebaut ginn, déi net just vu Promoteuren a Baubetriber kënnt, mee och vun den am meeschte betraffene Mënschen, also der grousser Zuel u Locatairen a Propriétairen, déi haut wierklech an Existenznout kommen. Den LSAP Wirtschaftsminister huet d’Baubetriber jo elo mat engem Spezialfonds an Héicht vun 100 Millioune bei der SNCI servéiert. Mir froen : Wat gëtt fir d’Leit gemaach ?

déi Lénk hunn an hirem Programm eng ganz Partie Mesuren ausgeschafft fir géint d’Wunnengsnout virzegoen. Doriwwer eraus imposéieren sech awer och méi dréngend Mesuren, fir de Leit direkt bei den héije Loyeren an Zënsen ze hëllefen.

Ganz kuerzfristeg – also direkt wann d’Chamber am Oktober erëm zesummekënnt – muss e Gel vun de Loyeren an eng Entlaaschtung fir Stéit mat Immobiliëprêt beschloss ginn. D’Banke mussen hei mat an d’Verantwortung geholl ginn, wëll si sinn et, déi an der aktueller Situatioun profitéieren. Donieft musse kreativ Léisunge fonnt ginn, fir de Leit mat Iwwerganksprêt, déi op hire Logementer sëtze bleiwen (an domat kee Kapital fir den neie Prêt hunn) ze hëllefen. Staat a Gemenge mussen hei eng aktiv Roll spillen.

Mëttelfristeg mussen déi Mesuren ëmgesat ginn, déi mir säit Jore scho priedegen. Eng Reform vum Loyersgesetz déi den Numm och verdéngt an de Locatairen hëlleft souwéi eng Beschleunegung bei der Schafung vun ëffentlechen an energeetesch renovéierte Wunnengen.

  1. Bei de Loyeren ufänken : en Deckel elo! Eng wierksam Brems direkt dono!

Constat : d’Loyer’en klammen elo vill méi séier wéi d’Kafpräisser, wëll duerch déi héich Zënssätz manner Leit eppes kafe kënnen. D’Demande klëmmt, d’Offer bleift. 2022 sinn d’Loyeren fir Appartementer ëm 11,1% a fir Haiser em 11,6% geklommen. Des Deierecht ass vill méi schro wéi déi allgemeng Deierecht déi tëscht 4 a 5% am selwechten Zäitraum louch.

Domat gemengt sinn natierlech nei Locatiounen an net déi bestoend Kontrakter. Ëmmer méi Leit beriichten eis awer och vun exorbitanten Haussen op bestoende Locatiounen. Et ass Anarchie am Marché, wëll Bailleur’en mengen den Index an d’Deierecht géife Loyerserhéijunge rechtfäerdegen. Dat ass awer net esou, sou Erhéijunge sinn illegal, och wann dat entspriechend Gesetz de facto net applizéiert gëtt. Och sinn Zënshaussen op engem Immobiliëprêt kee Grond fir de Loyer eropzesetzen. Déi Zënse kann de Bailleur schliisslech vun de Steieren ofsetzen. D’Regierung huet et awer net fäerdeg bruecht en wierksaamt Gesetz op de Wee ze bréngen. Dat ass ee vun de groussen Echec’en vun der aktueller Regierung.

Wat muss geschéien? Et muss direkt dofir gesuergt ginn, dass bestoend Locatiounen net méi deier ginn. Mee doriwwer eraus mussen d’Loyeren endlech dauerhaft gebremst ginn.

Eis Proposen :

  1. E Gel vun de Loyeren direkt nach am Hierscht beschléissen. Dëse soll soulaang a Kraaft bleiwen bis en neit Loyersgesetz prett ass.
  2. Eng direkt an degressiv Limitatioun vun de maximale Loyeren vu Wunnengen mat Energiepäss tëscht F an I aféieren. Besonnesch fir de kommende Wanter ass domat de Locatairen a schlecht isoléierte Wunnengen mat héijen Heizkäschten gehollef.
  3. Eng wierksam a laangfristeg wierkend Brems vun de Loyeren beschléissen, dat zum Zil muss hunn, dass kee Stot méi wéi 25% vu séngem Revenu fir de Loyer muss ausginn. Eist Gesetz läit do. An dat gesäit och weider Mesüren fir méi e faire Locatiounsmarché vir:
    1. D’Frais d’agence mussen vum Propriétaire bezuelt ginn ;
    1. Max. ee Mount Loyer als Garantie amplaz den aktuellen 3 Méint (an den 2 Méint am Projet de Loi vun der Regierung)
    1. D’Mietkommissiounen professionaliséieren (eng fir d’ganzt Land oder eng pro Zoustännegkeetsberäich vun den jeweilegen Friddengeriischter).
  4. Nei Keefer a Propriétairen ofsécheren

Constat: déi enorm héich Präisser hunn no an no vill Stéit aus dem Marché fir Wunnengskeef erausbuckséiert. Déi klammend Zënsen hunn dës Entwécklung ruckaarteg verschäerft, woubäi net d’Zënsen den eigentleche Problem duerstellen, mee déi generell vill ze héich Präisser, déi mat den Zënshaussen nach an eng nei Dimensioun katapultéiert goufen. Donieft sinn natierlech vill Menage mat lafenden Immobilienprêt’en elo massiv a Bedrängnis, wëll se d’Zënslaascht net méi packen. Lëtzebuerg läit mat enger Privatverscholdung vun 180% (Ratio Dette/Revenu) mat Holland un der Spëtzt an Europa. D’Wunnengspräisser sinn dorunner Schold. D’Zentralbank huet kierzlech berechent, dass 20% vun de Menagen dësem Kreditrisiko ausgeliwwert sinn. Besonnesch komplizéiert ass d’Situatioun vu Stéit mat Iwwerganksprêt, déi z.B. en Appartement verkaf hunn, fir mam Erléis eppes Neies ze finanzéieren an dat Aalt net verkaf kréien. Dat trëfft oft jonk Famillen, déi méi eppes Grousses gesicht hunn oder eeler Leit déi eppes méi Klenges an Adaptéiertes kaaft hunn. Des Situatioun vergréissert aktuell och de Leerstand.

Wat muss geschéien ? Et muss op breeder Front agewierkt ginn op den Immobiliëmarché fir ze verhënneren, dass Leit hir Haiser verléieren an ëmmer méi Leit op de Locatiounsmarché drécken. Dat wier net méi ze stemmen. Net eleng de Staat muss elo Verantwortung iwwerhuelen, mee och d’Banken, déi aktuell vun der Situatioun profitéieren.

Eis Proposen:

  1. Kuerzfristeg muss de Banke virgeschriwwe ginn, dass Leit mat Immobilieprêt d’Méiglechkeet musse kréien just d’Zënsen vun hirem Prêt ze rembourséieren, soulaang d’Zënsen sou héich sinn. De Prêt muss da kënne verlängert ginn sou dass e Stot dono NET méi muss pro Mount rembourséieren. Dat géif vill Stéit, déi haut op der Limite sinn, kräfteg entlaaschten.
    Donieft mussen d’Banken en minimalen Délai imposéiert kréien, dee se net ënnerschreiden dierfen, am Fall wou Stéit hire Prêt net méi bezuele kënnen. Et muss verhënnert ginn, dass Stéit hire Logement onverschold verléieren an dësen da versteet gëtt, wa puer Méint d’Zënslaascht ze héich ass.
  2. De Staat soll iwwer séng ëffentlech Promoteuren – zesumme mat de Gemengen an den Associatatiounen – Appartementer an Heiser opkafen, déi aktuell zum Verkaf an eidel stinn. Ganz oft hänke Stéit an Iwwerganksprêt’en, wëll se eben hir fréier Appartementer an Haiser net méi verkaf kréien. Doduerch geet Wunnraum verluer, lo wou grad an der Locatioun vill gebraucht gëtt. De Staat an d’Gemengen sinn attraktiv Keefer, wëll de Verkeefer keng Taxe op der Plus-Value muss bezuelen a soumat interessant Präisser kënnen négociéiert ginn. De Staat an d’Gemenge sollen des Wunnengen iwwer hir ëffentlech Promoteuren verlounen a ggf. renovéieren.
  3. Mëttelfristeg muss de Risiko fir Stéit um Immobiliëmarché minimiséiert ginn mat der Hëllef vun engem Fonds, dee Stéit finanziell stäipe soll, déi onverschold an d’Labrente kommen duerch héich Zënsen. Finanzéiert gi soll dëse Fonds iwwer eng Spezialtaxe op de Banke, déi jo duerch déi aktuell héich Zënsen op Prêt bei gläichzäiteg weider déiwen Zënsen um Erspuerte vun de Leit enorm héich Nettozënsgewënner verzeechnen. Spuenien ass op dëse Wee gaangen fir fir e sozialen Ausgläich ze suergen.

  4. D’energetesch Renovatioun beschleunegen an ëffentleche Wunnengspark séier vergréisseren.

Constat: déi ganz schwiereg Situatioun haut um Immobiliëmarché ass esou geféierlech, wëll den ëffentlechen an abordabele Wunnengsmarché verschwindend kleng ass par rapport zum privaten. E kann also net als Stabilisateur wierken a stellt um Terrain den Ament keng wierksam Alternativ zum private Marché duer. Manner wéi 2% vun de Wunnengen zu Lëtzebuerg sinn an der ëffentlecher Hand, wärend aner Länner a Stied hei bei 15 bis 25%. Eng Rei Projet’en vum Staat sinn zwar a Planung, mee déi daueren nach laang a se ginn och bei wäitem net duer fir d’Präisser um Marché ze beaflossen.

Den Abroch beim privaten Invest mécht grad elo awer eng massiv Steigerung vum ëffentlechen Invest néideg. Vun der Säit vun den Entreprisë gëtt vill un d’Regierung appelléiert fir ëffentlech Wunnengsbauprojet’en virzezéien. Déi Projet’en si gréisstendeels schonn duerchgeplangt a budgetiséiert. Engersäits kéint sou stabiliséierend op de Marché agewierkt ginn an d’Betriber an d’Aarbechtsplazen kéinten ofgeséchert ginn. Mee anerersäits awer och, wëll den Ureiz op privater Säit elo do ass, fir un de Staat an d’Gemengen ze verkafen.

D’energeetesch Renovatioun verleeft säit Jore just schleefend an ass wäit zréck hannert den Erwaardungen. Just Finanzsprëtzen u Privatstéit ginn hei net duer, besonnesch wann déi selwecht Stéit grad ënner der Präissdeierecht an den héijen Zënse leiden a kee Spillraum hu fir weider Investitiounen.

Wat ass néideg: den Investitiounsdrock muss vun de private Schëlleren erofgeholl an iwwer d’ëffentlech Hand gemaach ginn. D’Sue sinn do, ob am Rentefong, dee méi nohalteg investéiere muss, oder am Fonds Spécial Logement, deen däitlech opgestockt muss kënne ginn.

Eis Proposen:

  1. De Staat an d’Gemengen mussen als Buyer of last resort de Marché stabiliséieren an den Drock vun de Stéit erofhuelen. Nieft Wunnengen, déi aktuell eidel an zum Verkaf stinn, soll de Staat och verstäerkt VEFA opkafen fir den ëffentleche Wunnengspark séier ze vergréisseren. Mir hu schonn am Wanter 2023 eng Verduebelung vum Budget vum Fonds Spécial gefuerdert, fir des Investitiounen elo dëst Joer ze maachen.
  2. Zum Verkaf stoend Wunnengen, ob aal oder nei, a schlechtem oder gudden Zoustand, sollen vun der ëffentlecher Hand opkaf ginn. D’Steierbefreiung vun der réaliséierter Plus-Value maache sou Verkeef vu Privatbesëtzer an der aktueller Situatioun attraktiv. Op dem Wee kann de Bestand vun den ëffentleche Promoteuren séier an dezentral vergréissert ginn.
  3. Och Wunnengen a schlechtem Zoustand mussen proaktiv vun der ëffentlecher Hand kaf a sanéiert ginn. D’Avantagen dobäi sinn:
    1. Entlaaschtung vun Stéit, andeem de privaten duerch en ëffentlechen Invest an renovéiert an abordabel Wunnenge géif ersat ginn;
    1. Eng Beschleunegung vum Renovatiounstaux a Beitrag zum Klimaschutz;

Aarbecht fir d’Handwierks- a Baubetriber.


Plus de temps à perdre!

Conférence de presse sur le logement.

Sur la dernière ligne droite avant les élections, les ministres profitent de leurs ressources pour présenter devant les médias rassemblés leur bilan. Mais, le bilan du ministre du Logement, Henri Kox, fait toujours défaut. Et c’est normal puisque personne ne veut mettre en avant un échec durant cette période où il s’agit de convaincre les électeurs indécis.

Certes, on ne peut pas imputer tous les problèmes à l’actuel gouvernement. La hausse spectaculaire des intérêts et l’inflation sont des phénomènes qui ne dépendent pas de sa volonté. Mais il n’a rien fait non plus pour s’attaquer aux effets néfastes qu’elles produisent. La situation actuelle jette une lumière crue sur l’inactivité politique de la dernière décennie. Les classes moyennes commencent à ressentir la pression d’un marché de l’immobilier à la dérive en raison de la hausse des taux d’intérêts.

Les ménages ayant contracté des prêts se voient parfois dans l’impossibilité de les rembourser et sont forcés de vendre à une période où personne ne veut acheter. Ceux qui voulaient acquérir un bien immobilier préfèrent désormais louer. Et ainsi, les prix explosent sur le marché locatif. La crise frappe donc d’autant plus les ménages aux petits revenus obligés de louer.

Pour mettre une fin à cette crise qui risque de plonger de nombreuses familles dans la détresse, il faut agir maintenant. déi Lénk propose des solutions concrètes avec un impact direct. A court terme, lorsque la Chambre commencera à nouveau à se réunir en plénière, il faut un gel des loyers ainsi qu’une compensation pour les ménages qui peinent à rembourser leur prêt immobilier.

A moyen terme, il faut mettre en place les réformes que déi Lénk n’a eu de cesse de réclamer depuis des décennies : une réforme de la loi sur la bail à loyer et un système de financement étatique pour lancer une vaste campagne de rénovation énergétique. Les projets de loi que déi Lénk a déposé il y a maintenant des années continuent à moisir dans les tiroirs de la Chambre alors qu’ils contiennent les réponses aux défis actuels.

Notre programme électoral prévoit la création d’un fonds alimenté par une taxe spéciale pour les banques, les grandes gagnantes de la hausse des intérêts, afin de sécuriser les prêts de ménages qui souffrent de l’explosion des intérêts.

Notre système de financement public pour les rénovations énergétique est également prêt. Afin que chaque ménage puisse participer à un effort qui permettrait de réduire à la fois les émissions de CO2 et les factures d’énergie, il faut que l’État prenne ses responsabilités en mettant en place un préfinancement qui évite aux ménages de contracter des dettes auprès de banques privées.

Il va de soi que l’État, les communes et les associations actives dans le logement doivent aussi acquérir des logements afin d’augmenter considérablement le parc de logements abordables publics.

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