Le multiple déni démocratique

La parole à l’opposition (Lëtzebuerger Gemengen).

déi Lénk revendique aussi bien aux niveaux communal que national et européen un renouvellement démocratique. Au Luxembourg en particulier, vu la situation démographique, le déni démocratique crie aux yeux. Le « non » écrasant au référendum pour le droit de vote des étrangers en juin 2015 n’a rien changé au fait que presque la moitié de la population ne pourra pas participer aux élections législatives. De même, ceux et celles qui participent aux élections communales et qui composent les listes de candidat(e)s  ne sont pas représentatifs de la composition de la population. Et cela sous plusieurs aspects : outre la non-représentation des différentes nationalités, il faut prendre en compte la sous-représentation des femmes et des jeunes ainsi qu’un manque de diversité en termes de classes sociales.

Néanmoins, le sens d’une démocratie vivante ne se réduit pas à la participation des citoyen(ne)s aux élections, mais comprend aussi la manière dont les institutions fonctionnent. La participation des citoyens et citoyennes aux débats publics et à la prise de décision sur les questions qui les concernent est presque inexistante au Luxembourg. déi Lénk veut combler ce défaut, parce que c’est seulement à travers de nouveaux modes de participation citoyenne que la politique peut être transformée et peut être réellement mise au service des citoyen(ne)s. Dans les institutions au sein desquelles les résident(e)s évoluent tous les jours, c’est-à-dire dans nos écoles, dans les entreprises, les services publics, etc., une pratique démocratique devrait être de mise. Dans les domaines de l’économie et de l’entreprise, il existe de multiples exemples d’économie solidaire qui devraient inspirer les entrepreneurs et le législateur.

Finalement, le fait que le Luxembourg est une monarchie constitutionnelle et non pas une république pose en lui-même déjà la question de la démocratie de son système politique.

 

 

L’élection de Trump : le peuple contre les élites ?

La parole à l’opposition (Lëtzebuerger Gemengen)

C’est ce qu’on dit généralement. Ce n’est pas forcément ce que révèlent les analyses de l’électorat de Clinton et Trump. Les villes ont voté Clinton dans leur très grande majorité. Le « rust belt » (littéralement : « région rouillée »), donc les régions de l’ancienne industrie en décomposition ont voté majoritairement Clinton. Le sexe et l’âge des électeurs et électrices ont peu joué pour départager les deux candidats, malgré les propos sexistes du spéculateur immobilier qu’est Trump.

Par contre, les caractéristiques « ethniques » distinguent nettement les électeurs : pour les non-Blancs le rapport est de 78-22 en faveur de Clinton, pour les seuls Noirs de 92-8 ! En général, les plus riches ont voté Trump, les plus pauvres, Clinton. Ce n’est donc pas exactement « le vote du peuple contre les élites ».

Alors que de jour en jour, au fil des comptages, l’avance en voix pour Clinton progresse (+ 2 millions en faveur de Clinton) il faut quand-même se poser la question ce qui motive à voter un réactionnaire, un raciste, sexiste et homophobe, un milliardaire d’élite ne payant pas d’impôts. Parce que nous vivons un retour d’opinion profond vers la droite dans l’ensemble du monde occidental doublé d’une division profonde de l’ensemble de la société. Les développements similaires dans de nombreux pays européens sont là pour le prouver.

Faut-il désespérer ? Loin de là. Après-tout, Bernie Sanders, se disant socialiste, avait fait bouger les foules et les jeunes dans la précampagne démocrate.

 

 

Proposition de Loi: Locataire stäerken.

déi Lénk hunn op enger Pressekonferenz (11.11.2016) direkt e puer Initiative virgestallt, fir Locatairen z’entlaaschten.

1) Eng Proposition de Loi fir dass et an Zukunft d’Propretäre sinn, déi d’Provisioun un d’Agence bezuele mussen (Am Video ab Minutt 13:00)
Am Moment muss déi Persoun, déi eng Wunneng loune wëll, och d’Provisioun un d’Agence bezuelen. Dat ass net gerecht, well et an der Regel awer de Proprietär ass, deen de Service vun der Agence bestellt.

déi Lénk wëllen dat änneren a bréngen elo eng konkret Proposition de Loi an d’Chamber, fir d’Locatairen z’entlaaschten. Esou e Gesetz ass an eisen Nopeschlänner scho längst Realitéit.

–> D’Proposition de Loi ukucken (PDF)

2) Eng Motioun op Gemengeniveau, vir d’Aarbecht vun de Mietkommissiounen ze verbesseren (Am Video ab Minutt 4:00)

D’Mietkommissiounen um Gemengeniveau funktionéieren dax net richteg, doduerch kréien d’Locatairen hier Rechter net duerchgesat. déi Lénk huet an e puer Gemenge Motiounen agereecht fir dat z’änneren.

D’Motioun fir d’Gemengen ukucken (PDF)

Pressekonferenz iwwer d’Organisatioun vun der Aarbechtszäit

Mam neie PAN-Gesetz verschäerft d’Regierung d’Flexibiliséierung vun der Aarbecht op Käschte vun de Salarié’en eng weider Kéier no 1999. Substantiell Géigeleeschtunge fir d’Salarié’en sinn net virgesinn, sou dass d’Betriber aus dëser Reform alt erëm als Gewënner ervirginn. Des Verschlechterung vun der Liewensqualitéit vun de Leit ass inakzeptabel. D’Aarbechtszäit muss endlech substantiell reduzéiert ginn, fir d’Salarié’en virun den ëmmer méi groussen Ufuerderungen an der Aarbechtswelt ze schützen.

Den Detail vun eise Kritiken

Politesch Rentrée 2016

Anescht Politik maachen, anstatt se just anescht z’erklären! Mat konkrete fortschrëttlechen Initiativë wëlle mir an den nächste Méint besser Perspektive fir d’Leit opzeechnen. De Fokus leeë mir dobäi weiderhin op d’Logementspolitik, wou mir virun allem op eng Stäerkung vun de Rechter vu Locataire wëllen hischaffen. Donieft wëlle mir eis bei den Themen Léin an Aarbechtskonditiounen – Stéchwuert Aarbechtszäitverkierzung – fir wierklech Verbesserungen zu Gonschte vun de Salarié’en asetzen. Wat eis Spriecher Carole Thoma a Gary Diderich zu weideren Themen, wéi d’Steierreform oder d’Fräihandelsaccord’en TTIP a CETA gesot hunn, kënnt dir hei kucken.

Un coup peut en cacher un autre

Zu Gast am Land

Dix jours après la tentative échouée de coup d’état en Turquie, il devient de plus en plus clair que le président Erdogan a saisi l’occasion pour mener une chasse aux sorcières contre tous ceux qui s’opposent à lui : accentuant, en fait, une politique devenue de plus en plus répressive au fil des années.

La Turquie a une solide histoire de coups d’état militaires : en 1960, 1971, 1980. Sans parler de 1997, quand  les militaires ont été capables, sans aller jusqu’à un coup, de forcer la démission d’un premier ministre islamiste. Si le coup du 15 juillet a échoué c’est surtout parce qu’il n’a été ni initié ni soutenu par l’état-major, qui est resté fidèle à Erdogan. Entre autres à cause de l’alliance entre le président et les militaires pour mener la guerre contre les soi-disant terroristes du PKK (et contre la population) dans les zones kurdes du Sud-Est.

Depuis la proclamation de l’état d’urgence, plus de 60,000 personnes ont été détenues ou licenciées : parmi elles, 10,000 policiers, 3,000 juges et procureurs, 15,000 enseignants et tous les doyens des universités. La répression a aussi frappé les média, avec fermeture des radios et télévisions et des dizaines de journalistes interpellés. Il n’est pas démontré que les faiseurs du coup ont été des partisans du prédicateur islamiste Fethollah Gülen, ancien allié de Erdogan devenu son ennemi. Mais Erdogan les a manifestement particulièrement ciblés.

De nombreux rapports, relayés notamment par Amnesty International, font état des conditions de détention des militaires interpellés après le coup. Ils sont  non seulement sans contact avec leurs familles et sans accès à des avocats, mais soumis à des mauvais traitements qu’on peut bien caractériser comme des tortures.

Les autres partis politiques ont condamné le coup, sans donner de chèque en blanc à Erdogan, certains refusant de voter l’état d’urgence. C’est notamment le cas du HDP (Parti démocratique des peuples), parti de la gauche radical entré au Parlement en 2015, représentant un arc-en-ciel de tous les exclus de la société turque, mais particulièrement implanté au Kurdistan. Le HDP, dont les députés ont déjà été privés d’immunité parlementaire, craint être la prochaine cible d’Erdogan.

La Turquie a une importance stratégique par sa situation géopolitique. Deuxième armée de l’OTAN, elle fournit  un soutien logistique crucial aux USA dans leur guerre contre l’Etat islamique, d’où une certaine indulgence de Washington à l’égard de l’état d’urgence. Pourtant l’EI n’est pas l’ennemi principal du régime turc. Ce statut est réservé aux kurdes, ceux de Turquie, bien sûr, mais aussi les Kurdes de Syrie qui sont liés au PKK mais sont aussi des alliés des Américains contre l’EI…

Quant aux Européens, ils ont été beaucoup plus critiques concernant les atteintes aux droits de l’homme, notamment l’évocation d’un possible retour de la peine de mort. Pourtant pour eux aussi, et surtout pour Angela Merkel, la Turquie joue un rôle clef, via l’accord visant à d’enrayer la vague des réfugiés syriens qui débarquaient en Grèce. Entre le realpolitik et les valeurs européennes, lequel prendra le dessus ?

Pour la gauche européenne et tous les défenseurs des droits de l’homme il doit être clair. On ne combat pas un coup militaire par ce que le HDP a bien appelé un coup d’état civil. Il faut lever l’état d’urgence et restaurer les droits civiques. Ceux qui ont participé au coup doivent être jugés, les autres doivent être libérés et réinstallés dans leurs fonctions.

Murray Smith, membre de la Coordination Nationale

Bilan de la session parlementaire 2015/16

Déi zwee Deputéiert vun déi Lénk hunn op enger Pressekonferenz den 19. Juli de Bilan vum parlamentareschen Joer 2015-16 gemaach.
Den David Wagner huet ervirgestrach, dat déi Lénk déi eenzeg an der Chamber vertrueden Partei sinn, déi dem neoliberale Konsens an der Ënnerwerfegkeet géigeniwwer der Finanzplaz eppes entgéint setzt. Et hätt een sech net vill Hoffnungen gemaach, dat dës Regierung eng méi sozial Politik maache géif, seet den Marc Baum an weist op déi dräi grouss Protester (Studieboursen, TTIP an Sozial- a Fleegeberuffer) hin, déi et zanter dem Ufank vun der Legislaturperiod géint d’Politik vu Blo-Rout-Gréng gouf. Mat konkreten Virschléi an enger intensiver Aarbecht versicht déi Lénk den Betraffenen eng Stëmm an der Chamber ze ginn.

 

Brexit – une chance pour Luxembourg ?

La parole à l’opposition (Lëtzebuerger Gemengen)

Il y a  trois semaines les électeurs britanniques ont voté pour la sortie de l‘Union Européenne. Nous sommes encore loin d’avoir vu toutes les conséquences de ce vote, pour le Royaume-Uni et pour l’Europe. Mais il est peut-être temps de voir ce que cela peut signifier pour le Grand-Duché.

Le 30 juillet, à la Chambre, Xavier Bettel a affirmé que face au Brexit « il n’y aucune raison de se réjouir ». Mais il a aussi fait savoir que le Royaume-Uni se trouvait depuis longtemps « sur le radar du Luxembourg ». Il semble que ces derniers temps, Luxembourg for Finance, dont le rôle est de promouvoir la place financière, ait effectué pas moins de 18 voyages à Londres.

Le Luxembourg participe donc à la chasse aux banques ou fonds susceptibles de déménager tout ou une partie de leurs opération de Londres. Ce faisant, il ne fait pas pire que Paris, Francfort, Dublin, Amsterdam, mais pas mieux non plus. La cerise sur le gâteau étant l’ambition de dénicher le siège  de l’Autorité bancaire européenne. Comme siège de l’ABE, on peut penser à des pays ayant des pattes plus blanches en matière de pratiques financières.

Tout cela relève donc de l’Europe de la finance. Mais il  y a une autre façon d’aborder le Brexit, en partant des besoins des gens. Des citoyens britanniques qui vivent en Europe ou ceux d’autres pays qui vivent en Grande-Bretagne. Par exemple les 6.000 britanniques qui vivent ici. La nouvelle patronne à Londres, Theresa May, s’est distinguée en refusant de garantir la sécurité de résidence aux citoyens européens vivant outre-manche, les considérant comme des pions à échanger dans des négociations futures. C’est indigne.

Il faut donner à tous ceux, d’un côté ou de l’autre de la manche, qui se trouvent pris dans un engrenage qu’ils ne maîtrisent pas, la garantie de pouvoir continuer à résider dans le pays où ils se trouvent. Une déclaration de M. Bettel dans ce sens serait un plus pour les bonnes relations entre les peuples – et la réputation du Luxembourg – au lieu d’aller à la chasse de quelques banques supplémentaires.

 

CETA an TTIP stoppen

Tribune libre RTL Radio/Radio 100,7

Virun engem hallwe Joer hunn Dausende Leit hei zu Lëtzebuerg géint den TTIP – dat transatlantescht Handelsofkommes mat den USA – demonstréiert. D’Plattform Stop TTIP hat dozou opgeruff, eng Plattform un där sech bal déi ganz lëtzebuerger Zivilgesellschaft zesummefënnt: Gewerkschaften, Ëmweltverbänn, Konsumenteschutz-, ONG’en a Baueren-Organisatiounen.

Si alleguerten deelen déi selwecht Analys: den TTIP, respektiv dat wat vun him bis lo bekannt ass, riskéiert, datt eis Ëmwelt- a Sozialstandarden erofgesat ginn an de Konsumenteschutz ënner d’Rieder kënnt.

Seele virdrun ass et an eiser Gesellschaft esou eng grouss an esou eng breet Allianz gi vu repräsentativen Organisatiounen, déi sech kloer an eendeiteg géint den Projet vun der EU-Kommissioun ausgeschwat hunn.

Well: den TTIP hëlleft just deene grousse multinationale Firmen, déi duerch dat Ofkommes op praktesch kéng Norme méi musse Rücksicht huelen. Den TTIP ënnerhielegt déi demokratesch a sozial Rechter vun de Bierger. Duerfir ass de Widderstand zu Lëtzebuerg an an Europa immens grouss a mer hunn gesinn, datt och an den USA d’Widderstänn ëmmer weider wuessen.

Bis elo sinn a waren déi Lénk awer déi eenzeg an der Chamber, déi sech kloer fir en Stopp vu Verhandlungen ausgeschwat hunn, esou wéi dat och d’Plattform gefrot huet.

Wéi d’lescht Woch verschidde Verhandlungsdokumenter geleakt goufen, hunn mer en Wiessel an der Attitüd vu LSAP, Gréng an esouguer bei Deeler vun der CSV gesinn: Hir Befierchtungen – esou huet et geheescht – wiere wouer ginn: esouwuel wat de Schutz vun de Konsumenten ugeet ewéi och déi ominéis Schiedsgerichter, déi et multinationale Firmen an Zukunft erlabe solle géint Länner ze kloen, wann hir Profitter wéinst neie Gesetzer kinnte beanträchtegt ginn.

Datt et lo zu engem Ëmdenke bei verschiddene Politiker ze komme schéngt, ass natierlech gutt, just: den TTIP huet nach en klénge Brudder: de CETA, en Fräihandelsofkommes mat Kanada, an deem praktesch alles dat drasteet, wat beim TTIP zu Recht kritiséiert gëtt. An de CETA ass schonns vun der EU-Kommissioun fäerdeg ausgehandelt.

Genee wéi beim TTIP ass et och beim CETA net kloer, ob déi national europäesch Parlamenter iwwerhaapt gefrot gi – an esouguer wann se géife gefrot ginn, kann et sinn, datt deen Accord scho virdru virleefeg an Kraaft trëtt an datt esou Fakte geschafe ginn, déi net méi réckgängeg kënne gemaach ginn.

Viru knapp 2 Wochen huet dat wallounesch Parlament seng Regierung opgefuerdert am EU-Rot géint dat virleefegt Akraafttriede vum CETA ze stëmmen an den Dag drop huet och den hollännesche Senat an deem Sënn ofgestëmmt.

Wann ee kritesch vis-à-vis vum TTIP ass, da muss een och kritesch géint de CETA sinn. D’Plattform Stop TTIP huet dozou opgeruff, datt och zu Lëtzebuerg esou eng Initiativ am Parlament geholl gëtt.

Duerfir hu mär als Lénk eng Motioun an der Chamber deposéiert an där d’Regierung opgefuerdert gëtt, sech géint de CETA auszeschwätzen, a wann se géif am EU-Ministerrot iwwerstëmmt ginn, zumindest duerfir ze suergen, dat den Accord net a Kraaft trëtt iert eis Chamber doriwwer ofgestëmmt huet.

Domadder verhënnere mer, datt CETA zu Bréissel stëllschweigend ofgeseent gëtt, ouni datt d’Chamber sech muss domadder befaassen.

Mer hoffen, datt elo endlech och déi aner Parteie Faarf bekennen, net nëmme beim TTIP, mee och beim CETA.

Marc Baum, député déi Lénk

Quelles sont vos propositions pour favoriser la compétitivité des entreprises?

La parole à l’opposition (Lëtzebuerger Gemengen)

Tout le monde parle de compétitivité – et la plupart des partis politiques, l’opposition de droite incluse, n’osent mettre en question ce principe, qui va de pair avec une croissance économique à tout prix. Ces dernières années, grâce à la prévalence du dogme néolibéral, ce terme est devenu synonyme d’austérité et de menace pour les acquis sociaux.

Les efforts menés au Luxembourg pour maintenir un niveau élevé de compétitivité se sont traduits par une politique fiscale désastreuse,
au profit de certaines multinationales, mais au détriment des recettes fiscales de nombreux Etats dans le monde.

déi Lénk considère donc que nous devons nous distancer de ce discours néolibéral, et lutter pour une transition socio-écologique vers une société plus solidaire et plus juste. C’est en développant une forte infrastructure publique, en promouvant des alternatives économiques – comme des coopératives de production – et en renforçant l’Etat social que cet objectif pourra être approché.

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