Motion pour le reconnaissance de l’Etat de Palestine.

La Chambre des Député-e-s,

Constatant

– l’échec à ce jour des tentatives de relance par la communauté internationale du processus de paix engagé depuis 1991 entre Israéliens et Palestiniens ;

Réaffirmant

– le droit inaliénable à l’autodétermination inscrit dans l’article 1er de la Charte des Nations Unies, dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ;

Considérant

– la motion de la Chambre des Députés du 14 décembre 2014 concernant la reconnaissance d’un État de Palestine invitant le Gouvernement « à reconnaître formellement l’État de Palestine dans les frontières de 1967 uniquement modifiées moyennant accord des deux parties, au moment qui sera jugé le plus opportun » ;

– les multiples violations du droit international et humanitaire commises par la force de défense d’Israël et les autorités israéliennes ainsi que par le Hamas ;

– que l’organisation terroriste du Hamas ne représente pas le people palestinien ni ses aspirations légitimes ;

– que l’Espagne, l’Irlande, la Norvège et la Slovénie ont reconnu formellement l’État de Palestine en 2024 et que ces pays ont motivé cet acte par le raisonnement « que le seul moyen de parvenir à une paix et à une stabilité durable dans la région est de mettre en œuvre une solution à deux États, avec des États israélien et palestinien vivant côte à côte, dans la paix et la sécurité » ;

– la résolution A/ES-10/L.30/Rev.1 adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 10 mai 2024 avec 143 voix pour, 9 contre et 25 abstentions, recommandant au Conseil de sécurité de « réexaminer favorablement » l’adhésion de la Palestine à part entière aux Nations Unies et rehaussant le statut d’État observateur de l’État de Palestine.

Invite le Gouvernement

– à procéder à la reconnaissance formelle l’État de Palestine avant la fin de l’année 2024.

Eng Institutioun fir an d’Poubelle.

Gëschter, den 12. November 2024, huet d’Net-Nominatioun vum sozialistesche Kandidat Max Leners an de Staatsrot d’Schlagzeilen dominéiert. An obwuel d’Diskussiounen, déi wéint dëser onglécklecher Kandidatur gefouert ginn, zum Deel gerechtfäerdegt sinn, verstoppen se e gréisseren a vill méi schlëmme Problem: De Staatsrot ass eng onduerchsichteg Institutioun ouni demokratesch Legitimitéit, déi vun den etabléiert Parteie genotzt gëtt fir hiren Afloss ze verstäerken

Jo, déi vun de Grénge gefuerderte Paritéit ass en Objektiv, dat muss erreecht ginn. A jo, d’Regierung huet den Accord mat Féiss getrëppelt, deen d’Sëtzverdeelung an der héijer Kierperschaft regéiert an d’Sozialiste sinn d’Affer dovun. Mä spéitstens no der Lucien Lux-Affär an der Perquisitioun am Staatsrot misst et jidderengem kloer sinn: de Staatsrot ass eng onduerchsichteg an ondemokratesch Institutioun déi duerch d‘Interessekonflikter vu senge Memberen all Kredibilitéit verluer huet. Datt d’Sozialisten de Sujet léiwer vermeiden, schéngt logesch ze sinn, well et ee vun hinnen ass, deen de rezentste Skandal ausgeléist. Datt déi Gréng, leidenschaftlech Verdeedeger vun der Transparenz, de Kär vum Problem verfeelen, ass méi iwwerraschend. Soit.

Kommt mer léisen de Problem definitiv a schafen de Staatsrot a senger aktueller Form of fir eng nei transparent an demokratesch Institutioun opzebauen. déi Lénk gesinn de Staatsrot als berodend Institutioun am Déngscht vun der Chamber. Selbstverständlech mussen dann d’Membere vun den Deputéierten ernannt ginn. D’Representativitéit vun der Zivilgesellschaft an dëser neier Institutioun ka verstäerkt ginn duerch d’Bedeelegung vun zivillen Institutiounen an Organisatiounen, déi potenziell Membere proposéiere kënnen. Esou eng Reform vum Staatsrot kéint dem schiedlechen Afloss vun Eenzelinteressen op de legislative Prozess entgéintwierken an dem ondemokratesche Kouhandel fir Conseillersplazen en Enn setzen.


Une institution vétuste à liquider.

Hier, le 12 novembre 2024, la non-nomination du candidat socialiste Max Leners au Conseil d’État a défrayé la chronique. Et bien que les discussions qu’a suscitées cette malheureuse candidature soient en partie justifiées, elles voilent un sujet plus vaste et autrement plus dérangeant : le Conseil d’État est une institution sans légitimité démocratique et opaque dont les partis établis se servent dans leurs luttes d’influence.

Oui, la parité réclamée par les Verts est un objectif qu’il faut viser. Oui, le gouvernement vient de piétiner l’accord tacite qui régit la répartition des sièges de la haute corporation et les Socialistes en sont la victime. Mais au plus tard après l’affaire Lucien Lux et la perquisition au siège du Conseil d’État, il faut se rendre à l’évidence : le Conseil d’État est une institution opaque, non démocratique et gangrenée par les conflits d’intérêt de ses membres. Que les socialistes préfèrent éviter le sujet paraît logique, puisque c’est un des leurs qui est à l’origine du récent scandale. Que les Verts, ardents défenseurs de la transparence, passent à côté de l’essentiel est plus étonnant. Mais soit.

Réglons le problème une fois pour toutes et supprimons le Conseil d’État dans sa forme actuelle afin de construire une institution transparente et démocratique. déi Lénk veut transformer le Conseil d’État pour en faire une instance au service de la Chambre et dont les membres sont nommés par les député.e.s. La représentativité de la société civile au sein de cette nouvelle instance pourra être renforcée par l’implication des institutions et organisations civiles dans la suggestion de membres potentiels. Une telle refonte du Conseil d’État serait en mesure de contrecarrer l’influence nocive d’intérêts particuliers puissants sur le processus de législation et de mettre fin aux marchandages antidémocratique de sièges de conseiller.

Question parlementaire relative à l’annonce de délocalisations de SES vers l’Inde.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre de l’Économie et Monsieur le ministre du Travail.


La société SES, dont le capital est détenu à 33,3% par l’État luxembourgeois, a récemment décidé une externalisation de certaines activités vers l’Inde. Les syndicats indiquent dans ce contexte se trouver en discussion avec la direction de l’entreprise pour connaître le nombre d’emplois potentiellement supprimés au Luxembourg suite à ces délocalisations.


La restructuration de l’entreprise évoquée ci-dessus succède à d’autres restructurations décidées depuis 2020 et encadrées à trois reprises (2020, 2022 et 2023) par des plans de maintien dans l’emploi (PME). Ces PME n’ont pas seulement engagé l’entreprise SES mais également les autorités publiques à travers la mise en place d’instruments tels que la préretraite-ajustement, les aides temporaires au réemploi et les aides à l’embauche.

Dans ce contexte, je voudrais poser les questions suivantes à Messieurs les Ministres :

  1. Les représentants de l’Etat au sein du Conseil d’Administration se sont-ils opposés aux projets de délocalisation d’activités de SES vers l’Inde ? Dans la négative, quelles ont été les consignes du gouvernement en la matière ?
  2. Pour combien de salarié.e.s l’entreprise SES a-t-elle recouru à l’instrument de la préretraite-ajustement dans le cadre des plans de maintien dans l’emploi mis en place depuis 2020 ? Quelles dépenses les autorités publiques ont-elles effectué dans ce contexte ?
  3. Combien de salariés ont pu recourir à l’aide temporaire au réemploi dans le cadre des PME précités ? Quelles dépenses les autorités publiques ont-elles effectué dans ce contexte ?
  4. A combien de reprises (nombre de salarié.e.s concerné.e.s) l’entreprise SES a-t-elle recouru à des aides à l’embauche dans le cadre des PME précités ? Quelles dépenses les autorités publiques ont-elles effectué dans ce contexte ?
  5. Est-ce que SES a bénéficié dans les années 2020-2024 d’autres aides étatiques sous quelques formes que ce soit? Dans l’affirmative, pouvez-vous me faire un relevé détaillé de toutes les aides de l’État luxembourgeois dont a bénéficié SES dans cette même période?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum
Député

Question parlementaire relative à la composition des délégations du personnel dans les entreprises.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre du Travail.

Lors des discussions sur la réforme de la législation en matière de négociations collectives, monsieur le ministre du Travail a récemment souligné qu’il entend prendre en compte le fait que 56% des délégués du personnel dans les entreprises luxembourgeoises n’ont pas été élus sur une liste syndicale.

Ce taux indiqué par Monsieur le Ministre n’est pourtant pas pertinent pour déterminer le nombre de salarié.e.s représentés par les différentes délégations de personnel, qu’elles soient composées de délégués neutres, de représentants syndicaux ou qu’elles soient mixtes. A titre d’exemple, un.e délégué.e du personnel dans une entreprise qui compte 500 salarié.e.s représente en règle générale un nombre de salarié.e.s plus élévé qu’un.e délégué.e du personnel dans une entreprise qui compte seulement 30 salarié.e.s.

Il s’ensuit qu’il faut prendre en compte plus d’éléments concernant la composition des délégations du personnel et la taille des entreprises  pour pouvoir déterminer la représentativité des délégué.e.s du personnel issu.e.s des syndicats et des délégué.e.s neutres.

Partant je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

  1. Combien d’entreprises ont fait élire une délégation du personnel lors des élections sociales de 2024 ? Combien de délégué.e.s du personnel ont au total été élu.e.s lors de ces élections ? Combien de  ces délégué.e.s ont été élu.e.s au système de la majorité relative respectivement suivant les règles de la représentation proportionnelle ?
  2. Combien d’entreprises ont fait élire une délégation du personnel exclusivement composée de délégué.e.s neutres que ce soit au système majoritaire ou au système proportionnel ? Combien de salarié.e.s ces délégations représentent-elles au total ?
  3. Combien d’entreprises ont fait élire une délégation du personnel à composition mixte à savoir composée à la fois de délégué.e.s neutres et de délégué.e.s affilié.e.s à un syndicat justifiant la représentativité nationale ou sectorielle ? Combien de ces délégations mixtes ont été élues au système majoritaire respectivement suivant les règles de la représentation proportionnelle ? Combien de salarié.e.s ces délégations représentent-elles au total ?
  4. Combien d’entreprises ont fait élire une délégation du personnel composée exclusivement de délégué.e.s affilié.e.s à un syndicat justifiant la représentativité nationale ou sectorielle ? Combien de ces délégations mixtes ont été élues au système majoritaire respectivement suivant les règles de la représentation proportionnelle ? Combien de salarié.e.s ces délégations représentent-elles au total ?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum
Député

Question parlementaire relative au décrochage scolaire dans l’enseignement supérieur.

Monsieur le Président,

Lors de la rentrée académique, Madame la Ministre a publié un rapport pour l’année 2023-2024 (« Chiffres clés de l’Enseignement supérieur 2023/2024 ») comprenant des chiffres clés relatifs aux effectifs étudiants. Cependant, l’examen détaillé des données soulève certaines interrogations, notamment quant aux écarts observés entre les effectifs d’étudiants inscrits au semestre d’hiver et ceux du semestre d’été.

De plus, bien que le rapport quantifie précisément le nombre de diplômes de Brevet de Technicien Supérieur (BTS) délivrés, ainsi que ceux octroyés par l’Université du Luxembourg pour la période 2023-2025, il ne fournit aucune donnée sur les autres diplômes obtenus par les étudiants poursuivant leurs études supérieures à l’étranger.

À ce titre, je souhaite poser les questions suivantes à Madame la Ministre :

  1. Madame la Ministre pourrait-elle nous fournir des explications sur les différences entre les effectifs d’étudiants inscrits respectivement aux semestres d’hiver et d’été, ainsi que sur le nombre d’étudiants bénéficiant d’aides financières et de prêts au cours de chaque semestre ?
  2. Madame la Ministre pourrait-elle préciser si les écarts observés au niveau des effectifs entre les semestres sont attribuables à un phénomène de décrochage au niveau supérieur ?
  3. Existe-t-il un dispositif de suivi pour les étudiants interrompant leurs études supérieures, pour des motifs divers, similaire à celui mis en place par le Service National de la Jeunesse pour le suivi des décrocheurs scolaires dans l’enseignement secondaire ?
  4. Votre Ministère dispose-t-il d’une base de données permettant de suivre le nombre d’étudiants entamant des études supérieures et obtenant effectivement un diplôme de fin d’études supérieures ?
  • Madame la Ministre pourrait-elle nous informer si un autre Ministère, tel que le Ministère du Travail, dispose de données chiffrées relatives aux abandons d’études supérieures ou à la cessation des études sans obtention de diplôme ?
  1. Dans la négative, Madame la Ministre envisage-t-elle la mise en place d’un système de suivi visant à mieux documenter le décrochage au niveau de l’enseignement supérieur ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de nos sentiments respectueux,

David Wagner

Député           

Question parlementaire sur le mode de sélection de l’artiste représentant le Luxembourg à la biennale d’art contemporain de Venise

Monsieur le Président,

D’après des informations qui me sont parvenues, la procédure de sélection pour désigner les artistes représentant le Luxembourg à la Biennale d’art de Venise a changé cette année et en a surpris plus d’un. La sélection qui s’est faite sans concours cette année, se fera sous le commissariat du Casino Luxembourg.  

La formule de l’appel à candidatures existait depuis 2010 : le ministère ne désignant plus le commissaire de l’exposition, un appel à projets a eu lieu tous les deux ans afin de sélectionner l’artiste (de nationalité luxembourgeoise ou résidant au Luxembourg) sur base d’un projet avec le commissaire de son choix.

Cette pratique rencontrait un vif succès auprès de la profession et certains artistes et curateurs s’étaient déjà lancés dans l’élaboration de projets afin de pouvoir participer à l’appel à candidature pour 2026. Par conséquent, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre de la Culture :

  1. Quelle a été la motivation pour changer de mode de sélection ?
  2. Pourquoi la sélection de l’artiste représentant le Luxembourg à la Biennale de Venise se fait désormais à huis-clos ? 
  3. Pourquoi rien n’a été communiqué en amont avant le changement de procédure ?
  4. Quels sont les nouveaux critères et principes de sélections pour désigner l’artiste représentant le Luxembourg à la Biennale de Venise ? 
  5. Qui a été consulté pour mettre en place ce nouveau dispositif ?
  6. Quels sont les rôles respectifs du Mudam, du Casino, de Kultur / Lx et du Ministère de la Culture dans ce nouveau dispositif ?
  7. Quelle est la place du secteur des galeries privées dans la modalité de sélection ?
  8. Est-ce que cette modalité de sélection ne concerne que 2026 ou sera-t-elle reprise par la suite ?
  9. Est-ce qu’une évaluation de ce nouveau mode de sélection  est prévue avec les acteurs concernés (en-dehors du Mudam, du Casino, de Kultur / Lx et du Ministère de la Culture) ?
  10. Quelles sont les garanties de transparence dans le mode de sélection et dans son fonctionnement ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Marc Baum                            

Député

Question parlementaire relative aux services de traduction pour réfugiés

Monsieur le Président,

Il m’a été rapporté que la prise en charge de certains services de traduction a été restreinte pour les personnes qui résident dans les structures d’accueil. Il s’agirait notamment des services de traduction pour leurs démarches quotidiennes importantes, par exemple lors d’une visite chez un médecin ou à l’hôpital.

Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre :

1) Est-ce que vous pouvez me confirmer qu’il y a eu un changement concernant l’accès à des services de traduction pour les personnes résidentes dans les structures d’accueil ?

2) Dans l’affirmative, pouvez-vous m’expliquer en quoi consiste ce changement de politique et quelles en sont les raisons ?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum

Député

Question parlementaire relative à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans la fonction publique et la surveillance des applications à haut risque.

Monsieur le Président,

Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, j’ai l’honneur de poser la question parlementaire suivante à Madame la ministre de la Digitalisation et à Monsieur le ministre de la Fonction publique.

Le règlement européen sur l’intelligence artificielle (IA) est la première législation globale émanant d’un organisme de régulation majeur dans ce domaine. Ce règlement classe les applications d’IA en trois catégories de risque. Les systèmes présentant un risque inacceptable, tels que les systèmes de notation sociale gérés par le gouvernement, sont interdits. Les applications à haut risque, telles que les outils de tri de CV utilisés pour le recrutement, sont soumises à des exigences légales spécifiques. Enfin, les applications qui ne sont ni interdites ni classées comme à haut risque échappent en grande partie à la réglementation.

Dans l’accord de coalition CSV-DP 2023-2028, il est fait mention de la volonté d’implémenter l’intelligence artificielle dans certains processus de travail de la fonction publique.

À ce titre, je souhaiterais poser les questions suivantes :

1. Pourriez-vous nous indiquer dans quelles administrations publiques de l’État l’implémentation d’applications d’IA est en cours ou envisagée ?

2. Pourriez-vous identifier les applications d’IA qui relèveraient de la catégorie des systèmes à haut risque, ainsi que les catégories de personnes physiques et groupes vulnérables susceptibles d’être affectées négativement par leur utilisation ?

3. Quelles sont les mesures mises en place pour prévenir les abus liés à l’utilisation des données, ainsi que toute forme de discrimination ou de biais implicites découlant de cette technologie?

4. En parallèle à l’utilisation des applications d’IA, des tests en conditions réelles sont-ils effectués pour évaluer la fiabilité et la sécurité de ces systèmes ?

5. Est-ce que les usagers des services publics sont informés que leurs données sont traitées par un système d’intelligence artificielle lorsqu’ils interagissent avec ces services ?

Avec mes salutations respectueuses,

David Wagner

Député

Question parlementaire sur les recettes du ministère de la Sécurité sociale.

Monsieur le Président,

Dans le Budget 2025, publié récemment, il s’avère que les recettes excédentaires du Ministère de la Sécurité sociale s’élèvent à 937 millions pour l’année 2024, alors que dans le Budget de l’année précédente on avait compté sur seulement 861 millions de recettes excédentaires. Il s’agit de 8,8% de recettes de plus que ce sur quoi l’on avait compté.

Etant donné que l’emploi a augmenté en 2024 plus lentement que par le passé, pourriez-vous rendre compte, de façon détaillée et en vous appuyant sur des données, de la cause de ce surplus inescompté ?

Avec mes salutations respectueuses,

Marc Baum

Député

Nei Stroumpräisser: Ontransparenz a Bedenken.

Ab dem 1. Januar gëtt eng nei Tarifikatioun um Elektresch agefouert. De Regulateur vum Elektreschréseau betount zwar, dass et keng gréisser Changementer wäert ginn, mee eng Partie Froe bleiwen awer ongekläert. Virun allem riskéiert déi nei Tarifikatioun kontraproduktiv ze ginn, och wëll den 1. Januar d’Stroumpräisser 30% méi deier wäerte ginn.

Déi nei Tarifikatioun soll dozou bäidroen, dass de Spëtzeverbrauch un Elektresch erofgeet, wëll zu bestëmmten Zäiten d’Netzkäschte méi héich ginn. D’Leit sollen also iwwer de méi deiere Präis dozou bruecht ginn, hiren Elektreschverbrauch iwwer den Dag ze verdeelen fir dass de Réseau net zevill belaascht gëtt. Vereinfacht ausgedréckt: Maach déng Wäsch besser am spéide Moie wéi um Feierowend. Des nei Tarifikatioun gëtt doduerch begrënnt, dass déi staark Elektrifizéierung eng méi effikass Gestioun vum Reseau néideg mécht fir Iwwerlaaschtungen ze verhënneren. Mee doduerch entstinn awer och eng Rei Problemer.

Fir vill Stéit ass de Stroumverbrauch net einfach esou an eng aner Dageszäit ze verleeën. Dat betrëfft virun allem déi Leit, déi net am Home Office schaffe kënnen, also noutgedrongen am fréien Owend oder moies fréi an de Spëtzestonnen hir Energie verbrauchen. De Verweis op intelligent Geräter, déi een à distance programméiere kann, ass sécher eng gutt Optioun, mee sou Geräter si fir vill Stéit ze deier.

Doriwwer eraus riskéiert déi nei Tarifikatioun Stéit ze strofen, déi elo op Elektromobilitéit oder op eng Wärmepompel ëmklammen oder rezent ëmgeklomme sinn. De Spëtzeverbrauch gëtt nämlech vum Fournisseur berechent opgrond vum Verbrauch vum Stot vun de vergaangene Joren. Dee kann a ville Fäll déif gewiescht sinn, mee kann 2025 awer eropgoen, wëll en Elektroauto ugeschaaft oder d’Heizung duerch eng Wärmepompel ersat gouf. Dës Stéit kënne je nodeem méi staark Haussë beim Stroumpräis kréien.

Besonnesch problematesch gesinn déi Lénk, dass des nei Tarifikatioun um Elektresch zäitgläich mam deelweisen Enn vum Präisdeckel soll kommen. D’Präisser klammen ab Januar souwisou an den Effekt vun der neier Tarifikatioun gëtt op dem Wee op de Stroumrechnungen de facto ënnerschloen. Dëst ass net nëmmen ontransparent mee och net fërderlech fir de Leit en anere Stroumkonsum méi no ze bréngen. déi Lénk stinn ënnerschiddlechen Tarifikatioune vum Elektresch sécher net vu vir eran skeptesch géigeniwwer. Mir fuerdere scho méi laang gestaffelt Präisser um Waasser an op der Energie fir fir e verstännege Konsum ze suergen. An der Tarifikatioun déi ab 1. Januar a Kraaft trëtt, ass dat net de Fall, wëll se net zum Energiespueren ureegt an net de gesamte Verbrauch berécksichtegt, mee just d’Zäit vun dem Verbrauch.

Grad d’Aspuere vun Elektresch misst awer d’Zilsetzung vun der Organisatioun vum Elektreschréseau sinn, wëll dee Stroum, den net verbraucht gëtt, brauch net geliwwert ze ginn, och net an de Spëtzestonnen.

Et sief och drun erënnert, dass d’Stéit zu Lëtzebuerg nëmme ronn 15% vum gesamte Stroum verbrauchen, wärend Industrie, Commercen a Bürosgebaier 80% vum Stroum verbrauchen. De gréisste Spillraum beim Ajustement vum Stroumverbrauch gëtt et also sécher net bei de Stéit. Wann zu de Spëtzestonnen um Feierowend ze vill Elektresch verbraucht gëtt, da proposéiere mir, dass zu deene Stonnen digital Werbeflächen an d’Beliichtung vu Schaufënsteren ausgeschalt solle ginn. Et ass vun enger Absurditéit sonn a gläichen, dass eng Famill doheem méi fir de Stroum bezilt, wëll se owes nom Iessen hir Spullmaschinne lafe léisst, wärend virun der Dir eng Luxair-Reklamm d’Strooss beliicht.


Nouveaux tarifs de l’électricité : Non-transparence et inquiétudes.

A partir du 1er janvier, une nouvelle tarification sera introduite pour l’électricité. Le régulateur du réseau électrique souligne qu’il n’y aura pas de changements majeurs, mais un certain nombre de questions restent sans réponse. Surtout, la nouvelle tarification risque d’être contre-productive aussi parce qu’au 1er janvier, les prix de l’électricité augmenteront de 30%.

Les nouveaux tarifs sont censés contribuer à réduire la consommation d’électricité aux heures de pointe parce que les coûts de réseau seont plus élevés durant ces heures. Le prix plus élevé devrait donc inciter les gens à répartir leur consommation d’électricité sur la journée afin que le réseau ne soit pas trop sollicité. En termes simples : il vaut mieux faire sa lessive tard le matin que le soir. Le nouveau tarif se justifie par le fait que la forte électrification rend nécessaire une gestion plus efficace du réseau pour éviter les surcharges. Mais cela pose également un certain nombre de problèmes.

Pour de nombreux ménages, il n’est pas facile de changer les habitudes de consommation d’électricité. Cela concerne avant tout les personnes qui sont dans l’impossibilité de faire du télétravail et qui doivent donc consommer un maximum d’énergie en début de soirée ou tôt le matin aux heures de pointe donc. La référence aux appareils intelligents et programmables à distance est certes une bonne option, mais ces appareils sont trop chers pour de nombreux foyers.

De plus, le nouveau tarif risque de pénaliser les ménages qui se tournent désormais vers l’électromobilité ou la pompe à chaleur ou qui l’ont récemment fait. La consommation de pointe est calculée par le fournisseur sur la base de la consommation du ménage au cours des dernières années. Il a pu être faible dans de nombreux cas, mais pourrait augmenter en 2025, si une voiture électrique a été acquise ou si le chauffage a été remplacé par une pompe à chaleur. Ces ménages pourraient être confrontés à des de prix d’électricité plus élevés.

déi Lénk considère qu’il est particulièrement problématique que les nouveaux tarifs de l’électricité surviennent en même temps que la fin partielle du plafonnement des prix. Les prix augmenteront de toute façon à partir de janvier et l’effet du nouveau tarif sera de facto escamoté sur les factures d’électricité. Ceci n’est pas seulement opaque, mais ne permet pas non plus de populariser une autre consommation d’électricité. déi Lénk n’est pas opposé par principe aux différents tarifs d’électricité. Nous réclamons depuis longtemps des prix échelonnés pour l’eau et l’énergie afin de garantir une consommation raisonnable. Ce n’est pas le cas du tarif qui entre en vigueur le 1er janvier, il n’encouragera pas les économies d’énergie et ne prend pas en compte la consommation totale, mais uniquement le temps de consommation. Or, ce sont justement les économies d’électricité qui devraient être le principal objectif de l’organisation du réseau électrique, parce que l’électricité non consommée n’a pas besoin d’être fournie, même aux heures de pointe.

Rappelons également que les ménages luxembourgeois ne consomment qu’environ 15 % de l’électricité totale, tandis que l’industrie, le commerce et les immeubles de bureaux consomment 80 % de l’électricité. Les ménages ne disposent donc pas de la plus grande marge de manœuvre pour ajuster leur consommation d’électricité. Si la consommation d’électricité est trop importante pendant les heures de pointe en fin de journée, nous suggérons d’éteindre les surfaces publicitaires numériques et l’éclairage des vitrines pendant ces heures. Il est tout à fait absurde qu’une famille paie plus cher l’électricité si elle veut faire fonctionner son lave-vaisselle le soir après le dîner, alors qu’une publicité Luxair éclaire la rue devant la maison.

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