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Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l’Accueil.
Le Fonds National de Solidarité (FNS) publie chaque année l’évolution des dépenses et du nombre de bénéficiaires pour chacune des allocations et prestations versées par le FNS, dont notamment l’allocation de vie chère et la prime énergie.
Les rapports annuels du FNS ne fournissent pourtant pas d’informations sur la répartition géographique des bénéficiaires et des dépenses effectués par le FNS dans le cadre des deux allocations précitées.
Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l’Accueil :
Monsieur le Ministre peut-il me fournir un tableau reprenant pour l’année 2024 le nombre de bénéficiaires de l’allocation de vie chère et de la prime énergie ainsi que les dépenses effectués dans le cadre de ces deux allocations pour chaque commune ?
Monsieur le Ministre peut-il également me fournir pour l’allocation de vie chère l’évolution du nombre des bénéficiaires ainsi que les dépenses effectués par le FNS entre 2015 et 2024 ?
Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux,
Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Madame la ministre de la Défense.
Fin août 2025, le satellite d’observation NAOS (National Advanced Optical System) a été mis en orbite dans le cadre de la politique de défense luxembourgeoise. Il fait partie du programme satellitaire LUXEOSys, dont le coût total à charge du budget d’État est de 350 millions d’euros, et sera capable de fournir des images à très haute résolution de n’importe quel point du globe avec une couverture de 10x10km. Or, il existe un certain flou concernant l’utilisation concrète de ce satellite et des modalités d’accès aux images.
En novembre 2020, Monsieur le ministre de la Défense expliquait en commission parlementaire qu’il s’agit d’un outil dans le cadre des coopérations menées par le Luxembourg notamment dans l’enceinte de l’OTAN et de l’Union européenne. Dans cette même réunion, un représentant ministériel expliquait que : « La distribution et la mise à disposition d’images prises par ledit satellite se fera dans le cadre d’accords de coopération intergouvernementaux signés, du côté luxembourgeois, avec la Direction de la Défense. Un utilisateur dûment approuvé disposera de sorte d’un certain droit d’accès ; il pourra à cette fin consulter un catalogue comportant une archive des images déjà prises. L’acteur pourra alors demander la communication soit d’une image archivée, soit demander la programmation d’une nouvelle image. Cette demande sera traitée et, en cas d’accord, l’image afférente est téléchargée via le DPC (sis au Luxembourg) et mise à disposition via un canal de communication sécurisé à spécifier pour chaque utilisateur, dans le format spécifié. »[1]
De par ses capacités techniques, l’emploi de LUXEOSys est particulièrement sensible, étant donné que le choix des zones observées et l’utilisation finale des images peuvent avoir des répercussions politiques, militaires et diplomatiques majeures. Dès lors, il se pose notamment la question des garde-fous mis en place pour éviter tout abus, ainsi que la question du contrôle démocratique exercé sur l’emploi de ce satellite par le parlement luxembourgeois.
Partant, je voudrais poser les questions suivantes à Madame la ministre de la Défense :
1) Est-ce que Madame la ministre peut me confirmer que l’accès direct aux services du programme LUXEOSys est réservé exclusivement aux membres de la Défense luxembourgeoise sous la responsabilité politique du membre du gouvernement en charge de la Défense ? Est-ce que d’autres acteurs étatiques luxembourgeois auront un accès aux services du programme LUXEOSys et si oui, quelles en seront les modalités concrètes ?
2) Est-ce que Madame la ministre peut me confirmer que l’accès d’acteurs étrangers à ces mêmes services se fera exclusivement sur base d’accords de coopération ? Est-ce que de tels accords de coopération ont déjà été signés, respectivement est-ce que de tels accords de coopération sont en train d’être négociés ? Dans l’affirmative, est-ce que Madame la ministre peut me dire avec quels pays ou institutions des accords ont été conclus, respectivement sont en cours de négociation ?
3) Quelles seront les modalités d’accès pour les acteurs étrangers approuvés aux services du programme LUXEOSys ? Est-ce que la consultation des archives, respectivement la planification de nouvelles images, se fera image par image ou de façon forfaitaire ?
4) Côté luxembourgeois, quelle instance statuera sur les demandes d’accès et sur base de quels critères ces décisions seront-elles prises ? Qui portera la responsabilité politique des décisions prises ? Comment le gouvernement s’assurera-t-il que l’utilisation finale des images ne soit pas en contradiction avec les engagements internationaux du Luxembourg et notamment avec les Conventions de Genève et leurs protocoles additionnels ?
5) Comment le gouvernement assurera-t-il le contrôle démocratique du parlement sur l’emploi de ce satellite ? Est-ce que les membres de la Chambre des Députés pourront consulter les différents accords de coopération ? Madame la ministre n’est-elle pas d’avis que le choix des pays ou institutions qui auront accès à ces services, ainsi que la définition des modalités d’accès sont des questions politiques sensibles dont les grandes lignes devraient être discutés et décidées par le parlement ?
Avec mes salutations respectueuses,
Marc Baum
Député
[1] Procès-verbal de la réunion du 10 novembre 2020 de la Commission de la Sécurité intérieure et de la Défense.
Am Hierscht 2024 Joer huet d’Regierung mat hirem Ugrëff op breeder Front géint de Sozialmodell ugefaang. Haut elo, ee Joer méi spéit, sti mir virun engem Koup Schierbelen an deem mir net nëmmen de Lëtzebuerger Modell vum Sozialdialog erëmfanne mee och elementar sozial Rechter vun de schaffende Leit. D’Regierung Frieden-Bettel wollt de sozialen Ofbau em all Präis a se wier och gär méi wäit gaangen, hätt d’Gewerkschaftsfront net zéngdausende Leit dogéint op der Strooss mobiliséiert. Dobäi ginn et gutt a gerecht Alternativen zum Regierungspak. Mee d’Regierung wollt vu Virschléi vun de Gewerkschaften an e.a. och vun déi Lénk näischt wëssen.
Dës Regierung huet de Sozialdialog futti gemaach.
De Wee bis den 3. September 2025 war laang a vu Regierungssäit aus voller Pannen an Onzoulänglechkeeten. D’Regierung ass ugetrueden ouni Reformoptrag bei de Renten, mee mat dat éischt wat se Enn 2023 annoncéiert huet war eng grouss Rentereform. Mat den eegene Virstellungen huet d’Regierung hannert dem Bierg gehalen an huet eng Pseudoconsultatioun ofgehalen. Wärend dëser Zäit huet d’Regierung dunn och annoncéiert, dass se de Gewerkschaften d’Verhandlungsmonopol bei de Kollektivverträg wéilt ewechhuelen an den Aarbechtsminister Mischo huet ouni Ofsprooch mat de Gewerkschaften e Gesetzestext virgeluecht mam Zil, d’Sonndesaarbecht komplett ze liberaliséieren. Am Mee schliisslech huet de Premierminister Luc Frieden mat der Ukënnegung dass jiddereen an Zukunft 3-5 Joer méi laang muss schaffe goen déi grouss Bomm platze gelooss.
D’Gewerkschaften hunn an der Regierung keen éierlechen a verlässleche Verhandlungspartner méi gesinn an hunn als Gewerkschaftsfront de soziale Konflikt op d’Strooss gedroen an dat mat Erfolleg. D’Regierung huet missten zréckrudderen an a Verhandlungen antrieden. Mee och hei war d’Regierung mat hirem Chef Luc Frieden net éierlech an d’Gewerkschaften den 3. September an d’Messer lafe gelooss. D’Decisioune ware scho längst geholl an d’Verhandlungspartien goufe just nach invitéiert fir sou ze maache wéi wann. Eng Verhandlung gouf et keng, dofir eng eesäiteg Entscheedung vun der Regierung.
De Lëtzebuerger Modell vum Sozialdialog, deen op Vertrauen, Verhandlungen a Kompromëssbereetschaft baséiert, ass domat bis op Weideres Geschicht. Wéi och solle Gewerkschafte mat enger Regierung verhandelen, déi hanner hir Wierder zréckgeet a mat enger verstoppter Agenda a Verhandlunge rageet fir um Enn eleng z’entscheeden? Wann d’Gewerkschaften net méi hiert Gewiicht a Verhandlungen zum Droe brénge kënnen, da mussen se hir Stäerkt an Zukunft eben op der Strooss weisen.
D’Decisioune vun der Regierung hunn et awer a sech. A Saache Pensiounen an Ëffnungszäiten am Commerce handelt et sech ëm Sozialofbau an ëm Réckschrëtter vun de Rechter vun de schaffende Leit. Och wann et de Gewerkschaften an de ville Leit, déi mat hinnen op der Strooss waren, gelongen ass, dat Allerschlëmmst ze verhënneren, bleift ënnert dem Stréch awer e Verloscht fir déi allermeeschte Leit.
Verléierer sinn all déi schaffend Leit.
Mat Ausnam vun de Cotisatiounserhéijunge vun 3 Mol 8% op 3 Mol 8,5% kommen all d’Decisioune vum Wonschziedel vum Patronat. Och déi annoncéiert Verhandlungen iwwer d’Flexibiliséierung vun der Aarbechtszäit wäert net op eng besser work-life balance a méi Schutz vun de schaffende Leit erauslafen. Domat ass kloer, dass déi schaffend Leit d’Verléierer sinn.
Bei den Ëffnungszäiten am Commerce soll et zu folgende Verlängerungen kommen:
Jour
Heures d’ouverture (loi en vigueur)
Heures d’ouverture Sozialronn
Lundi-vendredi
6h – 20h (21h pour une seule journée en semaine)
5h – 21h + dérogation possible de 19h à 01h00 (seulement avec CC)
Samedis
6h – 18h
5h – 19h + dérogation possible de 19h à 01h00 (seulement avec CC)
Veilles de jours fériés
6h – 18h
5h – 19h + dérogation possible de 19h à 01h00 (seulement avec CC)
Dimanches et jours fériés
6h – 13h
5h – 19h + dérogation possible de 19h à 01h00 (seulement avec CC)
Autre nouveauté
les magasins vendant des produits de première nécessité peuvent profiter d’une dérogation complète, donc 24/7 (seulement avec CC)
Et handelt sech also em eng massiv Auswäitung vun den Ëffnungszäiten, déi zolidd Belaaschtunge fir d’Gesondheet an d’work-life balance vun de Salariéen an engem Secteur bedeite wäert, den sech haut schon duerch schlecht Léin, héijen Drock a Personalmanktem auszeechent. Kee Wonner also, dass d’Personal an dem Secteur eng Liberaliséierung vun den Ëffnungszäiten a vun der Sonndesaarbecht – och mat Kollektivvertrag – net wëll.[1]
Vun den neie Méiglechkeete profitéiere wäerten am Endeffekt just déi grouss Surfacen a Chaînen, déi mat dësem neie Gesetz déi kleng Commercen nach méi séier verdränge wäerten an hiert Personal mat prekäre Verträg jee no Besoin asetzen a schikanéiere kënnen.
Bei de Rente wollt d’Regierung per force eng Verlängerung vun der Liewensaarbéchtszäit duerchsetzen. Dat ass hir gelongen, obwuel um Enn just e Brochdeel vun dem iwwreg bleift, wat e wahnwitzege Luc Frieden am Mee nach annoncéiert huet. Déi relativ kleng Zuel u Leit, déi ab nächstem Joer da méi laang musse schaffe goen (ronn 22% vun allen départs en retraite, Zuele vun 2024) kann en dobäi op zwou Aart a Weise verstoen.
Engersäits weist déi kleng Zuel wéi lächerlech den Impakt vun dëser Mesure op d’Soliditéit vum System wäert sinn, wëll all des Leit jo och dann zousätzlech Pensiounsrechter wäerte kréien. Wärend d’Erhéijung vun de Cotisatiounen e Plus bei de Recetten ëm 540 Milliounen € d’Joer bedeit, wäert de Plus bei de Recetten duerch d’Verlängerung vun der Cotisatiounszäit ëm 8 Méint fir déi betraffe Leit schätzungsweis bei knapps 50 Milliounen € (minus méi Pensiounsrechter) leien, also mol kéng 10% vun dem wat d’Cotisatiounserhéijung ausmécht.
Anerersäits gëtt gebrach mat enger fir jidderee geltender Reegel no där ee mat 40 Versécherungsjoren a Pensioun ka goen. Domat ass mat dëser reng ideologesch motivéierter Verlängerung vun der Liewensaarbéchtszäit d’Dir opgemaach fir weider Verlängerunge vun der Aarbechtszäit a mir riskéieren an Zukunft reegelméisseg Virstéiss an dem dote Sënn ze kréien.
Dass d’Regierung beim Ajustement och hannert hiert Wuert zréckgaangen ass an awer wëlles huet dëst sozial regressiivt Instrument ab den 2030er Jore spillen ze loossen, wäert alleguer déi zukünfteg Rentner a Rentnerinnen treffen.
Donieft verzicht d’Regierung och op eng Erhéijung vun der Mindestpensioun, eng Fuerderung, déi awer vun alle Sozialpartner an och vun de Leit am Pseudoconsultatiounsprozess ënnerstëtzt ginn ass. Leit – a ganz oft Fraen – mat ganz klenge Rente wäerten also an Zukunft speziell Hëllefe beim FNS mussen ufroen a bleiwen an der Roll vum Bittsteller.
Par contre kréien d’Assurancen a Leit mat enger méi décker Pai nach e Steiercadeau gemeet andeems de Fräibetraag vun private Versécherungen vun 3.200 op 4.500€ gehéicht gëtt. Daat kascht de Staat all Joer ronn 25 mio.€
Besser Alternative louchen a leien um Dësch.
Dat ganzt Leed an de ganze Chaos aus de leschte Méint wier ze verhënnere gewiescht mat enger kompetenter Regierung, déi Bereetschaft fir de Kompromëss gehat hätt. Säit dem Ufank vun der Pensiounsdebatt Enn 2023 hunn d’Gewerkschaften an d’Salariatskummer gangbar Virschléi präsentéiert fir de Pensiounssystem iwwer Joerzéngten op eng gerecht Manéier ofzesécheren. D’Noutwendegkeet vu Reforme gouf ëmmer vun der Salariatssäit no vir gestallt. Mee d’Regierung war net bereet eeschthaft doriwwer ze schwätzen.
déi Lénk hunn als alleréischt politesch Partei scho virun zimmlech genee engem Joer (17. September 2024) Reformvirschléi an d’Debatt bruecht an sech déi och vun der IGSS beziffere gelooss:
De Cotisatiounsdeckel (5 mol de soziale Mindestloun) ofschafen, fir datt déi héchst Léin hiren Deel bäidroen
Op all Elementer vun der Aarbecht cotiséieren → d‘Mesuren 1 an 2 bréngen zousätzlech Recette vu ronn800 Milliounen Euro.
D’Ausgabe vun der Pensiounskeess reduzéieren, déi keen direkten Zesummenhang mam Ausbezuele vun de Pensiounen hunn. Hei kënne ronn 220 Milliounen Euro agespuert ginn;
D’Bäibehale vum Ajustement vun de Pensiounen a vun der Allocation de fin d’année.
de Montant vun der Mindestpensioun op den Niveau vum soziale Mindestloun setzen.
mëttelfristeg (ongeféier 2040): d‘Erhéijung vun der Cotisatioun vun 3×8 op 3×9%.
D’IGSS huet des Proposen am Mäerz dëst Joer duerchgerechent an ass zum Resultat komm, dass d’Cotisatioune vun 3 Mol 8% bis 2039 duergaange wiere fir d’Renten (mat de Mesuren 1 bis 4) komplett iwwer d’Cotisatiounen ze finanzéieren. Réischt 2040 hätten deementspriechend d’Cotisatioune missten op 3 Mol 9% eropgesat gi wat d’Ofsécherung vum System bis 2058 erméiglech hätt, also fir méi wéi 30 Joer.
Am résumé : et wier ouni Weideres méiglech gewiescht, de Rentesystem fir déi nächst 15 Joer ofzesécheren, ouni Cotisatiounserhéijung haut an ouni Verlängerung vun der Cotisatiounsdauer an dobäi och nach eng sozial gerecht Ëmverdeelung iwwer Cotisatiounen a Mindestrent virzehuelen. D’Regierung huet hei ganz kloer de Wee vum Chaos a vum Konflikt gesicht, net dee vun der Vernonft an der Nohaltegkeet vum System.
Wéi geet et elo weider ?
D’Regierung ass an eng politesch Sakgaass gelaf an huet hiert politescht Kapital verspillt. De Luc Frieden ass als CEO vun der Regierung gescheitert. Dat heescht näischt Guddes an enger Zäit wou vill Erausfuerderunge mat Konfliktpotential op d’Land waarden, sief et beim Wunnengsbau, der Aarmutsbekämpfung, der Aarbechtswelt oder beim Klimaschutz.
D’Gewerkschaften hu schonn ugekënnegt an Zukunft en aneren Ëmgank mat dëser Regierung ze fleegen. D’Bereetschaft ze verhandelen a Kompromësser anzegoen ass op Gewerkschaftssäit staark strapazéiert ginn an d’Gewerkschaftsfront wäert sech anescht a warscheinlech vill méi haart Gehéier verschafen. déi Lénk wäerten d’Gewerkschaften dobäi ënnerstëtzen. Mir hu mat dëser Pressekonferenz d’Opfuerderung vun de Gewerkschaften a vum Patronat fir sech op der Rentefro ze positionéieren ugeholl a mir zécken och net fir aus der Rentefro e Walkampfthema fir 2028 ze maachen an dat mat der Zilsetzung fir onsozial Reformen erëm réckgängeg ze maachen.
Travailler plus longtemps et de façon plus irrégulière : Le gouvernement CSV-DP mène une politique contre les travailleur∙euses.
En automne 2024, le gouvernement a lancé une offensive de grande envergure contre notre modèle social. Aujourd’hui, un an plus tard, nous faisons face à une situation désastreuse pour le modèle luxembourgeois de dialogue social, mais aussi pour les droits sociaux fondamentaux des travailleurs. Le gouvernement Frieden-Bettel voulait démanteler le système social à tout prix et aurait certainement aimé aller plus loin s’il n’y avait pas eu la grande mobilisation des syndicats. Pourtant, il existe des alternatives valables et justes au projet du gouvernement. Mais celui-ci refuse d’entendre les propositions des syndicats et de déi Lénk.
Ce gouvernernement a détruit le dialogue social.
Le chemin jusqu’au 3 septembre 2025 a été long et, du côté du gouvernement, semé d’embûches et d’insuffisances. Bien que le gouvernement ait pris ses fonctions sans mandat de réforme des retraites, il a annoncé dès la fin 2023 une grande réforme des retraites. Le gouvernement a longtemps gardé ses propres idées secrètes et a préféré organiser une pseudo-participation citoyenne.
Pendant ce temps, le gouvernement a également annoncé qu’il souhaitait supprimer le monopole des syndicats dans les négociations collectives, et le ministre du Travail Mischo a présenté, sans consultation préalable des syndicats, un projet de loi visant à libéraliser le travail dominical. En mai, le Premier ministre Luc Frieden a finalement provoqué un tollé en déclarant qu’à l’avenir, chacun devrait travailler trois à cinq ans de plus.
Le gouvernement n’a pas été considéré comme un partenaire de négociation fiable par les syndicats qui ont décidé, en tant que front syndical, de porter le conflit social dans la rue. Le gouvernement a dû faire marche arrière et entamer des négociations. Mais là encore, le gouvernement, dirigé par son chef Luc Frieden, n’a pas fait preuve d’honnêteté et a conduit les syndicats, le 3 septembre, droit dans la gueule du loup. Les décisions étaient déjà arrêtées depuis longtemps, et les partenaires sociaux n’ont été conviés qu’à jouer la comédie. Il n’y a donc pas eu de véritable négociation, mais bien une décision unilatérale imposée par le gouvernement.
Le modèle luxembourgeois de dialogue social, fondé sur la confiance, la négociation et le compromis, apparaît aujourd’hui comme révolu — au moins temporairement. Comment les syndicats pourraient-ils encore négocier avec un gouvernement qui renie sa parole, s’entête à avancer avec des intentions dissimulées et, au final, décide seul ? Si leur voix ne pèse plus autour de la table des négociations, ils n’auront d’autre choix, à l’avenir, que de se faire entendre dans la rue.
Les décisions du gouvernement ne sont pas anodines : elles entraînent des conséquences lourdes. Qu’il s’agisse des retraites ou des horaires d’ouverture des commerces, elles marquent un démantèlement social et un recul des droits des travailleurs. Certes, l’action des syndicats et le soutien massif de la population mobilisée ont permis d’éviter le pire, mais le constat reste sans appel : la majorité des citoyens en sortira perdante.
Les travailleur∙euses sont les perdant∙e∙s.
À l’exception de l’augmentation des cotisations, passées de 3 fois 8 % à 3 fois 8,5 %, toutes les décisions du gouvernement reprennent directement les desiderata du patronat. Quant aux négociations annoncées sur l’organisation du temps de travail au sein du CPTE, elles n’offriront très probablement ni davantage de protections ni une meilleure conciliation entre vie privée et vie professionnelle pour les salarié·e·s. En définitive, ce sont donc les travailleurs et les travailleuses qui sortent perdants.
Les adaptations suivantes sont prévues en matière d’heures d’ouverture des commerces de détail :
Jour
Heures d’ouverture (loi en vigueur)
Heures d’ouverture (Sozialronn)
Lundi-vendredi
6h – 20h (21h pour une seule journée en semaine)
5h – 21h + dérogation possible de 19h à 01h00 (seulement avec CC)
Samedis
6h – 18h
5h – 19h + dérogation possible de 19h à 01h00 (seulement avec CC)
Veilles de jours fériés
6h – 18h
5h – 19h + dérogation possible de 19h à 01h00 (seulement avec CC)
Dimanches et jours fériés
6h – 13h
5h – 19h + dérogation possible de 19h à 01h00 (seulement avec CC)
Autre nouveauté
les magasins vendant des produits de première nécessité peuvent profiter d’une dérogation complète, donc 24/7 (seulement avec CC)
Il s’agit d’un élargissement massif des horaires d’ouverture, qui mettra à rude épreuve la santé ainsi que l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des salariés, dans un secteur déjà caractérisé par de bas salaires, une forte pression et une pénurie chronique de personnel. Il n’est donc guère surprenant que les travailleurs du secteur s’opposent à la libéralisation des horaires d’ouverture et du travail dominical, même dans le cadre d’une convention collective.[1]
En définitive, seuls les grands supermarchés et les chaînes tireront profit de ces nouvelles dispositions. Grâce à cette loi, ils écarteront encore plus rapidement les petites entreprises et pourront adapter leur main-d’œuvre à leurs besoins, en recourant à des contrats précaires qui accentuent la pression sur le personnel.
En matière de retraites, le gouvernement a voulu imposer un allongement de la vie active. Il y est parvenu, même si, au final, il ne subsiste qu’une fraction de ce qu’un Luc Frieden exalté avait annoncé en mai. Le nombre relativement limité de personnes qui devront travailler plus longtemps à partir de l’année prochaine (environ 22 % de l’ensemble des retraités, selon les chiffres de 2024) peut être interprété de deux manières.
D’une part, ce faible pourcentage démontre l’impact dérisoire de la mesure sur la solidité du système, puisque toutes ces personnes acquerront de nouveaux droits à la retraite. Alors que l’augmentation des cotisations devrait générer 540 millions d’euros de recettes supplémentaires par an, l’allongement de la durée de cotisation de huit mois pour les personnes concernées ne rapportera qu’un peu moins de 50 millions d’euros (avant déduction des droits acquis supplémentaires), soit moins de 10 % du produit de l’augmentation des cotisations.
D’autre part, cette réforme rompt avec la règle générale permettant de partir à la retraite après 40 années d’assurance. L’allongement de la vie active, motivé par des raisons purement idéologiques, ouvre ainsi la voie à de nouvelles prolongations de la durée de travail. Il est donc à craindre que de nouvelles étapes en ce sens ne suivent dans les prochaines années.
Le fait que le gouvernement soit revenu sur sa promesse d’ajustement, tout en maintenant sa volonté de laisser cet instrument socialement régressif produire ses effets à partir des années 2030, pèsera sur l’ensemble des futurs retraités.
Par ailleurs, le gouvernement a renoncé à une revalorisation de la pension minimum, une revendication pourtant partagée par tous les partenaires sociaux ainsi que par les participants à la pseudo-consultation. Les personnes – souvent des femmes – touchant de très faibles retraites devront donc continuer, à l’avenir, à solliciter une aide spéciale du FNS et à demeurer dans la position de « pétitionnaires ».
En revanche, les assurés sociaux disposant de revenus plus élevés bénéficieront d’un avantage fiscal : le plafond de déductibilité de l’assurance privée passe de 3 200 € à 4 500 €. Cette mesure coûtera environ 25 millions d’euros par an à l’État.
De meilleures alternatives étaient et sont toujours sur la table.
Toutes les souffrances et le chaos des derniers mois auraient pu être évités avec un gouvernement compétent et disposé à faire des compromis. Depuis le début du débat sur les retraites, fin 2023, les syndicats et la Chambre des salariés ont présenté des propositions viables pour garantir l’équité et la pérennité du système pendant plusieurs décennies. La nécessité de réformes a toujours été reconnue par les représentants des salariés, mais le gouvernement a refusé d’en discuter sérieusement.
déi Lénk a été le premier parti politique à mettre des propositions de réforme sur la table, il y a presque un an jour pour jour (17 septembre 2024), et à en faire chiffrer l’impact par l’IGSS :
Supprimer le plafond de cotisation (5 fois le SMIC) afin que les salaires les plus élevés contribuent équitablement.
Assujettir à cotisation tous les éléments de rémunération. → Ces deux mesures généreraient environ 800 millions d’euros de recettes supplémentaires.
Réduire certaines dépenses du fonds de pension qui ne sont pas directement liées au paiement des retraites, soit une économie potentielle de 220 millions d’euros.
Maintenir la revalorisation des pensions et l’allocation de fin d’année.
Fixer le montant de la pension minimale au niveau du SMIC.
À moyen terme (vers 2040) : relever les cotisations de 3 × 8 % à 3 × 9 %.
En mars dernier, l’IGSS a analysé ces propositions et conclu que le système aurait pu être intégralement financé par les cotisations jusqu’en 2039 (avec les mesures 1 à 4), sans augmentation immédiate des taux ni allongement de la durée de cotisation. Ce n’est qu’en 2040 qu’il aurait été nécessaire de relever les cotisations à 3 × 9 %, ce qui aurait garanti la pérennité du système jusqu’en 2058, soit plus de 30 ans.
En résumé : il était possible de préserver le système de retraite pour les 15 prochaines années sans hausse immédiate des cotisations ni prolongation de la vie active, tout en assurant une redistribution socialement plus équitable et une pension minimale décente. Le gouvernement a clairement choisi la voie du chaos et du conflit, plutôt que celle de la stabilité et de la durabilité.
Que va-t-il se passer maintenant ?
Le gouvernement s’est retrouvé dans une impasse et a dilapidé son capital politique. Luc Frieden a échoué dans sa fonction de Premier ministre. Ce constat n’augure rien de bon à l’heure où le pays devra affronter de nombreux défis potentiellement conflictuels : construction de logements, lutte contre la pauvreté, évolution du monde du travail ou encore protection du climat.
Les syndicats ont déjà annoncé qu’ils ne traiteront plus ce gouvernement de la même manière. Leur volonté de négocier et de rechercher des compromis a été sérieusement mise à l’épreuve, et le front syndical adoptera désormais une posture plus combative. déi Lénk se tiendra à leurs côtés dans cette démarche.
Par cette conférence de presse, nous avons répondu à l’appel des syndicats et du patronat à prendre clairement position sur la question des retraites. Et nous n’hésiterons pas à en faire un enjeu majeur de la campagne électorale de 2028, afin de faire reculer les réformes antisociales.
Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais poser la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Affaires étrangères.
Début septembre, le gouvernement fédéral belge s’est accordé sur un paquet de sanctions à l’égard d’Israël et de responsables du Hamas. Celui-ci a été annoncé par le ministre des Affaires étrangères belge dans un communiqué à l’issue d’une réunion en cabinet restreint.
Suivant cet accord, la Belgique prendra des mesures et sanctions unilatérales afin d’accroître la pression sur le gouvernement israélien et les terroristes du Hamas, ceci notamment compte tenu des obligations internationales de la Belgique dont le devoir est de prévenir tout risque de génocide.
En me basant sur les détails de ce paquet de mesures, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le ministre des Affaires étrangères :
1) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à décider des sanctions claires (restrictions financières, gel des avoirs, interdiction d’entrer sur le territoire) à l’égard de colons israéliens violents et de responsables du Hamas sur base des listes dressées par l’UE ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?
2) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à déclarer les ministres extrémistes Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich et les leaders politiques et militaires du Hamas personae non gratae sur le territoire luxembourgeois ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?
3) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à décider une interdiction d’exportation et de transit pour tous les biens militaires destinés à un usage par Israël, y compris les biens à double usage lorsque l’utilisateur final est militaire ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?
4) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à décider une interdiction nationale d’importation des marchandises produites, exploitées ou transformées dans les territoires occupés illégalement par Israël ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?
5) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à mettre fin aux services consulaires étendus pour ses ressortissants résidant dans les colonies ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?
6) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à étudier la possibilité de refuser les visa long séjour aux Israéliens vivant dans les colonies ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?
7) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à engager des poursuites judiciaires contre ses ressortissants qui, en Israël ou en territoire palestinien occupé, se seraient rendus coupable d’une violation grave du droit international humanitaire et/ou d’une infraction terroriste ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?
8) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à refuser, aussi longtemps que la guerre se poursuit, des demandes de survol de l’espace aérien luxembourgeois émanant des autorités israéliennes pour les vols militaires ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?
9) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à stopper l’achat de matériel militaire auprès d’entreprises situées en Israël lorsque cela est possible ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?
10) A l’instar de la Belgique, le Luxembourg est-il prêt à voter au niveau européen pour la suspension (complète) du volet commercial de l’accord d’association, la suspension (complète) du volet recherche, innovation et coopération technologique de l’accord d’association, en ce compris de la participation d’Israël aux programmes de l’Union tels que Horizon Europe, la suspension de l’Agreement on Conformity Assessment and Acceptance of Industrial Products, ainsi que la coopération technique prévue par l’instrument Neighbourhood, Development and International Cooperation Instrument (NDICI) – en ce compris au travers du Technical Assistance and Information Exchange Instrument (TAIEX) mais excepté les financements profitant aux ONG israéliennes actives dans la défense des droits humains ? Dans la négative, Monsieur le ministre peut-il m’en donner les raisons ?
Dans le cadre du futur plan d’action national de lutte contre la pauvreté – tel qu’annoncé en 2024 par Monsieur le Premier Ministre dans sa déclaration sur l’État de la Nation – j’ai voulu m’enquérir par le biais d’une question parlementaire (n°2605) sur le nombre de communes qui offrent des aides sociales communales liées à l’allocation de vie chère étatique, l’évolution de leur nombre depuis 2009 et les montants respectifs par commune.
M. le Ministre de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l’Accueil m’a indiqué dans sa réponse à ma question no. 2400 que « le FNS ne dispose pas d’information, ni sur le nombre de communes qui offrent une allocation communale, ni sur le montant de celle-ci… ». Alors, j’ai reposé la même question à M. le Ministre des Affaires intérieures, sachant que celui-ci dispose des comptes communaux et jusqu’au 1er février 2023 a approuvé les règlements communaux en la matière.
La réponse de M. le Ministre des Affaires intérieures me sidère à plusieurs niveaux :
M. le ministre indique que « les communes ne comptabilisent pas systématiquement les dépenses relatives aux allocations de vie chère sous un code comptable séparé. Une recherche effectuée dans les comptes de l’exercice 2023 a permis de constater que seulement treize communes et deux offices sociaux communaux utilisaient un code comptable séparé pour ces allocations. » S’ensuit une liste de ces treize communes avec les montants demandés.
Cette réponse est fausse.
Une simple recherche internet dans les quatre plus grandes communes a montré que les Villes de Luxembourg, Esch, Differdange et Dudelange disposent bel et bien d’une telle allocation communale enregistré sous le même code comptable que celui des communes indiquées dans la réponse ministérielle, à savoir 648310 P.
La réponse ministérielle continue : « Étant donné la non-disponibilité des informations, il n’est toutefois pas possible de mener cette recherche pour l’ensemble des exercices depuis 2009. »
Cette réponse est fausse.
Une simple recherche internet dans les quatre grandes communes a montré que ces communes comptabilisent depuis des années des allocations sociales dans leurs budgets respectifs (toujours sous le même code comptable).
M. le Ministre affirme en plus que « les décisions prises en la matière (par le conseil communal) ne sont pas obligatoirement transmises au ministère des Affaires intérieures dans le cadre de la surveillance administrative de la gestion des communes, ce qui ne permet pas de disposer d’une vue d’ensemble ni sur le nombre de communes qui font bénéficier leur population d’une allocation de vie chère, ni sur les montants allouées. »
Cette affirmation n’est vraie que pour les décisions prises après l’entrée en vigueur de la loi du 6 janvier 2023, c’est-à-dire après le 1 février 2023. Les décisions communales antérieures à cette date ont été approuvées par le ministère des Affaires intérieures.
En résumé, le ministère dispose bel et bien des données demandées dans ma question parlementaire, aussi bien par le biais des comptes communales que par les décisions communales prises avant le 1er février 2023.
Je vous prie donc de bien vouloir retransmettre ma question parlementaire à M. le Ministre des Affaires intérieures en insistant qu’il est de son devoir de répondre de façon correcte et exhaustive à mes questions, à savoir :
Combien de communes offrent des allocations communales liées à l’allocation de vie chère (étatique) ?
Comment le nombre de communes offrant des allocations communales liées à l’AVC a-t-il évolué depuis sa création en 2009 ?
Quels en sont les montants pour chaque commune ?
Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux,
Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre du Logement.
La législation sur les aides individuelles dans le domaine du logement prévoit une prime d’amélioration pour assainissement énergétique en cas de réalisation de travaux visés aux articles 4 ou 5 de la loi modifiée du 23 décembre 2016 instituant un régime d’aides pour la promotion de la durabilité, de l’utilisation rationnelle de l’énergie et des énergies renouvelables. Cette prime est soumise à certaines conditions dont celles en matière de revenu des communautés domestiques.
Le montant de la prime correspond à un pourcentage du montant de l’aide financière accordée pour les travaux réalisés et visés aux articles 4 et 5 de la loi modifiée du 23 décembre 2016 et varie en fonction du revenu et de la composition de la communauté domestique.
Le montant maximal de la prime d’amélioration pour assainissement énergétique a été graduellement augmenté et a finalement été porté de 40% à 100% du montant de l’aide accordée (hors TVA) sous le régime de la loi modifiée du 23 décembre 2016 avec l’entrée en vigueur de la loi sur les aides individuelles en 2023 (avec application rétroactive au 1er janvier 2022).
Partant je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :
Combien de demandes en obtention d’une prime d’amélioration pour un assainissement énergétique ont été réceptionnées par vos services chaque année depuis 2020 et jusqu’en juin 2025 ?
Combien de primes pour un assainissement énergétique ont été liquidées par vos services chaque année depuis 2020 et jusqu’en juin 2025 ?
Combien de temps s’écoule en moyenne entre la réception d’une demande et la liquidation de la prime ?
Monsieur le Ministre peut-il me fournir un tableau reprenant le nombre de demandes pour une prime d’amélioration pour un assainissement énergétique en fonction des différentes catégories de revenu (par exemple en déciles) des communautés domestiques ainsi que le nombre de demandes liquidées par catégorie de revenu ?
Monsieur le Ministre peut-il également me fournir un tableau reprenant le nombre de primes liquidées ventilées en fonction du niveau de la prime, par exemple par tranches de 20% (0-20%, …, 80-100%) ?
Quel est le montant total des primes d’amélioration pour un assainissement énergétique liquidées pour chaque année depuis 2020 et jusqu’en juin 2025 ?
Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux,
Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre du Logement.
La législation sur les aides individuelles dans le domaine du logement prévoit des aides sous formes de garantie d’État et de subventions d’intérêt pour des prêts climatiques contractées pour financer la réalisation de travaux visés aux articles 4 ou 5 de la loi modifiée du 23 décembre 2016 instituant un régime d’aides pour la promotion de la durabilité, de l’utilisation rationnelle de l’énergie et des énergies renouvelables. Cette prime est soumise à certaines conditions dont celles en matière de revenu des communautés domestiques.
Ce régime d’aides a connu certaines adaptations dans le passé notamment à travers la loi du 8 juin 2022 relative aux prêts climatiques avec la suppression du « prêt climatique à taux zéro » et l’introduction d’une formule unique dénommée « subvention d’intérêt pour prêt climatique ». Cette subvention d’intérêt – dont le taux est limité à 1,5% sans qu’il puisse dépasser le taux effectif du prêt – ainsi que la garantie d’État pour un prêt climatique – dont le montant est plafonné à 100.000€ – sont depuis accessibles à tous les ménages indépendamment de leurs revenus.
Partant je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :
Combien de demandes pour une garantie d’État et/ou pour une subvention d’intérêt pour prêts climatiques ont été réceptionnées par vos services chaque année à compter de l’entrée en vigueur de la loi du 8 juin 2022 et jusqu’en juin 2025 ?
Combien de garanties respectivement de subventions d’intérêt ont été accordées par vos services chaque année à compter de l’entrée en vigueur de la loi du 8 juin 2022 et jusqu’en juin 2025 ?
Combien de prêts climatiques sont actuellement garantis par l’Etat et comment ce chiffre a-t-il évolué depuis la création du dispositif des prêts climatiques en 2016 et jusqu’en juin 2025 ?
Comment le montant total des dépenses annuelles liées au financement des subventions d’intérêt a-t-il évolué depuis la création du dispositif des prêts climatiques en 2016 et jusqu’en juin 2025 ?
Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux,
Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité.
La loi concernant concernant la promotion de la durabilité, de l’utilisation rationnelle de l’énergie et des énergies renouvelables dans le domaine du logement prévoit un certain nombre d’aides aux ménages qui décident d’investir dans l’installation d’une centrale photovoltaïque, dans le remplacement du chauffage ou l’assainissement énergétique de leur logement.
Ce régime d’aides a connu plusieures adaptations au fil des années susceptibles d’influencer son attractivité. De plus, des évolutions externes au régime telles l’introduction et les augmentations annuelles de la taxe carbone et l’augmentation des prix de l’énergie suite à l’attaque russe contre l’Ukraine en 2022 ont potentiellement eu un impact sur le recours aux différentes primes par les ménages.
Partant je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :
Combien de demandes en obtention d’une aide dans le cadre du régime susmentionnée ont été traitées par vos services dans chaque année depuis 2020 jusqu’en juin 2025 pour les trois types d’investissements suivants :
Assainissement énérgétique durable
Installation solaire
photovoltaïque
thermique
Installation du chauffage
Pompe à chaleur, pompe à chaleur hybride ou installation hybride avec pompe à chaleur
chaudière à bois et un filtre à particules
réseau de chaleur et raccordement à un réseau de chaleur.
Combien de ces demandes ont été liquidées par vos services dans chaque année depuis 2020 jusqu’en juin 2025 pour les trois type d’investissements susmentionnés ?
Combien des demandes d’aide (ventilées par année) liquidées par vos services pour l’installation d’un chauffage ont concerné le remplacement d’une chaudière alimentée au combustible fossile existante ou d’un chauffage électrique existant ?
Quel est le montant des aides liquidées par vos services pour chaque année depuis 2020 pour chacune des trois catégories d’investissements éligibles ainsi que pour le remplacement de chaudières alimentées au combustible fossile existantes ou de chauffages électriques ?
Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux,
Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre des Affaires intérieures.
Dans le Plan d’action national pour la promotion des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (ci-après « LGBTIQ+ »), présenté lors de la commission parlementaire du 21 juillet 2025, il est écrit que dans le cadre de la lutte contre les discours de haine on compte « sensibiliser et former les forces de l’ordre sur les crimes de haine », avec un webinaire destiné aux agents et agentes actuels et futurs sur les agressions vécues par les personnes LGBTIQ+.
C’est la seule mesure prévue par ce Plan d’action qui concerne les forces de l’ordre. On note néanmoins, à partir des données (malheureusement rares) dont on dispose sur le sujet, que le taux de résidents et de citoyens luxembourgeois qui portent plainte après une agression ou un harcèlement est nettement en dessous de la moyenne européenne.
Ainsi, le rapport ECRI notait que selon une étude de 2019, « 10% des participants LGBTI au Luxembourg ont déclaré avoir subi des agressions physiques ou sexuelles au cours des 12 mois précédent l’enquête en raison de leur appartenance à la communauté LGBTIQ+. Parmi eux, seuls 2% se sont rendu à la police à la suite de ces agressions (contre une moyenne de 14% dans l’UE) ». De façon semblable, dans les chiffres que donne le nouveau Plan d’action 2025, on voit que selon une étude de 2023 seulement 5% des personnes LGBTIQ+ se sont adressées à la police pour signaler l’attaque physique ou sexuelle la plus récente qu’ils ont subie (et ce alors que la moyenne s’élève à 11% au sein de l’Union européenne).
Les raisons derrière cette tendance à ne pas porter plainte chez les citoyens et résidents luxembourgeois ne sont pas connues. Néanmoins, il pourrait y avoir de la part des personnes LGBTIQ+ une peur d’être confrontés à des préjugés négatifs de la part des policiers.
Dès lors, je souhaiterais poser les questions suivantes :
Qu’est-il fait de façon générale pour former les agents et agentes stagiaires à la lutte contre les agressions basées sur la discrimination et la haine ?
Quelles formations reçoivent-ils sur l’accueil à réserver aux victimes d’agression lorsque l’agression est basée sur la haine envers une catégorie de personnes ?
Etant donné que la confiance envers la police est essentielle pour que tout membre de notre société se sente en sécurité, comment le Ministère des Affaires intérieures mesure-t-il la confiance qu’accordent les résidents et les citoyens à la police luxembourgeoise ? Monsieur le ministre a-t-il des données ou des analyses à partager sur ce point ?
Le nouveau Plan d’Action National LGBTIQ+ présenté le 21 juin 2025 comporte les objectifs suivants : « sensibiliser et former les forces de l’ordre sur les crimes de haine » et « webinaire destiné aux agent.es actuel.les et futur.es pour les sensibilisation aux thématiques LGBTIQ+ à travers des clips audiovisuels reflétant des situations réelles et vécues des personnes qui sont victimes d’agressions et de violences réellement subies et qui se sont présentées auprès d’un commissariat de police ». Pourriez-vous confirmer que ce webinaire est en train d’être créé et préciser si d’autres initiatives ou formations (discussions, workshops, exercices pratiques, tests…) sont prévues pour former les agents à la lutte contre les agressions motivées la haine et à l’accueil de ses victimes ?
Conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, nous vous prions de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le ministre de l’Environnement, du Climat et de la Biodiversité et à Monsieur le ministre des Affaires intérieures.
Depuis 2016 les ménages concernés par la précarité énergétique et détectés par les offices sociaux ont la possibilité de profiter d’un conseil en énergie personnalisé et comportemental de MyEnergy.
À ce dispositif de conseil s’ajoute une mesure de subvention, financée par le Fonds climat et énergie, pour le remplacement des appareils électroménagers énergivores préalablement identifiés par le conseiller My Energy. Cette aide financière est plafonnée à 75% du prix TTC de l’appareil et ne peut dépasser 750€ par appareil.
Dans ce contexte nous voudrions poser les questions suivantes à Messieurs les Ministres :
Combien de conseils en énergie ont été effectués par année dans le cadre du dispositif depuis l’entrée en vigueur du dispositif en question ?
Combien de mesures de remplacement d’appareils électroménagers ont été financées par année par le biais du Fonds Climat et Energie depuis la création du dispositif ?
Quelles sont les dépenses annuelles pour le Fonds Climat et Energie pour le financement des mesures de remplacement d’appareils électroménagers et comment ont-elles évolué depuis l’entrée en vigueur du dispositif ?
Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de nos sentiments respectueux.