Question parlementaire sur les logements d’urgence dans les communes.

Monsieur le Président,

Trente-huit personnes ont récemment été sinistrées par un incendie d’un immeuble d’habitations collectives au Grundhof. Dans un reportage radiophonique du 25 mai 2023 le maire de la commune concernée explique que le relogement des sinistrés s’avèrerait très compliqué faute de logements disponibles. Il précise en outre que l’obligation légale de relogement des personnes sinistrées incomberait au(x) propriétaire(s) des logements concernés et que par conséquent la responsabilité de la commune ne s’appliquerait qu’en cas de défaillance du.des propriétaire(s).

Ces derniers mois des incendies d’immeubles résidentiels ont régulièrement fait la une dans les médias. Dans la plupart de ces cas, le relogement d’urgence des personnes sinistrées suite à la défaillance des propriétaires des logements pose des problèmes sérieux aux autorités communales.

Malgré ces difficultés de relogement rencontrées par les communes, ces dernières sont réticentes à créer des logements voire, des hébergements d’urgence réservés justement pour pouvoir offrir des solutions rapides à un besoin d’abri. Si un certain nombre d’organisations détiennent des logements ou hébergements d’urgence destinés à des populations cibles, ce n’est que rarement le cas pour les communes.

Dans ce contexte nous voudrions poser les questions suivantes à Madame et à Monsieur les Ministres :

  1. Madame et Monsieur les Ministres peuvent-ils me fournir un relevé de tous les logements et hébergements d’urgence actuellement mis à disposition et ventilés par types de gestionnaire/propriétaire (promoteurs publics et communes, asbl., fondations etc.) ?
  2. Madame et Monsieur les Ministres peuvent-ils également me fournir un relevé de tous les logements et d’hébergements d’urgence en propriété communale, ventilé par commune ?
  3. Des projets communaux de création de logements et d’hébergements d’urgence sont-ils actuellement en cours ou en planification ? Dans l’affirmative, combien de logements ou d’hébergements seront créés et par quelles communes ?
  4. Madame et Monsieur les Ministres sont-ils en faveur de la création d’une réserve de logements et d’hébergements d’urgence répartie entre les communes ?
  5. Madame et Monsieur les Ministres envisagent-ils la mise en place de mesures pour favoriser la création de logements et d’hébergements d’urgence par les autorités communales ? Si ou, lesquelles ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de nos sentiments respectueux.

Nathalie Oberweis                                                                Myriam Cecchetti
Députée                                                                                 Députée

Où en est l’évaluation du Revis ?La ministre de la Famille a peur du bilan de sa propre réforme !

Avant les élections de 2018, le RMG est devenu le Revis. Lors du vote, les députés avaient à l’époque décidé de procéder à une évaluation de la loi trois ans après son entrée en vigueur. Aujourd’hui, plus de cinq années se sont écoulées depuis l’entrée en vigueur du Revis et l’évaluation se laisse toujours désirer. Il semblerait que la ministre de la Famille veuille retarder la publication de cette évaluation. Et pour cause : la réforme est une régression sociale et le bilan risque d’apporter des arguments pour étayer ce constat.

Depuis plus d’un an, l’évaluation du Revis a régulièrement fait l’objet de débats. déi Lénk s’est à plusieurs reprises enquis pour savoir où en était cette évaluation annoncée de longue date mais le gouvernement nous a toujours demandé de prendre notre mal en patience. D’après les dernières informations, le bilan devait être présenté au printemps 2023. Nous constatons que le printemps touche à sa fin et qu’il n’y a toujours pas d’évaluation. Il est évident pour nous que la ministre de la Famille n’assume plus cette réforme et qu’elle attend les élections et son départ de la scène politique nationale pour ne plus devoir en répondre.

C’est un secret de polichinelle que le Revis constitue une régression sociale profonde. C’est pour cette raison que déi Lénk avait voté contre ce texte en 2018. Le taux de personnes frappées par le risque de pauvreté et celui des travailleurs pauvres grimpent d’année en année. Ce qui démontre que les minima sociaux, et le Revis en première ligne, ne sont pas à la hauteur.

Avec le Revis de nouveaux instruments qui mettent à mal la dignité humaine ont été créés. Il est indispensable de les soumettre à une analyse rigoureuse. Le Revis a conduit à une mise sous tutelle des bénéficiaires qui doivent subir de plus en plus de contrôles et de décisions arbitraires et qui n’ont plus voix au chapitre lorsqu’ils s’agit de leur propre existence.

Les sanctions qui frappent les bénéficiaires lorsqu’ils contreviennent à une condition de la loi, sont particulièrement dures. Une réduction voire une suppression durant des mois du Revis peuvent en être la conséquence. Ce sont justement ces sanctions que la cour constitutionnelle allemande avait jugées inhumaines. Un jugement qui a contraint le gouvernement allemand à revoir sa loi Hartz IV. Au Luxembourg, l’humanisme semble être le cadet des soucis du gouvernement. Le Revis est un système qui enferme les bénéficiaires dans un cercle vicieux de la pauvreté, du chômage de longue durée et de l’absence de perspectives. Pour les acteurs de terrain il est évident qu’une inclusion dans le monde du travail par le biais de contrats précaires, d’initiatives de travail à durée déterminée et de mesures de mise au travail, ne fonctionne que dans des cas très isolés.

déi Lénk veut abolir ce système avec ses sanctions et son contrôle permanent afin de le remplacer par un programme qui donne des perspectives et de la sécurité aux gens parce qu’il s’agit là du seul moyen qui permet aux personnes concernées de retrouver la confiance et de reprendre pied dans la société. Une garantie d’emploi conjuguée à un accompagnement sans sanctions ni mise sous tutelle est notre alternative. Bien sûr, il serait préférable de débattre de systèmes alternatifs à la lumière d’une évaluation de la loi actuelle mais malheureusement le gouvernement nous la refuse.


Wou ass d’Evaluatioun vum REVIS ?
D’Familljeministesch fäert de Bilan vun hirer eegener Reform !

Säit iwwer engem Joer ass d’Evaluatioun vum Revis reegelméisseg Thema gewiescht. Mir hunn als déi Lénk widderhuelt gefrot, wou des Evaluatioun drun ass, mee mir goufen ëmmer erëm vertréischt. De leschte Stand war, dass dëse Bilan am Fréijoer 2023 dann endlech géif kommen. Mee mir stelle fest, dass d’Fréijoer op en Enn kënnt a vum Bilan weider wäit a breet keng Spuer ass. Et ass also elo kloer, dass d’Familljeministesch net méi fir hir eege Reform wëll riicht stoen.

Nach virun de Walen 2018 gouf aus dem RMG de Revis. Deemools gouf beim Vott an der Chamber och beschloss, dass no 3 Joer eng Evaluatioun vun der Reform sollt gemaach ginn. Elo sinn et gläich 5 Joer an op e Bilan waarde mer ëmmer nach. D’Familljeministesch dréckt des Evaluatioun vum Revis offensichtlech op déi laang Bänk, et pour cause: d’Reform ass e soziale Réckschrëtt an de Bilan riskéiert natierlech dëse Constat z’ënnermaueren.

Et ass jo en oppent Geheimnis, dass de Revis e soziale Réckschrëtt duerstellt, dofir hunn déi Lénk 2018 och dogéint gestëmmt. Zu Lëtzebuerg klëmmt den Undeel vu Leit, déi an der Aarmut liewe vu Joer zu Joer, genee sou wéi och den Deel vu de schaffende Leit, déi trotz hirer Aarbecht aarm sinn. Eleng doduerch weist sech, dass déi minimal Existenzsécherung an domat an éischter Linn de Revis net op der Héicht ass.

Mam Revis goufen nei entwürdegend Instrumenter agefouert, déi an engem Bilan op de Proufstee gestallt musse ginn. An éischter Linn huet de Revis zu enger Entmëndegung vun de Beneficiaire gefouert, déi ëmmer méi Kontroll an arbiträr Decisioune mussen iwwer sech ergoe loossen, ouni dobäi nach e Matsproocherecht iwwer hir eegen Existenz ze hunn.

Besonnesch haart sinn d’Sanktiounen, déi Beneficiaire vum Revis kënnen treffen, wann se géint eng Oplag verstoussen. Eng Kierzung bis hin zu engem méintelaange Wechfale vum Revis si méiglech Sanktiounen. An Däitschland huet d’Bundesverfassungsgeriicht genee des Sanktiounen als mënschenonwierdeg deklaréiert, wouropshin d’Gesetz iwwer Hartz IV huet misste geännert ginn. Zu Lëtzebuerg hëlt d’Regierung dat mam Humanismus net esou eescht. De Revis ass e System, den d’Leit an engem Kreeslaf vun Aarmut, Laangzäitaarbechtslosegkeet a Perspektivlosegkeet aspäert. Déi meescht Acteuren um Terrain sinn sech eens, dass eng Inclusioun an d’Aarbechtswelt iwwer prekär an zäitlech befrist Beschäftegungsinitiativen a “mise au travail”-Mesuren nëmme ganz seele geléngt.

déi Lénk wëllen dëse repressive System mat senge Sanktiounen an der stänneger Kontroll ofschafen an en ersetzen duerch e Programm, deen de Leit Perspektiven a Sécherheet gëtt, wëll déi Betraffen nëmmen iwwer dee Wee Fouss kënne faassen an der Gesellschaft. D’Jobgarantie gekoppelt un eng Begleedung ouni Sanktiounen a Bevirmëndung sinn eis Alternativen.Natierlech wier et awer sënnvoll iwwer sou Alternativen opgrond vun enger wëssenschaftlecher Evaluatioun vum aktuelle System kënnen ze schwätzen. Mee déi bleift eis leider virenthalen.

Dréngend gebraucht : Méi Tempo bei der energeetescher Sanéierung vu Gebaier !

42,5% soll den Undeel un den Erneierbare bis 2030 um gesamten Energieverbrauch ausmaachen. Dat ass d’Zil op dat sech an der EU elo gëeenegt ginn ass. Fir Lëtzebuerg bedeit dat aller Viraussiicht no en Zil vu 35% anstatt wéi bis elo vu 25% bis 2030. Fir dohinner ze komme muss den Ausbau vun den Erneierbaren natierlech beschleunegt ginn, mee den Haaptfokus muss op der Aspuerung vun Energie leien. An hei hapert et zu Lëtzebuerg ganz massiv.

Den Energieminister Claude Turmes gëtt net midd ze widderhuelen, dass den Ausbau vun Erneierbaren – besonnesch der Photovoltaik – spronghaft eropgaangen ass. Laut Zuele vun SolarPowerEurope läit Lëtzebuerg bei der Prokapp-Produktioun vu Solarenergie an Europa op der 5. Plaz, wat och duerch vill nei Projet’en zustane komm ass. Dogéint läit Lëtzebuerg europawäit awer wat di Erneierbare Energien ugeet weider op der läschter Plaz.

Wat den Energieminister net seet, ass dass d’Produktioun u sech net vill ausseet. Och eng immens héich Energieproduktioun muss net duergoe fir den Energiebedarf ze decken. Dat weist sech doduerch, dass Lëtzebuerg beim gesamten Undeel vun erneierbaren Energien um Energieverbrauch op der leschter Plaz an Europa läit. Den Energieverbrauch zu Lëtzebuerg ass einfach vill ze héich, wouduerch och eng méi grouss Produktioun vu Solarstroum séier verpufft.

Fir den héije Bedarf zumindest statistesch ze decke schléisst d’Regierung Accord’en mat anere Staaten of fir Energie um Pabeier z’importéieren, rezent mat Dänemark. Iwwer dësen Transfert vun Energiestatistiken importéiere mir Energie um Pabeier fir am Géigenzuch eisen héije Verbrauch zu Lëtzebuerg an aner Länner z’exportéieren. Kooperatioun ass an Energiefroen natierlech ganz wichteg, besonnesch fir e klengt Land wéi Lëtzebuerg, mee dat kann awer net déi eenzeg Léisung sinn.

Dofir mengen déi Lénk, dass d’Haaptaufgab an der Energiepolitik d’Aspuerung muss sinn an de Staat an d’Gemengen dat dréngend zur Prioritéit musse maachen, ugefaange bei den ëffentleche Gebaier. Besonnesch an de Gebaier gëtt vill Energie verbraucht. Lëtzebuerg verbraucht europawäit bei wäitem am meeschten Energie fir Gebaier ze hëtzen oder ze kille wéi Eurostat ganz rezent gewisen huet. Dëse Verbrauch setzt sech zu 52% aus Gas an 28% aus Mazout a just zu 20% aus Erneierbaren zesummen. Dësen Energiemix féiert och dozou, dass den CO2-Ausstouss an de Wunngebaier tëscht 2019 an 2021 souguer ëm 2,5% eropgaangen ass.

De Renovatiounstaux pro Joer vu Wunngebaier läit bei manner wéi 1% obwuel en bei 3% leie misst, wann d’Ziler am PNEC sollen erreecht ginn. Besonnesch Gebaier an den Energieklassen I bis F verbrauchen enorm vill Energie an produzéieren an der Moyenne 10 bis 20 mol méi Zäregase wéi eng Energieklass A. An de schlecht isoléierte Gebaier wunnen oft Leit mat wéineg Akommes an dëse Leit ass mat der aktueller wéineg sozialer Subventiounspolitik och net gehollef. Am Géigendeel, well sie leiden och am stäerksten ënner den héijen Energiepräisser. Esou gëtt d’Energiekris vun enger sozialer Kris begleed.

D’Regierung huet zwar de Klimaprêt reforméiert, mee vill bruecht huet dat net. Säit der Aféierung vun der neier Hëllef hunn net méi Leit e Klimaprêt mat staatlecher Garantie gemaach wéi virun der Reform.

déi Lénk fuerdere scho säit Joren eng ganz aner Approche bei der energeetescher Sanéierung vu Wunnengen. Ëffentlech Prêt’en ouni Privatbanken, eng proaktiv Roll vun de Gemenge bei der Berodung an der Begleedung vu Renovatiounsprojet’en souwéi e sozial gestaffelte Remboursement vum Prêt géife sécher vill méi Leit fir eng Renovatioun begeeschteren. Och e Subventiounstaux vun 100% soll – no soziale Krittären – keen Tabu sinn. Ausser engem annoncéierte Pilotprojet zu Déifferdeng hunn déi gréng Ministeren awer bis haut net vill opweises. déi Lénk mengen dogéint, dass all gréisser Gemeng eng sériö Strategie fir energeetesch Renovatioune muss entwéckelen, déi sech net op e puer Primme ka beschränken.

D’Energietransitioun ass en Zesummespill vu ville Facteuren. Wann den Ausbau vun den Erneierbaren net begleet gëtt duerch ëffentlech finanzéiert a sozial cibléiert Hëllefen bei der Energieaspuerung, da verléiert d’Land op ganzer Streck : D’Ziler am Klimaschutz ginn net erreecht a wuessend Deeler vun der Bevëlkerung mat méi klengem Akommes geroden duerch d’Energiepräisser ënnert d’Rieder.


Il faut d’urgence accélérer la rénovation énergétique des immeubles.

La part des renouvelables doit atteindre 42,5% de la consommation énergétique totale d’ici 2030. C’est l’objectif sur lequel l’Union européenne s’est mise d’accord. Par conséquent, l’objectif luxembourgeois devrait passer à 35% d’ici 2030 au lieu de 25%. Pour y parvenir, il faut évidemment accélérer le déploiement des énergies renouvelables, mais l’accent doit principalement être mis sur les économies d’énergie. Et dans ce domaine, le Luxembourg est un mauvais élève.

Le ministre de l’Energie, Claude Turmes, dit à qui veut l’entendre que l’aménagement des renouvelables, surtout de l’énergie photovoltaïque, a fait un bond énorme. D’après les chiffres de SolarPowerEurope, le Luxembourg occupe la cinquième position dans le classement de la production d’énergie solaire par habitant. Ce résultat est essentiellement dû à un grand nombre de projets récents. En revanche, en ce qui concerne les énergies renouvelables dans leur globalité, le Luxembourg continue d’être lanterne rouge européenne.

Ce que le ministre préfère taire, c’est que la production n’est pas un bon indicateur. Même une production très élevée ne couvre pas nécessairement les besoins en énergie. Ce qui explique pourquoi le Luxembourg occupe la dernière place lorsqu’il s’agit de la part totale des énergies renouvelables. Les besoins en énergie sont beaucoup trop importants au Luxembourg. De telle sorte que même une production très élevée devient vite insuffisante.

Pour couvrir le besoin en énergie de manière statistique au moins, le gouvernement signe des accords avec d’autres États pour importer des parts d’énergies renouvelables. Récemment, un tel accord a été conclu avec le Danemark. Avec ces transferts de statistiques énergétiques le Luxembourg importe de l’énergie sur le papier et, en contrepartie, il exporte sa consommation trop élevée vers d’autres pays. La coopération en matière d’énergie est évidemment importante, surtout pour un petit pays comme le Luxembourg, mais ces transferts ne peuvent pas être la seule solution.

Pour cette raison, déi Lénk estime qu’il faut mettre l’accent sur les économies d’énergie et que l’État et les communes doivent en faire leur priorité en commençant par la rénovation énergétique des immeubles publics, car les immeubles sont bien souvent de véritables passoires énergétiques. En Europe, le Luxembourg est le pays qui consomme de loin le plus d’énergie pour chauffer ou refroidir les immeubles, comme le montrent des chiffres récents d’Eurostat. Cette consommation est composée à 52% de gaz, à 28% de mazout et à 20% seulement d’énergies renouvelables. Ce mix énergétique est d’ailleurs à l’origine d’une hausse de 2,5% des émissions de CO2 liées aux immeubles entre 2019 et 2021.

Le taux de rénovation annuel des logements est inférieur à 1% alors qu’il devrait atteindre 3% pour garder le cap sur les objectifs du plan climat (PNEC). Ce sont surtout les immeubles des classes énergétiques I à F qui consomment énormément d’énergie et produisent en moyenne dix à vingt plus de gaz à effet de serre qu’une classe énergétique A. Ce sont souvent des ménages avec des revenus modestes qui vivent dans des immeubles mal isolés. Ces ménages sont aussi ceux qui profitent le moins de la politique de subventions de l’État. Ils sont même pénalisés car les prix de l’énergie les frappent de plein fouet. Ainsi, la crise énergétique est accompagnée d’une crise sociale.

Bien que le gouvernement ait réformé le prêt climatique, les résultats sont maigres. Depuis la création de la nouvelle aide, le nombre de personnes ayant fait la demande pour un prêt climat garanti par l’État est resté stable.

Depuis des années, déi Lénk exige une autre approche pour faire avancer la rénovation énergétique des immeubles. Des prêts publics pour contourner les banques privées, un rôle proactif des communes pour conseiller et accompagner les habitants dans leur projet de rénovation et un remboursement échelonné selon la situation financière des ménages : une telle politique pourrait convaincre un nombre plus important de personnes à procéder à des travaux de rénovation énergétique. Même un taux de subvention de 100% – en fonction de critères sociaux – doit pouvoir être discuté. Mais, mis à part l’annonce d’un projet à Differdange, les ministres écologistes ont un bilan bien maigre. déi Lénk estime que les plus grandes communes doivent se doter d’une stratégie de rénovation sérieuse qui ne peut pas se limiter à quelques primes.

La transition énergétique est un ensemble composé d’un grand nombre d’éléments. Si l’aménagement des énergies renouvelables n’est pas accompagné d’un financement public et d’aides ciblées aux ménages les plus modestes pour les aider à faire  des économies d’énergie, la pays va perdra sur toute la ligne : les objectifs pour la protection du climat ne seront pas atteints et une partie toujours croissante de la population risque d’être écrasée par la flambée des prix de l’énergie.

Question parlementaire concernant les montants de pension versés pour le mois d’avril 2023.

Monsieur le Président,

Selon des témoignages de personnes concernées, les montants de pension versés par la CNAP pour le mois d’avril 2023 seraient largement inférieurs aux montants versés pour le mois de mars 2023.

Même si l’expiration du crédit d’impôt énergie peut expliquer une légère baisse des pensions les plus basses du fait que ce crédit d’impôt avait surcompensé la perte de pouvoir d’achat due au report de la tranche indiciaire de 2022, la baisse des montants qui m’a été communiquée dépasse largement cette envergure.

De plus, des personnes retraitées témoignent d’augmentations des montants cotisés pour l’assurance maladie et l’assurance dépendance qui dépasseraient largement les taux de cotisation fixés par la loi, à savoir 2,8% pour l’assurance maladie et 1,4% pour l’assurance dépendance.

En espérant qu’il doit sûrement s’agir d’une erreur de calcul de la part de la CNAP je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

  1. Monsieur le Ministre peut-il me confirmer qu’une erreur de calcul s’est effectivement produite lors de la détermination des montants de pension pour le mois d’avril 2023 ?
  2. Dans l’affirmative, Monsieur le Ministre peut-il m’expliquer comment cette erreur de calcul a pu se produire et combien de personnes en sont concernées ?
  3. Dans la négative à la première question, comment s’explique la baisse sensible des montants notamment pour les personnes bénéficiaires de pensions basses ?
  4. Dans l’affirmative, Monsieur le Ministre peut-il m’assurer que toutes les personnes concernées auront droit à un recalcul et un remboursement des montants retenus de trop ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Myriam Cecchetti

Députée

Question parlementaire sur le travail en prison

Monsieur le Président,

Les règles pénitentiaires européennes du Conseil de l’Europe prévoient, entre autres, que le travail en prison doit, dans la mesure du possible, améliorer la capacité du.de la détenu.e à se préparer à sa vie après sa sortie de prison.

Les États membres sont donc instamment encouragés à offrir du travail aux détenus.es, y compris une formation professionnelle, et à veiller à ce que l’organisation et les méthodes de travail dans les prisons soient aussi proches que possible de celles du travail similaire en dehors des prisons, afin de préparer les personnes concernées aux conditions de la vie professionnelle normale.

Il est souligné que le travail des détenus.es doit être rémunéré de manière équitable dans tous les cas.

De même, conformément aux règles pénitentiaires européennes du Conseil de l’Europe, les détenus.es qui travaillent doivent, dans la mesure du possible, être affiliés.es au régime national de sécurité sociale.

Dans ce contexte, je voudrais poser les questions suivantes à Madame la ministre de la Justice.

1) En vertu de quel règlement grand-ducal l’article 27, paragraphe 2, de la loi du 20 juillet 2018 portant réforme de l’administration pénitentiaire est-il exécuté ?

2) En vertu de quelle base légale et selon quelle méthode le salaire horaire d’un.e détenu.e qui travaille est-il actuellement calculé ?

3) Est-ce qu’il est actuellement prévu d’ajuster la rémunération du.de la détenu.e qui travaille, en particulier compte tenu de l’augmentation du coût de la vie ?

4) Quel est l’impact actuel de l’augmentation du coût de la vie sur les prix des produits vendus en prison ? Les produits sont-ils actuellement vendus avec une marge bénéficiaire par rapport au prix d’achat et, si oui, à combien s’élève-t-elle ?

5) De manière générale, quelles sont les mesures actuellement prévues pour éviter la pauvreté en prison et ne pas compromettre ainsi l’objectif de contribuer au processus d’insertion sociale des détenus.es en leur fournissant un travail ?

6) Est-ce qu’il y a actuellement des échanges avec d’autres ministères sur la question de savoir comment permettre aux détenus.es qui travaillent de cotiser à la caisse de pension ? Si oui, à quel stade en est cet échange ?

Veuillez croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Nathalie Oberweis

Députée

Erëffnung vum Suessemer Prisong – D‘Noutwendegkeet vun engem Ëmdenken am Strofrecht an dem Strofvollzuch.

Den 30. November 2022 ass déi offiziell Erëffnung vum neie Prisong zu Suessem, dee Plaz fir bis zu 400 Persounen huet. An dësem Kontext erënneren déi Lénk, datt d‘Zil ëmmer si muss, manner Prisonéier.innen amplaz méi Zellen ze hunn. Déi bescht Präventioun géint Kriminalitéit a Gewalt ass d‘Reduktioun vun de sozialen a ekonomeschen Ongläichheeten. Donieft muss d‘Strofrecht an de Strofvollzuch reforméiert gi – d‘Stéchwuert hei ass zum Beispill d‘Drogepolitik. Am Allgemenge muss méi op Alternativen zum Prisong zeréckgegraff ginn an de leschtgenannten nëmmen als allerlescht Konsequenz ugesi ginn. Aktuell feelt et och un adaptéierte Strukture fir déi Zäit no enger Prisongsstrof, wat de Risiko vu Recidive fuerdert.

D‘Strofrecht an den Strofvollzuch sinn d‘Äntwert vun der Gesellschaft op Verstéiss géint gemeinsam Reegelen, allerdéngs ginn Aspekter wéi déi sozial an ekonomesch Ongläichheeten momentan net genuch an Betruecht geholl. An enger Gesellschaft wou d‘Schéier tëscht Aarm an Räich ëmmer méi grouss gëtt an wou Ongläichheeten reproduzéiert ginn, riskéieren verschidden Formen vun Gewalt zouzehuelen. Dobäi sinn ënnert anerem d‘Abannung an d‘gesellschaftlecht Liewen, Perspektiven op eng Aarbecht, eng Wunneng an eng stabel Situatioun, d‘Fundament fir Kriminalitéit a Gewalt proaktiv ze verhënneren.

D‘Noutwendegkeet vun engem Ëmdenken am Strofrecht an dem Strofvollzuch gëtt mam Beispill vun der aktueller Drogepolitik däitlech. D‘järlech Zuelen am « SPACE I » Rapport vum Conseil de l‘Europe weisen, datt 2021 eng 17.7% vun de Prisonéier.inne wéinst Infraktiounen am Zesummenhang mat Drogen am Prisong souzen. Déi meescht dovunner sinn allerdéngs kéng grouss Fësch am Beräich vun der Drogekriminalitéit. Doriwwer eraus ass fir Mënsche mat Suchtproblemer, déi ofrutschen an d‘Beschaffungskriminalitéit, de Prisong definitiv déi falsch Plaz. Generell gesinn hunn net nëmmen déi lescht Joer däitlech gewisen, wéi wéineg positiv sech eng restriktiv Drogepolitik op d‘Gesellschaft auswierkt.

An wat ass eigentlech mat Verhale wéi der Wirtschaftskriminalitéit, déi zwar op den éischte Bléck net ëmmer direkt erkennbar ass, awer der Gesellschaft immens vill schued ? Verfollegen a bestrofe mir als Gesellschaft dës Verhale genee sou konsequent ? Nee, eben net. Mir hunn et mat enger zwou Klasse Justiz ze dinn.

Dofir ass fir déi Lénk evident, datt een déi beschriwwe Verstéiss net duerch ëmmer méi streng Gesetzer, méi Police a méi Gefängnisser verhënnert. D‘zentral Fro ass déi vun enger gerechter a sozialer Politik, mat staarke soziale Rechter fir jiddereen.

D‘Untersuchungshaft dierf nëmmen als lescht Konsequenz ugewannt ginn. Fir déi aner Fäll si manner aschneidend Moossname méi sënnvoll, zum Beispill de Bracelet électronique an d‘Hannerleeung vun Identitéitsdokumenter.

Generell muss d‘Strofrecht an de Strofvollzuch reforméiert ginn, mat dem Zil proportionell an effektiv op bestëmmte Verhalen ze reagéieren. Eng Strof muss den entscheedenden Zweck erfëllen, déi sou effizient wéi méiglech Reinsertioun vun der verurteelter Persoun an d‘Gesellschaft ze erméiglechen. Den héijen Taux vu Leit déi no der Prisongsstrof nees réckfälleg ginn oder esouguer méi graven Infraktioune beginn, ass alarméierend a weist, datt Ewechspären a ville Fäll keng Léisung ass. Fir vill Situatioune sinn Alternative wéi zum Beispill gemengnëtzeg Aarbecht méi effektiv.

D‘Untersuchungshaft dierf nëmmen als lescht Konsequenz ugewannt ginn. Fir déi aner Fäll si manner aschneidend Moossname méi sënnvoll, zum Beispill de Bracelet électronique an d‘Hannerleeung vun Identitéitsdokumenter.

Generell mussen d‘Strofrecht an de Strofvollzuch reforméiert ginn, mat dem Zil proportionell an effektiv op bestëmmte Verhalen ze reagéieren. Eng Strof muss den entscheedenden Zweck erfëllen, déi sou effizient wéi méiglech Reinsertioun vun der verurteelter Persoun an d‘Gesellschaft ze erméiglechen. Den héijen Taux vu Leit déi no der Prisongsstrof nees réckfälleg ginn oder esouguer méi graven Infraktioune beginn, ass alarméierend a weist, datt Ewechspären a ville Fäll keng Léisung ass. Fir vill Situatioune sinn Alternative wéi zum Beispill gemengnëtzeg Aarbecht méi effektiv.

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Inauguration de la prison de Sanem

La nécessité de repenser le droit pénal et le système carcéral

Communiqué

déi Lénk

Le 30 novembre 2022 a lieu l’inauguration officielle de la nouvelle prison de Sanem, qui peut accueillir jusqu’à 400 personnes. Dans ce contexte, déi Lénk rappelle que l’objectif devrait toujours être d’avoir moins de détenus.es plutôt que plus de cellules. La meilleure prévention contre la criminalité et la violence est la réduction des inégalités sociales et économiques. En outre, le droit pénal et le système carcéral doivent être réformés – le mot clé est ici, par exemple, la politique en matière de drogue. De manière générale, il convient d’utiliser davantage d’alternatives à la prison et de n’envisager la prison qu’en dernier recours. Actuellement, il n’existe pas non plus de structures adéquates à la période suivant la prison, ce qui favorise le risque de récidive.

Le droit pénal et le système carcéral sont la réponse de la société aux transgressions des règles communes, mais des aspects tels que les inégalités sociales et économiques ne sont actuellement pas suffisamment prises en compte. Dans une société où l’écart entre les riches et les pauvres ne cesse de se creuser et où les inégalités se reproduisent, les différentes formes de violence risquent d’augmenter. Cependant, l’intégration dans la vie sociale, la perspective d’un emploi, d’un logement et d’une situation stable constituent, entre autres, la base d’une prévention proactive de la criminalité et de la violence.

La nécessité de repenser le droit pénal et le système carcéral est bien illustrée par l’exemple de la politique actuelle en matière de drogue. Les statistiques annuelles du rapport « SPACE I » du Conseil de l’Europe montrent qu’en 2021, 17,7% de la population carcérale était emprisonnée pour des infractions liées à la drogue. Néanmoins, la plupart d’entre eux ne sont pas des protagonistes de la criminalité liée à la drogue. De plus, la prison n’est définitivement pas le lieu approprié pour les personnes ayant des problèmes de dépendance et qui commettent des infractions pour se procurer des drogues. Dans l’ensemble, les dernières années ne sont pas les seules à avoir clairement montré qu’une politique restrictive en matière de drogues n’a pas d’effet positif sur la société.

Un autre exemple est celui de la détention provisoire. Le même rapport indique qu’en 2021, 43,3 % de la population carcérale était détenue sans décision de justice définitive. Or, la détention provisoire ne devrait être utilisée que lorsqu’elle est absolument nécessaire – la présomption d’innocence s’applique jusqu’à la décision de justice définitive. Une personne placée en détention provisoire risque d’être stigmatisée et de perdre son emploi ainsi que son logement. Dans ce cas, le préjudice est immense si, à la fin de la procédure, il s’avère qu’elle est innocente.

De plus, qu’en est-il des comportements tels que la criminalité économique, qui ne sont pas toujours directement identifiables au premier coup d’œil, mais qui causent d’immenses dommages à la société ? En tant que société, poursuivons-nous et punissons-nous ce type de comportement de manière tout aussi cohérente ? Non, justement pas. Nous avons à faire à une justice à deux vitesses.

Pour déi Lénk, il est en revanche clair que les infractions décrites ne peuvent pas être empêchées par des lois toujours plus strictes, plus de policiers.policières et plus de prisons. La question centrale est celle d’une politique juste et sociale avec des droits sociaux forts pour chacun.

La détention provisoire ne devrait être utilisée qu’en dernier recours. Dans d’autres cas, des mesures moins coercitives sont plus appropriées, comme le bracelet électronique et le dépôt de documents d’identité.

De manière générale, le droit pénal et le système carcéral doivent être réformés pour apporter une réponse adéquate et efficace à certains comportements. Une peine doit avant tout viser à réintégrer le plus efficacement que possible la personne condamnée dans la société. Le pourcentage élevé de personnes qui récidivent après avoir effectué leur peine de prison, voire qui commettent des infractions encore plus graves, est alarmant et montre que l’emprisonnement n’est pas une solution dans la plupart des cas. Dans de nombreuses situations, des alternatives telles que le travail d’intérêt général sont plus efficaces.

En outre, il est nécessaire de mettre en place une politique de la drogue basée d’une part sur la prévention et l’éducation et d’autre part sur la dépénalisation de la consommation de drogues.

Des structures adaptées sont nécessaires pour la période suivant une peine de prison. Pour cela, des projets tels que des « maisons de transition » doivent être réalisés.

Les réponses à toutes ces interrogations doivent se refléter dans la législation et chez les acteurs compétents.

Plazverweis – déi Lénk soe Nee

Den 12.07 hunn déi Lénk als eenzeg géint d’Gesetz vum Platzverweis gestëmmt. Firwat? Ma well et geféierlech an domm ass ze mengen, dat een d’Obdachlosegkeet, Drogeproblematik, an Vandalismus kann bekämpfen wann een se einfach vun enger Plaz verweist. Mir schieben mam Plazverweis dës Problemer op eng aner Plaz. Mee mir bekämpfen net d’ Ursaach vun den Problemer.

Amplaz de soziale Misär ënnert den Tëppech ze kieren wëlle mir

  • Armutt bekämpfen – a net di aarm bekämpfen
  • Recht op Wunnen garantéieren a Mënschen ënner Dag bréngen
  • Leit déi drogekrank sinn déi bescht méiglech sanitär Conditioune bidden fir den Drogenkonsum am Intéressi vun der Hygiène an der Sécherheet fir jiddereen.

déi Lénk wëlle keng Repressioun als Ersatz fir Sozialpolitik.

Nathalie Oberweis

Index-Gesetz : déi Lénk soen NEE !

Haut stëmmen déi Lénk resolut géint d’Gesetz fir d’Indexmanipulatioun. Op eisem Meeting fir den Index gëschter, hunn den Direkter vun der Chambre des Salariés, Sylvain Hoffmann, d’Presidentin vum OGBL, Nora Back, an déi Lénk Spriecherin, Carole Thoma,nach ee Mol all d’Argumenter géint Indexmanipulatioun kloer opgezielt.

Dës Manipulatioun ass ee Kafkraaftverloscht fir d’Leit, an en trëfft déi am häertsten, déi am mannsten hunn. Fir d’Patronat ass et risege Kaddo: déi 2,5% Erhéijung déi Salariéen an Rentner a Rentnerinnen elo net kréien, fléissen an hir Täschen. Dobäi kréien d’Entreprise scho méi ënnert d’Äerm gegraff wéi néideg.

D’Carole Thoma hat et gëschter um Meeting op de Punkt bruecht: “D’Leit gi fir domm verkaf.” Fir déi Lénk ass dës Politik net nozevollzéien. E “Nee” ass déi eenzeg Positioun déi et gëtt, wann ee sech wëll fir déi Lounofhängeg asetzen.

Leider gesäit d’Majoritéit an déi gréissten Oppositiounspartei dat net esou. Dofir wäert dëse 15. Juni als ee vun de schwaarzen Deeg vum sozialen Ofbau an d’Lëtzebuerger Geschicht agoen. De Kampf fir den Index muss trotzdeem weidergoen, well déi nächst Manipulatioun wäert net laang op sech waarde loossen.

Fir den Index.

Basta!


Loi sur l’index : déi Lénk vote NON !

Aujourd’hui, déi Lénk votera contre la loi qui va manipuler l’automatisme de l’index. Lors de notre meeting pour l’index, le directeur de la Chambre des salariés, Sylvain Hoffmann, la présidente de l’OGBL, Nora Back, et notre porte-parole Carole Thoma ont à nouveau clairement énuméré tous les arguments pour s’opposer à une manipulation de l’index.

Cette manipulation signifie une perte de pouvoir d’achat pour les salarié.e.s et retraité.e.s. Et ce sont celles et ceux qui ont le moins, qui seront les plus durement touché.e.s. Pour le patronat, c’est un énorme cadeau : les 2,5% qu’ils n’auront pas à verser à leurs salarié.e.s viennent gonfler leurs bénéfices. Et ce alors que les entreprises reçoivent déjà plus d’aides qu’il n’en faut.

Carole Thoma l’a parfaitement résumé lors du meeting : « On prend les gens pour des imbéciles ! » Pour déi Lénk cette politique est intolérable. Un « non » est la seule position possible si l’on veut défendre les intérêts des salarié.e.s et retraité.e.s.

Malheureusement, les partis de la majorité et le plus grand parti d’opposition ne sont pas de cet avis. Pour cette raison, ce 15 juin entrera dans l’histoire comme une des journées noires de la casse sociale. Mais la lutte pour l’index doit continuer, car la prochaine manipulation ne se fera pas attendre longtemps.

Pour l’index.

Basta!

Ligen iwwert den Index

Ligen 1 : Den Index ass sozial ongerecht.

Den Index war ni als Deel vun der Sozialpolitik geduecht, mee reng fir d’Léin an d’Rentnen un d’Inflatioun d’unzepassen. Dofir kritt och all Salarié an all Rentner a Rentnerin déi 2,5%. Eng gerecht Lounpolitik geet iwwert eng gerecht Verdeelung vum geschafene Räichtum. Aarbecht soll gerecht bezuelt ginn. Dofir muss een zu Lëtzebuerg zum Beispill de soziale Mindestloun erhéijen. Eng gerecht sozial Politik kann een duerch eng gerecht Steierpolitik maachen, déi et erlaabt d’Ongläichheeten ze behiewen. Eng Manipulatioun vum Index profitéiert eleng de Patronen. Déi 2,5% vun enger Indextranche, déi ausfält, fléissen nämlech an hir Profitter! Dat ass net sozial gerecht, mee e Kaddo vun all Lounofhängegn u säi Patron! D’Argument von der sozialer Ongerechtegkeet, dat gäre vun de Patrone benotzt gëtt, déngt dozou d’Salariat ënnert sech ze splécken, an dës Spléckung erlaabt et de Patronen sech ze beräicheren. Dofir : D’Fangere wech vum Index !

Ligen 2 : D’Indexmanipulatioun ass solidaresch.

D’Manipulatioun, déi d’Regierung proposéiert, ass alles anescht ewéi solidaresch. Déi sougenannte Kompensatiounsmoossname ginn nämlech duerch d’Steiergelder finanzéiert, déi zu zwee Drëttel vun der Akommessteier an der TVA kommen. Dat heescht vun de Lounofhängegen an de Rentner a Rentnerinnen. Op der enger Säit huelen de Staat an d’Patronat de Leit also eng Indextranche, an op där anerer Säit bezuelen d’Leit déi sougenannte Kompensatioun fir déi geklauten Tranche selwer. Dat ass jo wuel ee schlecht e Witz. Vun der Manipulatioun profitéieren natierlech just d’Patronen. A Wierklechkeet sinn d’Leit also solidaresch mat den Entreprisen. Et ass eng Solidaritéit an eng eenzeg Richtung. Déi 2,5%, déi déi Lounofhängeg an d’Rentner an d’Rentnerinnen net kréien, fléissen an déi souwisou scho fett Gewënner vun de Patronen. Déi freeë sech natierlech iwwert déi Solidaritéit.

Ligen 3 : D’Situatioun ass exzeptionell wéinst dem Krich.

D’Explosioun vun den Energiepräisser war den Ausléiser fir d‘Tripartite, déi schlussendlech zur der aktueller Indexmanipulatioun gefouert huet. D’Regierung hëlleft de Betriber awer net geziilt wéinst den héijen Energiepräisser, mee verdeelt ondifferenzéiert d’Suen un all d’Entreprisen, egal ob se un den héijen Energiepräisser leiden oder net. Eng Bank profitéiert also genau sou vill, wéi eng Entreprise, déi wierklech Schwieregkeete mat den Energiepräisser huet. Dat weist, dass de Krich just als Virwand genotzt gouf. Dat nennt ee wuel Zynismus. En plus kréien déi Betriber, déi am meeschte Verschmotzen eng zousätzlech Hëllef fir dass se sech d’Verschmotzungsrechter um Maart vun den CO2 -Zertifikater weider kënne leeschten. Eng staatlech Hëllef, déi Sënn an Zweck vum Emissiounshandel ënnergrueft. Amplaz dass grouss Konzerner mat de néideg Moyenen op méi klima- an ëmweltfrëndlech Produktiounsweisen ëmklammen, kréie se vum Staat gesot: “Verschmotzt roueg weider!”. Dat ass ee Signal wat natierlech och déi gären héieren, déi mat CO2-Zertifikater spekuléieren.

Lige 4 : Den Index gëtt net a Fro gestalt.

Dat wichtegst um Index ass dass en automatesch ausbezuelt gëtt nodeems de Leit hir Kafkraaft ëm 2,5% erofgaangen ass. Duerch d’Ophiewe vum Automatismus, gëtt den Index strukturell ugegraff. Och wann d’Regierung gären erzielt dass keng Tranche wäert ausfale, esou ginn et dofir keng Garantien. Ausserdeem ass den Index ee Mechanismus deem säi Funktionement gesetzlech festgehalen ass. Eng Ännerung vum dem Gesetz, déi den Automatismus ausser Kraft setzt ass alles anescht wéi ee staarkt Bekenntnis zum Index. Säit der éischter Manipulatioun ass et ëmmer erëm zu Manipulatioune komm, déi Lounofhängeger a Rentner a Rentnerinne mussen ausläffelen. Wann een den Index manipuléiert, da stellt een e ganz a Fro.

Lige 5 : D’Entreprisë sinn a Schwieregkeeten.

Et geet natierlech net all den Entreprisë gutt. Mee den Index ass dorunner net schold, soss wiere jo vill méi Entreprisen vill méi reegelméisseg a Schwieregkeeten. Sue mat der Strenz iwwert all d’Entreprise schëdden, sou wéi d’Regierung dat mam “Solidaritéitspak” mécht, ass och keng Léisung. Well hei gëtt jo net deenen Entreprise gehollef, déi Schwieregkeeten hunn, mee hei gëtt ondifferenzéiert all den Entreprise gehollef. Op se Problemer duerch d’Energiepräisser hunn oder net. Kuerz nom Tripartite-Accord hunn dann och eng Rei Entreprisen, dorënner Banken, sech mat hire Rekordprofitter gebretzt. Da kënnt ee sech natierlech domm vir.

Lige 6 : Et fält keng Indextranche ewech.

Nodeems den Accord ënnerschriwwe gouf, ass gesot ginn, dass all d’Indextranchen, ausbezuelt géife ginn. Mee wéi et ausgesäit ass d’Inflatioun méi héich wéi Ufanks geduecht. Et géingen also méi Indextranchen ufale wéi d’Regierung dat gemengt hat. Et huet bis elo nach kee garantéiert, dass all Tranchen, déi ausfält och erëm ausbezuelt gëtt. Ganz am Géigendeel, d’Ausbezuelen vun all den Tranchen gëtt schonn a Fro gestalt. Sou gëtt déi nächst Manipulatioun scho virbereet.


Les mensonges sur l’index

Mensonge 1 : L’index est socialement injuste.

L’index n’a jamais été pensé comme un outil de la politique sociale, mais pour adapter les salaires et pensions à l’évolution réelle des prix. Pour cette raison, chaque salarié.e et chaque retraité.e profitent des 2,5%. Une politique salariale plus juste passe par une meilleure répartition des richesses créées. La travail doit rémunéré de manière équitable. Pour cette raison, il faudrait par exemple augmenter le salaire social minimum au Luxembourg. Une politique sociale juste passe par une politique fiscale juste qui permet de gommer les inégalités. Une manipulation ne profite qu’au patronat. Car les 2,5% d’une tranche indiciaire supprimée viennent gonfler leurs bénéfices ! Ce n’est pas juste, c’est un cadeau du/dela salarié.e à son patron. L’argument de l’injustice sociale de l’index, que le patronat utilise à tout bout de champ, sert à diviser les salarié.e.s. Cette division permet aux patrons de s’enrichir. Donc : Pas touche à l’index !

Mensonge 2 : La manipulation de l’index est solidaire.

La manipulation proposée par le gouvernement est tout sauf solidaire. Les soi-disant mesures de compensation sont financées par le budget de l’État dont les deux tiers des recettes proviennent de l’impôt sur les salaires et de la TVA. Ce sont donc les salarié.e.s et retraité.e.s qui paient les compensations. D’un côté le gouvernement et le patronat supprime une tranche indiciaire et de l’autre côté, les salarié.e.s et retraité.e.s lésé.e.s par cette tranche supprimée paient eux-mêmes leur « compensation ». C’est une mauvaise blague. Seul le patronat profite de la manipulation. Les gens sont donc solidaires avec les entreprises. Les 2,5% refusés aux salarié.e.s et retraité.e.s viennent gonfler leurs bénéfices déjà considérables. C’est une solidarité à sens unique. Le patronat dit merci.

Mensonge 3 : La situation est exceptionnelle à cause de la guerre.

L’explosion des prix de l’énergie était à l’origine de la réunion tripartite qui a finalement abouti à une manipulation de l’index. Or, le gouvernement ne propose pas d’aides ciblées aux entreprises pâtissant de la hausse des prix, mais il distribue de l’argent à toutes les entreprises sans se poser de questions. Une banque profite donc autant qu’une entreprise vraiment menacée par les hausses de prix de l’énergie. Cela montre que la guerre n’est qu’un prétexte. Cela s’appelle du cynisme. En plus, les entreprises polluant le plus reçoivent des aides supplémentaires afin qu’elles puissent continuer à acheter à des prix modérés leurs certificats CO2 qui sont des droits de pollution. C’est donc une aide étatique qui sape les fondements mêmes du système d’échange de quotas d’émission. Au lieu de faire en sorte que les multinationales se dotent de productions moins polluantes, l’État leur dit: “Continuez à polluer!”. C’est de la musique pour les oreilles de ceux qui spéculent avec les fameux certificats de CO2.

Mensonge 4: L’index n’est pas remis en question.

L’index se définit par le fait qu’il est automatiquement versé aux salarié.e.s et retraité.e.s après que leur pouvoir d’achat a baissé de 2,5%. La suppression de l’automatisme est une attaque structurelle contre le mécanisme de l’index. Bien que le oguvernement répète sans cesse qu’aucune ne tranche ne sera supprimé, personne n’a pu donner de garanties. De plus, l’index est un mécanisme dont le fonctionnement est fixé par une loi. Un changement de cette loi dans le but de supprimer l’automatisme n’est pas vraiment une profession de foi pour l’index. Depuis la première manipulation du mécanisme, les manipulations, que les salarié.e.s et les retraité.e.s ont dû payer, se sont succédées. Lorsqu’on manipule l’index, on le remet en question.

Mensonge 5 : Les entreprises connaissant de grandes difficultés.

Bien sûr, il existe des entreprises avec des problèmes. Mais ces difficultés ne sont pas liées à l’index, sinon énormément d’entreprises auraient des difficultés beaucoup plus souvent. Distribuer de l’argent à toutes les entreprises sans différencier n’est donc pas la bonne solution. Parce que cette aide ne s’adresse pas aux entreprises en difficultées, mais à toutesles entreprises. Qu’elles souffrent de la hausse des prix de l’énergie ou pas. Peu après la signature de l’accord tripartite, de nombreuses entreprises, des banques notamment, ont d’ailleurs annoncé des bénéfices records. On a l’impression qu’on se moque de nous.

Mensonge 6 : Aucune tranche indiciaire ne sera supprimée.

Après la signature de l’accord tripartite, on nous a assuré que chaque tranche indiciaire impayé serait payé. Mais, il semble que l’inflation est plus importante que les responsables politiques ne l’avaient prévu. Il y aurait donc plus de tranches à payer que le gouvernement ne le pensait. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de garantie pour le paiement des toutes les tranches, bien au contraire, le paiement de certaines tranches est re mis en question. Comme ça, gouvernement et patronat  préparent la prochaine manipulation.

Fir den Index. BASTA!

déi Lénk hate schonn am Virfeld vun der leschter Tripartite gewarnt, dass et géing ëm den Index goen, an net ëm d’Explosioun vun den Energiepräisser, wéi ugekënnegt. Eng Desinformatiounscampagne vum Patronat huet nämlech Stëmmung géint den Index gemaach soubal d’Regierung d’Triparite annoncéiert hat. Déi Lénk hunn och net missen an d’Kristalkugel kucke fir ze wësse wou d’Reess higeet, mee an d’Geschichtsbicher. Bei all Kris gëtt systematesch den Index a Fro gestalt. Mat ëmmer deem selweschten Argument: den Index ass sozial ongerecht, well eng Persoun déi méi verdéngt, méi dovu profitéiert wéi eng Persoun déi wéineg verdéngt. Dat schéngt esou op deen éischten Bléck richteg, mee et ass just eng Hallefwourecht. Den Index war ni als Hiewel vun der Sozialpolitik geduecht. Mee als Mechanismus fir all d’Léin an d’Pensiounen un d’Entwécklung vun de Liewenskäschten unzepassen. Sozialpolitik ass ëmmer eng Fro vun der Ëmverdeelung. Gerecht Ëmverdeelung ass haaptsächlech eng Fro vu Steierpolitik.

Dat Argument vun der sozialer Ongerechtegkeet ass awer net nëmmen eng Hallefwourecht, et ass och nach pervers, well et d’Solidaritéit tëschent de Lounofhängegen a Pensionéierten a Fro stellt, an do reiwe sech d’Patronen natierlech d’Hänn, well schlussendlech si se di eenzeg, déi vun enger Indexmamipulatioun profitéieren, well déi gespuerte Suen direkt an hir Täsche fléissen. Souvill also zu der sozialer Gerechtegkeet vun enger Indexmanipulatioun.

Vun de grousse Gewerkschaften huet leider just den OGBL d’Enjeuxen vun esou enger Manipulatioun erkannt, an also zu Recht dee faméisen « Solidaritéispak » net ënnerschriwwen. Dofir gouf et vun der Regierung vill Kritik. Fir déi Lénk ass dem OGBL seng Haltung déi eenzeg responsabel, a si weist dass d’Salariéen an d’Rentner zu Lëtzebuerg ee staarke Partner hunn am Kampf géint de Sozialofbau.

Wat ass also wierklech geschitt ënnert dem Virwand vun der aktueller Energiekris. Dat éischt: eng Indexmanipulatioun, déi just de Patronen ze gutt kënnt. Dat zweet : eng Subventiounspolitik, déi CO2-Ausstéiss fërdert. De 7,5 Cents Rabatt op all Liter Bensinn, Diesel a Masout ass esou eng Subventioun. Et handelt sech hei awer net just ëm een handfeste Klimaskandal, mee och nach ëm sozial Ongerechtegkeet. Leit mat décken Autoen, déi vill verbrauchen porfitéieren hei am meeschten. En plus, ass et eng Moossnam, déi versicht den Tanktoursimus ze schützen, deen dës Regierung jo awer bekämpfe wollt…

Fir d’Entreprisen ass och en änleche Kado dran : d’Kompenséierung vun der Hausse vum Präis vun deene sougenannten Emissiounszertifikater, déi d’Entreprise kaafe fir kënnen ze verschmotzen. Dobäi ass Sënn an Zweck vum sougenannten Emissiounshandel awer d’Entreprisen duerch héich Präisser vun den Zertifikaten dozou unzereege manner ze verschmotzen.

Mir wëssen och, dass d’Hausse vun den Energiepräisser net eng direkt Konsequenz vum Putin sengem vëlkerrechtswiddrege Ugrëff géint d’Ukrain ass, mee ee Resultat vu Spekulatioun an willkürlecher Präisspolitik vu Raffinerien an Uelegkonzerner. Mat der Subventiounspolitik, déi eis Regierung bedreift, gëtt dëss Spekulatioun a Praïsspolitik belount. Et ass also ee Schoss an den Uewen.

Dobäi kënnt, dass niewend den Energiepräisser och nach wichteg Liewensmëttel méi deier ginn. Do hëlleft et natierlech näischt wa just fossil Energie subventionnéiert ginn. déi Lénk proposéieren dofir een Energiegeld wat a Form vun engem besteierbarem Complément de revenue soll all Stot zeguttkommen. Stéit mat engem Akommes ënnert dem Medianloun bezuele naïscht zeréck. Stéit déi méi wéi de Medianloun kréien bezuelen dee Complément progressiv zeréck. Esou een Energiegeld kann fir all méiglech Depense benotzt ginn, vu dass jo mat der aktueller Inflatioun villes méi deier gëtt. Et ass sozial gestaffelt an et fléisst net nëmmen a fossil Energien.

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